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Cry me a river - Levi

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Sam 15 Juin 2024 - 14:43


Gia Manfredi
Gia Manfredi

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : #0745 - Mistwood Ranch // Appartement 23A, Volterra, Italie.
Age : Vingt-cinq ans, anniversaire « parfait » qui vient de passer. Elle a fêté son quart de siècle, entourée de sa famille et de tout ce dont elle a toujours rêvé ; un fiancé et un fils, qui ne devraient faire que son bonheur. Apparences trompeuses, son dernier anniversaire a été l’un des pires de sa vie.
Adresse : Entre l’Italie et Clifton, la demoiselle a tout quitter pour suivre Levi. Maintenant, elle est quasiment plus souvent en Italie, dans un petit appartement qu’elle loue pour ne pas éveiller les soupçons. Elle revient néanmoins en ville car elle a décidé de reprendre sa vie en main, de tenter le tout pour le tout.
Labeur : Sommelière et propriétaire de L’Enoteca, bar à vins situé au City Center.
Coeur : Maman d’un petit prince qui est tout ce qui la rattache à une vie de famille en apparence heureuse. Fiançailles foirées mais toujours d’actualité, elle est l’aime réellement mais peut-être est-ce déjà trop tard ?
Berceau : Née avec une cuillère en argent dans la bouche, elle est de bonne famille, elle a le sang des italiens qui coulent dans ses veines, la passion et l’impulsivité de ses ancêtres.
Pseudo : Olympienne - Audrey.
Pronom : Elle.
Fc : Alexandra Saint Mleux.
Crédits : Adastra.

Préférences rp : - Rp à la troisième personne, pas de préférence pour la personne en face.
- Dialogue en crimson
- Entre 700 et 1000 mots, en règle générale, parfois + mais je m’adapte à la personne en face.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t540-gia-manfredi-she-keeps
mention infidélité, langage cru,…




cry me a river
((atmosphere))

Ses talons qui claquent contre le sol de l’aéroport pour la centième fois - au moins - depuis que la situation était tendue entre Levi et elle. Ses allers-retours entre Volterra et Clifton, ça commençait à la fatiguer. Elle ne voyait qu’un seul point positif à ces retours ; elle n’avait pas à supporter l’humeur de Levi une fois qu’ils se retrouvaient seuls. Ils faisaient tant d’efforts pour garder une image intacte de leur couple et leur famille parfaite, qu’ils ne pouvaient simplement plus se sentir une fois les portes du ranch refermées. Elle ne prenait même plus la peine de défaire sa valise, Gia, il était rare qu’elle reste plus d’un mois en ville d’affilée. Leur couple - si tant est qu’il portait encore ce nom - se portait de plus en plus mal et les dialogues devenaient de plus en plus compliqués. Gia, elle essayait parfois encore de lui parler, mais il se braquait. Et elle, avec son caractère de feu, ne pouvait s’empêcher de répliquer avec autant de véhémence - mais quel droit avait-elle ? Il était la personne trompée, il était à la fois la victime de ses actes et le responsable de ceux-ci. Elle savait qu’elle avait eu tort, Gia, elle savait que cette nuit passée avec Nicolo avait été la plus grande erreur qu’elle ait fait dans sa vie. Elle avait beau regretter, et savoir qu’elle ne le ferait plus jamais, elle ne l’avait jamais dit à haute voix à Levi, elle savait que de toute façon il ne l’écouterait pas. Il était têtu, Levi, il avait sale caractère et peut-être que c’est aussi ce qui faisait son charme à l’époque. Elle aurait mieux fait de se couper les ailes le jour où elle l’avait rencontré, plutôt que de risquer de se brûler les ailes avec lui. Pourtant, il lui avait donné la plus belle chose au monde : Milo. Tout du moins, elle osait l’espérer. Que Milo était un Sullivan, qu’il était le fils de Levi plus que sur le papier. Une question dont la réponse était enfermée dans une enveloppe à double tour dans un tiroir de leur chambre conjugale. Et alors qu’elle passait les portes de leur maison, elle eut le déplaisir de trouver son fils avec une baby-sitter, mais elle se força à rester impassible. Levi n’était sûrement pas dans la maison, et il n’allait sûrement pas revenir tout de suite. « Milo, amore mio ! » Le petit garçon releva la tête de son jeu, sûrement interpellé par la voix de sa mère, et courut dans les bras de celle-ci. Le gros inconvénient de son dernier voyage en Italie avait été sa séparation avec Milo, il était dans une semaine de garde par Levi, et elle n’était pas tellement étonnée de voir trouver leur enfant avec une baby-sitter dont elle remettait en doute la majorité. Peut-être était elle aussi une nouvelle conquête de Levi ?

Levi, dont elle avait reçu un message assassin à peine quelques heures après son arrivée au ranch. 19h, Jack Rabbit, faut qu’on parle. Le message n’attendait pas de réponse, c’était ainsi dans la plupart de leurs conversations à l’heure actuelle. Elle n’avait pas d’autres choix que de confier Milo à une baby-sitter, elle avait donc rappelé la jeune femme qui avait gardé Milo la matinée pour savoir si elle était disponible dans la soirée. La jeune femme avait répondu positivement, il faut dire que la somme d’argent proposée par Gia valait la peine de libérer sa soirée pour garder un petit garçon qui serait de toute façon endormi une bonne partie de la soirée, voire même de la nuit. Il était plutôt étonnant que Levi lui propose d’aller dîner, surtout dans un lieu public et encore plus pour parler. Mais, peut-être qu’entourés, ils auraient la possibilité de se parler calmement, ou du moins en apparence. Elle s’était apprêtée, pas spécialement pour lui plaire, mais pour se plaire. Elle avait enfilé assez simplement un pantalon de tailleur, un chemisier coloré, elle avait même pris la peine de se maquiller légèrement - il était hors de question qu’elle sorte démaquillée et décoiffée, c’était la règle numéro une de sa mère, qu’elle avait gardé avec les années. Elle était arrivée en avance, la baby-sitter l’avait déjà remercié gracieusement de l’avance de salaire qu’elle lui avait donné - ça permettrait aussi à la baby-sitter de se commander à manger vu l’heure. Et elle s’était installée à table, indiquant attendre une personne en plus. Levi, encore et encore. Elle avait commandé un Spritz, sa boisson préférée bien que ce soit des plus clichés. Elle attendait, elle attendait et ses ongles parfaitement manucurés tapaient en rythme sur le bois de la table.

19:08, Gia le vit rentrer dans l’établissement. Levi avait toujours été un bel homme, à prendre soin de lui et faire attention à son image en toutes circonstances. Ce soir ne faisait pas exception, elle savait pourtant que ce n’était pas pour elle qu’il s’était préparé. Il se fichait bien mal de l’image qu’elle avait de lui, depuis qu’elle lui avait avoué l’avoir trompé, sachant malgré tout que toute vérité n’est pas bonne à dire. Elle aurait pu garder le secret, mais ce n’était pas une menteuse - au grand damn de Levi. Tant et si bien qu’elle lui avait lancé, ne pouvant juste plus retenir ce secret avec une grossesse en cours. Et le désespoir mêlé à la colère dans les yeux de Levi ne l’avait pas quittée, son regard apparaissait même parfois dans ses nuits. Il faut dire qu’elle n’avait pas tenté d’arranger les choses, elle avait regardé son couple dépérir au fil des mois, acceptant la sentence et se sentant prise au piège de cette relation qui ne mènerait jamais à rien, et encore moins à un mariage d’amour. Elle ne pouvait pas mentir ; le voir, comme ça, éveillait en elle des sentiments qu’elle réfrénait aussi rapidement qu’ils apparaissaient. « Tu es en retard. » Il y avait tant de choses à dire, autre que de commencer par un reproche à peine arrivé, il n’était même pas encore assis. Elle parlait sur un ton égal, loin d’elle l’idée de faire un esclandre dans un lieu public. Ils étaient un couple parfait, pire que ça, ils étaient un couple amoureux. Alors elle s’efforça de calmer la colère qui était montée en elle face à cette attente, parue insurmontable. « Comment vas tu ? » Banalité. Elle savait qu’il n’était pas là pour échanger ce genre de conneries, mais elle ne savait pas quoi lui dire. Il était celui qui avait demandé ce rendez-vous, il était celui qui avait des choses à lui dire apparemment.


avec @Levi Sullivan


Clyde Saracen, Levi Sullivan, Evangeline Bird et Ronan Adair aiment ce message

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Dim 16 Juin 2024 - 13:09


Levi Sullivan
Levi Sullivan

p e a c e o f m i n d

le clair
Age : Vingt-six ans. Il a vu le jour le 16 oct. 1997.
Adresse : #0745 - mistwood ranch // surroundings
Labeur : Il a le poignet sollicité à force de signer autant de contrats. Pourtant il aurait préféré se l'user à passer les vitesses d'une Italienne. Et les miles qu'il avale pour rencontrer les clients, il aurait adoré les faire sur un circuit. Mais au lieu de prendre les vibreurs en bord de piste, il suit la trajectoire du marché. Les chevaux, il les préfère sous le capot. Et même s'il collectionne les étalons cabrés dans son garage, il négocie les saillies mieux que personne.
Coeur : A cheval entre le célibat et des fiançailles foirées seulement maintenues pour sauver les apparences. Père d'un môme en bas âge qu'il n'était pas prêt à voir arriver.
Berceau : Il est de nationalité américaine. Mais mieux vaut ne pas analyser son ADN de trop près, au risque de ne trouver aucun gène des Sullivan dans son sang.
Cry me a river - Levi  Charles-leclerc
Pseudo : syl
Pronom : Elle
Fc : Charles Leclerc
Crédits : anysorrow

Multicompte : Alby Forsyth :: Mona Alves.

Préférences rp : Dialogues en teal.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t221-levi-sullivan-champagn https://peace-of-mind.forumactif.com/t233-levi-sullivan-cause-it-s-fast https://www.pinterest.fr/noemiekatinka/levi/
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cry me a river
((atmosphere))

06:24 pm

« T’as vu ce qu’on annonce pour cette nuit ? » Les paroles de mon père avaient résonné comme un reproche. Incapable de s’adresser à moi autrement que sur ce ton accusateur, j’aurais pu l’envoyer chier – après tout, ce n’est pas mon job de m’occuper des chevaux du ranch –, mais comme toujours, j’ai senti le poids d’une faute inconnue peser sur mes trapèzes. Et comme toujours, j’ai cherché à la réparer par peur de le décevoir plus que ce n’est déjà le cas.
« Je vais rentrer les chevaux alors », je répondais, incertain quant à ce qu’il attendait réellement de moi, essayant de décrypter le message caché derrière ses mots. Mais puisqu’il n’avait plus rien ajouté après, j’en avais déduit que ma réponse était celle qu’il attendait.


06:46 pm

« Fais chier… » Regard rivé vers les chiffres apparaissant sur l’écran d’accueil de mon iPhone, je n’ai pas hésité longtemps, même si j’aurais sans doute dû.

« Tu peux gérer les yearlings de Papa, stp ? Pas le temps »

Envoyer. Par acquis de conscience, j’avais attendu quelques secondes de plus dans l’espoir de voir mon frère répondre mais puisque son vu avait tardé à arriver, j’avais finalement rangé mon téléphone pour m’éclipser des écuries, enfiler quelque chose de convenable et remettre un peu d’ordre dans ma tignasse désordonnée.


07:09 pm

Tu es en retard. Elle donne le ton. De son regard de biche, elle me lance quelques éclairs à peine atténués par ses longs cils toujours si parfaitement recourbés. Le sourire que je lui offre en retour est au moins aussi acéré que sa remarque mais nous sommes devenus experts des trompe-l’oeil et je m’efforce donc de contourner la table pour au moins déposer un baiser amer sur ses lèvres sobrement peintes. Contact glacé et dénué de la moindre douceur. Geste d’affection réduit à une simple formalité.
Je m’installe en face d’elle, préférant réserver mon attention à la carte des vins plutôt qu’à son minois. Il est trop tard pour prendre un apéritif. De toute façon, elle ne m’a pas attendu pour ça. Elle n’a jamais attendu pour rien.
« J’irai mieux quand j’aurai avalé quelque chose », susurré-je avec aigreur. Et en l’occurrence, ce n’est pas d’un bon repas dont j’ai besoin mais bien de quelques verres pour lever les tensions qui m’habitent.
« Qu’est-ce que tu me conseilles ? Dans le genre qui décape », je la provoque en relevant finalement les yeux vers elle, sans doute encore vexé qu’elle ait souligné mon retard. Mais très vite, je me replonge dans la maigre liste de rouges proposés par l’établissement. Rien de terrible, c’est une certitude. Si le jack rabbit slim's reste néanmoins sympathique, ce n’est pas dans les denrées qu’ils proposent qu’on y décèle le moindre charme. Ce qui colle finalement bien à notre couple. Nous ne misons que sur la forme et négligeons le fond.

« Et toi ? Tu t’es bien amusée là-bas ? » je finis par demander à contrecœur, déjà prêt à me servir de cette politesse pour mieux l’attaquer. « Loin de moi l’idée de gâcher ton retour mais puisque je ne sais jamais combien de temps tu vas rester, j’ai dû sauter sur l’occasion. »
Chacune de mes intonations pue l’ironie mais j’imagine que c’est de bonne guerre. En tous cas, à chaque fois que je sens mon humeur s’adoucir, je n’ai qu’à repenser à mon dernier échange avec Vera pour me rappeler que la seule fautive ici, c’est elle et que cette situation ne pourra pas durer éternellement.
« Tu prendras une entrée ou on attaque directement le plat de résistance ? » Et en disant cela, je parle évidemment des choses qui fâchent… de tout ce que je m’apprête à lui servir sans m’attarder sur la présentation.

« J’ai pas mal réfléchi ces dernières semaines… » Entre mes retrouvailles avec Vera et ma rencontre avec Lina, notre discussion sur la vérité et ses bienfaits. Malgré la cruauté dont elle peut être capable parfois. Malgré la peur qui me ronge quand je songe à la découvrir alors que je suis persuadé qu’elle ne me plaira pas. Mais faire l’autruche ne m’a pas aidé à mieux vivre. A l’inverse, je me sens dépérir un peu plus à chaque nouvelle tentative pour repousser les questions qui me viennent. Au lieu de livrer un combat contre mon véritable ennemi, je me bats contre moi-même.
« Pour toi c’est facile. Tu peux t’échapper en Italie dès que tu en as envie… Fréquenter qui tu veux, sans que personne ne le sache. Mais moi, je suis coincé ici ! Tout le monde me connaît. Ce rôle qu’on joue… » Je baisse subitement d’un ton, me penchant imperceptiblement en avant pour ne pas avoir à émettre autre chose qu’un murmure pour être entendu. « Ce rôle qu’on joue, je dois le jouer en permanence. Devant ma famille, devant mes amis, devant la ville entière, putain ! J’ai jamais de répit, tu comprends ? Jamais, jamais, jamais. Toi tu t’en fous, tu fais ta vie en Europe mais moi je peux pas ! »

avec @Gia Manfredi


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Lun 17 Juin 2024 - 21:38


Gia Manfredi
Gia Manfredi

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Surnom : #0745 - Mistwood Ranch // Appartement 23A, Volterra, Italie.
Age : Vingt-cinq ans, anniversaire « parfait » qui vient de passer. Elle a fêté son quart de siècle, entourée de sa famille et de tout ce dont elle a toujours rêvé ; un fiancé et un fils, qui ne devraient faire que son bonheur. Apparences trompeuses, son dernier anniversaire a été l’un des pires de sa vie.
Adresse : Entre l’Italie et Clifton, la demoiselle a tout quitter pour suivre Levi. Maintenant, elle est quasiment plus souvent en Italie, dans un petit appartement qu’elle loue pour ne pas éveiller les soupçons. Elle revient néanmoins en ville car elle a décidé de reprendre sa vie en main, de tenter le tout pour le tout.
Labeur : Sommelière et propriétaire de L’Enoteca, bar à vins situé au City Center.
Coeur : Maman d’un petit prince qui est tout ce qui la rattache à une vie de famille en apparence heureuse. Fiançailles foirées mais toujours d’actualité, elle est l’aime réellement mais peut-être est-ce déjà trop tard ?
Berceau : Née avec une cuillère en argent dans la bouche, elle est de bonne famille, elle a le sang des italiens qui coulent dans ses veines, la passion et l’impulsivité de ses ancêtres.
Pseudo : Olympienne - Audrey.
Pronom : Elle.
Fc : Alexandra Saint Mleux.
Crédits : Adastra.

Préférences rp : - Rp à la troisième personne, pas de préférence pour la personne en face.
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- Entre 700 et 1000 mots, en règle générale, parfois + mais je m’adapte à la personne en face.

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cry me a river
((atmosphere))

Le ton est donné, le baiser est froid au possible - et si leurs lèvres n’étaient pas rosées, on peut croire au baiser de deux cadavres dans leur dernière demeure. Il se dépêche de plonger la tête dans la carte des vins, qu’elle a ouvert avec un dédain au possible en l’attendant - comment peut-on accepter de servir des bouteilles de ce genre ? Ce serait presque une insulte à sa condition de sommelière, même si elle sait pertinemment que la plupart des restaurants de la ville ne servent que de la piquette. Ses lèvres se tordent dans un rictus qui voudrait rappeler un sourire - rien de très sincère - quand elle lève le regard vers lui. « Je te conseillerai un Columbia Crest, épicé, sec et amer. » Comme toi. Elle lance, et les mots ne sont pas choisis au hasard. Elle se retient toute remarque acerbe, sur son comportement, sur leur relation désastreuse. Elle attaque, il se défend et contre-attaque, c'est leur mode de fonctionnement depuis plus d'un an maintenant. Vingt-huit mois pour être exacte, depuis ce fameux jour où elle lui a craché la plus terrible des vérités au visage. Elle sait, pourtant, que la situation ne durera pas éternellement. Qu’il faudra un jour répondre aux questions de leurs familles respectives, sur ce mariage qui est sans cesse repoussé, nouvellement mis sur le compte des kilos de grossesse - alors qu’elle a tout perdu depuis bien longtemps, Gia. Il lui faudra bientôt trouver une nouvelle excuse, car elle sent bien les regards dubitatifs de sa propre mère quand elle lui parle, quand elle repousse l’échéance et les discussions en rapport. Et quand il lui demande, d’un air encore plus amer, si elle s’est bien amusée, elle est bien tentée Gia. Elle n’aurait plus su dire qui avait déclaré la guerre à l’autre - elle sûrement - mais elle ne rendrait pas les armes de si tôt. « Volterra a un certain charme, oui. » Elle sait qu’il ne comprendra pas sa phrase dans le sens qu’elle le dit, elle sait qu’il va imaginer des choses, sûrement. Mais elle ne se retient pas. Elle le sait, qu’il pensera traîtresse, elle sait qu’il imaginera mille façons de la tuer. Mais cette situation, elle ne la supporte plus, elle non plus. Et ce sont deux bombes à retardement, qui se font face à cette table. « Je resterai sûrement plus longtemps si Clifton avait autant de charme que Volterra. »

Il propose une entrée ou un plat, et elle sent bien qu’il ne parle pas de nourriture. Le repas n’a jamais été le sujet de conversation principal, peu importe les mots utilisés. Ils parlent bien, ne veulent pas compromettre leur magnifique image, alors qu’ils sont pourris de l’intérieur. Ils sont loin, le couple Gia et Levi qui faisait rêver. Elles sont loin les nuits passées à se téléphoner, séparés des milliers de kilomètres, il est loin le jeu de séduction ponctués de piques gentils, de mots d’esprits. Ce temps est révolu depuis bien trop longtemps, ils ont été les prémices d’une histoire qu’elle aurait cru belle, elle pensait qu’il serait l’histoire de sa vie, il est maintenant seulement coincé avec elle dans une jolie cage dorée. « Pourquoi s’attarder ? Un plat sera bien. Je pense qu’il ne sert à rien de s’éterniser… » De plus qu’elle entend aux infos, la télévision derrière le bar étant allumée, que l’orage fait son chemin vers Clifton, que quelques alertes ont été déclenchées dans les villes aux alentours. Pourtant, sa phrase ne fait pas plus référence à la météo que sa question au repas. Gia, elle attend, car ce n’est pas elle qui a tant à lui dire. Elle a trop souvent essayé de lui parler sans succès, et elle en a plus que marre de parler à un mur. Et elle n’est pas sûre que Levi change un jour, qu’il écoute ce qu’elle a à dire. Alors, elle attend simplement ; Levi a des choses à lui dire, elle a au moins le respect de l’écouter, même si elle est amère. Et il déballe, il s’emballe, il parle, il murmure - tant et si bien qu’elle doit se pencher pour écouter, écouter sa colère, ce dédain, cette haine dans ses mots. Frequenter qui tu veux, ta vie en Europe… Elle encaisse le coup, avec cet air bien trop sérieux. Elle aimerait craquer - et il adorerait sûrement ce spectacle. Mais elle ne peut pas. Et elle attend, Gia, elle attend qu’il finisse pour pouvoir répliquer. Une bonne guerre. « C’est ce que tu crois ? » Le ton est sec, plein de rancoeur à l’idée qu’il s’imagine que sa vie est rose, qu’elle est facile, qu’elle a la vie rêvée. « Que crois-tu que je fais là-bas ? Pourquoi crois-tu que je vais là-bas ? » Elle le toise, elle cherche son regard, essayant de capter un lien - si tant est qu’il y en ait encore un. « Si j’avais la dolce vita là-bas, j’aurai depuis longtemps pris un aller-simple avec Milo ! » Elle assène, sans se douter que ça puisse blesser son fiancé, sans se douter qu’elle creuse encore un peu plus le fossé entre eux deux. « Tu crois que j’ignore ? Que la minette qui garde notre fils a sûrement plus que quelques billets ? » Mensonge. Elle sait qu’il raconte la vérité, elle sait qu’il ne sort pas de son rôle. Et surtout, elle sait qu’il ne la tromperait pas, qu’il ne lui infligerait pas ça. Ou du moins, elle l’espère, Gia, au fond d’elle. Car quelque part, enfoui au plus profond de son cœur, Levi garde une place immense. « Tu crois que tout est facile pour moi ? » Sûrement. Sûrement plus que la vie ne l’est pour lui. Elle reste calme malgré tout, et elle se permet une pause pour siroter une gorgée de sa boisson, sans pour autant le quitter des yeux. « Qu’est ce que tu veux, amore ? » Qu’elle susurre, alors qu’un serveur passe non loin de leur table, il ne faudrait pas que quelqu’un doute de leur image, de leur parfaite relation, alors elle attend qu’il passe et s’éloigne . « La liberté ? Fréquenter qui tu veux ? Tout faire voler en morceaux ? » Ironie du sort, elle est mal placée pour poser ce genre de questions, Gia. Et elle mourrait plutôt que de l’avouer, mais elle est tétanisée, pendue aux lèvres de son fiancé, attendant une réponse à une question qu’elle ne voulait pas poser.



avec @Levi Sullivan


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Sam 22 Juin 2024 - 13:46


Levi Sullivan
Levi Sullivan

p e a c e o f m i n d

le clair
Age : Vingt-six ans. Il a vu le jour le 16 oct. 1997.
Adresse : #0745 - mistwood ranch // surroundings
Labeur : Il a le poignet sollicité à force de signer autant de contrats. Pourtant il aurait préféré se l'user à passer les vitesses d'une Italienne. Et les miles qu'il avale pour rencontrer les clients, il aurait adoré les faire sur un circuit. Mais au lieu de prendre les vibreurs en bord de piste, il suit la trajectoire du marché. Les chevaux, il les préfère sous le capot. Et même s'il collectionne les étalons cabrés dans son garage, il négocie les saillies mieux que personne.
Coeur : A cheval entre le célibat et des fiançailles foirées seulement maintenues pour sauver les apparences. Père d'un môme en bas âge qu'il n'était pas prêt à voir arriver.
Berceau : Il est de nationalité américaine. Mais mieux vaut ne pas analyser son ADN de trop près, au risque de ne trouver aucun gène des Sullivan dans son sang.
Cry me a river - Levi  Charles-leclerc
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cry me a river
((atmosphere))

Malgré ces premières attaques à peine déguisées, Gia ne se départit pas de sa répartie. Le cynisme dégouline de ses lèvres pourtant rehaussées d’un sourire. Pour ceux qui doivent se contenter de nous regarder sans percevoir les moindres bribes de notre conversation, ça pourrait presque passer pour du flirt. A se fixer si intensément, la colère donne le change. Mais nos mots, anodins en apparence, ne sont que des fléchettes empoisonnées. Notre échange, une compétition à celui qui visera le mieux et sera le dernier à succomber. Mais dans cette bataille, je crains que nous ne soyons tous les deux voués à perdre… Ce sera un combat à mort durant lequel nous nous entretuerons.
Et déjà le venin fait effet. Ses paroles s’insinuent dans mon cœur, plus pernicieuses que jamais.
Le charme de Volterra porte un autre prénom que le mien et ça semble d’ailleurs l’amuser, Gia, de me le rappeler. Car même si elle ne m’apprend rien, elle appuie où ça fait mal, remue la lame dans de la chair déjà lacérée. Elle entretient la gangrène, s’assure que rien ne se refermera jamais.

Je me rencogne dans mon dossier, l’avise d’un air assassin mais poursuis sur ma lancée. Je lui déballe ce qui parasite mon bonheur. La logique voudrait que je ne lui apprenne rien de neuf mais le formuler à voix haute est un premier acte d’insurrection. Je l’ai trop longtemps laissée ternir mon quotidien mais je ne la laisserai pas m’éteindre.
Je soutiens son regard à mesure que le silence s’étend, persuadé de l’avoir acculée. Mais sa question remet tout en cause. N’était-elle pas censée profiter de mes accusations pour les confirmer et s’assurer qu’elles me transpercent une nouvelle fois ?
« Je crois que… » Mais la vérité, c’est que je ne sais plus quoi croire et qu’aucune réponse ne parvient à franchir mes lèvres.
Pendant quelques instants, je me demande même si tout ce qu’elle m’a laissé imaginer est réel ou s’il ne s’agissait pas seulement d’une énième petite vengeance. Car même si c’est elle qui a fauté, je lui ai rendu la monnaie de sa pièce en mauvaise humeur et en reproches incessants. Ça fait vingt-huit mois que je la malmène, ripostant à son unique coup de poignard par des milliers de piqûres.
Mais la vérité devra attendre. Au lieu d’éclairer ma lanterne, elle se retranche derrière une nouvelle attaque, préférant brusquement singer ma propre stratégie en suggérant une liaison entre la babysitter de notre fils et moi. Accusation accueillie d’un froncement de sourcils outré, je m’empêche de lui cracher davantage de mépris en goûtant le Columbia Crest innocemment amené par le serveur.
« Ca ira », je l’informe dans une grimace en lui donnant le feu vert pour remplir mon verre et abandonner la piquette sur notre table. Si j’avais été dans de meilleures dispositions, j’aurais sans doute trouvé la force de lui mentir en inventant un quelconque compliment sur sa robe ou ses notes épicées, mais rien ne m’est venu et l’employé s’en est déjà allé plus loin.

« Pour ta gouverne, je n’ai jamais couché avec aucune des baby-sitters de Milo… » Je dis ça comme s’il me restait un peu d’éthique alors qu’au fond de moi, je sais que j’en aurais été parfaitement capable. Mais il s’avère que refaire sa vie en conservant son statut de fiancé et père de famille n’est pas si simple qu’il n’y paraît. Tourner la page après avoir trouvé son idéal féminin non plus. Je ne lui ferai pourtant pas le plaisir de lui dire qu’aucune femme ne lui arrive à la cheville, aussi fidèles soient-elles.
Mais finalement, ce n’est pas ce qui l’intéresse le plus. Elle n’attendait peut-être même pas de réaction de ma part. La seule chose qui l’importe, c’est de savoir ce que j’attends. Puisque je l’ai convoquée ici et que je n’ai pas manqué de souligner tout ce qui n’allait pas, ça parait logique qu’elle réclame des réponses.
Je me sentais prêt à lui en donner tant qu’elle ne m’avait pas interrogé mais maintenant que c’est elle qui me met au pied du mur, je ne suis plus certain de ce que je veux vraiment.
« Ce serait si grave ? » je demande alors, gagnant du temps autant que j’assois mon insolence. Gamin provocateur qui refuse d’avouer que prendre la moindre décision le fusille de terreur. Ca me semblait plus simple de pester contre la situation que de chercher à la résoudre… Car aucune solution ne me convient.
Ne rien changer finirait par devenir mortel à long terme. Tout arrêter signerait ma mort sociale.

« Qu’est-ce qu’il se passerait si on rompait ? » Elle retournerait en Italie et embarquerait Milo avec elle, le privant de son père… Qu’il soit biologique ou non.
L’idée de recouvrer ma vie d’avant est attirante, au moins sur le papier. Mais plus j’y réfléchis et plus cette idée m’angoisse. Moi qui m’attendais à ce qu’elle se batte pour nous empêcher de nous séparer officiellement, je suis pris à mon propre jeu. L’art du bluff a toujours été notre spécialité mais cette fois, je ne pense pas pouvoir la suivre.
« Je ne suis pas en train de dire qu’on doit en arriver là », je me ravise donc péniblement.
« Je dis juste que je ne tiendrai pas vingt ans comme ça… » Je renifle avec dédain, cherchant à avoir l’air moins affecté que je ne le suis en réalité.
« On pourrait peut-être commencer par être honnêtes ? Dis-moi ce que tu fais quand tu disparais à Volterra. »


avec @Gia Manfredi


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