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The Sound Of Silence

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Jeu 25 Avr 2024 - 20:52


Clyde Saracen
Clyde Saracen

b l o o d y e a g l e s

le clair
Age : 27 ans, né un soir de novembre.
Adresse : Un mobil home à la peinture érodée au #107 - Trailerpark de Midtown.
Labeur : Se perd dans les méandres des moteurs rugissants et des pièces défectueuses pour le Red Feather Garage. Petites mains des Bloody Eagles, la veste aux couleurs du club perpétuellement sur le dos.
Coeur : Navigue sur un océan de désirs éphémères.
Berceau : Enfant du Texas, les vastes plaines brûlées comme seuls décors de sa vie.
Pseudo : adastra
Pronom : elle
Fc : ash stymest
Crédits : doomdays

Préférences rp : rp en français et à la troisième personne du singulier, une préférence pour cette personne et ce temps ✪ entre 600 et 1000 mots, du moment que ça reste dynamique ✪ dialogues en steelblue ✪ aucun soucis à ce que la personne en face utilise une autre langue pour les dialogue du moment que c'est maîtrisé ✪ réponses entre 3 et 10 jours en fonction de l'irl

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t51-clyde-sarancen#72 https://peace-of-mind.forumactif.com/t54-clyde-sarancen#78 https://www.pinterest.fr/aadastraa/clyde/ En ligne
consommation de cannabis, d'anti-douleur et d'alcool. langage vulgaire. aiguille et opération médicale.



The Sound Of Silence

Le Doc est encore en train de soigner la plaie à vif, que déjà son oncle lui pose tout un tas de questions sur les événements, grognant à chaque réponse que Clyde arrive à articuler entre un coup de scalpel et d'aiguille. Insatisfait de chacune d’entre elles. Évidemment. Ils n’ont pas été assez prudents, ont perdu trop de temps sur la route. La transaction était simple et planifiée au détail près. Sauf que Tig n’y était pas et qu’il est toujours plus facile de juger une situation quand on a son cul posé en sécurité sur un tabouret. Clyde, lui est allongé sur une des tables du bar, une balle laissant un trou béant dans son épaule droite. Alors dans l’immédiat, il préfère s’enfermer dans la douleur plutôt que de laisser ses mots l’empoisonner. Alby s’est barré tout juste le fric posé sur la table, alors que ses yeux balançaient au Président tout ce que son rang l'empêchait de dire. Et Clyde commence à regretter amèrement de ne pas l’avoir suivi.

Le Doc a tout juste le temps de finir le bandage, que Clyde prend la fuite. Ses jambes le tiennent à peine, mais il refuse de rester là plus longtemps. Personne ne doit savoir, surtout pas Beth, il lâche entre ses dents serrées alors qu'il passe devant Tig sans un regard.

(...)

Trois jours plus tard, il semble que la promesse ait été tenue. Personne n'est venu gratter à sa porte. Cependant, le regard de Tig baigné de colère et de déception lui colle à la peau. S’il n’avait pas si mal, s'il n'était pas si défoncé, il retournerait au Bloody Counter lui coller son poing dans la gueule. Mais Clyde vacille, grogne et s'essouffle à chaque geste. Le Doc l’a prévenu que la douleur serait tout juste supportable. Alors il tente de l'assommer à coup de weed, d’antalgique et d’alcool dans son mobil-home enfumé. Seules les visites quotidiennes de ce dernier pour changer son bandage et surveiller la plaie, lui permettent de garder un semblant de fil conducteur. Mais trop souvent, il se prend à confondre le jour et la nuit.

Dehors, un des prospects attend sagement, le cul posé sur une chaise défoncée par le temps. C'est lui qui l'a ramené l'autre soir et depuis, il n'est pas reparti. Clyde sait que le Président l’a missionné pour garder un œil sur lui. Il n’a pas encore décidé si ça le faisait chier, en attendant il est chargé de rouler ses joints, lui acheter de l'alcool et ne laisser personne approcher.

Il pue la transpiration et le désinfectant. Le ventre est vide. Le téléphone éteint. Il s’isole, lutte seul contre les vagues de souffrance qui s’abattent sur lui. Parfois, tout se confond et il ne sait plus vraiment où il est, oscille entre rêve et réalité. Les cauchemars s'enchaînent au milieu de ses réveils agités, jusqu’à ce que la douleur vienne le libérer. Cri muet dans la nuit, elle le frappe de plein fouet. À l’en faire gerber.

Aujourd'hui, c'est un tout autre bruit qui le sort de son coma. Un bruit de moteur, de freins qui s'activent un peu trop brusquement, puis la voix du prospect. B'jour, Madame Saracen. La porte du pick-up qui claque et des pas qui se pressent sur la terre sèche. Madame Saracen, j’peux pas vous laisser passer. Clyde a dit.. Le reste est étouffé alors que le ton glacial d’Elisabeth semble lui promettre mille souffrances. Impossible de distinguer clairement ce qu'elle marmonne, mais Clyde sait déjà que ça sera suffisant.

Et ça l'est. Tout juste deux secondes plus tard, elle frappe à sa porte.

Il ne se lève pas tout de suite. L'œil passe en revue le canapé sur lequel il se laisse crever depuis plusieurs jours, les bouteilles de whisky qui s'entassent sur la table basse et à côté le cendrier où les mégots n'ont plus assez de place et commencent à faire leur vie tout autour. Les stores sont tirés, laissent à peine entrer la lumière du jour. Il décide de s'en foutre, après tout c'est un décor que sa mère ne connait que trop bien.

À nouveau, les poings de la mère Saracen cognent contre la porte. Elle semble s'impatienter et ça fait naître un début de sourire sur le visage de Clyde. Difficilement, il se lève, enfile un bas de jogging qui traîne au sol, ne s'embarrasse pas à couvrir son torse. Rien que le fait d'imaginer enfiler un t-shirt lui tire une grimace. Puis il se dirige vers l'entrée et ouvre, bloquant le passage et la vue sur l'intérieur du mobil-home. Le soleil l'aveugle assez pour qu'il ait besoin de se tenir à l'encadrement de la porte un instant. Il soupire, frotte ses yeux et observe la silhouette qui se dessine à contrejour face à lui.

Qui a balancé ? lui glisse-t-il d'un ton neutre, alors que ses yeux se font peu à peu à la lumière du jour.


avec  @Elisabeth Saracen


Alby Forsyth et Elisabeth Saracen aiment ce message




There's a blackbird perched outside my window. I hear him calling. I hear him sing. He burns me with his eyes of gold to embers. He sees all my sins. He reads my soul.
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Lun 6 Mai 2024 - 16:51


Elisabeth Saracen
Elisabeth Saracen

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : beth qu'on apostrophe, eli qu'on apprivoise.
Age : 43 ans ; certains annoncent déjà d’automne quand d’autres évoquent la fin de l’été seulement.
Adresse : si elle est sortie du trailer park, elle reste à midtown.
Labeur : wrangler au lazy pines ranch ; elle y gère aujourd’hui l’écurie. "bien mieux qu’elle ne gère sa propre vie" siffleront les mauvaises langues.
Coeur : bat.
Berceau : clifton born and raised.
The Sound Of Silence 2
Pseudo : moonkey.
Pronom : elle.
Fc : annabelle wallis.
Crédits : avatar : mine + code sign : awona + ic sign : kawainekoj + profgif : adastra

Préférences rp : 300-1500 mots en fonction de l'inspiration
dialogues en français
expressions anglophones

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t210-elisabeth-saracen-like https://peace-of-mind.forumactif.com/t261-elisabeth-saracen-play-the-way-you-feel-it https://www.pinterest.fr/m00nk3y/beth/
consommation de cannabis, d'anti-douleur et d'alcool. langage vulgaire.



The Sound Of Silence

Le silence est une thématique récurrente dans la vie d’Elisabeth Saracen ; plus elle aime et plus il y en a. Alors elle le connait bien : assez pour deviner sa nature quand il se pointe, savoir lorsqu’il est lourd de sens ou vide de raison. Il y a tout un tas de silences. Il y a le silence qui dit tout comme celui qui ne dit rien ; celui qui inquiète, celui qui rassure. Il y a le silence qu’on espère et celui qu’on craint ; le silence qui libère et celui qui retient. Le silence est aux oreilles ce qu’une nuit noire est aux yeux : comme la nuit noire il se révèle parfois obscur, parfois lumineux. Celui dans lequel est plongée la relation unissant Clyde à sa mère a connu ces derniers jours d’infimes variations – rien de bien alarmant en soi : il est arrivé plus d’une fois que le fils ne lui donne pendant plusieurs jours aucun signe de vie. Mais Tig est aussi différent : plus qu’elle le voit, elle le sent. Leurs silences à eux aussi ne sont pas tout à fait les mêmes ces derniers temps. Il n’a pas fallu beaucoup plus que quelques mots pour comprendre que trois jours avant, quelque chose était arrivé à Clyde. Si son sang n'a bien entendu fait qu’un tour, il a été impossible d’obtenir une quelconque information de la part de son frère hormis le fait que son fils allait bien. Tig sait que l’affaire ne se règlera qu’entre eux : à Beth et Clyde d’en juger. Alors Beth a quitté la maison de Tig en claquant la porte derrière elle le pas aussi furieux que pressé. La portière du pick-up claque bien sûr à son tour tandis que le moteur vrombit déjà. Ce n’est qu’une question de trois ou quatre courtes minutes avant qu’elle n’arrive – même pas – ; une éternité déjà. Elle a trop longtemps fui la lucidité pour savoir la gérer : trop de questions et d’inquiétudes et d’angoisses qu’elle ne formulera jamais circulent pour que la raison parvienne à faire totalement barrage dans son crâne fatigué. Alors les questions vont partout, serrent la gorge, nouent le ventre, affolent le cœur, et le silence devient tout à coup insupportable.

Le pick-up s’arrête devant le mobil-home de Clyde. Sans surprise, un prospect du club monte la garde ; à force, elle connait trop bien la plupart de leurs usages. La poussière soulevée par ses chaussures annonce qu’il ferait mieux de la laisser passer sans broncher. Mais un prospect est un prospect : il n’est pas question de désobéir à un membre. Madame Saracen, j’peux pas vous laisser passer. Clyde a dit qu-. ― Ta gueule. J’t’explose les couilles si j’dois m’arrêter. On ne s’étonnerait pas qu’elle en soit capable comme de trouver une arme sur Madame Saracen – et on s’imagine bien que les circonstances ne sont pas propices à faire barrage de son corps entre une mère et son fils blessé par balle. Le prospect tenant à ses couilles, Beth n’a besoin de s’arrêter qu’une fois devant la porte close de Clyde. Elle cogne ; une première fois. Personne ne vient encore, alors elle cogne ; une deuxième fois. La porte s’ouvre. Son fils apparait enfin, pâle comme un linge et les yeux explosés, mais le regard de la daronne se porte automatiquement vers l’épaule bandée.  ― Putain d-. C’est moins la question de Clyde que la montée de ses nerfs qui lui coupe l’herbe sous le pied. Balancé ? Carrément. Ses sourcils sont si froncés qu’ils sont à rien de se toucher. L’odeur émanant de l’intérieur lui donne un premier aperçu de son état, sans parler du brouillard et ses propres effluves s’évadant par l’ouverture occupée par Clyde. Madame Saracen n’a pas besoin de beaucoup forcer pour que la porte s’ouvre plus grand. Elle a pas fait les choses dans l’ordre ni eu le sens du timing Beth : quand il avait besoin que sa mère force parfois son espace vital pour l’aider à se construire, elle n’était pas là. Et elle est loin, pas maintenant, cette époque-là. Tant pis, elle entre ; quand même. Tout doit être forcément foutu quand c’est trop tard ? L’atmosphère qu’elle retrouve lui est trop familière pour la souhaiter à Clyde. ― Qu’est-ce qui s’est passé ? qu’elle demande enfin, le ton trahissant son inquiétude presqu’autant que sa colère. Parce que c’est comme ça qu’elle aime, Beth. Dans le silence et l’inquiétude et la colère.


avec  @Clyde Saracen


Clyde Saracen aime ce message



like a heartbeat drives you mad
“thunder only happens when it's rainin'. players only love you when they're playin'."
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