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Beth Ω Bury that horse in the ground

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Ven 5 Juil 2024 - 23:33


Elisabeth Saracen
Elisabeth Saracen

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Beth. Juste Beth. Il n'y a guère que sa mère pour s'obstiner à aligner toutes les syllabes, les rares fois où elles se parlent, dans un besoin d'autorité un peu burlesque, de solennité ridicule.
Age : 43 ans. Une vie tout à la fois très vide et riche d'un tas de choses dont on ne se vante pas.
Adresse : Midtown. Elle a trouvé un petit appartement un peu miteux dans un immeuble effrité aux abords de la ville, qu'elle fait de son mieux pour rendre charmant - une entreprise que sa fibre artistique rend assez florissante malgré les murs ébréchés et les températures accablantes.
Labeur : Girouette. Elle assiste depuis deux ans un vieil horloger qui perd la vue, dans une minuscule et irréductible boutique au milieu des magasins d'électronique.
Coeur : Célibataire. Les restrictions sanitaires de Beth ne facilitent pas les rencontres ; le pathétisme confondant de sa vie n'aide pas les conversations badines. Elle garde de toute manière de son mariage une angoisse cuisante à l'idée d'inviter un homme dans son cadre intime.
Berceau : Clifton. Comme des milliers d'autres, le monde de Beth est extrêmement petit, réduit au décor de théâtre de quelques pièces tournantes.
Beth Ω Bury that horse in the ground 8vlq

Tu ne parles qu'une langue, aucun mot déçu
Celle qui fait de toi mon autre, l’être reconnu
Il n'y a rien à comprendre
Et que passe l'intrus
Qui n'en pourra rien attendre

Beth Ω Bury that horse in the ground Tout-le-monde

Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

Beth Ω Bury that horse in the ground 17206368981685535485

Et chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour, les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Beth Ω Bury that horse in the ground GEHjB38H_o

De mon village capital
Où l'air chaud peut être glacial
Où des millions de gens se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon à une étoile
Quelques mots d'amour
Pseudo : Zion
Pronom : Elle
Fc : Annabelle Wallis
Crédits : @unknown (ava) ; sfs & kacsa (gifs)

Multicompte : Carlotta Valarese & Ciro Castillo

Préférences rp : Venez comme vous êtes

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t685-beth-bury-that-horse-i https://peace-of-mind.forumactif.com/t701-elisabeth-saracen-les-gens-qui-doutent https://open.spotify.com/playlist/3etJBUw6te8oa6OzPbLtPf?si=b8d0d719c6a94202 En ligne
tw. Violence conjugale, dépression, alcoolisme, négligence parentale (ce sera pas une fiche facile à lire)



Elisabeth Saracen
playlist

identité
Beth. Il n'y a guère que sa mère pour s'obstiner à aligner toutes les syllabes, les rares fois où elles se parlent, dans un besoin d'autorité un peu burlesque, de solennité ridicule. Mais bien-sûr, ce qui intéresse ici, ce sont les trois autres de syllabes : celles qui se collent à son prénom comme du goudron à la peau. Son mari a été chassé si vite, il a si bien disparu de cette terre, qu'il n'a pas eu le temps de parapher la séparation en bas des pages ; et il demeure introuvable, bien-sûr, que cela vienne de lui ou de ses anges gardiens chaotiques. Depuis quelques mois, Beth s'est trouvé assez de force pour affronter l'éléphant dans son salon : elle s'est lancée dans une procédure de rupture unilatérale de contrat de mariage, preuves à l'appui de son absence.

âge
43 ans. Une vie tout à la fois très vide et riche d'un tas de choses dont on ne se vante pas. Beth est théoriquement à cet âge carrefour que vivent les femmes où les enfants sont grands et il n'y a plus qu'à se réinventer soi-même. Si elle ne peut pas vraiment prétendre à un chemin aussi classique, la compagnie des autres de son âge lui est moins cuisante quand elles ne sont pas occupées à être de meilleures mères.

berceau
Clifton. Comme des milliers d'autres, le monde de Beth est extrêmement petit, réduit au décor de théâtre de quelques pièces tournantes. Les localisations changent mais la similarité des agencements, des tissus un peu râpés et meubles de modeste facture sont une thèse sociale éloquente. Aujourd'hui elle a trouvé un petit appartement un peu miteux dans un immeuble effrité aux abords de la ville, qu'elle fait de son mieux pour rendre charmant - une entreprise que sa fibre artistique rend assez florissante malgré les murs ébréchés et les températures accablantes.

besogne
Beth a presque tout fait qui ne nécessitait pas d'études et son CV articule à chaque boulot quelques mois de travail avec les abandons et les licenciements. Elle assiste depuis deux ans un vieil horloger qui perd la vue, dans une minuscule et irréductible boutique au milieu des magasins d'électronique. Il subsiste avec très peu de rentes mais la paye toujours rubis sur l'ongle ; et quoiqu'elle ait conscience que cette situation professionnelle a une fin proche, l'intimité, la simplicité et la poésie de ce quotidien ont été des stabilisateurs essentiels de sa guérison.

coeur
Célibataire. Les restrictions sanitaires de Beth ne facilitent pas les rencontres ; le pathétisme confondant de sa vie n'aide pas les conversations badines. Elle garde de toute manière de son mariage une angoisse cuisante à l'idée d'inviter un homme dans son cadre intime, preuve qu'elle n'est pas un cas totalement désespéré non plus. Ses sonars affectifs sont, cela dit, évidemment défectueux et la connaissance des bons signaux de confort ou d'alarme est un art qui la laisse absolument confondue d'hésitation.

le clair
La lumière de Beth, c'est une aube grise figée dans le temps, juste avant le matin. Elle y campe pourtant avec résolution depuis quelques années maintenant : le dos obstinément tourné à la nuit qu'elle quitte et ses grandes billes bleues scrutant l'horizon dans l'attente des premiers rayons. Elle n'ose plus le dire, pas à voix haute, que sa lumière c'est lui. Puisque mille paroles dédites méritent bien de ne plus être crues, c'est en bonne intelligence que Beth garde le silence face à son fils. Et en attendant le jour, les figures soutenantes de statues-piliers la font tenir mieux debout dans sa grisaille lumineuse ; et les groupes de soutien, le travail, la routine de métronome, un peu d'isolement sans nul doute. Effrayée par les les réjouissances sociales où l'hospitalité coule à flots, Beth vit assez recluse. Elle a repris la peinture et si le monde ne retiendra jamais ses œuvres, c'est au moins pour elle une thérapie un peu poétique.

l'obscur
Le démon de l'alcool lui chantera ses sirènes tout le jour, toujours. Et par-dessous les tentacules évidentes d'un ennemi bien visible, il y a toutes les abîmes, celles sans lesquelles de tels krakens n'émergent ni n'existent. Les brisures et le sabotage, les fantômes qui vous hantent ; les schémas semblables à des fils que l'on tisse et l'on retisse autour de soi pour s'en faire ses propres toiles. Et cette sensibilité trop forte qui s'obstine chez Beth à ne jamais mûrir ou alors bien mal, capable de toutes les tendresses mais trop malhabile, trop immature. Parfois elle pense seulement qu'elle n'a besoin de personne, qu'elle est son propre obscur : qu'au bout des longues tentacules, le kraken a par-dessus ses longues dents la peau de son propre visage.

les entailles
Les milles masques déformants de l'addiction ont laissé quelques traces, un teint cireux et des cernes quand elle sort sans maquillage, quelques vaisseaux apparents sur les narines, une voix grinçante comme un mégaphone cassé au petit jour. Les fractures lui ont laissé des cicatrices de souvenir : une le long de l'avant-bras droit, l'autre entre les côtes, la troisième sur la hanche et bien-sûr l'arcade qui passe pour une blessure d'enfance joliment banale. Tout le reste s'est estompé de son corps et pour ce qui est de l'âme, Beth s'efforce de laver ce qu'elle peut, trace après trace : comme un orfèvre aurait à exercer sur la surface d'une mégalopole.


pseudo. zion âge. 33 ans personnage. scénario de  @Clyde Saracen fc. annabelle wallis multicomptes. nope crédits. mars (ava) ; thinkky (imgs)




On ne naît pas femme : on le devient.


Femme battue aussi.
C'est un travail d'acharnement et de patience, loin des grandes théories de tous les instagrams, ces bons chevaliers de la nouvelle morale qui vous listent les red flags et des cancellations. Les paroles s'envolent, les écrits restent ; du moins paraît-il. C'est pourtant bien la première injure qui vous cimente le contrat marital, du moins tant que l'on se fait un devoir d'y consentir. La violence devient un love language comme disent les modernes, une sorte de code que l'on apprend à lire et que l'on rationnalise, sur lequel on revient, pour lequel on s'excuse, que l'on a de cesse de discuter sans que jamais vraiment les grossièretés ne nous passent. Et à tous les instantanés des signaux d'alarmes que verraient bien ces yeux plus intelligents s'oppose la longueur du chemin parcouru. Pour chaque drapeau rouge il y a le vert ; pour chaque offense impardonnable, il y a ce devoir que l'on n'annule pas comme on se désabonne. Il y a tous les moments, de vrais moments d'efforts et de bonheur ; les sacrifices sincères et les promesses qu'il pensait à défaut de tenir.
Mais par-dessus tout il y a le silence : celui dont on se rend coupable autant qu'on est victime. Beth avait pour lui un talent inégalable : ils n'ont jamais rien su.
Et c'est cette qualité là, par dessus les innombrables autres, qu'elle ne se pardonnera pas. C'est qu'elle n'était pas seule, entre ses murs.

Ne vous déplaise
En dansant la javanaise...


Bien-sûr on ne dissimule plus grand chose depuis son lit d'hôpital.

Est-ce qu'on a été heureux ? Oui, bien-sûr. Avant qu'il la foute en cloque, diront les mauvaises langues. Bah oui forcément - que sait-on du malheur conjugal à quinze ans. Mais pas que. Beth a cessé de se justifier en le disant, Cassandre que l'on refuse d'entendre et qui de toute façon, ne dit que des sottises. Une seule once d'indulgence à l'égard de Mason rend Tig parfaitement fou, son cher Tig, son amour de frère, lui qui a toujours eu besoin de deux camps et de tout faire pour rester dans le bon. Mais un homme ne se pointe pas à la noce avec un panneau d'avertissement ; sinon on ne l'aurait pas poussée vers l'autel, sa très chère soeur, mais c'est donc un paradoxe que Beth ne souligne plus. La violence conjugale, c'est un escalier très long que l'on descend marche après marche ; certes, avec grande réticence, mais l'on descend tout de même, la mimine logée dans celle de l'autre. Mason était, en fait, un homme plutôt gentil, et pas seulement pour la messe dominicale et les sorties dans le beau monde. Pour tout ce qu'il ne tolérait pas leur vie, il faisait preuve à l'égard de celle de Beth de beaucoup d'attention, réceptacle doux et soutenant d'années de négligence et d'absence. Il ne l'a pas isolée, n'en a pas eu besoin. Tig était parti à la guerre. Jean était à l'université. Sa relation avec Austin ne tenait à l'époque qu'à la présence de son frère. Quant à ses parents... ah, disons que pour les adelphes, la seule idée de leur soutien est une bonne plaisanterie.

Ils savent qu'ils l'ont laissée seule, elle ne ressent pas le besoin de le leur reprocher ; de toute façon, se dit-elle, elle a depuis très longtemps dépassé le statut de pauvre victime. Mais c'est ce qui rend parfois leur compagnie absolument intolérable, que cette lueur de conscience ineffaçable au fond de leurs regards. Mason est devenu tout à la fois la cause et l'unique pilier de tous ses malheurs. Tout le temps où il n'était pas un mari violent, il parvenait à rester un ami fidèle. C'est ce que Beth annone comme une prière toutes les fois où elle est encore tentée de lui trouver des excuses, si tentée d'atténuer sa propre culpabilité d'avoir laissé son fils avec lui en diminuant ses fautes : on peut taper sur sa femme, c'est tristement banal, mais on ne trahit pas une amie.  

La vérité c'est que je ne voulais pas de Clyde. Je ne voulais pas épouser Mason. Je lui avais même dit que j'avorterais. Beth voulait devenir artiste. Elle se souvient des encouragements de Jean et de son professeur de dessin, monsieur Baker - comme Joséphine précisait-il toujours, à l'époque un mâle blanc cis genre avait le droit de dire ce genre de chose - le seul qui ne la voyait pas condamnée à la caravane. Le soir de sa conception, on avait beaucoup bu et pris tout un tas de drogues à l'arrière du pick-up de son père. Dans la confusion, on ne s'est pas protégé parce que je lui ai promis d'avorter. Et puis le préservatif, par ici, à l'époque... c'était plus un acte de galanterie qu'une obligation factuelle. Beth a toujours eu un grand sens de l'absurde, une qualité qui lui permet souvent de survivre à de grands malheurs, et qui parfois la pousse plus que les autres dans le gouffre mélancolique de la vanité de l'existence. Elle se souvient, quand elle était petite, d'avoir trouvé sa mère un peu grotesque, un peu cinématographique, là avachie sur le canapé près de ses bouteilles de gnôle. Du frère et de la soeur, à l'époque, Tig n'était pas forcément celui qui vivait le mieux leur enfance. Beth, elle coulait dans cette existence sans la prendre trop au sérieux, sans prendre le risque de se jurer de mieux faire. Sans doute manquait-elle déjà fortement d'estime d'elle-même - et quelle tristesse, quelle absurdité finalement, que sa vie soit devenue un tel étalage de premier degré. Au moins, aux alcooliques anonymes, elle a retrouvé un peu de grotesque. Tous ces paumés de l'existence qui se listent leurs échecs en cercle pour se sentir moins seuls, ça revêt une poésie tragicomique inégalable. Et de six années assidues en leur compagnie, il reste-là des bribes qui ne sont pas forcément arrivées dans cet ordre ; un trait d'auteur remis en chronologie pour conduire le fil de son histoire. La vie n'a jamais un sens narratif aussi bien conduit que ça. C'est inexplicable mais quand j'ai vu le test, j'ai su immédiatement que je conduirais ma grossesse à terme. Clyde n'était pas un résultat positif, c'était déjà un bébé, mon bébé, c'était déjà Clyde. Je me serais tuée plutôt que d'y renoncer. Mason n'a pas eu le temps de me pardonner qu'on le forçait à m'épouser. Vous savez, chez moi, entre une mère célibataire et une mariée malheureuse, le monstre le plus effrayant n'est pas celui de la mode actuelle. Les hommes fonctionnent au devoir et ne pas abandonner une fille en cloque c'est l'un des commandements majeurs. Bien-sûr que je pense à ce qu'aurait été sa vie s'il était né plus tard, si j'avais pu devenir artiste et épouser un homme dont je n'avais pas ruiné l'existence entière. Mais c'est là qu'est le dilemme impossible, vous voyez : plus tard, ça n'aurait pas été lui. Et pour aucun enfant au monde je n'échangerais Clyde.

I'm riding on a camel that has big eyes
The buildings are changing into coconut trees
Little by little

Beth dansait dans ses éthers ; quand son fils contemplait son corps écroulé, son âme astrale s'échappait dans les étoiles pour y flotter avec sensualité. Au bruit incessant des chantiers de démolition de cette période s'opposeront toujours les sirènes enivrantes de la légèreté. On parle toujours de descente aux enfers mais si le gouffre était si facile à voir, personne n'amorcerait la pente. La vie est une succession de collines, d'ascensions et de descentes plus ou moins douces - pour certains que les facteurs demeurent à déterminer, le temps transforme les efforts à fournir en Everest et les coups de mou en fosse des Mariannes. Mais ça reste progressif. Tout comme la violence de Mason s'est insinuée peu à peu, Beth a rencontré son problème avec l'alcool dès le délice que la première gorgée a produit en elle : elle avait 13 ans et si personne ne l'a remarqué, c'est qu'elle le dissimulait bien, comme un mari affectueux aux yeux du public et brutal dans l'intimité. Là où tout le monde est tombé de trois étages lors de son passage à l'hôpital et l'effondrement spectaculaire qui est advenu ensuite, Beth, elle, prenait une pente juste un peu plus raide que la précédente. Et toujours moins que la suivante.

Entre les disputes il y avait les week-ends à la pêche. Dans l'isolement il y avait des moments de réunion. Quand elle n'était pas une femme battue elle était une mère aimante, une sœur inquiète pour son frère, une jouvencelle un peu troublée sans le dire par le blondinet qui s'invitait aux déjeuners. Après le départ de Mason, c'est tous ces moments-là que Beth revisitait de plus en plus en rêves éveillés, elle qui n'avait plus une branche où se raccrocher, pas même le carcan rassurant et familier d'un foyer dysfonctionnel. Elle retournait en songes avec son marmot de trois ans peindre sur la petite table du salon. Il est terrible et impardonnable - ou alors sur son lit de mort, si elle a bien travaillé - de penser que le même garçon l'attendait, en chair et en os, dans la pièce d'à côté. Mais les besoins de Clyde étaient l'ultime nécessité d'une vie devenue bien trop lourde à porter, dont elle ne savait jamais faire que s'échapper. D'autres étaient là pour s'en occuper ; elle ne pouvait plus se retenir de s'écrouler. Collines. Montagnes. Everests. Fosses des Mariannes.

Lalala.
Lala lala lala...

Les Bloody Eagles lui ont toujours fait l'effet d'un temple où elle regardait ses proches partir en séminaire et revenir avec la solidité nouvelle d'une foi irrationnelle.

Son frère la lui annonçant en premier, son entrée dans les ordres, ce qui était encore un coup de théâtre ; il lui cousait en mots cryptiques la toile de son besoin désespéré d'appartenance, que ni la famille ni l'armée n'avaient su lui accorder. Père absent, mère négligente, les mômes avaient fait ce qu'ils avaient pu pour se tisser un semblant de famille à deux mais deux, ça ne fait pas une tribu. Le socle qu'ils étaient l'un pour l'autre s'effritait de manières et de tendances différentes à force de carences, assez pour ne pas être suffisants, quoique absolument nécessaires. Pour tout ce que le poids des années, des culpabilités diverses, charge les rencontres avec Tig d'un passé inévitable, la conscience bienveillante des fêlures dans la pierre de l'autre leur apporte une légèreté vitale. En un sens ils se savent faillibles mais à jamais fidèles, et que certaines absences dues à leurs singularités respectives seront toujours compensées par un excès de zèle à revenir. Tig est le seul véritable frère d'armes de son enfance. Dans les mauvais moment, cela rend sa présence difficile. Dans les bons, c'est ce qui en fait son plus précieux allié contre les démons de la culpabilité.

Austin ensuite, qui ne lui était alors pas si proche, qu'elle pouvait voir d'un oeil extérieur et avec une curiosité un peu dérouté devenir l'effigie même de tous les paradoxes complexes d'un gang, parfois pittoresques, toujours destructeurs.

Et enfin, son fils. Cette fois la flèche divine frappait directement au coeur mais Beth en était au point où elle ne pouvait plus rien opposer, pas même un tréfond de scepticisme. Etait-elle seulement sobre, à l'époque ? Sans doute que non. Les ascensions et les descentes lui avaient fait perdre tout droit ou emprise sur son propre fils ; en fait, c'était une révolution pragmatique pour Clyde de ne plus être dépendant d'elle. Cette fois-ci c'était elle qui avait poussé l'adepte directement sur le porche du temple. Une femme forte aurait trouvé là une excellente raison de se fouetter à remonter son Everest ; Beth a bien essayé, et échoué cette fois autant que les autres. Se savoir à ce point coupable n'était qu'une pierre de plus sur le bât qui lui saignait les vertèbres et la fit inévitablement retomber en bas de sa fosse.

Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière.

Non je n'essaye pas d'exagérer mes fautes. C'est seulement que si j'étais taquine, je vous dirais que techniquement, je suis toujours mariée aussi. Austin s'est inséré dans cette époque, dans la terreur et l'urgence qui se sont mues depuis en angoisses latentes. Un soir où Tig avait l'audace de ne pas répondre tout de suite et la mère, dans un moment de lucidité sporadique, se sentait le besoin absolument désespéré de nouvelles. Elle regrette tant de choses bien lourdes, Beth, que celle-ci s'insérerait dans la liste sans trop en faire bouger ni la gravité ni le nombre ; presque une respiration pour le lecteur de l'étalage, une petite anecdote drolatique au milieu du reste. Pourtant, au récital des regrets, l'aventure demeure absente - ce n'est pas faute d'essayer. Une nuance de gris dans le manichéisme confondant de ses fautes.

Austin était le seul de son vieil entourage dans les yeux duquel elle pouvait plonger sans y lire sa propre honte. Il n'avait ni l'inquiétude terrible de Tig, ni la confusion douce-amère de la distance qui s'était créée avec Jean, ni bien-sûr la révulsion légitime de son fils. Il semblait parfaitement hermétique à sa nullité pathétique, obstiné à la contempler comme une femme parmi tant d'autres. La première fois qu'ils ont cédé, Beth a senti chaque partie d'elle que ses doigts caressaient se rallumer, comme un organisme mort qu'un courant électrique ranime. A la fin de la nuit, elle clignotait dans le noir comme une jolie luciole. Elle sait ce que le monde penserait de l'idée grotesque d'Austin à ses côtés, et que le scepticisme affligé ne serait pas illégitime. Mais elle ne peut pas se souvenir de cette période autrement que comme une bulle de bonheur inespéré ; la percée fulgurante et fugace d'un soleil disparu dans son aube grise. Elle buvait d'ailleurs beaucoup moins, sans avoir besoin d'y penser. C'est ainsi qu'elle se persuaderait plus tard que ce chemin était possible ; sans faire de mièvrerie excessive, et au risque de révolter son frère, Austin fut le premier pas concret vers les prémices de sa sobriété. Un petit pas de fourmi mais un pas tout de même.

Quelle déconvenue alors, et quel casse-tête à s'arracher les cheveux, d'avoir dû comprendre qu'il était aussi une bouteille de vodka de plus.

N'avait-elle pas assez de méfaits à son actif ; pas assez de casquettes dégueulasses, pour y ajouter celle de briseuse de couple. Beth a longtemps cru qu'elle était, de façon inhérente et inextricable, tout bêtement mauvaise. Puisque le fil conducteur de sa vie était le malheur des autres, elle en vint à se dire qu'elle avait pour lui une attraction morbide, un besoin compulsif de détruire maintenant même les foyers qui ne la concernaient guère. Ce qu'un très long chemin de croix aura fini par lui apprendre, c'est que sa vilénie n'était jamais tournée que contre elle-même. Que ce fil conducteur, ce n'était pas les autres, mais son propre malheur, obsessif.

Dakota n'était qu'un regard dégoûté de plus sur elle, alors que les bienveillants lui semblaient un peu trop en surnombre pour être tolérables. Une énième sanction punitive pour avoir préféré l'alcool à son fils. Et avant ça, pour l'avoir laissé avec un père violent. Et avant ça, pour avoir détruit la vie d'un homme. Et avant ça, pour tout ses mauvais choix (dont la grossesse ne fait pas partie, et c'est un fondement inébranlable de son cheminement).
Et avant tout ça, pour la détestation de sa propre mère.
A se protéger dans le grotesque, Beth en a oublié toutes les attaques maternelles. Ce souvenir-là s'est tout bonnement oblitéré de sa mémoire. Il lui est revenu il y a quelques années, lors d'une conversation badine avec son frère. Elles étaient réglées comme un métronome, toujours exactement après le quatrième verre : les averses de reproches. Aujourd'hui, dans ses moments d'indulgence, Beth s'accorde de ne jamais avoir infligé ça à son propre fils. Pour toutes ses défaillances immenses, et jusqu'aux plus noires de ses ébriétés, elle ne l'a jamais accusé de rien, pas même dans ses regards. Elle arrive à se dire que c'est ce qui le rendra toujours infiniment meilleur qu'elle ; qu'elle aura au moins réussi ça et que même si le bilan n'est vraiment pas reluisant, la race s'améliore un peu tout de même.


Alors où en est on.
Cinq ans d'ascension à pas de fourmi, des cimes qui doivent être hautes comme deux Everests maintenant (elle n'en voit plus le sommet et s'astreint à apprendre que ça n'a pas tant d'importance). Quelques dérapages de centaines de mètres mais pas de contemplation dans l'abîme qui la regarde non plus ; aucune rechute depuis deux ans. La vie est redevenue ça, une vie, pas une exaltante ou trépidante mais une vie tout de même. Cachées sous la falaise en poupées russes, elle a revu les banales collines du quotidien, les bons et les mauvais moments. Son travail aux côtés d'un horloger à moitié aveugle, elle dont les doigts tremblent un peu ; lui les mains, elle les yeux. Les thés glacés à la sortie du travail avec Jean, elle qui sait le mieux l'astreindre à un semblant de vie sociale, les rendez-vous immanquables avec son frère chaque fois que le besoin de la tribu originelle se fait sentir. L'enterrement de son père, une saga à lui tout seul, un étalage social de regards éloquents en silence. Les secrets de polichinelle de ses visites au parloir avec Austin pour lui apporter des fenêtres peintes sur tout un tas de paysages, des plages et des prairies. Et même l'absurdité de l'existence, les missives éventrées par le système carcéral. Il y avait Beth dans son entièreté le jour où on l'a entendue se révolter que l'une de ses peintures avait été refusée à la gare de tri, pour incitation à la rébellion soi-disant. Et un peu de l'intelligence dont elle a hérité au milieu des lègues moches, dans la séduction douce d'un maton un peu plus idiot que les autres pour l'aider en silence.

En ce moment c'est une période difficile. Son mentor des alcooliques anonymes a réussi à faire entendre à Beth que chercher à revoir Clyde plus que sporadiquement était néfaste, pas même tant pour lui que pour elle-même. Moteur indéfectible de ses efforts quotidiens, il en est aussi tragiquement le péril principal : le contraste entre les jolis idéaux que l'on se fixe et la réalité du résultat est une bombe qu'il faut aborder avec une extrême prudence. Cette hygiène viscéralement contre nature est un peu mise à mal quand votre fils prend une balle ou voit son foyer détruit et que c'est dans les bras d'autres femmes qu'il se réfugie. La banalité retrouvée du quotidien se confronte à la dure aberration des rapports, aux conséquences pérennes d'une démolition lente. Ces incidents ne peuvent qu'avoir remis à Beth des idées grotesques de concours, des lubies fantaisistes de mère. Elle ne veut plus rester celle qui attend la balle qui la portera en robe noire sur la pierre tombale de son fils, et trouve qu'il est temps de confronter les idéaux à une maigre tentative de résultat. Quant à savoir quelle en sera la teneur... certes, sa cote doit être de un contre mille.



Clyde Saracen, Jean Lowe, Tig Welch, Austin Reid, Leandro Valarese et Grayson Loving aiment ce message

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Ven 5 Juil 2024 - 23:48


Clyde Saracen
Clyde Saracen

E N F A N T S A U V A G E

le clair
Age : 27 ans. Né un soir de novembre, le 25. Sagittaire ascendant lion, de ce que Sierra lui a raconté.
Adresse : squatte un bout de matelas chez Jean depuis que son mobil-home a été détruit par la tornade.
Labeur : Se perd dans les méandres des moteurs rugissants et des pièces défectueuses pour le Red Feather Garage. Petites mains des Bloody Eagles, la veste aux couleurs du club perpétuellement sur le dos.
Coeur : Navigue sur un océan de désirs éphémères.
Berceau : Enfant du Texas, les vastes plaines brûlées comme seuls décors de sa vie.
« thriving on chaos »

Beth Ω Bury that horse in the ground Beth-Tig-Clyde

« sunshine mixed with a little hurricane »

Beth Ω Bury that horse in the ground Sv7d

Pseudo : adastra
Pronom : elle
Fc : ash stymest
Crédits : sfs

Multicompte : hailey alston

Préférences rp : rp en français et à la troisième personne du singulier ✪ entre 600 et 1000 mots, je m'adapte facilement mais je vais rarement au-delà ✪ dialogues en steelblue ✪ aucun soucis à ce que la personne en face utilise une autre langue pour les dialogue du moment que c'est maîtrisé ✪ réponses sous 2 à 15 jours en fonction de l'irl, toujours dans l'ordre logique sauf exception en cas de rp commun que je peux faire passer en priorité.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t51-clyde-sarancen#72 https://peace-of-mind.forumactif.com/t54-clyde-sarancen#78 https://www.pinterest.fr/aadastraa/clyde/ https://open.spotify.com/playlist/7MTWl86xu7s5LiLoBDKPlN?si=149575e687f141bb
Ces premiers mots sont d'une justesse .. ** Ca me brise déjà le cœur et je pourrais m'amuser à citer chacune de tes phrases tellement c'est poétique et criant de vérité. Je vais venir actualiser régulièrement par-là, histoire de suivre l'avancée de près. Tu sais déjà où me trouver. Officiellement bienvenue parmi nous. wheart


Elisabeth Saracen aime ce message



I'll be your blue eyed bandit if you'll be my renegade


I count a thousand tumbleweeds roll by me everyday
I'd like to grow a rose and stow it in that desert sage
Like a message in a bottle floating down the open plains
Where the Llano Estacado rises up to meet the sky
I ain't crying, that's west Texas in my eye
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Ven 5 Juil 2024 - 23:54


Invité
Anonymous

Invité

le clair
l'obscur

oh boy, cette fiche, ce début, cette plume, les propos, je canne.
bienvenue à toi, et j'ai très hate de voir ton personnage évoluer emu1


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Ven 5 Juil 2024 - 23:56


Austin Reid
Austin Reid

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Reid, seul diminutif à caresser les lèvres lorsque son prénom reste tapi dans l'ombre.
Age : 45 ans, les premiers frissons de novembre ont accueilli sa venue, comme une promesse de renouveau (5 novembre 1979 - scorpion ascendant balance).
Adresse : Trailer park de Midtown ; il a récemment élu domicile dans un mobil-home rustique, aux parois de bois patiné par le temps. Son toit de tôle ondulée se dresse fièrement sous le ciel texan, témoin discret des histoires et des rêves qui s'y tissent.
Labeur : Vice-président des Bloody Eagles ayant naguère servi dans les rangs militaires ; épopée gravée dans le fer de son être.
Coeur : Divorcé. Il porte en lui le poids des années écoulées ; douze saisons d'amour et de peine entrelacées avec Dakota, désormais étoile fugace dans le ciel de son passé conjugal.
Berceau : Clifton ; dans le doux murmure des eaux du lac Whitney, baigné par la lueur dorée de l'aube texane, là où les secrets de l'âme se mêlent aux reflets chatoyants de l'onde.
Beth Ω Bury that horse in the ground Aacb966682ae3ac456cb4a6a3270b90bf8d76e61

Sujets en cours : (4)

tigevangelinejackson & boydbeth

Beth Ω Bury that horse in the ground Tout-le-monde
the pack ☆ they weren't angels either. the gospel, they hadn't read. but they loved each other full sail ahead. at the slightest sign of trouble. it was friendship that took the helm. it was friendship that showed them the way north. ☽

Beth Ω Bury that horse in the ground 17206366091062531444
austig ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. ☽

Beth Ω Bury that horse in the ground 17206368274184916765
clydin ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand. ☽

Beth Ω Bury that horse in the ground 17206368981685535485
bethin ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay. ☽

Beth Ω Bury that horse in the ground Dlju
evestin ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽

Pseudo : céline ; reveastral_
Pronom : elle.
Fc : charlie hunnam.
Crédits : euphoria (avatar) ; kacsa (gifs profil) ; keetika (gifs signature).

Multicompte : bliss llewelyn (ft. lily-rose depp).

Préférences rp : - rédaction en français et à la troisième personne du singulier.
- entre 700 & 2000 mots par post (plus s'il m'arrive de glisser).
- dialogues en saddlebrown.
- pas fan des dialogues en anglais.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t359-austin-reid-two-graves https://peace-of-mind.forumactif.com/t402-austin-reid-road-scars-tell-the-best-stories#5395
Bienvenue officiellement par ici :sun:
Je suis subjuguée par ces quelques lignes, si belles, si fluides, malgré la difficulté des thèmes abordés omg  
Le personnage de Beth mérite mille fois d'être bichonné et je ne doute pas que tu sauras merveilleusement le jouer gheart gheart
Pose vite tes valises au coin du feu ooo


Elisabeth Saracen aime ce message



but you awaken with dread, pounding nails in your head, but i’ve read this one where come undone, i’ve chose this cyclone with you. sometimes I wonder if you’re gonna screw this up with me. everyone we know understands why it’s meant to be. ‘cause we’re crazy. you left your typewriter at the apartment, straight from the tortured poets department.
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Sam 6 Juil 2024 - 0:03


Tig Welch
Tig Welch

p e a c e o f m i n d

le clair
Age : Le regard terni par quarante-six années de vie, il accuse l’usure du temps et des cycles répétitifs, les mains aussi râpées que les mots qu’il utilise avec parcimonie.
Adresse : Nid construit à Midtown.
Labeur : La direction toute trouvée, les Bloody Eagles lui ont tout apporté au moment où il en a eu la nécessité, une famille, un sens, une mission et il s’acquitte de ses devoirs sans rechigner. Devenu depuis sergent d’armes.
Coeur : Il s’est convaincu du bienfondé de sa solitude.
Berceau : Clifton, le point de départ et la ligne d’arrivée d’une course qu’il ne pense pas remporter.
Beth Ω Bury that horse in the ground Emiz

« If your world falls apart, I'd start a riot. If night falls in your heart, I'd light the fire. In the dark, when you sound the alarm. We'll find each other's arms. »

Beth Ω Bury that horse in the ground Gnlt

« It's funny 'cause if we just sat and talked. You'd see that it's just hard for me to be vulnerable 'cause I blocked it off, I got trust issues growing up. »

Beth Ω Bury that horse in the ground DLGLAXiq_o

« And we will step outside checking that the coast is clear on both sides. 'Cause we don't wanna be seen. This is suicide. But you can't see the ropes. »

Beth Ω Bury that horse in the ground 95ae

« When everyone you thought you knew deserts your fight, I'll go with you. You're facing down a dark hall. I'll grab my light and go with you. »



Pseudo : sfs.
Pronom : Elle
Fc : Tom Hardy
Multicompte : Naila Ammari

Préférences rp : - Usage du français uniquement en RP (inconfortable avec les dialogues en anglais)
- De 600 à 1300 mots, je m'adapte sans problème à la personne que j'ai en face de moi


l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t336-tig-welch-no-angels https://peace-of-mind.forumactif.com/t354-tig-welch-papercuts#4433 https://www.pinterest.com/sonataforshadows/tig/ https://open.spotify.com/playlist/2bYnMJOm8FWnQ3I5ErhtE5?si=fe5911b7ef6e46b6 En ligne
Dès la première phrase, j'ai été happée dead C'est si poétique, si fluide et juste si impactant déjà puppyeyes Je suis super fan de ce qui se dessine et toute troublée par ta façon (tout en finesse) d'aborder son passif doublecoeurs (va p-e falloir me ranimer quand la fiche sera complète par contre rip) Trop contente de voir Beth débarquer et encore plus impatiente de la voir prendre vie sous ta magnifique plume love Bienvenue par ici :sun:


Elisabeth Saracen aime ce message

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Sam 6 Juil 2024 - 8:44


Jean Lowe
Jean Lowe

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Difficile de trouver un surnom via son prénom, alors certains se contentent de l'appeler par son nom de famille, Lowe.
Age : 41 ans, fille de fin d'été, virgo.
Adresse : Au ranch familial, sud de Clifton. Elle a pris possession d'une annexe de la propriété familiale afin de limiter la sensation d'être retournée trop loin en arrière, et conserver un semblant d'indépendance.
Labeur : Multitâche au ranch familial : entretien, négoc, élevage.
Coeur : Divorcée sur les papiers. Harcelée en parallèle, coups de fil, visites impromptues. L'espace à côté d'elle demeure vide, la reconstruction est en cours.
Berceau : Née à Clifton, elle n'en a pas bougé jusqu'à ses 18 ans, où ses horizons se sont étendus. Denver de 2008 à 2023, et depuis retour à la case départ.
✵✵✵

Beth Ω Bury that horse in the ground Tout-le-monde

✵✵✵

Beth Ω Bury that horse in the ground 9ln1
You were right on time to crash those galaxies and flat-line

✵✵✵

Pseudo : revenge.
Pronom : elle
Fc : Sophia Bush
Crédits : lumos solem (avatar) ; kacsa et sfs (gifs)

Multicompte : Boyd

Préférences rp : * rp à la 3e personne du singulier
* 600-1500 mots
* dialogues en français/anglais, pas de préférence, expressions anglophones.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t124-jean-lowe-i-ve-been-ru https://peace-of-mind.forumactif.com/t134-jean-lowe https://pin.it/wtaP1yOig https://open.spotify.com/playlist/4fZu6IN32PQF4lcSaSOJdS?si=4e29056237f941e4 En ligne
Totalement sous le charme de ces lignes, je rejoins la joyeuse bande au-dessus sur tout ce qui a été dit, ta plume est vraiment, vraiment agréable à lire  puppyeyes On sent comme une sérénité entre tes mots, alors que tu évoques des faits difficiles, l'effet est troublant **
Je sens que Beth est tombée entre les bonnes mains pour lui donner toute son essence et toutes ses nuances loved Bienvenue parmi nous et plein d'inspiration pour la suite de ta fiche, je ferai le vautour autour de celle-ci gheart


Elisabeth Saracen aime ce message



Home, but I was lost.
I am safe in this body, safe in this heart,
I have made it this far to live this life.
Claim what you want
And take your place in the sun.
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Sam 6 Juil 2024 - 10:07


Adelina Foster
Adelina Foster

f r e e s o u l

le clair
Surnom : Ad' • Adi • Lina • Queen of the Wind
Age : 25 ans, née un soir de novembre.
Adresse : Généreusement logée chez Sierra - le temps de trouver son chez elle, ou de rentrer à New York.
Labeur : Bien qu'elle soit une touche-à-tout, elle a trouvé un job au Wild Coyote Saloon en tant que... Coyote.
Coeur : Il hurle d'être aimé plus que tout, mais se barricade continuellement.
Berceau : Pour Lina, l'Amérique est son foyer, mais le mystère de ses origines mexicaines  a toujours plané comme une ombre sur son existence. Débarquée de New York, elle s'adapte à Clifton depuis quelques semaines maintenant.
Beth Ω Bury that horse in the ground Tgpp

Pseudo : shadows.
Pronom : elle.
Fc : Jenna Ortega.
Crédits : alittlebitofrain.

Multicompte : andrea - violet

Préférences rp : - 15 lignes minimum, donner matière à répondre.
- dialogue en gras
- RP en "je" ou "il/elle"
- RP en français, avec expressions en espagnol et/ou en anglais
- réponses privilégiées à mes scénarios, parfois selon mon mood

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t44-adelina-munoz-o-the-que https://peace-of-mind.forumactif.com/t58-adelina-munoz https://www.pinterest.fr/noemiednls/adelina-vibes/
Que cette fiche est déjà incroyable et bouleversante à lire **
Le coup de <3 que tu as eu se ressent énormément, et ça promet de belles choses, magnifiques comme déchirantes. Hâte de vous lire tous omg


Elisabeth Saracen aime ce message



How can I forget


When i never even got to choose to forgive you for myself
I never had the chance to comprehend
Cuz you shoved your apologies down my throat
Everything I've ever forgiven you for was to save you,
It was not for myself




(c) Abby - Forgive & Forget
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Sam 6 Juil 2024 - 10:09


Leandro Valarese
Leandro Valarese

HELLHOUND

le clair
Surnom : Il préfère la concision ; Leo et pas une syllabe de plus – on dit que seule sa mère avait jadis l’autorisation d’user des longueurs de son vrai prénom.
Age : trente-sept piges bien tassées.
Adresse : la communauté italienne d'un Midtown jamais quitté, briques rouges et crasseuses qui deviennent bastion de misère, territoire enclavé.
Labeur : clébard des Pobre, croc acéré de la mâchoire qui broie le monde jusqu’aux ruines.
Coeur : solitaire jusqu’à preuve du contraire, chérissant l’indépendance procurée par la presbytie du cœur.

I think you should know
you're his favourite worst nightmare


Beth Ω Bury that horse in the ground 3cd2840098df94fa08546f6958ab477f

gray · beth · lottie

Beth Ω Bury that horse in the ground Vbbq

Pseudo : eigengrau.
Pronom : elle/she
Fc : niels schneider.
Crédits : av / self

Multicompte : vera w. (millie brady), ronan a. (matt hitt).

Préférences rp : • 800-2000 mots en fonction du type de rp.
• dialogues uniquement en fr.
• utilisation de la 3e personne du singulier.


l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t659-when-the-sun-goes-down https://peace-of-mind.forumactif.com/t667-leandro-valarese-bad-seed https://www.pinterest.fr/eigen_grau/leandro-valarese/ https://open.spotify.com/playlist/4XlI9JZX0D9hywbI3i27Yt?si=6ca7f0818c5b41c4
je suis ultra conquise par tout ce que je lis, ta plume est d'une poésie et d'une justesse dingues, que demander de plus pour camper le personnage de Beth ? T'as fait un choix de pl fantastique, et je me réjouis vraiment de la découvrir en jeu star
Merci à toi pour cette lecture si agréable, il me tarde de te lire par ici bheart

Bienvenue chez toi loved


Elisabeth Saracen aime ce message

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Sam 6 Juil 2024 - 10:59


Invité
Anonymous

Invité

le clair
l'obscur

Comme MVDDs je trouve ta plume si douce et facile à lire wheart ce personnage était déjà intéressant mais on peut d'ors et déjà se dire que tu vas le faire vivre à merveille star
Bienvenue en tout cas wheart


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Sam 6 Juil 2024 - 13:19


Invité
Anonymous

Invité

le clair
l'obscur

je ;-;
mon dieu ce début de fiche beaucoup trop de feels??
je ne connaissais pas le scenar avant de lire la fiche et je sens que le lien est tellement important pour tellement de perso que ça va être une petite pépite pour les coeurs. bref jrisque de stalker moustachu

bienvenue !


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Sam 6 Juil 2024 - 16:26


Jackson Graves
Jackson Graves

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Jax, la plupart du temps. Graves ou Sergent quand il est au boulot. Dans une autre vie et un uniforme kaki, on lui donnait du Caporal. Les civils se contentent de monsieur ou flic de mes deux.
Age : Quelques années de plus qu'il n'y paraît, gueule figée dans le temps. 47 ans et l'expérience en bagages, lourde sur ses épaules. Deux vies déjà remplies, il attend le coup de feu qui lancera la troisième.
Adresse : Une baraque qui ne paye pas de mine, à White Oak. Il l'a achetée avec les meubles et l'électroménager, n'a jamais pris la peine de vraiment la décorer. Il n'y a que son garage qui abrite les cartons d'une vie passée, un sac dans lequel frapper et quelques altères pour se maintenir en forme.
Labeur : Fils de pute. Enfoiré. Poulet. Flic et les civils ne manquent pas de surnoms plus imagés. Presque vingt ans de boutique, à user l'uniforme et les sièges de voiture de patrouille. Son ancienne hiérarchie le poussait à devenir inspecteur - plutôt crever que de devenir un planqué. Constamment en patrouille, horaires à rallonge, et il est le connard qui vous fout des PV ou le héros qui débarque sur les lieux sirènes hurlantes.
Coeur : Pas le temps. Pas l'envie, non plus. Les relations sérieuses demandent des efforts, de l'implication et de l'honnêteté. Trois points pour lesquels Jackson ne se sent pas prêt et il préfère pioncer dans sa voiture de patrouille que de rentrer retrouver une femme qui lui reprochera de ne jamais être à la maison. Célibataire depuis son divorce et c'est mieux ainsi. Vieux garçon, bien qu'il fréquente une certaine Chrissy depuis quelques semaines. Chacun chez soi et la demoiselle commence à penser que c'est du sérieux - mauvaise idée.
Berceau : Fils du soleil, bercé par le soleil de Californie et les vagues de l'océan Pacifique. San José l'a vu naître et a accueilli ses premiers pas et ses premières chutes. Les autres égratignures ont disséminé des lambeaux de son âme dans tous les endroits qui ont compté : le camp de Marines d'El Toro, près de San Diego, ou la province d'Al-Anbar en Iraq.
Beth Ω Bury that horse in the ground Emax2
do you remember when
I told you that
I loved you
to the bottom of the sea?


Beth Ω Bury that horse in the ground Xkb0

dream team

Pseudo : kacsa
Pronom : she/her
Fc : eric winter
Crédits : watson

Multicompte : le méchant Angel, la douce Evangeline et le petit Dallas

Préférences rp : Troisième personne
✺ De 500 à 3000 mots, laissons-nous porter.
dialogue en français ou en anglais, venez comme vous êtes.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t460-jackson-there-s-no-mor https://peace-of-mind.forumactif.com/t472-jackson-graves-with-you-i-serve-with-you-i-fall-down https://www.pinterest.fr/irenesmilau/jackson/ https://open.spotify.com/playlist/4FcG9FgE4zBMKfUD35xEWl?si=bbdad9313a2a4446
Cette plume, retenez-moi, je vais m'évanouir omg omg
Bienvenue par ici avec ce scénario de qualité (tellement attendu ohlala). Un énorme coup de coeur sur cette fiche, sortons les popcorns paillettes


Elisabeth Saracen aime ce message

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Sam 6 Juil 2024 - 20:01


Elisabeth Saracen
Elisabeth Saracen

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Beth. Juste Beth. Il n'y a guère que sa mère pour s'obstiner à aligner toutes les syllabes, les rares fois où elles se parlent, dans un besoin d'autorité un peu burlesque, de solennité ridicule.
Age : 43 ans. Une vie tout à la fois très vide et riche d'un tas de choses dont on ne se vante pas.
Adresse : Midtown. Elle a trouvé un petit appartement un peu miteux dans un immeuble effrité aux abords de la ville, qu'elle fait de son mieux pour rendre charmant - une entreprise que sa fibre artistique rend assez florissante malgré les murs ébréchés et les températures accablantes.
Labeur : Girouette. Elle assiste depuis deux ans un vieil horloger qui perd la vue, dans une minuscule et irréductible boutique au milieu des magasins d'électronique.
Coeur : Célibataire. Les restrictions sanitaires de Beth ne facilitent pas les rencontres ; le pathétisme confondant de sa vie n'aide pas les conversations badines. Elle garde de toute manière de son mariage une angoisse cuisante à l'idée d'inviter un homme dans son cadre intime.
Berceau : Clifton. Comme des milliers d'autres, le monde de Beth est extrêmement petit, réduit au décor de théâtre de quelques pièces tournantes.
Beth Ω Bury that horse in the ground 8vlq

Tu ne parles qu'une langue, aucun mot déçu
Celle qui fait de toi mon autre, l’être reconnu
Il n'y a rien à comprendre
Et que passe l'intrus
Qui n'en pourra rien attendre

Beth Ω Bury that horse in the ground Tout-le-monde

Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

Beth Ω Bury that horse in the ground 17206368981685535485

Et chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour, les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Beth Ω Bury that horse in the ground GEHjB38H_o

De mon village capital
Où l'air chaud peut être glacial
Où des millions de gens se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon à une étoile
Quelques mots d'amour
Pseudo : Zion
Pronom : Elle
Fc : Annabelle Wallis
Crédits : @unknown (ava) ; sfs & kacsa (gifs)

Multicompte : Carlotta Valarese & Ciro Castillo

Préférences rp : Venez comme vous êtes

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t685-beth-bury-that-horse-i https://peace-of-mind.forumactif.com/t701-elisabeth-saracen-les-gens-qui-doutent https://open.spotify.com/playlist/3etJBUw6te8oa6OzPbLtPf?si=b8d0d719c6a94202 En ligne
Vous êtes vraiment tous beaucoup trop gentils, je suis toute chamboulée par un tel accueil et je sais pas quoi dire à part un tas de banalités. Mais chaque message m'a fait mega mega plaisir et j'ai grand hâte de rejoindre une telle communauté (et pi de vous stalker tout pareil).

Et bien-sûr je suis ravie et un peu flattée (ça se dit pas ça) que l'interprétation de la dame vous plaise comme ça.

Merci à l'infini au cube pour cet accueil imbattable, et je vous dis surtout à très très vite j'espère. love2


Clyde Saracen, Ronan Adair et Jackson Graves aiment ce message



Un petit poisson, un petit oiseau


S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
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Dim 7 Juil 2024 - 18:20


Angel Medina
Angel Medina

EL S E R P I E N T E

le clair
Surnom : Foutez-lui une chemise repassée sur le dos et on lui filerait le bon dieu sans confession, à Angel. El Serpiente le suit telle une ombre, puisqu'il a de ces sourires insidieux capables de convaincre Eve de croquer dans la pomme. Et si on lui refuse : il peut toujours mordre.
Age : trente-sept ans. Il paraît qu'avec l'âge vient la sagesse, puis les mômes, la bonne femme et la maison de banlieue. Dieu soit loué, Angel est épargné pour le moment.
Adresse : Un appartement à Midtown, de ces trous à rats où les cafards et les rats sont des animaux de compagnie. Il aime appeler ça un loft, même si ce n'est qu'une grande pièce aménagée que son proprio n'a pas le droit de louer. Il ne s'en plaindra pas : c'est compliqué de se faire descendre par une fenêtre du troisième étage.
Labeur : Présentez-vous au el garaje del mago et demandez le meilleur mécano, il y a de grandes chances qu'on vous pointe Angel. Il bichonnera votre monture ou votre caisse, sans distinction, et il paraît qu'il est doué pour fidéliser la clientèle. Sergent d'armes des Pobre Diablo à temps plein et cette deuxième casquette est plus lucrative.
Coeur : Encore faudrait-il en avoir un, non ? Organe en berne, palpitant en rade, aorte en miettes. Après l'avoir expérimenté, Angel peut décréter que l'amour n'est pas pour lui.
Berceau : Texas, baby. Gosse de Laredo, jamais vraiment intégré. Juste un gamin de plus avec des parents à chier. Clifton est le berceau de sa renaissance, l'endroit où il a ouvert les yeux pour la première fois et pousser son premier cri : en appuyant sur la détente.
Pseudo : kacsa
Pronom : she/her
Fc : manny montana
Crédits : shadows

Multicompte : evangeline bird - jackson graves - dallas behrendt

Préférences rp : Troisième personne
☽ De 500 à 3000 mots, laissons-nous porter.
dialogue en français ou en anglais, venez comme vous êtes.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t298-angel-medina-guilty-as https://peace-of-mind.forumactif.com/t301-angel-medina-old-habits-die-screaming#3293 https://www.pinterest.fr/irenesmilau/angel/ https://open.spotify.com/playlist/7hmN2PlP5OuD9fe0bIZh8R?si=6be2cbfbbba54b0b
Bienvenue à Clifton

Quelle fiche, quelle plume et quelle Beth ! star Nous sommes tous conquis par ton interprétation de ce scénario tant attendu, tu vas nous régaler avec cette grande dame  love2 Bienvenue officiellement à Clifton - hâte de stalker tous les rp qui suivront ta validation bheart

✪ Se recenser : La première étape et sans doute la plus essentielle sera de te recenser pour le mois en cours grâce à ta fiche de présentation.
✪ Remplir son profil : Nous te conseillons de bien compléter ton profil et ajouter les liens menant vers ta fiche de présentation, moodboard, suivi personnage etc.
✪ Créer des liens : Tu peux ensuite créer ton casier judiciaire qui va te permettre de suivre l'évolution de ton personnage et créer des liens.
✪ Les petits plus du forum : Pour finir, nous t'invitons à te pencher sur le système de points du forum qui offre quelques petites choses qui pourront peut-être t'intéresser.

Bon jeu.


Elisabeth Saracen aime ce message



the matador
They call him the matador. He settles all the scores. He kills in plain sight with a blade and a smile. Well, he'll settle things in the sun. Plays God like the chosen one.
(c) 0tsana


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