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hometown glory - jean

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Lun 17 Juin 2024 - 21:58


Evangeline Bird
Evangeline Bird

F L Y I N GBIRD

le clair
Surnom : Personne n'a la patience de prononcer son prénom entièrement à chaque fois. Les abréviations les plus courantes sont Eve ou Evie. Un seul l'a appelée Birdy, il y a bien longtemps. Anciennement Evangeline Glover, elle a repris son nom de jeune fille son mari tout juste enterré.
Age : Trente-cinq ans. Ce n'est pas si vieux, mais plus très jeune lorsqu'on a rien accompli de sa vie. Le temps est une drôle de machine à la mécanique mal huilée, puisque les huit dernières années semblent ne pas avoir existé.
Adresse : La vieille maison de famille, dans le quartier de White Oak. La cabane dans l'arbre est laissée à l'abandon mais, malgré ses soixante-huit printemps, Papa continue de fleurir le jardin et la balancelle sous le porche supporte encore leurs poids.
Labeur : La culpabilité est un acide tenace et Evangeline sent son âme être rongée de l'intérieur. Le silence est devenu insupportable. Le comble pour une bibliothécaire, n'est-ce pas ? Le seul boulot qu'elle a été capable de trouver dans la précipitation, certaine de perdre les pédales si elle n'a pas de quoi s'occuper.
Coeur : Il bat. Elle croit. Il se fait discret, depuis des années et elle se surprend parfois à presser deux doigts sur sa carotide pour s'assurer être vivante. Veuve et ce n'est pas lui, qu'elle pleure, mais les années perdues, la vie à côté de laquelle elle est passée. Evangeline l'a juré : on ne l'y reprendra plus. Jamais. Plutôt crever.
Berceau : Clifton, Texas. Toujours Clifton et on a beau la fuir, cette maudite ville, on y revient avec la même force qu'un boomerang. L'atterrissage est douloureux, Evangeline s'étouffe encore avec la poussière qu'elle a mordue. Sa maison, son seul refuge.
hometown glory - jean Dlju

Tell me I'm despicable
Say it's unforgivable

hometown glory - jean 8950ebe40e71787b1836e3ae96d35ce3076bcebb

You said you were gonna grow up
Then you were gonna come find me

Pseudo : kacsa
Pronom : she/her
Fc : taylor swift
Crédits : poets-dept - tumblr

Multicompte : le méchant Angel et le grognon Jax

Préférences rp : Troisième personne
✹ De 500 à 3000 mots, laissons-nous porter.
✹ dialogue en français ou en anglais, venez comme vous êtes.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t332-evangeline-bird-splend https://peace-of-mind.forumactif.com/t335-evangeline-bird-and-in-plain-sight-you-hid-but-you-are-what-you-did https://www.pinterest.fr/irenesmilau/evangeline/
tw. santé mentale. meurtre. catastrophe naturelle.



hometown glory
- atmosphere -

Les hôpitaux sont hantés - ce n’est pas une hypothèse, mais un fait. Les murs aseptisés voient tant d’âmes qu’il serait idiot de croire qu’aucune d’elles ne se décide à s’accrocher aux longs couloirs sans fin, à se fondre dans les draps rêches, à vagabonder entre les brancards sanguinolents. Les spectres pullulent et assaillissent l’air ambiant, privent les vivants de goulées d’oxygène revigorantes. Les morts l’étouffent et Evangeline sent, à chaque inspiration laborieuse, leurs griffes et leurs doigts faméliques s’enfoncer dans la peau tendre de sa gorge. Certains broient sa trachée, d’autres voilent sa vision, et les plus mesquins chuchotent à son oreille. Le bourdonnement est bruyant, une cacophonie dans laquelle la pauvre Birdy chute et se noie, loin de ses hauteurs de colombe. Se débattre est vain et ils l’attaquent, les monstres et les fantômes, à chaque battement de paupières. Entre ses cils se dessinent des souvenirs et des angoisses, ses mémoires et ses cauchemars.

Les blouses blanches se dandinent dans un macabre ballet, sourdes à ses terreurs muettes et elle craint que l’une d’elles ne s’arrête juste sous son nez, pour lui annoncer la triste nouvelle. Madame Glover, nous n’avons rien pu faire. Un coup de massue, qui se rejoue en boucle dès que ses yeux aperçoivent le mouvement vif des chaussures d’infirmières, mais jamais une surprise - Gregory était mort bien avant qu’on ne retire son cadavre froid et raide du parquet du salon. Mais c’est ce que tu voulais, non ? lui crache-t-il à la gueule, inlassablement, et Evangeline se refuse à lever le regard dans sa direction. Il n’est pas là, Greg. Il n’est plus là. Et quand elle cligne des yeux, son esprit coupable oscille entre sang et larmes. Yeux clos; le craquement de son crâne qui se brise. Yeux ouverts; son spectre qui la toise depuis le fauteuil d’en face. Yeux clos; et il y a tellement d’hémoglobine sur ses mains qu’elle ne sait pas se nettoyer. Yeux ouverts; et elle se souvient des chuchotis d’un inspecteur près de la porte de sa chambre. Elle a eu de la chance. C’est un monstre, qui a fait ça.

« Evie, chérie, ça va ? » La silhouette réconfortante de son paternel se voûte et la cache au monde, cocon de protection dans lequel elle arrive à reprendre pied. « Oui, oui, excuse-moi. » A William Bird d’insister sur sa pâleur et de rouspéter à propos de l’interminable attente. C’est que l’attelle installée à la va-vite pour immobiliser son poignet n’est pas une solution à moyen terme, ni même au court. Il commence à bavasser sur les antidouleurs, la morphine, et toutes ces choses que Birdy craint de mélanger à ses antidépresseurs, les petits cachets ronds qu’elle avale trois fois par jour dans la discrétion la plus totale. « Je vais nous chercher de quoi grignoter. Les distributeurs doivent encore fonctionner. » La fuite est sa meilleure solution, dans une vie où Evangeline Bird refuse de se mettre à nouveau en colère. Elle préfère le calme plat de l’apathie à la moindre vaguelette d’agacement, craintive quant à ses propres réactions. La haine l’a aveuglée une fois, et a fait d’elle un monstre - elle se refuse à ressentir à nouveau ces mêmes émotions. La carapace s’épaissit avec le temps et elle espère qu’un jour tout lui glissera dessus. Que l’indifférence l’emportera, quitte à y perdre ses sourires et son enthousiasme. L’exercice est une réussite pour l’heure et elle ne se souvient plus la dernière fois qu’elle ait crié - ailleurs que sur Austin; mais ça ne compte pas.

Ses jambes la portent hors de la cacophonie de la salle d’attente, dans la quiétude des couloirs blancs et grisâtres où des brancards abandonnés sont garés le long des portes. Un distributeur trône fièrement près d’une fontaine à eau, garni de sucreries et autres cochonneries déconseillées par les médecins - mais si bonnes pour le moral. Une seule main de disponible pour fouiller dans sa poche et elle extirpe avec plus ou moins de dextérité un billet de dix dollars, avant d’aviser le post-it; cette machine ne rend pas la monnaie. Génial. Aucune fente pour accueillir une carte de crédit et, même son articulation en vrac, c’est le ventre d’Evie qui se fait le plus entendre. « Bien, mais alors je vais en prendre pour dix dollars, je te préviens. » menace-t-elle entre ses dents, tandis que son index tape le code d’un paquet de biscuits. Une portion de chips et elle hésite sur l’utilité de ses quatre derniers dollars. Le coeur balance entre les bonbons et un cookie desséché. Non, sans façon. « Vous voulez quelque chose ? » demande-t-elle plus haut, certaine d’avoir aperçu une silhouette se faufiler du coin de l’oeil. « Ces distributeurs ne rendent pas la monnaie et j’ai déjà… » De quoi se ravitailler, elle lève ses trouvailles de sa main valide mais la fin de sa phrase crève sur le bout de sa langue. Ses paupières papillonnent et chassent les étoiles, les poussières et les hallucinations. Elle balaie des cils les drôles de visions d’un passé idéalisé, les désirs d’un Marcus réconfortant ou d’une mère qui ne lui a jamais autant manqué. Pourtant, Jean Lowe ne quitte pas le couloir et, Evangeline le croit, quelques rides se sont glissées aux coins de ses yeux et ont figé son sourire éclatant. Les années s’inscrivent, impossible à rattraper, comme une vieille montre dont les ressorts refusent de remonter. « Jean. Tu… Je te pensais… » Loin. Partie. Comme tout le monde. Comme Marcus. Comme ce connard d’Austin aurait dû le faire. Mais contrairement à la gueule du Bloody, les retrouvailles de la fille Lowe lui tirent un rire nerveux et elle quitte son distributeur pour s’approcher. « Merde. Oh ça me fait plaisir. Pas les circonstances mais… Tu vas bien ? Ton père aussi ? Tout le monde va bien ? » Enfin, Evie est à la maison, puisque sa soeur est sous son nez. « Viens dans mes bras avant que je ne me mette à chouiner. »


avec @jean lowe


Clyde Saracen et Jean Lowe aiment ce message




And it was written. I got cursed like Eve got bitten. Oh, was it punishment ? Pad around when I get home. I guess a lesser woman would've lost hope. A greater woman wouldn't beg but I looked to the sky and said : Please, I've been on my knees, change the prophecy. Don't want money just someone who wants my company. Let it once be me
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Jeu 27 Juin 2024 - 23:43


Jean Lowe
Jean Lowe

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Difficile de trouver un surnom via son prénom, alors certains se contentent de l'appeler par son nom de famille, Lowe.
Age : 40 ans, fille de fin d'été, virgo.
Adresse : Au ranch familial, sud de Clifton. Elle a pris possession d'une annexe de la propriété familiale afin de limiter la sensation d'être retournée trop loin en arrière, et conserver un semblant d'indépendance. A la façon d'un cottage, tout est minimaliste dans son chez-elle.
Labeur : Carrière de professeur d'anglais abandonnée, Jean est revenue au ranch familial par la force des choses : à présent, elle fait tout, là-bas, de l'entretien de la propriété à la négociation des saillies, elle a pris son nouveau rôle à bras le corps.
Coeur : Divorcée sur les papiers. Discrètement harcelée, elle joue l'aveugle. Pas le temps de s'oublier avec qui que ce soit, l'espace à côté d'elle est vide, pour le meilleur.
Berceau : Née à Clifton, elle n'en a pas bougé jusqu'à ses 18 ans, où ses horizons se sont étendus. Denver de 2008 à 2023, et depuis retour à la case départ.
✵✵✵
hometown glory - jean Cd19476748e30e5e1e51f01d4a321f3e7334e4c7


Pseudo : revenge.
Pronom : elle
Fc : Sophia Bush
Crédits : mars

Préférences rp : * rp à la 3e personne du singulier
* 600-1500 mots
* dialogues en français/anglais, pas de préférence, expressions anglophones.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t124-jean-lowe-i-ve-been-ru https://pin.it/wtaP1yOig https://open.spotify.com/playlist/4fZu6IN32PQF4lcSaSOJdS?si=4e29056237f941e4
tw. santé mentale. catastrophe naturelle. vulgarités.



hometown glory
- atmosphere -

Elle traverse la cour du ranch en le tirant par le bras, une lampe torche occupe l’autre main pour éclairer leur chemin afin d’éviter une nouvelle chute et donc une blessure pour son père. Des débris de branches craquent sous ses pieds, et Jean n’ose pas tourner le faisceau lumineux en direction de la façade ou de l’écurie au risque de découvrir des dégâts qui la décourageraient beaucoup trop au milieu de la nuit. La tornade est passée, les murs ont tenu puisque la trappe menant à la cave de la maison familiale n’a pas été bloquée quand il a fallu en sortir.
Les lèvres serrées l’une sur l’autre, au point de ne dessiner plus qu’une ligne, son visage reflète toute l’angoisse ressentie au cours des deux dernières heures. Le silence de mort qui règne dans leur cour déclenche un frisson qui part du bas de ses reins et remonte jusqu’au sommet de son crâne. Pas un hennissement ne se fait entendre. Chassant des pensées parasites de son esprit, elle se concentre sur la mission qu’elle s’est donnée. Elle ouvre la portière côté passager et s’écarte pour que Christian Lowe monte à bord du véhicule. Il hésite, elle l’encourage avec quelques mots, le sourire dans la voix mais, sur son visage, il n’y a qu’un froncement de sourcils qui anime ses traits. Il panique de nouveau, et Jean le supplie à présent, d’une voix qui découvre toute l’étendue de son désarroi. “P’pa, faut qu’on aille faire soigner ta blessure à la tête, ok ?” Il répond en lui demandant ce qu’elle raconte, qu’il n’est absolument pas blessé. Et pourquoi partir la nuit ? Pourquoi se trouve-t-il là, dehors ? Elle soupire, le bouscule plus qu’elle ne l’accompagne pour monter dans ce foutu véhicule. Jean contourne le capot, et ce n’est qu’une fois à bord qu’elle découvre les impressionnants impacts sur le pare-brise, amoindrissant considérablement la visibilité. Mais elle n’a pas le choix. La crise a démarré dans la cave. La panique d’être enfermé, la désorientation, le manque de repères dans cette cave où il ne va plus. Les deux visages qu’il croise au quotidien n’auront pas suffi à le rassurer. L’arcade droite a explosé lorsqu’il a trébuché dans les escaliers en essayant de s’enfuir.

Derrière le volant, Jean essaie de se concentrer au maximum et entame une série de zigzags pour éviter tous les débris qui jonchent l’asphalte. Son père, à sa droite, ne se calme pas le moins du monde; elle tente, à de multiples reprises, de l'apaiser mais rien n’y fait. Entre l’angoisse passée, le stress à l’idée de découvrir les dégâts sur le ranch, et son paternel qui ne peut plus entendre raison… Elle est à bout. Et lorsqu’il décide qu’elle est une pure inconnue, un danger ambulant avec sa conduite qui vise pourtant à les mettre en sécurité, il saisit le volant et tire de toutes ses forces vers lui. La panique grimpe chez la quadragénaire, pied enfoncé sur le frein, elle le repousse violemment, plus que ce qu’elle n’imaginait et perd le peu de sang-froid qui lui restait après avoir passé près de deux heures à tenter de le raisonner en gardant son calme. Elle a atteint ses limites et toutes les barrières sautent. Un torrent de paroles se déversent, ses mains, rageuses, frappent sur le volant, le klaxon se déclenche au fil des coups portés. “Mais t’es complètement cinglé ! Tu veux nous tuer ?! Tu fais n’importe quoi, j’en ai marre ! Pourquoi tu te souviens de rien, pourquoi t’es comme ça, hein P’pa ?! Pourquoi faut que ça nous tombe dessus ! Et toi, tu fais aucun effort,avec ton foutu cerveau là, pendant que j’passe mon temps à te courir après, à essayer d’être partout, à tenter de continuer ce que t’as fait toute ta putain de vie avec tes putain de chevaux. On se mange une tornade à la con et toi tu sais pas, tu sais plus te tenir tranquille, regarde où on en est ! J’en ai marre Papa, j’en ai assez...” A la fin de sa tirade, sa voix n’est plus qu’un murmure brisé. Elle saisit sa tête entre ses mains, et son front vient s’appuyer contre le volant pendant quelques instants alors que ses paupières se referment si fort que c’en est douloureux. C’est comme une gifle qui l’atteint quand elle se rend compte des mots qui viennent de lui échapper. Jean redresse brusquement son visage et dans l’obscurité, Christian Lowe l’observe sans comprendre et elle ne peut qu’apercevoir son regard apeuré rivé dans sa direction avant qu’il ne se mette à sangloter. C’est la honte qui la dévore instantanément, et les miettes qui restent d’elle sont avalées par une culpabilité qui la submerge. “J’suis désolée, je suis fatiguée. C’est pas de ta faute.” Elle tend une main vers lui, qu’il repousse violemment. Même si elle sait qu’il n’est pas celui qu’elle connaît à ce moment précis, le rejet fait tout aussi mal. Il se remet à marmonner, peste contre celle qui se tient à côté, la traitant de différents noms d’oiseaux, ignorant tout de leur lien sacré. Le contact est remis, la voiture repart au milieu de la nuit.

Après avoir mis plus du double du temps de route, à force d’éviter des obstacles, de ralentir à proximité de groupes déjà en train de fouiller certains décombres, de s’arrêter pour essayer de raisonner le blessé qui veut sauter de la voiture, ils approchent de l’hôpital; et plus ils sont prêts, plus le chaos règne. Garée non loin, sur le bas côté, elle extirpe son père de l’habitacle, non sans mal, et en négociant beaucoup trop longtemps alors que le sang est en partie séché sur sa joue, a dégouliné jusque dans son cou et ses vêtements. Elle le traine à sa suite, tandis qu’il se remet à pousser des cris, à contester ce qu’elle décide pour lui, à la traiter de tous les noms, cette étrangère. Ce n’est que lorsqu’une équipe médicale l’attrape, qu’elle s’en déleste. Elle ne peut se résoudre à l’abandonner alors, elle suit le cortège, avec une petite distance, juste assez longtemps pour voir qu’il est bien pris en charge, qu’elle peut souffler lorsqu’il disparaît dans l’angle d’un couloir. Errant au milieu de blessés, de personnes paniquées, elle ne sait plus quoi faire. Retourner au ranch auprès de sa mère pour la rassurer, rester ici et attendre qu’il soit soigné et suffisamment sédaté pour le rapatrier ?

En attendant de prendre une décision, elle se laisse instinctivement guidée vers l’endroit le moins bruyant, au moins pour calmer a minima ses pensées. Ça part dans tous les sens, dans sa tête, la tornade, ses amis, le ranch, ses mots, les images entrevues tout au long de la route. Puis, c’est comme un arrêt sur image, une silhouette qui la renvoie des années en arrière. C’est pas vrai..? Alors, elle s’approche, juste pour en avoir le coeur net, juste pour chasser l’idée, se sentir stupide et faire demi-tour. Mais tout la rattrape et le sol se dérobe. Là, ce sont ces grands yeux bleus en amande qui accueillent ses iris, les lèvres pleines qui s’étirent sous la surprise tandis qu’elle recouvre sa propre bouche d’une main tremblante et qu’elle sent son coeur tambouriner dans sa cage thoracique, tentative vaine d’en sortir. Elle entend à peine les paroles d’Evie qui se tient devant elle, qui se redresse et avant qu’elle n’ait terminé sa phrase, Jean ouvre grand ses bras pour l’en entourer et la serrer contre elle, s’agrippant à ses épaules dans l’étreinte, noyant son minois dans la blondeur de ses cheveux. Jean ferme les yeux et savoure l’instant, se demandant encore si ce n’est pas une hallucination, si elle n’est pas en train de perdre la tête comme son paternel. Mais, en se reculant légèrement, non, elle est tout à fait lucide. C’est bien Evie qu’elle tient entre ses mains, à laquelle elle se raccroche. Pour la deuxième fois de la soirée, la honte la ronge, alors elle s’empresse de rompre son silence. “Il est tombé, il s’est ouvert un peu la tête. Mon père, je veux dire… Et puis tu sais, c’est plus vraiment le même. Enfin non, tu sais pas. Je… Ca va ? Tu vas bien, tu n’es pas blessée, toi ?” Ses yeux l’auscultent, à la recherche d’une égratignure quelconque, d’une trace de sang, d’un pansement… Et elle voit le poignet tenu dans un angle inconfortable. Grimace, puis sourire aux lèvres, yeux brillants, elle fixe cette amie de toujours, perdue de vue depuis… Oh, depuis que sa vie ne commençait plus à la faire rêver. “Quelles retrouvailles de merde.” Un rire lui échappe et camoufle en partie l’émotion qui la gagne. “Mais je suis tellement contente de te voir. Ca fait si longtemps. Tu es de passage ? Ton père, ça va, il est à la maison ? Tu restes combien de temps ?” Les questions fusent, Jean oublie tout, l’espace d’un instant, le temps de savourer la chaleur d’Evie contre sa paume. “Il faudrait qu’on se voit, qu’on fasse quelque chose, qu’on…” Et puis la réalité la rattrape aussi vite que prévu. Que pourraient-elles faire toutes les deux, alors que tout Clifton est en alerte, que les dégâts ne sont pas connus et que leur quotidien ne leur accorde aucun répit ? “Tu ne souffres pas trop ?” D’un signe de tête, elle avise son poignet qu’elle maintient dans cette position immobile, contre elle.


avec @evangeline bird


Clyde Saracen et Evangeline Bird aiment ce message



I've been several miles and plenty more,
And I found myself face-first on the floor,
Searching for something
But never finding something,
And I don't know but I belong
I'm just trying to get myself back home.
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