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never felt so alone | sutterland sisters

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Mer 15 Mai 2024 - 9:37


Willow Sutterland
Willow Sutterland

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : cielo sous la langue des Pobre qui l'adorent, parce qu'elle est arrivée comme l'ange qu'on a déchu. Entre leurs lèvres, le prénom de son ex fiancé sonne comme une insulte, quand son prénom résonne tendrement.
Age : virevolte autour du quart de siècle, willow se languit de vieillir. elle veut gommer le passé, s'établir comme une femme accomplie. self made woman, ses vingt-six ans rayonnent sur son visage de poupée, dont on demande encore la carte d'identité
Adresse : midtown pour pied à terre, son appartement à quelques minutes de la station service a beau être minuscule, il lui ressemble en tout point : mélangeant le clair et l'obscur avec application.
Labeur : il lui a au moins laissé ça en disparaissant : leg de la station service pour combler son coeur blessé. Si d'autres l'auraient démolis, willow en fait son empire romain, d'essence et de cigarette, au détour de quelques blanchiments d'argent pour son second foyer.
Coeur : émois adulescent, high school sweetheart, le fiancé l'a atrophié de l'organe le plus essentiel pour s'établir loin du gang qui l'étouffait. Pablo n'avait pas l'étoffe d'un Pobre, il n'en avait que la fiancée. Willow a été abandonné, pour le mieux, verrouillant l'accès à son palpitant, préférant se noyer dans la luxure à défaut de susurrer des mots doux. Qu'ils échouent à la faire toucher les étoiles, elle n'en aura plus les membres brisés.
Berceau : enfance dorée, tout s'est effondré quand les soupçons de fraude se sont abattus sur le paternel. fuite obligée de la grande ville, willow n'a pour seul souvenir de san francisco une carte postale oubliée dans une boite de ferraille. elle ne voit que le sable du désert pour avenir, sans craindre l'ennui.
Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : dove cameron
Crédits : selfmade (avatar)

Multicompte : nell forsyth, la terrible (ft. angèle) & abigail ritter, la perdue (ft. phoebe tonkin)

Préférences rp : 1ère ou 3ème personne, je m'adapte à mon partenaire, nombre de lignes variable, mais toujours quelques répliques pour faire réagir. Rythme assez rapide, tant que l'inspiration me frappe. Grosse tendance à oublier de répondre en pv, pas de méchanceté, j'ai juste un problème avec les notifications, je dois les retirer dès que je reçois un message et parfois j'oublie de répondre si je n'ai pas eu le temps en lisant le message, vous pouvez me relancer je suis jamais vexée !

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t330-willow-sutterland-seri
tw : famille dysfonctionnelle.



never felt so alone
- atmosphere -

Willow n’a jamais eu bon caractère. Si elle a cherché à être lisse par le passé, elle n’a pas réussi à chasser les mauvais côtés de sa personnalité. Assise sur le siège pivotant de la caisse, elle tourne en rond, les sourcils froncés en se répétant le discours d’Abuela. Ca n’était pas sa grand mère, mais c’était tout comme, et chacune de ses paroles avait le don de l’atteindre au plus profond.

C’est ton père, Cielo. S’il disparait, tu t’en voudras de ne pas être allé le voir.

La brune soupire bruyamment, maugréant à qui voulait bien entendre ses états d’âme de la haut qu’elle n’irait pas. Même si l’idée fait lentement son chemin dans son esprit, Willow boude. Elle boude seule, puisque la station service est désespérément vide. Elle ne s’inquiete pas de ses revenus, le plus gros se produit dans la nuit, par carte automatique. En attendant, elle n’a personne à qui se plaindre de la situation.

Ce matin, un petit oiseau de mauvais augure lui a confié que son père était hospitalisé. Sans ce prospect des Pobre, elle ne l’aurait probablement jamais appris. Crise cardiaque pour celui qui a un coeur atrophié depuis déjà des années. Ni sa mère, ni ses adelphes ont de quoi la contacter, il n’est pas surprenant qu’elle soit dans l’ignorance, mais Willow est touché au creux du palpitant que personne n’aie essayé de la joindre. Cette simple constatation confirme qu’elle n’a plus que le nom Sutterland pour se savoir rattachée à cette famille.

Mais Abuela n’est pas femme qui se décourage. Elle est venue jusqu’à Willow pour prendre de ses nouvelles, suite au choc qui terrasse la famille, et ne veut plus quitter sa tête depuis. Dans un soupir, la brune ferme la station service, pour retourner chez elle et trouver une tenue qui conviendra à son ancien foyer, en espérant ne pas être chassée dès son arrivée.

----------

Si Angel la voyait ainsi, il aurait probablement un fou rire. Loin de ses yeux de chat tracés par un maquillage sombre et le rouge couvrant sa bouche pulpeuse, Willow est redevenue la fille sage de son adolescence. Ses cheveux tirés dans une queue de cheval serré, son regard paraît plus doux sans le mascara qui étire ses cils habituellement. Elle a trouvé une vieille robe blanche de débutante au fond de son armoire, plissée de toutes parts, mais elle n’a pas pu faire mieux : presque pas reconnaissable. Ses pas sont discrets dans l’hopital, l’infirmière lui a transmis les informations requises sans difficulté, mais la boule coincée au fond de sa gorge lui donne la nausée. Chaque avancée est une torture, et Willow a la sensation désagréable qu’elle avance vers son procès : c’était une mauvaise idée, mais il est trop tard pour reculer puisque face à elle se trouve sa mère et sa soeur ainée.

Elle tente de se faire toute petite, de se fondre dans les murs, elle qui aime être expansive et libre. Sa famille de sang la force à se transformer, incapable de l’accepter dans sa pluralité. Bon Dieu qu’elle les détestait. Pourtant, elle force un sourire contri à l’approche de celle qui lui a donné la vie.

Bonjour. Willow marque une pause le temps que sa mère se tourne vers elle. J’ai appris pour papa, alors je suis venue…

Celle qu’elle appelait affectueusement Maman durant l’enfance avant de comprendre qu’elle n’avait aucun intérêt pour elle la toise du regard, et le ventre de la brune se retourne. On ne veut pas d’elle ici, elle le sait d’office.

Pars d’ici, Willow, c’est probablement ta faute si son pauvre coeur s’est emballé, il ne voudra pas te voir.

C’est si violent qu’elle en perd le souffle. Sa mère l’aurait poignardé que son être aurait moins mal que les termes qui coulent de ses lèvres pour lui envoyer un uppercut dans la figure. Sidérée, Willow n’arrive pas à bouger, pas à parler. Il n’y avait plus rien à sauver d’eux, et la femme qui lui fait face vient de le confirmer.

Va-t'en, je t’ai dit ! crie la plus âgée des Sutterland.

Willow ravale les larmes qui menacent de tomber en cascade sur ses joues, à la place, elle mord sa langue pour se concentrer sur une forme de douleur moins transcendante. Elle marche à reculons, comme si une force invisible la poussait vers l’extérieur, avant de se retourner pour retrouver l’extérieur, et enfin pouvoir hurler sa rage à son tour.

Mais son prénom résonne en arrière, d’une voix qu’elle connait sans connaître : Nicola l’a suivie, et ne compte pas en rester là. À choisir, la brune préfère affronter sa soeur que d’écouter les mille reproches que sa mère serait capable de tisser à son égard.


avec  @Nicola Atkins


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Mer 15 Mai 2024 - 19:40


Nicola Atkins
Nicola Atkins

p e a c e o f m i n d

le clair
Age : La jeunesse sur le déclin, quelques aspérités pour souligner le temps qui file entre ses doigts. Quarante-quatre ans, née le 28 avril 1980.
Adresse : un mobil home sordide, à Midtown.
Labeur : Côté pile, le présentable. Vétérinaire à l’instinct efficace, qui voit défiler sous ses mains habiles toute l’arche de Noé. Côté face, l’immoral. La guérisseuse aux abois, à l’appât du gain évident, aux méthodes expéditives et au tact inexistant. Au service des Bloody Eagles depuis que les dettes se sont accumulées, elle prend le pognon et soigne les plaies sans rechigner.
Coeur : Mariée. L’époux fantôme, aux abonnés absents, barré très loin, planqué dans les bras d'une maitresse à la moitié de son âge. L’humiliation d’un divorce impossible, d’un nom qu’elle ne cédera qu’à ses propres conditions. L’ultime coup d’éclat d’un orgueil piqué à vif.
Berceau : Clifton, enfant du pays, jamais partie.
Pseudo : tiamat
Pronom : elle
Fc : laetitia casta
Crédits : mars

Préférences rp : +/- 1000 mots en RP à la troisième personne. Pas gênée par les dialogues en anglais, je m'adapte au joueur en face. Mes paroles sont colorées en #cc6666.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t343-nicola-atkins-dust-in- https://www.pinterest.fr/violainebl/nicola/
tw : famille dysfonctionnelle.



- atmosphere -


Elle a le teint pâle, les yeux creusés. Un gobelet de mauvais café à la main, à faire les cent pas dans un couloir blanc et interminable. Nicola avait sauté dans les premières fringues qui lui passaient sous la main, quand son téléphone avait sonné au petit matin. Un vieux jogging délavé et un tee-shirt trop ample, ses cheveux mal peignés attachés à la hâte. Loin de la femme soignée qu’elle aspire à être d’ordinaire. Mais l’heure n’est pas aux défilés de mode. Ici, tout le monde s’en fout du regard de l’autre. Chacun marche à son rythme, apathique ou pressé, accaparé par ses propres malheurs et une solitude étouffante. Car même à deux pas de sa mère, Nicola sent le poids du monde peser sur ses épaules. C’est elle qui se saisit de son portable et tape quelques sms rassurants. Un à chacun de ses frères et sœurs. Ou presque. Elle avale une nouvelle gorgée de café, le regard vaguement perdu dans le lointain. C’est injuste, qu’elle se dit.

Pas l’homme allongé de l’autre côté du mur, le bras perfusé de toute part. Pas non plus la femme à ses côtés, les yeux rougis d’avoir trop pleuré. Nicola ne pense qu’à son petit nombril, tirée du lit à une heure indécente, au seul prétexte qu’elle est l’aînée. Son rôle, c’est d’être là en toutes circonstances. Comme un maître d’orchestre qui fixe la cadence, elle est là, métronome immuable dans la vie des Sutterland. Elle avait troqué son nom pour un autre, clamée sa liberté avant la fin de son adolescence, laissée s’envoler les siens à des centaines de kilomètres. Et pourtant elle était toujours là, malgré elle. Coincée dans ce rôle d’aînée à qui on refourgue bien volontiers toutes les responsabilités, du choix du cadeau d’anniversaire jusqu’aux annonces funestes. Trait d’union entre des parents indignes et une progéniture immature.

Quand sa mère vient la rejoindre, c’est le silence qui s’installe. L’ambiance est pesante, à couper au couteau. Deux inconnues, c’est ce qu’elles sont l’une pour l’autre. Nicola n’a jamais compris les choix de ses parents. Et quand bien même, ironie du sort, elle se retrouve dans une situation toute aussi précaire, elle se console d’avoir fait des choix différents. Elle tue la gêne palpable d’un “qu’ont dit les médecins ?” quand bien même elle en connait déjà la réponse. Il faut du temps et du repos. Recette universelle à tous les maux du monde, petits et grands. Et sitôt la réponse obtenue, voilà qu’elles n’ont déjà plus rien à se dire.

Le silence aura eu raison d’elle. Alors qu’elle se tourne vers sa mère, pour s’excuser quelques minutes, prendre l’air, fumer une clope, elle sent le regard de celle ci basculer par dessus son épaule. Les yeux fuyants, la veine sur son front grossissant sous le coup de l'énervement. Nicola l’a trop vu apparaître pour ne pas en reconnaître les signes… Elle s’agace, elle trépigne. Sa fille se retourne, pour comprendre la cause de cette agitation. Et voit dans le couloir se dessiner une silhouette familière. Elle lâche un souffle, déjà las de ce qu’elle sait approcher à vue d’œil. Pas Willow, non. Mais les lourds bagages qu’elle trimballe derrière elle. Déception permanente de leurs parents, Willow a fait les frais de leur égocentrisme. Couper les ponts, c’est ce qu’elle a choisi pour se préserver. Et Nicola, faible, l’a regardé s’en aller.

Deux phrases. C’est ce qu’il aura fallu pour faire sortir les deux femmes de leurs gonds. Estomaquée, Nicola regarde le spectacle affligeant qui se déroule sous ses yeux. Elle entrouvre la bouche, comme pour interrompre le flot de reproches. Aucun son n’en sort, pourtant. Une expression de surprise et de consternation a pris place sur son visage. Willow ne mérite rien du traitement qu’elle reçoit. Qu’importe leurs désaccord, un homme au plus mal dans son lit d’hôpital devrait ressouder les liens brisés. On préfère pourtant chasser l’intrus et jouer à la famille parfaite, encore une fois. Quand cesseront ils leur manège ? Nicola glisse quelques mots à l’intention de sa mère et se précipite à la poursuite de sa cadette. “Willow !” Il lui faut quelques pas de plus pour arriver à sa hauteur.

Dans les yeux de l’aînée, une compassion qu’elle tente de rendre dénuée de pitié. Elle ne veut pas risquer d’énerver une Willow déjà bien amochée. Elle sait ce que c’est, d’être le vilain petit canard. A quelques exceptions près, ils l’ont tous été à un moment ou à un autre. Willow n’est que la dernière à se confronter à une famille butée et à des parents minables. Elle apprendra à vivre avec ou à tourner la page, comme Nicola a dû le faire. “Tu sais que tu ne pouvais pas  gagner. Elle aurait trouvé le moyen de te reprocher ton absence, si tu n’étais pas venue.” L’aînée aurait pu féliciter la cadette d’avoir pris l’initiative, d’avoir fait le déplacement… mais ça aurait sonné comme une guitare désaccordée. Elle sait que la fausse empathie ne trouvera pas d’écho chez sa sœur. Elle se contente d'énoncer des faits, basiques et lambdas. Oui, elle aurait eu tort qu’importe l’issue. Face à eux, personne n’a rien à y gagner. “Il va bien. Fausse alerte, a priori. Ils vont le garder un ou deux jours et il pourra retourner casser les pieds de ses voisins.” Elle a détourné son regard de sa sœur, les bras croisés contre la poitrine, le regard tourné vers l'issue la plus proche. Comme s’il était plus simple de dresser le bilan de la matinée sans sentir de regards posés sur elle. D’ordinaire, elle est rodée à l’exercice. Annoncer la mort d’un chien, d’un chat, d’un hamster… D’un compagnon qui remplissait le vide d’une existence incomplète. Mais parler d’un proche, craindre sa perte… et pire, s’imaginer soulagée qu’il ne s’en sorte pas… Nicola se confronte à une nouvelle facette d'elle-même, pas des plus reluisantes. Elle ne saurait jeter la pierre à sa soeur d’être en colère, car ses émotions à elle sont bien moins glorieuses et bien plus honteuses. “J’sais pas pour toi, mais j’ai besoin d’une clope.” Elle avance de quelques pas, pousse une porte et se retrouve à l’air libre. Elle tire une cigarette et un briquet du fond de sa poche, et l'allume d’un geste sec. La fumée vient l’entourer et se dissipe sous l’effet du vent. L’espace d’un instant, elle rêverait d’en faire autant.


avec  @Willow Sutterland


Willow Sutterland aime ce message

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Lun 20 Mai 2024 - 14:47


Willow Sutterland
Willow Sutterland

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Surnom : cielo sous la langue des Pobre qui l'adorent, parce qu'elle est arrivée comme l'ange qu'on a déchu. Entre leurs lèvres, le prénom de son ex fiancé sonne comme une insulte, quand son prénom résonne tendrement.
Age : virevolte autour du quart de siècle, willow se languit de vieillir. elle veut gommer le passé, s'établir comme une femme accomplie. self made woman, ses vingt-six ans rayonnent sur son visage de poupée, dont on demande encore la carte d'identité
Adresse : midtown pour pied à terre, son appartement à quelques minutes de la station service a beau être minuscule, il lui ressemble en tout point : mélangeant le clair et l'obscur avec application.
Labeur : il lui a au moins laissé ça en disparaissant : leg de la station service pour combler son coeur blessé. Si d'autres l'auraient démolis, willow en fait son empire romain, d'essence et de cigarette, au détour de quelques blanchiments d'argent pour son second foyer.
Coeur : émois adulescent, high school sweetheart, le fiancé l'a atrophié de l'organe le plus essentiel pour s'établir loin du gang qui l'étouffait. Pablo n'avait pas l'étoffe d'un Pobre, il n'en avait que la fiancée. Willow a été abandonné, pour le mieux, verrouillant l'accès à son palpitant, préférant se noyer dans la luxure à défaut de susurrer des mots doux. Qu'ils échouent à la faire toucher les étoiles, elle n'en aura plus les membres brisés.
Berceau : enfance dorée, tout s'est effondré quand les soupçons de fraude se sont abattus sur le paternel. fuite obligée de la grande ville, willow n'a pour seul souvenir de san francisco une carte postale oubliée dans une boite de ferraille. elle ne voit que le sable du désert pour avenir, sans craindre l'ennui.
Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : dove cameron
Crédits : selfmade (avatar)

Multicompte : nell forsyth, la terrible (ft. angèle) & abigail ritter, la perdue (ft. phoebe tonkin)

Préférences rp : 1ère ou 3ème personne, je m'adapte à mon partenaire, nombre de lignes variable, mais toujours quelques répliques pour faire réagir. Rythme assez rapide, tant que l'inspiration me frappe. Grosse tendance à oublier de répondre en pv, pas de méchanceté, j'ai juste un problème avec les notifications, je dois les retirer dès que je reçois un message et parfois j'oublie de répondre si je n'ai pas eu le temps en lisant le message, vous pouvez me relancer je suis jamais vexée !

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Elle a fait la connerie de venir. De se déguiser en petite fille sage. Quelle idiote, couverte du regard dégouté d’une mère qui ferait mieux de crever. Ca blesse toujours autant le coeur, l’égo d’être si écarté du foyer Sutterland. L’enfance bercée de désirs de beauté quand Willow n’y s’est jamais confronté. Sa peau incapable de supporter les produits, ses yeux larmoyants face au crayon bon marché, trop réservée pour arriver à danser en public : la belle est bien vite devenue inutile. Une poupée qu’on balance sur le trottoir pour ne plus jamais en entendre parler. Coup de grâce quand l’amour s’en est mêlé, et que le reste de sa famille n’a pas su lever la voix : le courage ne roule pas dans le sang, seule l’hypocrisie latente fait battre les palpitants. Au fond, Willow aurait trouvé une épaule chez l’ainée, mais elle aurait tout aussi bien été sa mère, et la brune n’avait plus l’âge de se repaître dans les jupes d’une femme subsidiaire.

Elle a évité de sombrer dans mille travers sous la force de la déception : intégrité conservée, veines préservées, foie propre, loin des horreurs dans lesquelles elle aurait pu verser. Elle connait leurs histoires, aux Pobre dont la vie s’est retournée parce que leur famille n’avait rien de saine. Flirt avec la drogue, foutu dans le nez ou revendu sans ciller, la poudre enchante les hommes, et détruit les corps, d’une balle dans la tête ou d’une prise de trop. On lui a susurré, à Willow, qu’elle finirait morte à force de s’en entourer : force de constater qu’ils l’ont rendu vivante, et sauve à chaque fois.

Même Nicola, la plus libre des cinq, n’a eu la force de la retenir. Au prise avec sa vie, déjà encombrée par les ennuis, elle n’avait aucun pouvoir pour l’accueillir. Parce qu’elle le sait, Willow, que sa soeur en a déjà trop fait pour sa famille. Éternel combat de benjamine qui reproche à l’aînée de ne pas l’avoir aidé, quand son absence a forgé la persévérance de la brune. Bien au fond, si elle est en vie, c’est aussi grâce à ce saut sans baudrier. Nicola l’aurait couverte d’une protection encombrante, forçant les œillères à rester bien en place. Non, Willow devait se noyer pour renaître. C’était écrit.

Ouais, c’est toujours la même histoire, soupire la brune en remplaçant les mèches sur son visage.

Fierté secrète de ne pas s’être mise à pleurer maintenant que sa soeur tente de la réconforter. Pas de caresse sur l’épaule ni de mots tendres, rien de pire pour cette famille allergique aux sentiments. Parce que Papa-Maman n’ont pas su les aimer, probablement.

Putain, c’est la meilleure idée que j’ai entendue de toute la journée.

En miroir, elle sort une cigarette et se délecte de la nicotine qui fait son travail. Seule addiction fatale, qui lui tire un sourire : les deux femmes sont bien du même sang, au final. Incapable d’être ce qu’on espérait d’elles, brisant les schémas tout tracé pour dessiner une route parallèle. Peut-être que Willow saura lui pardonner de ne pas s’être battue pour qu’elle reste sur l’arbre généalogique. Pas tout de suite, cependant.

T’es pas obligée de venir me parler, laisse-t-elle couler de ses lèvres alors qu’elle meurt de peur d’être encore seule. J’ai l’habitude de ce genre de scènes. On pourrait croire avec le temps que ça fait plus mal, mais je suis pas bonne menteuse.

Il n’y a pas plus franc que Willow. C’est pour ça qu’on l’aime, c’est pour ça qu’on la déteste. Elle a appris qu’il ne servait à rien d’enfouir ses ressentis au fond de sa carcasse, parce que ça pourrit. Et Willow s’entretient, elle a nettoyé les drames pour ne garder que la beauté de la vie. Qu’importe que sa mère tente de cacher quelques cadavres de rage dans son estomac, sa fille s’amusera à les vomir, sur elle, de préférence, histoire qu’elle goute à sa propre médication.

Parce qu’au fond, qu’est-ce que la brune en aura à foutre, quand le père passera l’arme à gauche ? Pas grand-chose, à part le regret de ne jamais l’avoir entendu dire je t’aime à sa princesse.


avec  @Nicola Atkins


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Jeu 23 Mai 2024 - 22:58


Nicola Atkins
Nicola Atkins

p e a c e o f m i n d

le clair
Age : La jeunesse sur le déclin, quelques aspérités pour souligner le temps qui file entre ses doigts. Quarante-quatre ans, née le 28 avril 1980.
Adresse : un mobil home sordide, à Midtown.
Labeur : Côté pile, le présentable. Vétérinaire à l’instinct efficace, qui voit défiler sous ses mains habiles toute l’arche de Noé. Côté face, l’immoral. La guérisseuse aux abois, à l’appât du gain évident, aux méthodes expéditives et au tact inexistant. Au service des Bloody Eagles depuis que les dettes se sont accumulées, elle prend le pognon et soigne les plaies sans rechigner.
Coeur : Mariée. L’époux fantôme, aux abonnés absents, barré très loin, planqué dans les bras d'une maitresse à la moitié de son âge. L’humiliation d’un divorce impossible, d’un nom qu’elle ne cédera qu’à ses propres conditions. L’ultime coup d’éclat d’un orgueil piqué à vif.
Berceau : Clifton, enfant du pays, jamais partie.
Pseudo : tiamat
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Préférences rp : +/- 1000 mots en RP à la troisième personne. Pas gênée par les dialogues en anglais, je m'adapte au joueur en face. Mes paroles sont colorées en #cc6666.

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t’es pas obligée de venir me parler.
Nicola s’esclaffe, bien malgré elle. Bien sûr que si, elle est obligée. Ou du moins, se sent obligé de le faire. Parce que personne d’autre qu’elle, dans cette famille boursouflée par l’ego, n’a jamais envisagé de tendre la main à un autre. Parce que sans l’aînée, tout s’effondre. Elle a trop souvent rattrapé les conneries des uns et des autres pour ne pas s’amuser des remarques de la cadette. Elle ne voit qu’une réalité déformée, qu’un prisme altéré par ses petites vexations, dans lequel leurs parents sont les seuls à la barre. Mais s’ils ont vogué loin des intérêts de leur progéniture, Nicola a mené sa barque avec plus de talent. Elle s’est rebellée, a enfreint les règles et brisé les tabous pour que ses cadets puissent un jour en faire autant. La liberté dont se réclame Willow, c’est à Nicola qu’elle la doit. C’est elle qui a essuyé les plâtres, qu’on a pointé du doigt. Allant même jusqu’à la laisser partir, terrassé par sa fougue. Nicola a marché pour que Willow puisse courir. Et aujourd’hui encore, elle tente de préserver le semblant de famille qui lui reste. Pas tant pour la jeune femme que par pur égoïsme. Ses frangins, ses géniteurs… Autant de proches qui n’en sont pas vraiment. Ils restent néanmoins la famille, et elle a trop perdu pour en laisser partir encore.

Pour étouffer son rire naissant, elle cache son visage derrière une mèche de cheveux. Inutile de jouer la carte de la provocation. Elle connaît trop sa sœur, sait parfaitement qu’elle s’engouffrera dans la brèche pour s’emporter encore. Willow est comme elle au même âge, sauvage. Nicola la regarde du coin de l’oeil, amusée chaque fois par ce constat. Elles ont pris des directions différentes, ont fait des choix diamétralement opposés. Et pourtant, tout les ramène toujours l’une à l’autre. “Les choses seront bien plus faciles à vivre pour toi le jour où tu arrêteras de tout prendre trop à coeur.” Ce conseil, elle aurait aimé l’entendre plus souvent. Nicola, vingt ans en arrière, l’aurait sans doute apprécié. Pas sûr qu’il en soit de même pour Willow. Avec les années, elle a appris à faire le tri entre ce qui méritait ses larmes, et ce qui ne doit lui inspirer que de l’indifférence. “Tu mérites mieux que de te donner en spectacle au milieu d’un couloir d'hôpital.” Nicola ne mâche pas ses mots. Elle sait combien le poison qu’elles appellent maman vient détruire leur chair, peu à peu. Chaque parole, chaque geste, chaque mouvement de tête fait l’effet d’un uppercut. Rien n’a jamais suffit, rien ne sera jamais assez. L’aînée n’a que peu de qualificatifs positifs pour désigner leur mère. Trop peu souvent à la hauteur de leurs attentes, bien trop critique quand ce sont ses enfants qui flanchent. Willow s’est emportée comme une enfant blessée au cœur. Quelque part, Nicola comprend… Mais se refuse à laisser triompher l’imposture. Willow doit tenir tête, pas s’enfuir comme elle le faisait dix ans auparavant. “Ne laisse personne rentrer dans ta tête. Ni elle, ni lui… ni moi. Personne.” à présent, sa tête est tournée presque à angle droit en direction de sa cadette. L’expression on ne peut plus sérieuse, la mine grave. Elle prononce chaque mot distinctement comme pour s’assurer que le message est bien entré. “T’es pas aussi forte que tu penses l’être, Willow. J’pensais comme toi, avant. Suffit pas de tourner les talons pour que les problèmes disparaissent. Suffit pas de l’envoyer chier pour avoir gain de cause. Prends sur toi, tu verras. À force de brasser du vent, elle comprendra toute seule qu’elle est ridicule.” Patience, gamine. Dans les tréfonds de son être, elle devine la frangine bouillonnante. Agacée par l’échange précédent, certainement outrée par les propos désormais servis par sa sœur. Nicola n’a jamais pu épauler Willow comme elle l’a fait pour les autres. Trop jeune, trop loin, trop similaire, trop différente. Trop d’excuses, aussi, pour ne pas trop s’impliquer. Être un peu égoïste, construire sa vie en étant autre chose qu’une fille courage, qu’une sœur impliquée. Penser aux potes, à l’époux, au futur qui ne serait que le sien, gardé jalousement de la convoitise parentale. Elle a failli, vingt ans durant, au rôle qu’elle aurait dû avoir auprès de Willow. Et s’il est trop tard pour réparer une relation qui n’a jamais vraiment été, elle ne s’interdit pas de corriger quelques erreurs au passage. Ce n’est peut-être pas ce qu’elle veut entendre. Peut-être pense-t-elle a une énième leçon de morale d’un membre de cette famille qu’elle tient éloignée autant que possible… Un jour, tout du moins c’est ce qu’espère Nicola, Willow comprendra le sens de ses paroles.



avec  @Willow Sutterland


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Mar 28 Mai 2024 - 15:36


Willow Sutterland
Willow Sutterland

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le clair
Surnom : cielo sous la langue des Pobre qui l'adorent, parce qu'elle est arrivée comme l'ange qu'on a déchu. Entre leurs lèvres, le prénom de son ex fiancé sonne comme une insulte, quand son prénom résonne tendrement.
Age : virevolte autour du quart de siècle, willow se languit de vieillir. elle veut gommer le passé, s'établir comme une femme accomplie. self made woman, ses vingt-six ans rayonnent sur son visage de poupée, dont on demande encore la carte d'identité
Adresse : midtown pour pied à terre, son appartement à quelques minutes de la station service a beau être minuscule, il lui ressemble en tout point : mélangeant le clair et l'obscur avec application.
Labeur : il lui a au moins laissé ça en disparaissant : leg de la station service pour combler son coeur blessé. Si d'autres l'auraient démolis, willow en fait son empire romain, d'essence et de cigarette, au détour de quelques blanchiments d'argent pour son second foyer.
Coeur : émois adulescent, high school sweetheart, le fiancé l'a atrophié de l'organe le plus essentiel pour s'établir loin du gang qui l'étouffait. Pablo n'avait pas l'étoffe d'un Pobre, il n'en avait que la fiancée. Willow a été abandonné, pour le mieux, verrouillant l'accès à son palpitant, préférant se noyer dans la luxure à défaut de susurrer des mots doux. Qu'ils échouent à la faire toucher les étoiles, elle n'en aura plus les membres brisés.
Berceau : enfance dorée, tout s'est effondré quand les soupçons de fraude se sont abattus sur le paternel. fuite obligée de la grande ville, willow n'a pour seul souvenir de san francisco une carte postale oubliée dans une boite de ferraille. elle ne voit que le sable du désert pour avenir, sans craindre l'ennui.
Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
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Crédits : selfmade (avatar)

Multicompte : nell forsyth, la terrible (ft. angèle) & abigail ritter, la perdue (ft. phoebe tonkin)

Préférences rp : 1ère ou 3ème personne, je m'adapte à mon partenaire, nombre de lignes variable, mais toujours quelques répliques pour faire réagir. Rythme assez rapide, tant que l'inspiration me frappe. Grosse tendance à oublier de répondre en pv, pas de méchanceté, j'ai juste un problème avec les notifications, je dois les retirer dès que je reçois un message et parfois j'oublie de répondre si je n'ai pas eu le temps en lisant le message, vous pouvez me relancer je suis jamais vexée !

l'obscur

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tw : famille dysfonctionnelle, very emo willow je chouine



never felt so alone
- atmosphere -

Willow a un défaut qui résonne chez tous les Sutterland : elle a construit un égo immense au fur et à mesure du temps passé à se féliciter d’avoir réussi seule. Si ses adelphes ont tous ce péché capital à une hauteur variable, les parents sont à la tête du royaume de l’envie et de l’orgueil. Ils ont distillé une part chez chaque enfant, héritage maudit, ce qui pousse la jeune femme à se tirer d’ici le plus vite possible. Après sa clope, elle retrouvera son quotidien et les noiera dans l’oubli, qu’ils le méritent tous ou non, parce qu’au fond, certains pourraient être sauvés, moins mauvais que d’autres. Comme Nicola. Nicola, en miroir à sa vie, Nicola, à qui elle aurait pu dire merci. Mais on ne fait pas ça, entre soeurs Sutterland.

Je ne prends pas tout trop à coeur, réplique Willow les lèvres pincées, touchées dans son orgueil.

On préfère piquer, répondre et avoir du mordant. Qu’il soit nécessaire ou non. La brune voudrait retrouver son âme d’enfant pour se morfondre et avoir la légitimité de bouder, mais elle est censée être adulte alors elle ne laisse qu’un bref soupir s’échapper de ses lippes.

Bon, peut être un peu, revient-elle rapidement sur ses paroles,

Willow n’a pas l’habitude de mettre de l’eau dans son vin, mais elle peut essayer. Parce que Nicola est la seule à essayer. A tenter de coudre les liens fragiles qui les réunis, sans la bousculer, sans s’imposer. Elle devrait prendre la main qu’on lui tend, c’est ce que sa famille de coeur lui intimerait. Mais c’est si dur, de faire confiance à la famille qui a piétiné son avenir. Sa soeur n’a pas fait partie de l’entreprise, mais elle paie les pots cassés, dommage collatérale qui aurait pu sauver sa vision du sang, plutôt qu’elle ne soit qu’une poupée de plus que Willow repousse au loin.

J’sais pas, j’dois peut être prendre de l’âge pour y arriver, vu que j’ai pas prévu de me casser d’ici tout de suite, râle la jeune femme en tirant une énième bouffée de sa cigarette.

La taquinerie est facile, loin d’être dressée avec un sourire sur les lippes. Willow se perd dans ses souvenirs, incapable de se raccrocher à ce qui lui donnerait envie de balayer cette page maudite pour acquiescer. Elle est encore à vif, la gamine, et ne sait pas avancer sans leur reprocher leur bêtise.

Rien que de la voir me donne envie de vomir. balance la jeune femme en parlant de leur mère.

Peut être que le temps guerira cette blessure à vif, en attendant, elle meurt, Willow. Elle étouffe, et elle prie pour que ça l’emporte, parce que ça fait si mal, même quand elle s’y attend. Pauvre masochiste qui tend le rameau pour se faire battre jusqu’au sang à chaque fois. Les mots de Nicola ne la consolent pas : ils ne font que confirmer que les Sutterland auraient dû utiliser des préservatifs au lieu de se reproduire et offrir au monde une engeance fracassée, obligée de soigner les plaies construites par leurs géniteurs. Ils sont voués à l’échec, voués à la haine. Qu’importe que Willow parte en quête de la vie, ils seront toujours là pour lui rappeler qu’elle n’est que bonne à rien.

Ouais bah j’vais peut être aller consulter, parce que vous êtes tous bien ancrés. Toi, Maman, Papa, ce fils de chien de Pablo, personne ne veut me laisser en paix, on dirait.

Elle chasse une larme qui papillonne contre ses cils, et relâche ses cheveux. Cette queue de cheval lui fait un mal de chien, et la conversation lui donne la nausée. Elle voudrait arracher sa robe pour la foutre à brûler, boire jusqu’à tanguer pour oublier que ses putains de paternels ne voudront plus jamais d’elle. Elle a laissé échapper le prénom de son ex par inadvertance, mais lorsqu’elle a parlé d'un lui, elle n’a pas saisi tout de suite qu’elle mentionnait leur père. Willow a tant pris l’habitude de relier Pablo à ce déterminant, qu’elle ne le lie jamais à un autre membre de la gent masculine. Parce qu’il lui a tout pris, sans lui, elle serait peut-être auprès de sa famille, les doigts en sang à force de se ronger les ongles. À la place, elle fume compulsivement une cigarette maltraitée par ses lèvres et le stress. Qu’il crève, lui aussi, et que tout le monde la laisse en paix.


avec  @Nicola Atkins


Nicola Atkins aime ce message

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Sam 15 Juin 2024 - 21:37


Nicola Atkins
Nicola Atkins

p e a c e o f m i n d

le clair
Age : La jeunesse sur le déclin, quelques aspérités pour souligner le temps qui file entre ses doigts. Quarante-quatre ans, née le 28 avril 1980.
Adresse : un mobil home sordide, à Midtown.
Labeur : Côté pile, le présentable. Vétérinaire à l’instinct efficace, qui voit défiler sous ses mains habiles toute l’arche de Noé. Côté face, l’immoral. La guérisseuse aux abois, à l’appât du gain évident, aux méthodes expéditives et au tact inexistant. Au service des Bloody Eagles depuis que les dettes se sont accumulées, elle prend le pognon et soigne les plaies sans rechigner.
Coeur : Mariée. L’époux fantôme, aux abonnés absents, barré très loin, planqué dans les bras d'une maitresse à la moitié de son âge. L’humiliation d’un divorce impossible, d’un nom qu’elle ne cédera qu’à ses propres conditions. L’ultime coup d’éclat d’un orgueil piqué à vif.
Berceau : Clifton, enfant du pays, jamais partie.
Pseudo : tiamat
Pronom : elle
Fc : laetitia casta
Crédits : mars

Préférences rp : +/- 1000 mots en RP à la troisième personne. Pas gênée par les dialogues en anglais, je m'adapte au joueur en face. Mes paroles sont colorées en #cc6666.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t343-nicola-atkins-dust-in- https://www.pinterest.fr/violainebl/nicola/
tw : famille dysfonctionnelle.



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La frangine fait des siennes. Leur mère fait des siennes. L’aînée se doit de prendre sur elle, d’éviter de craquer face à l’immaturité de l’une et de l’autre. Envoyer chier tout le monde aurait un effet dévastateur. Ce que la vie serait plus simple si chacun s’occupait de son cul. Nicola se garde bien de partager ses pensées les plus amères, et garde sa colère silencieuse. Qu’elle se fasse critique de sa cadette n’est déjà pas un rôle qu’elle souhaite embrasser, inutile d’en rajouter. “Je pense qu’on aurait tous besoin d’un psy, à vrai dire.” Parce que le constat que Willow s’impose est aussi vrai pour elle. Affranchie depuis vingt-cinq ans de l’autorité parentale, pas foutue de faire sans leur aval. Nicola a beau jurer être indépendante, et peut en donner tous les signes. Un mot de sa mère, une critique, même infondée, et c’est une gamine à la dérive. Son échec marital, ses créances, tout n’est jamais aussi pire que lorsque sa mère témoigne de sa déception.

La clope est écrasée sur un coin de mur, jetée un peu plus loin. Elle croise les bras contre sa poitrine, fixe un point au loin. Laisse le silence panser un peu des plaies qu’elle vient d’ouvrir. Peut-être est-ce l’écart d’âge, ou leurs vies si dissemblables… mais les deux sœurs n’ont pas grand chose à se dire. Nicola se fout de l’avis de Willow sur la dernière trend à la mode ou la dernière coucherie d’une actrice ratée. Elle voudrait aborder des choses plus personnelles. En savoir plus sur une cadette qu’elle connaît en réalité bien trop peu. Par dépit, elle se contente de platitudes. “Alors, la station ? Comment ça se passe ?” Faute de mieux, c’est un début.

Parce qu’à bien y réfléchir, les sujets ne sont pas nombreux. Conversations houleuses sur leurs amitiés respectives ? Sans façon. Nicola connaît la proximité de Willow avec les Pobre Diablo. Comment lui en vouloir d’avoir trouvé chez eux la famille que les Sutterland n’ont pas su lui donner ? La part d’hypocrisie en elle voudrait désapprouver ce rapprochement, quand bien même elle a donné le change avec les Aigles. Pas pareil, qu’elle se dit pour elle-même. Ceux-là ont son âge, ont partagé toute une enfance à Clifton. Deux situations bien différentes, deux sœurs qui, en vérité, ont fait le choix d’une même allégeance. Un coup d’œil en biais, vers une silhouette qu’elle voit de moins en moins. Une sœur qui lui échappe, un écho que le temps lui confisque à mesure qu’il passe. Willow a grandi sans elle, a sa vie, ses choix, ses déceptions. Nicola est étrangère à tout ça.  “Si tu veux te barrer, Willow, je vais pas te retenir. C’est déjà bien d’être venue, t’es pas obligée de faire semblant de rester.” La voix est douce, presque maternelle. Du genre de mère qu’elles auraient voulu avoir. Bienveillante et attentionnée. Quelque chose vient de naître dans un coin de sa tête. Elle veut une relation avec cette soeur qui fait tout pour s’échapper. Qui est Nicola pour l’en empêcher ? Si c’est l’aval de l’un des siens qu’elle cherche, alors Nicola lui donne sans rechigner, et fait pour la cadette ce qu’elle aurait aimé qu’on fasse pour elle, jadis.



avec  @Willow Sutterland


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Ven 21 Juin 2024 - 18:26


Willow Sutterland
Willow Sutterland

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : cielo sous la langue des Pobre qui l'adorent, parce qu'elle est arrivée comme l'ange qu'on a déchu. Entre leurs lèvres, le prénom de son ex fiancé sonne comme une insulte, quand son prénom résonne tendrement.
Age : virevolte autour du quart de siècle, willow se languit de vieillir. elle veut gommer le passé, s'établir comme une femme accomplie. self made woman, ses vingt-six ans rayonnent sur son visage de poupée, dont on demande encore la carte d'identité
Adresse : midtown pour pied à terre, son appartement à quelques minutes de la station service a beau être minuscule, il lui ressemble en tout point : mélangeant le clair et l'obscur avec application.
Labeur : il lui a au moins laissé ça en disparaissant : leg de la station service pour combler son coeur blessé. Si d'autres l'auraient démolis, willow en fait son empire romain, d'essence et de cigarette, au détour de quelques blanchiments d'argent pour son second foyer.
Coeur : émois adulescent, high school sweetheart, le fiancé l'a atrophié de l'organe le plus essentiel pour s'établir loin du gang qui l'étouffait. Pablo n'avait pas l'étoffe d'un Pobre, il n'en avait que la fiancée. Willow a été abandonné, pour le mieux, verrouillant l'accès à son palpitant, préférant se noyer dans la luxure à défaut de susurrer des mots doux. Qu'ils échouent à la faire toucher les étoiles, elle n'en aura plus les membres brisés.
Berceau : enfance dorée, tout s'est effondré quand les soupçons de fraude se sont abattus sur le paternel. fuite obligée de la grande ville, willow n'a pour seul souvenir de san francisco une carte postale oubliée dans une boite de ferraille. elle ne voit que le sable du désert pour avenir, sans craindre l'ennui.
Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : dove cameron
Crédits : selfmade (avatar)

Multicompte : nell forsyth, la terrible (ft. angèle) & abigail ritter, la perdue (ft. phoebe tonkin)

Préférences rp : 1ère ou 3ème personne, je m'adapte à mon partenaire, nombre de lignes variable, mais toujours quelques répliques pour faire réagir. Rythme assez rapide, tant que l'inspiration me frappe. Grosse tendance à oublier de répondre en pv, pas de méchanceté, j'ai juste un problème avec les notifications, je dois les retirer dès que je reçois un message et parfois j'oublie de répondre si je n'ai pas eu le temps en lisant le message, vous pouvez me relancer je suis jamais vexée !

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never felt so alone
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Willow hoche la tête, n’en dit pas plus : elle n’aurait pas dit mieux, ses parents mériteraient une sacrée thérapie pour se remettre les idées au clair. Willow aurait pu se confier à un thérapeute, mais elle aime l’idée de survivre seule, être indépendante pour passer au dessus de ses soucis. Pourtant elle est embourbée dans le passé, Pablo en fantôme, ses choix en boulet, et le prénom de celui qui hante ses nuits en interdit. Elle pourrait tout foutre sur le dos de ses parents, et du système dysfonctionnel dans lequel elle a grandit, mais ça ne serait qu’un vilain mensonge : elle est tout aussi responsable du merdier qu’est devenu sa vie que ses géniteurs. Incapable de travailler son relationnel, l’égo qui frôle le plafond, pire encore, la rancoeur qui noie tout pardon, Willow a le visage qu’une poupée, et l’âme d’une gorgone.

Mais elle essaie. Elle essaie, parce que Nicola tente aussi, lui offre le rameau, qu’elle tente de saisir, maladroitement. Elle n’a pas l’habitude, Willow, et peut être que sa soeur prendra des aspects plus clairs que noircit au fusain sur ses dessins. Les doigts qui écrasent la cigarette, elle est déjà tentée d’en prendre une deuxième, parce que ses nerfs sont prêts à imploser. Mais ça coute cher, ces merdes, et ses finances commencent à se serrer, entre les frais que Diego lui imposent à cause de son ex, et la vie qui devient de plus en plus cher.

La routine, rien d’interessant...

Et qu’ont-elles à se dire, sinon les banalités abrutissantes qu’on partage avec sa voisine de palier ? Nicola dont la vie a sombré dans le noir, Willow et son existence de flamme qui consume tout sur son passage… Rien de concret, de passionnant, rien qui les rappellent à leur statut d’adelphe. La brune ne lui fait pas l’honneur de lui renvoyer la question : elle n’a pas envie d’entendre la même réponse lacunaire sans aucun intérêt. Elles ont essayé, ça n’a pas marché, peut être la prochaine fois.

Ouais, j’pense que c’est mieux si je me tire avant que Maman débarque. Tu me passes ton téléphone ? demande-t-elle sans politesse.

Parce que Willow va la prendre, cette porte de sortie, sans attendre, mais sans remercier à sa façon sa soeur. Lui donner le dernier moyen de la contacter, de tisser un lien qui les poussera peut être à s’aimer un peu plus, peut être même réussir à se comprendre, quand l’univers les poussent à s’éloigner depuis si longtemps.

Envoie moi un message si t’as besoin d’un plein gratuit. lance-t-elle en lissant son haut mal repassé.

Porte ouverte par la gamine, à celle qui aurait pu avoir une place dans sa vie. Et juste comme ça, Willow s’évanouie de leur espace hors du temps, pour retourner à son quotidien sans Sutterland.


avec  @Nicola Atkins


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