Oisín Baxter - House of the Rising Sun

"You only have to worry about one thing"
((stalker's tango))

Papa, il a dit soit grand. Maman, elle a dit montre l'exemple.

Papa, il disait le dit pas à Maman. Maman, elle faisait les gros yeux.

Papa, un jour, il a réveillé la petite dernière, pour savoir où était sa bouteille. Maman, elle a hurlé dans toute la maison.

Papa, il a dit que j'étais tombé dans les escaliers. Maman, elle l'a pas cru.

Papa, il a trompé Maman, en disant qu'il était désolé, qu'il avait pas fait exprès. Maman, elle a prit ses affaires et elle est partie. Avec moi. Avec les autres.

Y'a plus de Papa. Y'a que Maman, les autres et moi.

Alors ils ont grandit. Avec Maman et les autres enfants. Personne ne parle pas de Papa. Personne ne parle pas des "chutes" dans les escaliers. Personne ne parle pas de la bouteille. Personne ne parle plus de tout ça. Tout le monde laisse passer, laisse derrière eux. Les Baxter grandissent à Clifton. Ils n'ont pas bougé de ville. Ils ont juste bougé de maison. Mais Papa s'en fiche. Enfin, il s'en fiche. Oisín l'a déjà vu essayer de parler à Maman, essayer de revenir dans leur vie mais Maman a été catégorique. Elle ne veut plus de lui. Elle ne veut plus de lui dans sa vie, dans la vie de ses enfants. Et elle a raison. De ne plus vouloir d'un alcoolique notoire dans les parages. Elle veut protéger ses gosses. Et lui aussi. Lui aussi il veut protéger ses adelphes, sa mère. Un jour il l'a vu, le vieux, s'approcher de la maison. Il est descendu l'accueillir. Pas très grand, à peine adolescent, les mains dans les poches. Le sourcil arqué. Il n'a pas envie de lui parler. Oisín n'a pas envie qu'il parle. Casse toi. Simple. Court. Efficace. Il commence par le demander. Il ne tient pas droit. Il hurle. Il insulte. L'adolescent hausse les épaules. Il peut vociférer ce qu'il veut, le gosse ne bougera pas. Il ne bouge pas. Il le laisse se fatiguer. S'épuiser. Un pas en avant. Regard noir. Casse toi sac à merde ! Qu'il répète. Une seule fois. L'adolescent ne se répètera pas. Il a compris. Ou presque. Nouvelle insulte. Nouveau pas en avant. Il recule. Oisín joue au malin tout en gardant une certaine distance. Parce que il a peur. Au fond, il lui fait peur, le géniteur. Il sait de quoi il est capable, surtout lorsqu'il n'est pas clair. Il repart, bredouille, la queue entre les jambes. Et les larmes commencent à monter. Doucement mais surement. Ne pas montrer ça, pas aux autres enfants de la famille.

On est 5 à la maison.

On est 4 à la maison.

Y'a plus que 3 âmes à la maison.

C'est la deuxième enfant de la famille qui est partie en première du cocon familial. Puis vient le tour d'Oisín. Il garde contacte avec la petite famille. Il a son chez lui. Le début de carrière. Il a toujours eu ce besoin d'aider. De faire quelque chose de sa vie, de ses mains. Il se pointe, à la majorité, au bureau du Shérif. Rien de bien fou. Impression de pouvoir servir à quelque chose. C'est sûr. Le café. Les papiers. Il sert de gratte papier. C'est long. Mais il avance. Il aide. Et il assiste par la même occasion à la montée des gangs, au bordel que cela fout en ville. Un nom revient, souvent, presque tout le temps. Benicio. Le prénom de l'autre roublard qui fait du grabuge en restant dans la limite des clous - pour l'instant. Les conflits se font à chaque coup d'œil. Ils savent mutuellement que ça ne passera pas entre eux. Le respect mine de rien, qu'il peuvent avoir l'un envers l'autre. Relation formatrice, qui renforce cette façade qu'Oisín essaie d'avoir, celle de l'homme en qui l'on peut avoir confiance, celle de celui sur qui on peut compter, celle du futur Shérif qui fera régner l'ordre avec équité et humanité.

Elle est belle, elle est douce. Elle sait ce qu'elle veut.

Tu me fais tourner en bourrique.

Le genou à terre. Mon regard dans le tiens.

On s'est vu la première fois à la fête foraine dans la ville d'à côté. On s'est revu comme deux adolescents au cinéma, on a braver la lune, la pluie et le vent.

Tu me dis oui et fais de moi le plus heureux des abrutis.

Bague au doigt, le sourire aux lèvres. Il est heureux. Les premières années sont un pur bonheur. Tout va bien. Quelques disputes ici et là mais jamais rien de grave. Jamais quoi que ce soit de vraiment violent. C'est parce qu'elle a demandé plusieurs fois la même chose. Parce que lui aussi, il a demandé plusieurs fois la même chose. Et est arrivé ce qui devait arrivé. Un bébé. Un enfant. Enfant en pleine santé. Enfant qui fait la joie des jeunes parents. Epouse et mère attentionnée dans le médical. Mari et père attentif qui prend peu à peu la place qui semble lui revenir de droit - même s'il n'est pas de cet avis là. Oisín prend, à l'aube de la trentaine, la place de Shérif. Il faut se retrousser les manches, parce qu'il a bon espoir de remettre un peu d'ordre. On le dit utopique, on le dit même déraisonnable. Il se voit encore jeune, Baxter, encore plein d'espoir. Faux espoirs. La fougue de la jeunesse.

Le paquet tient le mois.

Le paquet tient trois semaines.

Les clopes s'enchaînent et le paquet ne tient plus que deux semaines, environs.

Une semaine, maximum.

Il parcours les rues, l'insouciance dans le regard. Parce que l'homme veut bien la voir, l'inconscience du gamin. Le petit il fait de la merde, mais de la petite merde. C'est un adolescent, le regard sévère porté sur cet enfant. Sur cet enfant qui à le même âge que le siens. Une promesse interne de garder un œil sur lui sans savoir pourquoi. Saracen. L'enfant de Clifton. L'enfant qu'il commence à apprécier, qu'il ne peut pas se résoudre à quitter des yeux. Puis il l'a vu, avec ces couleurs. Les couleurs qui ne donnent pas envie de s'en approcher et pourtant. Et pourtant Baxter, continue de garder un œil sur le petit enfant terrible de Clifton. Comme s'il avait l'angoisse, qu'un jour, le gamin fasse une énorme connerie. De soir en soir, la distance se met entre les époux Baxter. Parce qu'elle travaille dur, parce que lui se laisse absorber par son travail. Les discussions le soir se font maigres, parfois même inexistantes. C'est triste, pour un couple qui s'aime autant que les deux, de ne plus discuter, le peu de discussions tournent autour de leur enfant, de la vie de ce dernier. Parfois, des disputes éclatent sans aucune raison. Cela ne dure jamais bien longtemps, mais les amis, les proches le voit. Ce n'est plus comme avant. Il n'y a plus le même amour.

On vit encore ensemble, c'est comme faire une colocation avec une amie.

On vit encore ensemble mais on ne dort plus dans le même lit, c'est triste.

On se croise le matin pour prendre le petit déjeuné, et c'est peut-être le moment le plus agréable de la journée.

Tu me manques.

Bienvenue à Clifton
Derrière la badge et le revolver, se cache un homme tourmenté, rongé par les souvenirs d'une enfance marquée par les conflits familiaux et les drames inavoués. Chaque arrestation, chaque confrontation avec le crime réveille en lui les démons du passé, mais semble aussi renforcer sa détermination à protéger les habitants de Clifton. Cependant, ce désir de justice peut le mener vers des chemins tortueux, bien loin de ce qu'il a connu jusqu'alors..  Hâte de voir le shérif se confronter à certains de ces chemins ..  En attendant, bienvenue chez toi Shérif !  

" Pour commencer, nous te conseillons de bien compléter ton profil, ainsi qu'à ajouter les liens vers ta fiche de présentation, moodboard, suivi personnage etc. afin de faciliter les choses pour les autres joueurs.
" Tu peux ensuite créer ton casier judiciaire qui va te permettre de suivre l'évolution de ton personnage et créer des liens.
" Pour finir, nous t'invitons à te pencher sur le système de points du forum qui offre quelques petites choses qui pourront peut-être t'intéresser.

Bon jeu.