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Headache - Nellby

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Jeu 18 Avr 2024 - 19:33


Alby Forsyth
Alby Forsyth

THE PYTHON

le clair
Surnom : The Python, c'est comme ça qu'on l'appelait dans l'octogone. Sinon le classique Al' et parfois Fors' quand son nom est "trop long à dire"...
Age : Trente-six ans.
Adresse : Le loft qu'il s'est aménagé au-dessus de son gymnase à Holly Hills.
Labeur : Ancien combattant de MMA, il a fraichement ouvert son propre gymnase où il dispense des cours de boxe, essentiellement adressés aux jeunes.
Coeur : Célibataire et hétéro. Sa vie ne s'est jamais vraiment prêtée à construire quelque chose de durable avec quelqu'un. Pourtant il aurait bien aimé.
Berceau : Enfant du pays à l'ADN mixé, il est né à Clifton. Il est le fruit d'une union entre un authentique Texan et une Antillaise.
Headache - Nellby 8pxb

When you hold me, it holds me together
And you kiss me in a way that's gonna screw me up forever

((atmosphere))

Headache - Nellby Bbb57aa316e640ee192bcebd5707aaea8b62e464
Pseudo : syl
Pronom : Elle
Fc : Lewis Hamilton
Crédits : anysorrow

Multicompte : Levi Sullivan

Préférences rp : Dialogues en indigo

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t109-alby-forsyth-takin-the https://peace-of-mind.forumactif.com/t116-alby-forsyth-gun-blast-in-the-background https://www.pinterest.fr/noemiekatinka/forsyth/
tw. maladie, deuil, mort, manipulation.



something's missing in my chest
- Headache -


Elle n’avait pas menti, il est vingt-deux heures et la voilà qui sort pile au moment où je m’engouffre dans la rue. Un pied à terre, le moteur toujours ronronnant, je la dévisage à travers la visière avant de finalement retirer mon casque pour le lui tendre.
« Ton carrosse est là, princesse. Et voilà ta couronne… » que je la nargue en dévoilant mes canines dans un sourire hypocrite.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que je la laisse monter sur ma moto. D’ailleurs j’aurais préféré éviter d’en arriver là mais Nell est une véritable bombe.
Hot as hell, dans le genre bombe à retardement.
Celle dont on n’a pas accès au décompte et qui risque d’exploser à tout moment.
Celle que j’ai envie de désamorcer avant qu’elle ne détruise tout ce que j’ai si difficilement bâti.
« Ne froisse pas ta jupe surtout. C’est pas comme si je t’avais prévenue », je souffle en remontant mon cache-cou au-dessus de mon nez.
L’air est déjà frais et il le sera encore plus une fois lancés en plein milieu du désert. Mais comme je m’y attendais un peu, je garde notre destination secrète pour l’instant et me contente de redémarrer tranquillement, grimaçant sous mon foulard alors que ma blessure me rappelle gentiment que je suis en vie.
J’aurais pu la ramener chez moi par facilité mais au lieu de rouler vers Holly Hills, je prends la direction de l’hôpital.

Première étape. Je l’entraine dans le labyrinthe de couloirs blancs, longeant les murs à la manière d’un chat. La démarche souple et silencieuse alors que je la sens s’impatienter dans mon dos. Je pousse la porte et trouve mon vieux, endormi. Son corps amaigri tristement pelotonné dans un entremêlement de tubulures et lignes de perfusion.
« Mon père », je déclare sans plus de cérémonie. « Dommage qu’il pionce, t’aurais été la première meuf que je lui présente », continué-je d’un ton ironique. « On tente un traitement expérimental. » Le dernier espoir de le garder en vie un peu plus longtemps alors qu’il ne fera plus rien de bon dans son fauteuil roulant et que certains diront qu’il a déjà bien vécu.
Mais le vieux Forsyth est un coriace. La mort n’a jamais réussi à le cueillir, même à la troisième tentative, tandis qu’elle chopait Jerem’ du premier coup. Lui qui avait encore tant de choses à accomplir et qui n’aurait pas craché sur quelques rides en plus et un front dégarni. Mais le pauvre n’a pas eu le temps de connaître la calvitie. Pas plus que les sondes urinaires et les cathéters.
« T’as de quoi te changer là-dedans ? » Je retrousse le nez en fixant son unique bagage, persuadé qu’elle n’a rien apporté d’autre que du maquillage, un paquet de mouchoirs et une plaquette de paracétamol: le starter pack de la pétasse.
« Au risque de te décevoir, je t’emmène pas boire un verre au diner du coin. Donc va vraiment falloir que t’enfiles quelque chose. Sauf si tu préfères qu’on tienne compagnie à mon vieux… Dans ce cas, je pourrais t’expliquer comment je me suis fait ça », déclaré-je en soulevant mon cuir pour lui dévoiler le carré de gaze collé juste au-dessus de ma hanche. Une auréole rougeâtre recommençant déjà à s’y former alors que j’avais pourtant refait le pansement juste avant de me mettre en route. Faut dire que la moto n’est pas l’activité la plus recommandée pour laisser se refermer une blessure par balle... Faut dire que je peux être aussi buté que Nell parfois.
« Ou pourquoi tu foutrais ma vie en l’air si tu publiais ton article ? »
Regard soudainement verrouillé au sien, je l’avise un long moment avant de poursuivre sur le même ton monocorde.
« On a tellement de choses à se raconter, t’as pas idée. » Et j’espère qu’elle prendra des notes de tout ce que je vais lui balancer. Qu’elle se montrera aussi assidue que quand elle s’est pointée chez moi pour me poser des questions dont son journal ne verra jamais la couleur. J’espère aussi qu’elle finira par ouvrir les yeux au lieu de me narguer avec ses longues jambes et sa mini-jupe.
Si seulement tu nous voyais, Jerem…



avec @Nell Barclay


Nell Barclay aime ce message



DISCIPLINE
noun [ C ] di.siˈpli.nə/

the act of doing things you don't want to do as if you love doing them.

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Ven 19 Avr 2024 - 15:43


Nell Barclay
Nell Barclay

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : on perçoit encore les stigmates de sa mort, depuis qu'elle a gommé consciencieusement la lettre jumelle de son frère disparu. Nell refuse de souffrir davantage. Le reste de son patronyme n'existe qu'entre les lèvres des imprudents
Age : instinctivement, elle tend vers les vingt-cinq ans. Oups, non. Vingt-huit serait plus précis, bien qu'elle refuse de l'admettre.
Labeur : Nell s'est installée à durée indéterminée au journal du comté, loin de ses ambitions, au risque de faire flancher sa plume, s'adonne à l'enregistrement de podcasts en parallèle, pour stimuler son intellect.
Coeur : adepte du swip à répétition, le romantisme s'efface au profit du désir, fugace et sans attache. Nell a des choses à faire, avant de s'engoncer dans un train-train aseptisé.
Berceau : Sans grande fierté de sa nationalité, Nell est coincée dans cette bourgade sans intérêt.
Headache - Nellby Crackship_2
Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : angèle van laeken
Crédits : eclipse

l'obscur

tw. maladie, deuil, mort, manipulation.



something's missing in my chest
- Headache -


from : Syl
at : 09:54

salut nell. pour te prévenir, tu es en short-list pour le prix Philip Meyer. merci d’avoir bossé avec nous, on te garde une place si tu veux rejoindre boston un de ces quatre !

from : Jo
at : 09:58

congrats nell pour la short-list. par contre, on m’a dit que les Carterbridge étaient pas très contents de la popularité de ton article. Fais gaffe à ce que ton faux nom reste faux… Force, t’assure !

Mon coeur éclate dans ma poitrine. Je brille de fierté, alors même que je dois garder le secret. Avant la mort de mon frère, j’ai commencé à enquêter sur l’implication d’une famille sur un territoire nord-est américain proche de mon ancienne université, et son rôle sur l’échelle social au sein du canton. S’est avéré que la famille ressemblait plus à une secte qu’autre chose, et j’ai fait une longue enquête de trois ans sur ce dossier. Un journal de boston a accepté de me publier sous un faux nom, pour ma protection, et j’avais presque oublié ce travail de longue haleine avec la distance forcée. Mon secret, bien aux creux de ma poitrine, c’est que j’ai réussi. Mes pairs me reconnaissent. Rien ne volera ma bonne humeur, ce soir. J’abandonne l’écran de mon téléphone avec quelques courts remerciements, et retrouve Alby… Venu à moto.

Putain.

C’était le risque à jouer à la plus incandescente. Je vais me retrouver collée à lui sur un engin vrombissant, le tout avec la tenue la moins adaptée au monde. Si ma veste citron est professionnelle, ma jupe en cuir l’est tout à fait moins. Échancré à outrance, j’ai cherché à l’emmerder, juste pour le plaisir de le voir s’agacer. Ma passion pour ses sourcils froncés me joue des tours. Je ne me démonte pas, parce qu’au fond, je reste si heureuse de la bonne nouvelle, qu’un deux roues ne perturbera pas cela.

t’attends pas à une révérence, champion, je balance en passant le casque.

Le fait qu’il n’en porte pas me dérange, mais je tais mes inquiétudes : je risque de me confronter à un mur, et j’ai d’autres batailles à mener ce soir. Mes doigts jouent avec le tissu de ma jupe pour la remonter jusqu’à la limite de mes sous-vêtements : il n’y a pas pire tenue pour chevaucher ce bolide. Avec une grâce approximative, je trouve ma place et m’accroche à Alby.

je tiens mes promesses, au moins tu n’auras pas à m’imaginer, je chuchote à son oreille

Le sourire taquin aux lèvres, je joue avec le feu qui m’habite, quand rugit le véhicule de fortune pour nous emporter au loin.


Je n’aime pas les hôpitaux. Ils sentent la mort, quoiqu’on en dise. C’est le trépas des condamnés, la prison des derniers souffles. Un peu comme à l’église, dans les couloirs aceptisés, je ne dis pas un mot, par peur de troubler des êtres mystiques. Si je suis douce, peut être qu’une des âmes ici sera sauvée, en remerciement. Je commence à croire qu’il veut me montrer le corps d’un minable pour m’effrayer, me dire que je serais la prochaine. Ce jeu commence à être redondant, mais je ravale mes soupirs. On entre dans une chambre, et le visage du patient me frappe immédiatement : c’est son père. Je l’ai vu quand j’étais plus jeune, entre-aperçu, au point que j’avais oublié son existence.

Oh.

Je me sens un peu idiote, lorsqu’il fait les présentations sommaires. Je ne m’attendais pas à ça. Mais je garde un semblant de dignité en circulant dans la pièce, les doigts entrêmelés, mon sac pendant à mon épaule. J’attends sa première attaque, qui se mue en quelque chose qui me surprend un peu.

C’est le moment où je te regarde te mettre à genoux pour demander ma main ? M’en veux pas, mais l’ambiance est étrange, je risque de dire non, confié-je en essayant de détendre l’atmosphère.

Sa confession me fait regretter mes paroles. Personne ne mérite de voir sa famille souffrir.

Pardon, c’était irrespectueux, m’excusé-je instantanément. J’espère que ça ira. Je sais que c’est… Compliqué, avec lui, mais la mort n’est jamais un fantôme agréable…

Voilà pourquoi les hôpitaux sont un enfer : il n’y a pas de parfum de sérénité entre les intraveineuses. Je ne me sens plus très à l’aise face à son paternel au bord du précipice. Je tire le rideau pour cacher un peu son lit d’hopital, laissant à Alby la possibilité de le voir, et de ne plus être dérangée par la carcasse inanimée qui gît autour des machines.

Évidemment. Je voulais juste t’emmerder un peu, je le provoque avant de fouiller dans mon sac.

Et peut-être te perturber au passage. Juste pour m’amuser un peu, au travers de la colère. Une vérification rapide de mon pouvoir charnel. Être enfin vue par celui qui portait des œillères quand j’étais aux portes de la majorité.

Je sors un chandail et un jean, et entreprends de retirer ma veste quand Alby écarquille les yeux.

Du calme, je n’vais pas te faire un strip-tease, j’ai quelque chose en dessous.

J’enfile mon pull par dessus le top noir qui couvre ma poitrine, et j’entreprends d’enfiler mon bas en ayant toujours ma jupe sur les hanches. L’entreprise s’avère plus délicate que prévue, et je me tortille dans tous les sens, retenant un rire.

C’est bon, tenue validée Monsieur ?

Pirouette improvisée, ma mini jupe s’effondre au sol dans le mouvement. Je replie soigneusement mes affaires avant de les ranger, toisant mon compagnon dans un geste un brin immature. Je n’ai plus d’attente de la part d’Alby. Je sais pertinemment qu’il ne me dira rien, mais je veux voir jusqu’où il ira pour éviter de voir des horreurs sortir sur lui. Mais à la place, il me montre sa blessure de guerre, et j’enrage.

Ce foutu idiot.

Putain… je crache sans délicatesse.

Leurs jeux d’armes et de poudre blanche finissent toujours mal. Si j’aime tremper mes lèvres dans des verres de vins, j’ai toujours gardé mon corps loin des autres vices qui gangrènent le genre de gang auquel il appartient. Jerem a déjà fini comme ça, le corps abimé, le carmin coulant et le visage tuméfié. On sait tous les deux comment ça s’est terminé.

Je le maudis de m’infliger ça à nouveau.

Je le déteste de me faire voir ça.

Et je me hais d’en être aussi touchée.

Tu vois, c’est ça le problème avec vous, les gros durs sans cervelle. Vous vous blessez, et on doit rattraper les pots cassés. Fait chier, Al.

Parce que maintenant, j’ai entre mes phalanges sa vie fragile, si je suis ce qu’il en dit. La blessure, il s’en remettra. Mes mots assassins, non.

Bouge pas, je vais m’en occuper.

Infirmière improvisée, je retrouve facilement mes réflexes passées. Au moins, dans la chambre d’hopital, j’ai de quoi le soigner. Je me saisis de compresses, désinfectants, un peu de strap pour faire un pansement de fortune, pendant que mille insultes sifflent entre mes lèvres. Sans ménagement, je le repousse sur la chaise, lui tirant une grimace. Bien fait pour lui. En souvenir, Jeremy qui me rassure sur le fait que ce n’est rien. Au moins, Alby ne s’amuse pas à faire la même chose.

Tu feras ton discours flippant après. Je n’vais pas te laisser pisser le sang, t’es censé rester vivant, je te rappelle.

En cautérisant sa plaie, je rouvre l’une des miennes.

Bravo champion.


avec @Alby Forsyth


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Ven 19 Avr 2024 - 17:50


Alby Forsyth
Alby Forsyth

THE PYTHON

le clair
Surnom : The Python, c'est comme ça qu'on l'appelait dans l'octogone. Sinon le classique Al' et parfois Fors' quand son nom est "trop long à dire"...
Age : Trente-six ans.
Adresse : Le loft qu'il s'est aménagé au-dessus de son gymnase à Holly Hills.
Labeur : Ancien combattant de MMA, il a fraichement ouvert son propre gymnase où il dispense des cours de boxe, essentiellement adressés aux jeunes.
Coeur : Célibataire et hétéro. Sa vie ne s'est jamais vraiment prêtée à construire quelque chose de durable avec quelqu'un. Pourtant il aurait bien aimé.
Berceau : Enfant du pays à l'ADN mixé, il est né à Clifton. Il est le fruit d'une union entre un authentique Texan et une Antillaise.
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And you kiss me in a way that's gonna screw me up forever

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Crédits : anysorrow

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- Headache -


Le fil n’est plus aussi tendu. La funambule en perdrait presque l’équilibre mais le sarcasme lui sert d’ombrelle. Je lui offre un sourire désabusé avant de la voir se confondre en excuses. Ça m'arrache tellement de satisfaction que je la laisse culpabiliser sans chercher à la rassurer. Pourtant je ne l’ai pas faite venir ici pour s’apitoyer sur la situation. Mon père est malade et c’est comme ça. Tout ce que je voulais, c’était lui montrer qu’il n’y a pas que mon nom qu’elle traînerait dans la boue en écrivant sur moi.
« De toute façon, je ne suis pas assez en forme pour poser un genou à terre aujourd’hui. Tu m’excuseras  », que je la provoque à mon tour en songeant à la douleur lancinante qui irradie mon flanc.
Notre joute verbale a beau me hérisser les poils, je commence à y prendre goût. Il faut dire que j’aime les affrontements. Pas besoin qu’ils se déroulent forcément dans l’octogone.

« T’avais pas besoin de ça pour m’emmerder », je rétorque en levant les yeux au ciel avant de les braquer sur elle, curieux de voir ce qu’elle a prévu de faire de ses fringues. Un peu inquiet aussi parce que je m’attends vraiment à tout avec elle. Mais elle reste étonnamment chaste pour la provocatrice qu’elle est.
« Dommage. L’indécence te va si bien. » Et si elle n’avait pas été la sœur de Jeremy, je ne me serais probablement pas fait prier pour la mater quand même. Mais là, je fais l’effort de regarder ailleurs en me contentant de faire fonctionner mon imagination.
« Il faudra plus que quelques couches de tissus pour cacher ton mauvais caractère mais ça fera l’affaire pour t’éviter l’hypothermie », réponds-je à sa question en la regardant de haut en bas avant de moi-même dévoiler un peu de ma personne en lui offrant une vue imprenable sur mon ventre. Morceau de chair malmené par mon dernier road trip en compagnie de Clyde.
Rien qu’à voir son expression changer, je comprends que ça l’énerve. Elle s’attendait sans doute à ne plus voir ce genre de blessures après Jeremy.
Manqué.
Je lui laisse même le temps de photographier les dégâts de son regard outré.
« Quand on n’a pas de cervelle, on fait ce qu’on peut pour joindre les deux bouts. » Toute ma vie, j’ai rempli mes poches en encaissant les coups pour mieux les rendre ensuite. Mais le problème avec les balles, c’est que personne ne fait le poids face à elles.

Je grimace sous les actions de ses doigts, frissonne lorsqu’elle me force à m'asseoir, m’imagine tout un tas de choses tandis qu’elle me malmène en y trouvant de la satisfaction.
« T’écris mieux que ce que tu ne soignes. » Je ricane en m’étranglant sous la douleur, ma peau tirant désagréablement à chaque nouveau spasme. « Faut que je te dise un truc. »
Je laisse planer un suspens qui n’est pas nécessaire mais je peine à trouver les mots alors que ma concentration me fait défaut. Quand je vois sa tête blonde à quelques centimètres de mes abdos, j’en oublie carrément la sensation du désinfectant sur la chair à vif.
« Je n’ai plus un rond. Je suis complètement à sec. » Un grognement m’échappe alors que la pression de ses doigts sur la compresse se fait plus forte. « J’ai tout claqué quand j’étais à Vegas et j’ai mis le reste dans ma salle de boxe. J’ai payé une baraque à ma mère et j’ai allongé l’argent quand il a fallu soigner mon père… » J’ai troqué mon assurance contre un chuchotement à peine audible. L’impression de comploter dans le dos de mon vieux me fichant la frousse. « Sauf que cette fois j’ai tout épuisé, il me reste rien. » Putain ! Je la foudroie du regard alors qu’elle vient de m’infliger un autre coup de compresse.
La tête basculée en arrière, je fixe le plafond en retenant ma respiration le temps qu’elle termine. Je ne me redresse qu’une fois mon t-shirt remis en place et la regarde en attendant une quelconque réaction de sa part.
« On m’a proposé un combat. Le genre de combat que je ne pourrai pas gagner mais qui sera tellement médiatisé que ça me renflouera. Je vais l’accepter. Mais j’ai besoin d’être sûr que tu ne vas pas tout foutre en l’air. » Même si t’es douée pour ça, Nell.
« Je ferai ce que tu veux. Tout ce que tu veux. Mais ce sera le prix de ton silence. On est d’accord là-dessus ? »
Sans attendre sa réponse, je referme ma veste et jette un dernier coup d'œil en direction de mon père avant de lui attraper la main pour la tirer hors de la chambre.

La route va être longue mais il est désormais trop tard pour faire machine arrière. Je la laisse reprendre place dans mon dos, ses bras agrippés autour de ma taille tandis que je démarre.

Deuxième étape. Le désert.




avec @Nell Barclay


Nell Barclay aime ce message



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the act of doing things you don't want to do as if you love doing them.

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Ven 19 Avr 2024 - 22:24


Nell Barclay
Nell Barclay

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : on perçoit encore les stigmates de sa mort, depuis qu'elle a gommé consciencieusement la lettre jumelle de son frère disparu. Nell refuse de souffrir davantage. Le reste de son patronyme n'existe qu'entre les lèvres des imprudents
Age : instinctivement, elle tend vers les vingt-cinq ans. Oups, non. Vingt-huit serait plus précis, bien qu'elle refuse de l'admettre.
Labeur : Nell s'est installée à durée indéterminée au journal du comté, loin de ses ambitions, au risque de faire flancher sa plume, s'adonne à l'enregistrement de podcasts en parallèle, pour stimuler son intellect.
Coeur : adepte du swip à répétition, le romantisme s'efface au profit du désir, fugace et sans attache. Nell a des choses à faire, avant de s'engoncer dans un train-train aseptisé.
Berceau : Sans grande fierté de sa nationalité, Nell est coincée dans cette bourgade sans intérêt.
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tw. maladie, deuil, mort, manipulation, nell qui chauffe al



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- Headache -


Je ne relève pas, après tout, il s’est peut-être enfin fait mettre au tapis par un gamin sur l’octogone. Bien fait. Ma satisfaction est déplacée, et j’en reviens à me remettre en question : Alby a le talent de faire ressortir ce qu’il y a de plus vénéneux en moi. La vipère déroule son corps pour entourer sa proie, ici présente, un corps mordoré aux accents teintés d’encre noirs gravés au dermographe.

Je ne veux pas que tu te lasses, on ne sait jamais.

Et à nouveau, il a le talent de me rendre au silence. Ses mots infiltrent une chaleur indécente de ma langue à mon ventre. Je dois mordre ma langue pour retenir les termes les plus luxurieux qui menacent de s’échapper. Le constat est sans appel : avant de voir Alby, je dois m’envoyer en l’air pour éviter d’avoir ce genre de dérapage qui m’emporte loin de mon objectif.

Forsythe, si tu veux jouer avec moi, aies la décence de le faire à fond, au lieu de te tenir à tes vieilles promesses enterrées.

Je replace ma frange désordonnée, jugeant du regard la façon dont il évite ma silhouette avec le respect d’un homme d’un autre calibre : le genre au casier vierge, qui tiendrait la porte aux femmes lorsqu’elles passent devant lui. Je ne suis pas fille à aimer les hommes lisses : j’apprécie les fêlures et les cassures, en miroir aux miennes. Je m’ennuie des discours reconstruits, là où je me nourris des guerres éternelles lorsqu’elles sont armées d’une langue acérée. Comme lui.

Si l’indécence te charme, détaille-la quand elle s’offre à toi, au lieu de jouer au gentleman que tu n’es pas.

Je porte un autre nom ce soir, pour lui faire comprendre d’une métaphore qu’il ne me fait pas croire qu’il veut vraiment de moi, en évitant mon corps dénudé.

Comme si j’étais du genre à cacher quoique ce soit, moi, souligné-je avec un aplomb démesuré.

Plus je regarde sa blessure, plus j’ai envie de l’insulter de tous les noms.

Vraiment trop con… je marmonne dans ma barbe.

Je me pose sur mes genoux, et le fusille du regard.

Ne te fais pas de faux espoirs.

Ma position si explicite face à lui n’a aucun sens dans cette pièce immaculée. Je lui en veux tant, que je ne prends aucune douceur à m’occuper de lui. Ma rage me permet de penser à autre chose qu’à l’envie qui grignote mon palpitant d’emporter notre relation vers autre chose. Je sais que j’ai toujours eu un faible pour Alby, mais ce faible se transforme surtout en une attraction magnétique. J’ai envie de poser mes doigts sur sa peau, la sentir frissonner sous la pulpe de mes phalanges, sentir sa respiration s’emballer par ma faute, je me fous des sentiments et du bordel que ça provoquerait. Il reste l’interdit, un interdit envoutant, séduisant, aux reflets du danger avec lequel j’aime tant flirter.

Sauf quand il se prend une balle.

Je reconnais les stigmates. Il peut faire le malin autant qu’il veut, je n’ai qu’à presser un peu ma compresse pour le voir souffrir.

Ferme là cowboy. Je peux te faire très mal, à beaucoup d’endroits, très facilement.

Je mène la danse, c’est moi la reine sur le plateau, de toute évidence, le roi est couché sous ma main de velours. Victoire tacite, le temps d’une confession. Je laisse couler ses mots, sans comprendre où il va. Jusqu’au glas. Au fond, Alby est un altruiste maladroit. Il y avait tant de chemins plus sains que celui qu’il a emprunté… Mais il a choisi la voie pavée d’ombres noirs, là où les chemins lumineux auraient pu le faire briller de mille feux.

Eh bien… Taulard, brute, trafiquant, et maintenant tricheur… Quel palmarès champion !

Suis-je la pire des garces pour sortir une phrase pareille ? Ma moue taquine croise son regard assassin, je sais que j’ai été une salope sans coeur un instant. J’abandonne les soins pour poser mes paumes sur ses cuisses, à la frontière de l’aine. Mon corps se rapproche du sien alors que je me redresse pour arriver près de son visage. Ma langue claque contre mon palais quand je murmure entre mes dents.

T’as de la chance, j’ai toujours eu un faible pour les mauvais garçons.

Il ne peut pas regarder ailleurs. Ni m’échapper, pour l’instant. Je prends une seconde pour tenter de lire dans son regard, sans succès. Tout au fond, j’espère avoir nourri un désir similaire au mien, pour lui faire payer de créer de tels sentiments contradictioires.

Lui et moi, dans le même bateau.

C’était assez indécent, ou tu en veux plus ? l’interrogé-je en me reculant, un petit rire s’échappant de mes lippes lorsqu’il se rhabille précipitamment.

Je sais qu’au fond, c’était stupide, mais je laisse mon instinct prendre le dessus lorsque je suis face à lui. Il n’en reste que je dois acter si je veux participer à sa mascarade…

C’est parce que tu es fauché qu’on est obligé de venir voir ton vieux et piquer des compresses ? J’en avais à mon appart, si c’était que ça…

J'ai beau lui envoyer une pique, je fais le plein de produits de soins, au cas où. Les services de santé se portent déjà mal, ça ne changera pas grand chose au cataclysme. Au fond, je compatis à ses sacrifices. C’est beau, de faire ça pour sa famille. Mais au point de n’avoir plus rien… Je garde entre mes lèvres l’attaque sur sa gestion financière : je reste une fille de privilégié, et s’il y a bien une chose que je ne peux pas juger, c’est ça. Il faut l’avouer, je suis plus touchée que je ne voudrais le reconnaitre. Ce n’est pas mon genre, de me taire face à une bonne histoire. Pourtant, j’apprécie qu’il réclame ma confiance avant de la briser. Alors, au nom de Jeremy…

Je vais y réfléchir. Mais si t’as besoin d’une infirmière… Dis moi. Sans rire, j’ai pas envie que tu te tapes une infection.

Conclusion tremblante à un échange fracassé.


J’aurais pu négocier de prendre les manettes de sa moto, mais je sentais d’avance le refus catégorique. J’ai simplement pris soin à ne pas toucher la plaie que j’ai soigné avant de remonter sur le deux roues. À peine a-t-on quitté l’engin de malheur, je lance ma réponse, sûre de moi.

Je veux un action ou vérité. Pas ceux des gamins, le genre de roulette russe qui risque de te plaire. Deal ?

Laisse moi t’emporter dans un pacte avec Lilith, Alby.


avec @Alby Forsyth


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Sam 20 Avr 2024 - 0:24


Alby Forsyth
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Adresse : Le loft qu'il s'est aménagé au-dessus de son gymnase à Holly Hills.
Labeur : Ancien combattant de MMA, il a fraichement ouvert son propre gymnase où il dispense des cours de boxe, essentiellement adressés aux jeunes.
Coeur : Célibataire et hétéro. Sa vie ne s'est jamais vraiment prêtée à construire quelque chose de durable avec quelqu'un. Pourtant il aurait bien aimé.
Berceau : Enfant du pays à l'ADN mixé, il est né à Clifton. Il est le fruit d'une union entre un authentique Texan et une Antillaise.
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When you hold me, it holds me together
And you kiss me in a way that's gonna screw me up forever

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tw. maladie, deuil, mort, manipulation, Al qui chauffe Nell



something's missing in my chest
- Headache -


« Ce serait trop dommage que je te vois autrement que comme une emmerdeuse, c’est vrai. » Avec trente ans de moins, j’aurais sans doute ponctué ma remarque d’une langue tirée. Mais j’essaye de me tenir puisqu’elle est incapable d’en faire de même. C’est tellement plus amusant de me provoquer de toutes les façons possibles. C’est à se demander ce qu’elle attend à la fin… Si tout ça n’est qu’un jeu pour elle ou si elle espère réellement que j’abdique à un moment.
Le pire, c’est qu’elle est douée. Elle active les braises de son tisonnier, piquante mais efficace, fermement décidée à attiser toutes les flammes que je m’évertue à étouffer.
« Fallait miser sur le striptease si tu voulais que je regarde ! » la titillé-je à mon tour, de plus en plus conscient qu’elle pourrait bien finir par se brûler à force de jouer avec le feu.
Je relève un sourcil à sa réponse, étouffant un nouveau ricanement.
« Mais c’est parce que j’ai des choses à cacher que je t’intéresse, non ? »

Je ne lui fais pas le plaisir de me mettre torse nu. Je garde suffisamment de tissus sur moi pour ne lui dévoiler que mon morceau le plus cabossé. La pomme lui semblera peut-être moins appétissante si on tourne vers elle le seul côté présentant un coup. Mais elle semble lire dans mes pensées alors qu’elle s’agenouille, relevant ses yeux vers moi dans une attitude plus qu’évocatrice. Je soupire.
« Dommage… » Je me sentirais pourtant très con s’il lui prenait brusquement l’envie de défaire ma ceinture plutôt que mon pansement de fortune. Mais pour l’instant, j’ai l’impression de garder le contrôle de la situation alors que mon esprit s’égare toujours plus profondément dans des pensées que je ne devrais pas avoir.
C’est malheureusement plus facile de songer à tout ce que je ne peux pas faire avec Nell que de penser au départ prématuré de Sierra. D’ailleurs c’est un peu de sa faute à elle si j’ai dû me trouver une nouvelle infirmière. A disparaître sans me donner la moindre explication… Me laissant seul avec des doutes qui n’ont fait que grossir depuis son dernier message. C’est à dire depuis plus de vingt-quatre heures.
Mais la blonde à mes pieds me rappelle que panser mes blessures ne la rend pas inoffensive pour autant.
Je grince des dents en la sentant mener ses menaces à exécution. Ça a le mérite de me ramener au moment présent et de me forcer à lui dévoiler quelques autres de mes petits secrets.
« J’ai dit que j’étais fauché, pas que je trichais », la reprends-je d’un ton vexé parce que, sans le savoir, elle vient d’appuyer sur une corde sensible. Avant d’appuyer sur une autre… tout aussi névralgique.
Mon regard dévie aussitôt vers ses menottes, dangereusement proches de mon entrejambe. Et comme si ce n’était pas suffisant, je sens ses yeux me transpercer d’un millier de mauvaises intentions que je ne pourrai pas parer indéfiniment. Mais je tiens bon.
Si je dois céder, ce sera dans un lieu plus approprié que celui-ci… Et pas avant d’avoir obtenu l’assurance que je veux.
« C’était parfait comme ça. Ne brûle pas tes cartes trop vite sinon tu n’auras plus rien à jouer », que je rétorque en remontant rapidement la fermeture éclair de ma veste, plus déstabilisé que je ne le voulais.
Mais voilà déjà qu’elle recommence à m’éclabousser de ses remarques acides dont elle seule semble avoir le secret.
« Peu importe l'endroit, ça n'aurait pas rendu ta prestation meilleure, tu sais. » Je pourrais la maudire si elle n’avait pas déjà tout perdu. Enfin… Tout sauf son venin qu’elle n’hésite vraisemblablement jamais à m’administrer. Petite dose par petite dose.
« On est d’accord là-dessus ? » que je répète une seconde fois, sondant son regard avec plus d’intensité.
Sans que sa réponse me convienne, je finis par esquisser l’ombre d’un sourire en la voyant s’inquiéter pour moi. Mais elle ne semble toujours pas réaliser que les mots qu’elle couche sur le papier pourraient être plus létals que la balle que j’ai prise.


Traversée interminable et nuages de poussière. J’ai les membres aussi engourdis que mes pensées en arrivant à destination.
Nulle part pour certains. Pile où il ne faut pas se trouver dans la tête des autres.
Me tournant face à la blonde, je relève la visière de son casque pour la regarder droit dans les yeux.
« Deal. » On se jauge quelques instants de plus et je finis par me détourner d’elle en lui faisant signe de me suivre. « On fait le reste à pied. Je veux pas qu’on se fasse cramer par le bruit du moteur. D’ailleurs mets ton téléphone en silencieux », déclaré-je en ignorant sa proposition. Si elle veut initier le jeu, elle n’a qu’à le faire mais qu’elle ne compte pas sur moi pour lancer les hostilités.
Je marque le sable de la semelle de mes bottes, semant des pas jusqu’à arriver suffisamment près pour voir. Mais suffisamment loin pour ne pas être vus.
Voyant qu’elle s’apprête à ouvrir la bouche, je colle ma paume contre ses lèvres pour l’empêcher d’émettre le moindre son. « Toi aussi tu vas devoir la mettre en silencieux », que je murmure près de son oreille avant de retirer ma main avec une lenteur calculée. Je sors alors une paire de jumelles aux lentilles usées mais dont le verre a été tellement poli qu’aucun reflet ne nous trahira jamais.
Me laissant tomber à genoux, je me couche à plat ventre en m’appuyant seulement sur mes coudes. Elle m’imite à son tour, se collant plus que nécessaire à moi. Au moins, on se tiendra chaud comme ça…

Troisième étape. L’affût.



avec @Nell Barclay


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noun [ C ] di.siˈpli.nə/

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Sam 20 Avr 2024 - 14:24


Nell Barclay
Nell Barclay

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : on perçoit encore les stigmates de sa mort, depuis qu'elle a gommé consciencieusement la lettre jumelle de son frère disparu. Nell refuse de souffrir davantage. Le reste de son patronyme n'existe qu'entre les lèvres des imprudents
Age : instinctivement, elle tend vers les vingt-cinq ans. Oups, non. Vingt-huit serait plus précis, bien qu'elle refuse de l'admettre.
Labeur : Nell s'est installée à durée indéterminée au journal du comté, loin de ses ambitions, au risque de faire flancher sa plume, s'adonne à l'enregistrement de podcasts en parallèle, pour stimuler son intellect.
Coeur : adepte du swip à répétition, le romantisme s'efface au profit du désir, fugace et sans attache. Nell a des choses à faire, avant de s'engoncer dans un train-train aseptisé.
Berceau : Sans grande fierté de sa nationalité, Nell est coincée dans cette bourgade sans intérêt.
Headache - Nellby Crackship_2
Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : angèle van laeken
Crédits : eclipse

l'obscur

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- Headache -


La pique est acerbe, et le couteau ravive les vieilles plaies enfouies : celle d’une enfant qui veut grandir trop vite, pour atteindre l’âge fatidique de son frère ainé. Alby me rappelle ma juste place, toujours une gamine entre ses orbes noisette, toujours une épine dans le pied. Un jour peut-être, je serai femme. Mais pas aujourd’hui, sous sa langue, je sonne encore comme une adolescente. Outch.

Evidemment, j’adore écraser les mystères. Une fois résolu, je n’ai qu’à faire le ménage.

Le jeu tourne au vinaigre, c’est acide dans mon palais, quand il réplique avec la même force qui me traverse. Je range mon majeur, mais aussi les répliques salées qui franchissent mon esprit. Balance déséquilibrée, naît la légère idée que je souhaite autre chose que ses secrets. C’est faux, n'est-ce pas ? Une fois que j’aurais creusé en lui, archéologie finie, je reprendrais ma route, ce chemin pavé de succès et de liberté que j’idéalise depuis des années. Enfin me casser de ce trou pour la vie. Alby est une occupation de passage, un visage que je saurais oublier une fois les paupières fermées. Je dois me le promettre, pour ne pas souffrir lorsqu’il sera trop abimé, à l’image de Jeremy. Parce qu’au fond, tous les garçons qui ont su me plaire avaient ce penchant délicat pour le sang et la violence, m’abandonnant au terminal pour un combat sans victoire. Ai-je vraiment besoin de convaincre la Nell adulescente que je peux avoir tout ceux que je souhaite à mes côtés ? Apparemment, puisque je dois ravaler ma salive en balançant quelques sous entendus graveleux, sur lequel il rebondit.

J’ai pas pour habitude d’avoir des spectateurs, chéri. Je garde ça pour quand on sera tous les deux.

Clin d’oeil éhonté, je saisis les flammes avec ma langue pour faire vibrer mes paroles. Je sais que j’ai touché une corde sensible en l’accusant de tricherie, mais je joue avec une autre d’autant plus sensible en l’aguichant. Mon corps l’appelle autant que mes lèvres lorsqu’elles deviennent incandescante d’indécence. Et enfin, je sais qu’il n’est pas indifférent, ce qui n’a pour effet que de nourrir mon obsession plus grande. Je veux le voir ployer devant moi, et je sais que je peux y arriver.

Crois moi, j’ai des cartes bien plus fatales que ça. Si ça te fout dans cet état, tu ne me survivras pas, Forsyth.

Je me nourris de ses répliques, là où il joue l’inflexible, son corps le trahi, sa précipitation aussi.

Ne t’engage pas sur une voie à laquelle tu n’as pas gouté, je conclus avec un clin d’oeil ostentatoire.

Je laisse en suspens notre accord tacite, fragile. Lorsque je m’engage sur un contrat, sur une promesse, je ne la rompt jamais. C’est ce qui fabrique mon professionnalisme. Mais son inquiétude a un gout de miel, alors autant la conserver tant qu’il est sur ses gardes.




Je savoure le gout de ma victoire, et retire mon casque.

Je garde mon gain pour le moment opportun, champion.

Et ainsi le mystère reste, planant comme le vent qui nous entoure. Il fait plus frais que ce que j’imaginais, mais je ne m’abaisserais pas à le faire remarquer. Je préfère continuer à avancer en silence, refusant de voir ma bouche échapper des volutes d’air chaud. J’ai l’impression de reprendre mes enquêtes journalistiques, et la sensation d’adrénaline me rend heureuse : la recherche de vérité sur mon frère chasse tout le côté excitant, tant la tristesse et la colère m’entourent. Là, je peux profiter de la peur tapie au fond de mon estomac, noué avec le plaisir d’une future découverte. Je pianote distraitement sur mon téléphone pour définir le volume en silencieux, et marque mon emplacement dans une application dédiée. Hors de question de ne laisser aucune trace s’il se débarrasse de moi. Je n’ai pas peur d’Al, je suis simplement précautionneuse.

Le hangar se dessine au loin, et je décolle mes lèvres jusqu’alors scellées pour lui demander ce qu’on fait là. À la place, sa main se pose sur la bouche, m’intimant le silence en s’approchant de mon oreille. Il joue au même jeu que moi, et je m’agace de ne plus avoir froid tout à coup. Putain de mains tatouées que j’aimerais voir ailleurs. J’hoche la tête, docile, parce que je sais ce qui se joue. Mais je ne saisis pas s’il essaie de m’effrayer. Pense-t-il que j’ignore dans quoi il trempe ?

Je m’installe à ses côtés, le corps qui commence à se frigorifier, mordant ma lèvre pour ne pas claquer des dents. Les jumelles passent dans mes mains, et je détaille longuement les blousons des bandits : ce ne sont pas des Bloody. Ce sont des Pobre Diablo. Et des armes. Beaucoup d’armes.

Putain, Al. Dans quoi tu m’as emmené ?


avec @Alby Forsyth


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Sam 20 Avr 2024 - 16:00


Alby Forsyth
Alby Forsyth

THE PYTHON

le clair
Surnom : The Python, c'est comme ça qu'on l'appelait dans l'octogone. Sinon le classique Al' et parfois Fors' quand son nom est "trop long à dire"...
Age : Trente-six ans.
Adresse : Le loft qu'il s'est aménagé au-dessus de son gymnase à Holly Hills.
Labeur : Ancien combattant de MMA, il a fraichement ouvert son propre gymnase où il dispense des cours de boxe, essentiellement adressés aux jeunes.
Coeur : Célibataire et hétéro. Sa vie ne s'est jamais vraiment prêtée à construire quelque chose de durable avec quelqu'un. Pourtant il aurait bien aimé.
Berceau : Enfant du pays à l'ADN mixé, il est né à Clifton. Il est le fruit d'une union entre un authentique Texan et une Antillaise.
Headache - Nellby 8pxb

When you hold me, it holds me together
And you kiss me in a way that's gonna screw me up forever

((atmosphere))

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Pronom : Elle
Fc : Lewis Hamilton
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Sans qu’elle ait à prononcer le moindre mot, je peux entendre un flot de questions inonder sa tête. Sa curiosité la consume, l’empêchant probablement de trembloter. Le sable qui devait être brûlant quelques heures auparavant n’a malheureusement emmagasiné aucune chaleur.
Si Nell a froid, elle devra se contenter de mes calories.
La lune pour seul témoin, on reste collés l’un à l’autre. Ce contact rapproché pour unique échange au milieu du calme plat.
Le silence se fait pesant, parfois entrecoupé de bruissements discrets. Mais on attend. Il n’y a que ça à faire. Et lorsqu’enfin sonne l’heure, annoncée par des sons lointains que la plaine ne cherche pas à freiner, je lui tapote l’épaule pour l’inciter à prendre les jumelles. Le visage tourné vers elle, je l’observe, cherchant à analyser ses moindres réactions tandis qu’elle fait la mise au point. Ses doigts engourdis par le froid font tourner la molette avec raideur. Ses lèvres se pincent, son front se plisse.
Aurais-je réussi à la déstabiliser ?

« Je ne sais pas ce qu’ils foutent », que je chuchote enfin, brisant cette drôle d’impression d’être coincés dans un songe pour mieux la ramener à une réalité cauchemardesque. « Mais c’est comme ça presque toutes les nuits. Même les flics évitent le coin. »
Mes explications sont vagues et je peine à en venir aux faits. Je sais que c’était potentiellement une mauvaise idée de l'entraîner là mais à défaut d’avoir réussi à lui dire ce que je voulais, je le lui montre.
« C’est un de ces gars qui a réglé le compte de Jerem’. C’est pour ça qu’il n’y a pas eu d’enquête. Personne ne se frotte aux Pobre. Ni les Bloody, ni les Forces de l’Ordre. Ceux qui le font finissent tous avec une balle dans la tête. »
La douceur de mes murmures contraste avec la violence de mes paroles.
Le palpitant a recommencé à saigner et c’est plus douloureux que le trou formé dans mon ventre.
« Viens. Faut pas trainer ici. » Je mets fin à l’espionnage, lui arrachant les jumelles des mains et posant la mienne sur ma blessure. Comme si pousser dessus allait changer quelque chose à la souffrance qu’elle me cause.
J’agrippe le bras de la blonde, genoux fléchis et dos courbé pour nous fondre au milieu des cactus alors qu’on revient sur nos pas.
La moto n’a pas bougé – le pot est même encore tiède –, prête à reprendre la route et à avaler la poussière. Mais je traîne, j’hésite. Mon intuition me fait cruellement défaut, je me sens perdu. Autant qu’a dû l’être Jerem’ en comprenant que son heure était venue. Sauf que la mienne n'a pas encore sonné. Je peux encore agir et je le ferai maintenant que j’ai vendu mon âme au Diable en prêtant serment à sa sœur.
« Je te ramène chez toi », annoncé-je sans laisser la place aux moindres protestations.
De toute façon, a-t-elle réellement quelque chose à dire ?
Je crois avoir réussi à lui couper le sifflet, même si ce n’est que passager. Au moins, maintenant, elle sait.
Elle sait dans quoi elle devra nous embarquer si elle refuse de tourner la page.
Alors, pour la troisième fois consécutive, on remonte en selle, le réservoir plus léger mais le cœur bien plus lourd.

J’aurais dû laisser tourner le moteur et rentrer chez moi mais la clé a déjà retrouvé sa place au fond de ma poche. Je ne peux pas la laisser maintenant. Pas comme ça.
« Du coup t’as des compresses pour moi ? Ou je dois retourner braquer l'hôpital ? » Tentative d’humour ratée. J’aurais au moins pu avoir l’honnêteté de lui demander de me laisser rentrer au lieu de déguiser mes intentions. Mais au fond, je ne sais pas ce que j’attends encore d’elle aujourd’hui à part la confirmation qu’elle ne fera rien de stupide dans les prochaines heures.
J’ai dit que je l’aiderais et je compte honorer ma promesse mais je crains tout à coup qu’elle veuille faire cavalier seul. C’est pour cette raison que je refuse de la livrer à elle-même. Pas tant que je n’en saurai pas plus sur ce qu’elle compte faire maintenant.
« On n’est pas obligés de parler. » Tant que je peux garder un œil sur toi.
Je m’éloigne de ma bécane pour avancer jusqu’à elle. Regard verrouillé au sien, je pose une main sur sa hanche en essayant désespérément de décrypter ce qui se joue derrière ses orbes sombres.


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Sam 20 Avr 2024 - 23:29


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Surnom : on perçoit encore les stigmates de sa mort, depuis qu'elle a gommé consciencieusement la lettre jumelle de son frère disparu. Nell refuse de souffrir davantage. Le reste de son patronyme n'existe qu'entre les lèvres des imprudents
Age : instinctivement, elle tend vers les vingt-cinq ans. Oups, non. Vingt-huit serait plus précis, bien qu'elle refuse de l'admettre.
Labeur : Nell s'est installée à durée indéterminée au journal du comté, loin de ses ambitions, au risque de faire flancher sa plume, s'adonne à l'enregistrement de podcasts en parallèle, pour stimuler son intellect.
Coeur : adepte du swip à répétition, le romantisme s'efface au profit du désir, fugace et sans attache. Nell a des choses à faire, avant de s'engoncer dans un train-train aseptisé.
Berceau : Sans grande fierté de sa nationalité, Nell est coincée dans cette bourgade sans intérêt.
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Je détaille les allées et venues, mes doigts me chatouillent, je capturerais bien leurs actes répréhensibles, mais je ne mène pas la danse ici. Au pire, je saurai toujours revenir. Le sable me dérange, il s’infiltre partout et je le sens glacé entre ma peau et mes vêtements. Al reprend sans douceur les jumelles, et j’attends la sentence. Est-ce qu’il veut me montrer les autres ? Ceux qui sont pires que lui ?

Mais non.

C’est pire.

Et je m’effondre.

Devant Alby, je reste stoïque, mais sa révélation tant attendue me prend de court. Je l’imaginais me balader encore une éternité. Non, à la place, il m’offre sur un plateau le criminel, et je détaille le visage du meurtrier couchée dans le désert.

Ce désert aussi sec que mon coeur depuis la perte de Jeremy.

Il n’y a plus de sang qui circule correctement, trois ans à chercher un sens, il porte désormais une silhouette menaçante. C’est le fils de quelqu’un. Peut être aussi le frère d’une petite soeur. Il est fait de chair, il existe, et il respire.

Ce connard respire, et je ne sais plus comment faire.

J’ai envie de mourir comme j’ai envie de le tuer de mes propres mains. Je veux voir sa vie le quitter, en étant terrifiée qu’il manque à quelqu’un. Je migre de l’humaine à l’horreur, et mes pensées sont carmins.

Je sais la vérité. Je sais ce qui s’est passé. Je sais qui l’a tué.

Et pourtant. Pourtant, ça ne m’avance à rien.

Aucun poids en moins. Aucune vague de soupir. Aucune façon de me sentir en vie.

Mon acolyte s’agite, me donne des consignes que mon corps suit par automatisme. Mais je suis muette, incapable de dire quoique ce soit. Le fantôme de mon frère ne me suit pas : je l’ai chassé il y a des années. Il n’aura pas vu mon triomphe déprimant, mon angoisse grandissante. Alby m’a offert tout ce que j’attendais. Et le but de ma vie s’est écroulé en quelques battements de cils.

Je laisse le vent frapper la visière, et j’envisage quelques instants de me lâcher alors qu’il roule à haute vitesse.

Alby m’a tout donné. Il m’a tout volé, aussi.

Je n’ai plus rien. Je n’ai plus que mes souvenirs. Mon but est atteint, et je ne sais plus comment agir.

On pourrait croire que le rideau est levé, la pièce est terminée, le dénouement est tout trouvé, pourtant, je n’ai jamais été aussi abandonnée. Je quitte sa moto, face à la bâtisse qui renferme mon chez-moi. C’est donc ça, le goût de la victoire ?

Parce qu’entre mes lèvres, je ne ressens que la cendre et le sang.

Je me détache de ses doigts. Ces doigts que je cherchais à récupérer quelques heures avant, et que j’évite soigneusement. Bombe à retardement, je peux fondre ou exploser, le choix est encore à révéler. On entre dans mon appartement, où tout est à sa place, sauf sur la table, couverte de mon enquête improvisée. Visualiser mes recherches me donnent la nausée. J’abandonne mes affaires, retire le chandail qui couvrait mes épaules pour aller servir deux verres de vin. Comme un verre d’eau, je bois le mien en quelques gorgées, et dois me contenir pour ne pas jeter la vaisselle sur le mur immaculé.

Fais comme chez toi.

J’ai perdu tout mon mordant, toutes les répliques qui font de moi l’insupportable battante. Le tsunami m’a dévastée, j’étais à quelques mètres de celui qui a tout bouleversé. J’arrive à peine à respirer correctement, et l’épuisement me terrasse alors que l’aiguille n’a pas encore passé minuit. Pourtant, quand sonnera le glas, rien ne changera : le monstre sera en vie, et moi démunie.

Je vais me coucher. Prends ce que tu veux dans la pharmacie, t’as fait ta part, tu peux partir.

Je n’ai pas envie d’être seule, mais j’ai besoin de trouver un endroit où m’effondrer. Si aucunes larmes ne couvriront mon visage, je n’ai plus la force de maintenir un masque de force qui s’effrite avec le temps.

Fin de partie.


avec @Alby Forsyth


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Dim 21 Avr 2024 - 13:07


Alby Forsyth
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Elle se détourne de moi sans un mot, se contentant d’ouvrir la porte alors qu’elle s’enferme dans un mutisme qui ne lui ressemble pas. Je la suis docilement à l’intérieur, promenant mon regard sur tout ce qui s’offre à ma vue. J’aurais adoré découvrir ces lieux dans un contexte différent mais si ça avait été le cas, je ne me serais probablement jamais risqué à pénétrer dans son antre. Trop dangereux. Même pour moi.
Mais Janelle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Redevenue Nell, cette version aussi incomplète qu'écorchée. Une coquille vide qu’elle essaye de faire déborder de vin. Noyant sa peine au sens propre et m'obligeant à me montrer plus raisonnable qu'elle.
Je ne touche même pas au verre qu’elle me tend, il faut que je reste lucide.
Si elle choisit la fuite, je choisis de faire face.

Je ne relève pas sa remarque, toujours incapable de trouver comment m’occuper sur son propre terrain de jeu. Car même si elle a l’air de vouloir abandonner la partie, je refuse de la voir s’incliner.
« Je pourrais mais je n’en ai pas envie », que je rétorque d’une voix douce. « Tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement. » Et pour mieux illustrer mes propos, je me sépare de ma veste pour l’abandonner sur le dossier d’une chaise, marquant son territoire de mon odeur.
Loin de moi l’envie de l’oppresser cependant. Je ne cherche pas à l’étouffer de ma présence, seulement à veiller sur elle de loin. Être là pour l’empêcher de sombrer complètement.

Un rapide coup d'œil sur ma blessure et j’estime que les soins peuvent encore attendre. De toute façon, si j’avais voulu accélérer le processus de guérison, j’aurais mieux fait de m’épargner tous ces trajets en moto. Je me serais également épargné un nouveau crève-cœur. Car même si je l’avais prévenue qu’elle n’en sortirait pas indemne, je me sens désormais responsable de sa chute. Et la seule chose que je puisse faire maintenant, c’est la rattraper.

« Tu te souviens que je t'ai dit que je te lâcherais pas ? Ben on y est. » Je tiens toujours parole. Très loin d’être le tricheur qu’elle pense que je suis, abandonner m’est tout autant impossible. Tant que je tiendrai debout, j'honorerai chacun de mes engagements. C’est comme ça.
« Viens. » Main tendue vers elle, je lui intime de me rejoindre, abusant sans doute de son incapacité passagère à montrer les crocs. Animal blessé qui n'a plus la force de se défendre.
Mes doigts se referment autour des siens. Je la tire à moi pour capturer sa silhouette abattue entre mes bras. Je serai son pilier.
Inflexible.
Éternel.
« Tu ne seras plus jamais seule », que je glisse dans son cou, le visage enfoui dans ses mèches désordonnées.
L'étreinte est fraternelle. Nous sommes bien loin du jeu dangereux auquel nous jouions un peu plus tôt. La provocation a cédé sa place à la plainte silencieuse de deux âmes esquintées.
Je ne la relâche que pour l'entraîner vers le canapé dans lequel je me laisse tomber. Bras ouverts, toujours prêt à l’accueillir et à ne surtout plus la lâcher si elle décidait de se reposer sur moi.



avec @Nell Barclay




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Lun 22 Avr 2024 - 22:13


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Surnom : on perçoit encore les stigmates de sa mort, depuis qu'elle a gommé consciencieusement la lettre jumelle de son frère disparu. Nell refuse de souffrir davantage. Le reste de son patronyme n'existe qu'entre les lèvres des imprudents
Age : instinctivement, elle tend vers les vingt-cinq ans. Oups, non. Vingt-huit serait plus précis, bien qu'elle refuse de l'admettre.
Labeur : Nell s'est installée à durée indéterminée au journal du comté, loin de ses ambitions, au risque de faire flancher sa plume, s'adonne à l'enregistrement de podcasts en parallèle, pour stimuler son intellect.
Coeur : adepte du swip à répétition, le romantisme s'efface au profit du désir, fugace et sans attache. Nell a des choses à faire, avant de s'engoncer dans un train-train aseptisé.
Berceau : Sans grande fierté de sa nationalité, Nell est coincée dans cette bourgade sans intérêt.
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Jeremy est mort.

Il est mort il y a trois ans, dans une ruelle déserté, d’une balle dans le crane.

Jeremy est mort.

Et il est partout. Dans mes pensées, dans mes souvenirs, dans mes peurs et mes espoirs. Mon coeur bat au rythme de son prénom, je l’entends encore son rire lorsque je fais le vide.

Est ce qu’il est hilare, là haut, en voyant mon visage ? J’espère qu’il sourit de me voir punie de ma curiosité maladive. Qu’au moins, on tire du bon de cette affaire, et pas seulement des palpitants atrophiés à force de remuer le passé. La poussière se mêle à ma gorge asséchée, mais la brûlure de l’alcool n’y change rien. A la place, mon corps semble être en combustion. Ca fait si mal, des poumons aux ligaments, j’ai l’impression qu’il m’abandonne autant que mon esprit.

Jeremy est mort, encore une fois.

Et Alby reste. Alby ne veut pas partir, ne veut pas s’enfuir, garde son rôle promis auprès du défunt, et j’ai envie de le détruire. Je veux le frapper, crier, pleurer, mais rien ne sort. Je ne fais que l’observer en silence quand il abandonne sa veste, et tend la main vers moi. Lorsqu’il scelle ses doigts aux miens, je me nourris de sa peau contre la mienne. Il est tangible, réel, en vie. Il cherche à me sauver de la noyade quand je pars à la dérive. Mais pourquoi ?

Pour Jeremy.

Il me serre contre lui, insuffle de l’air dans ma cage thoracique par simple contact. Je ne pleure toujours pas. C’est étrange, comme mes yeux retiennent ces perles. Sont elles le dernier rempart de la vie ? Si les larmes s’effondrent, vais-je mourir ?

Je veux dormir, moi aussi, pour toujours.

Pour ne plus jamais avoir mal. Pour ne plus avoir à réfléchir lorsque je dois respirer. Pour oublier la peine et les regrets.

Ce soir, j’ai vu la Mort en face, et il était pathétique. J’aurais pu le croiser au supermarché, ou à la station service. C’était un mortel d’une banalité affligeante, un pauvre type qui n’a rien trouvé de mieux que s’enrôler dans un gang, un homme comme il y en a tant. Qu’attendais-je ? Rien. Mais maintenant, il existe.

Et quand Alby me promet que je ne serai plus jamais seule, dans la chaleur de ses bras, je n’ai jamais autant eu la sensation d’être abandonnée. Il essaye de me sauver, mais que reste-il de Nell Barclay ? Si ce n’est une carcasse nourrie à la rancœur et la colère ? Comment recoudre mon cœur et mon âme, pour retrouver un sens et avancer, enfin ?

Si tu restes, dis-moi juste que c’est pour moi. Pas pour lui.

Qu’on enterre une seconde fois mon frère, et qu’on laisse la terre le recouvrir : si j’ai le droit de vivre, ce n’est plus dans son souvenir. J’ai démêlé le mystère, son fantôme doit me laisser respirer.

Je viens me lover contre lui, et respire son parfum pour calmer mes angoisses. Je trouve si facilement ma place que ça en est surprenant. Je ferme les yeux, la main sur son torse, et somnole quand il joue avec mes cheveux. Je frôle enfin la paix, pour la première fois depuis une éternité.

Grâce à lui.

Jusqu’à ce que mes doigts collent contre son tee-shirt.

Putain, Al !

Il n’a rien dit. Il a probablement serré les dents, préférant me réconforter plutôt que se plaindre de sa plaie. Il a fait de la moto pour me donner ce que je voulais, quitte à se faire du mal. Le carmin a le don de me réveiller immédiatement. Je laisse échapper un flot de jurons en constatant l’étendu des dégâts. Je comprends mieux son trait d’humour, qui n’en était pas vraiment un.

On va te coucher dans mon lit, laisse tes clés, tu restes ici cette nuit, je prendrai le canapé.

Avant qu’il réplique, je fronce les sourcils et relève le pansement pour considérer ce dont j’ai besoin dans ma pharmacie.

C’est vraiment pas négociable. T’as besoin d’aide pour te lever ?

On circule jusqu’à ma chambre, et je le laisse s’installer après avoir repoussé les couvertures. Dans d’autres circonstances, j’aurais joué de mille sous-entendus. Mais la nuit s’est transformée, loin de la luxure dont je peux faire preuve pour le provoquer. Je récupère mon matériel, des antibiotiques et des anti-inflammatoires et abandonne mon butin sur le lit à côté de lui. J’attrape une bouteille d’eau stockée dans la table de nuit, et lui sort les médicaments.

Prend ça avant qu’on finisse aux urgences.

Ou pire.

Mais ce soir, je refuse de parler du pire.



avec @Alby Forsyth


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Mar 23 Avr 2024 - 10:08


Alby Forsyth
Alby Forsyth

THE PYTHON

le clair
Surnom : The Python, c'est comme ça qu'on l'appelait dans l'octogone. Sinon le classique Al' et parfois Fors' quand son nom est "trop long à dire"...
Age : Trente-six ans.
Adresse : Le loft qu'il s'est aménagé au-dessus de son gymnase à Holly Hills.
Labeur : Ancien combattant de MMA, il a fraichement ouvert son propre gymnase où il dispense des cours de boxe, essentiellement adressés aux jeunes.
Coeur : Célibataire et hétéro. Sa vie ne s'est jamais vraiment prêtée à construire quelque chose de durable avec quelqu'un. Pourtant il aurait bien aimé.
Berceau : Enfant du pays à l'ADN mixé, il est né à Clifton. Il est le fruit d'une union entre un authentique Texan et une Antillaise.
Headache - Nellby 8pxb

When you hold me, it holds me together
And you kiss me in a way that's gonna screw me up forever

((atmosphere))

Headache - Nellby Bbb57aa316e640ee192bcebd5707aaea8b62e464
Pseudo : syl
Pronom : Elle
Fc : Lewis Hamilton
Crédits : anysorrow

Multicompte : Levi Sullivan

Préférences rp : Dialogues en indigo

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t109-alby-forsyth-takin-the https://peace-of-mind.forumactif.com/t116-alby-forsyth-gun-blast-in-the-background https://www.pinterest.fr/noemiekatinka/forsyth/
tw. deuil, mort, blessure, Alby qui recommence à flirter



something's missing in my chest
- Headache -


Jeremy est mort.

C’est ce que je me répète en boucle alors que mes doigts s’accrochent à ceux de sa sœur.
Jeremy est mort mais Nell est bien vivante.  Elle me l’a encore rappelé quelques jours plus tôt.
Une évidence qui ne voulait pas percuter mon esprit endeuillé. Mais maintenant que je la vois souffrir en silence, que ses épaules ploient sous le poids de sa peine, je réalise qu’elle est faite de la même chair et des mêmes os que n’importe qui d’autre.
La nymphe que je pensais dépourvue d’émotions me laisse désormais entrapercevoir toutes les fêlures qui marbrent son cœur de pierre.

« Si j’avais voulu lui faire plaisir, j’aurais même pas mis les pieds chez toi. »
S’il était toujours en vie, il m’aurait fait payer cet affront. Mais il n’est plus là pour le voir. L’offense restera donc impunie.
Je n’ai même plus à batailler contre ma conscience, le choix s’est imposé à moi.
C'est moi qui ai réveillé ses démons ce soir et je les combattrai pour elle.

Tu en as assez fait, Nell. Cette armure était trop lourde pour toi. Laisse-moi être ton bouclier maintenant.

Je l’enlace, mes bras lui servant de rempart le temps qu’elle se repose. Ses résistances s’amenuisent jusqu’à ce qu’elle lâche complètement prise. Paupières lourdes et palpitant qui s’apaise, je la berce doucement. Nos deux parfums se mélangent le temps d’une étreinte. Pendant quelques secondes, je crois toucher le monde des songes du bout des doigts. Sentiment de plénitude que mon passé carcéral m’avait volé et que je ne pensais plus jamais retrouver. Mais lorsque mes pensées s’éteignent, c’est la douleur physique qui me rappelle à l’ordre. Ses caresses, jusque-là si douces, deviennent des morsures alors que ses phalanges titillent ma chair meurtrie.
Puis son cri m’éclate au visage, faisant exploser la bulle de paix que nous avions enfin formée autour de nous.
Je grogne en la sentant brusquement s’agiter contre moi, ses yeux transperçant la tache sombre formée sous mon t-shirt.
« Putain, Nell…  » Mais elle me coupe déjà, parant toute opposition de ma part d’une nouvelle injonction qui me fait soupirer.
« Les clés sont dans la poche de ma veste. Je n’irai nulle part, promis. » Ce n’était de toute façon pas mon intention. Je regrette seulement qu’elle se soit rappelé de l’existence de cette plaie. Ca aurait franchement pu attendre demain. Mais elle m’intime déjà de me lever pour rejoindre sa chambre, m’aidant à m’extraire de la pile de coussins contre laquelle je n’étais même pas si mal.
« C’est moi qui devais te soutenir, pas l’inverse », marmonné-je en m’appuyant sur son bras le temps que mes muscles engourdis se dérouillent. « Ca va, c’est bon », je reprends en me dégageant d’elle pour avancer seul jusqu’au pied du lit où je me laisse tomber mollement sur son matelas.
Le dos calé contre les oreillers, je la regarde s’affairer près de moi, incapable de réprimer un sourire. Lippes étirées en une expression mutine, j’attrape les cachets qu’elle me tend et les avale plus docilement que le vin proposé plus tôt.
« Si j’ai survécu à la Thaïlande, je survivrai à ça. Puis tu t’occupes bien de moi quand tu n’essayes pas de me faire sortir de mes gonds », je balance d’un air innocent, le regard braqué sur ses traits inquiets.
Prenant appui sur un coude, je me redresse légèrement pour approcher mon visage du sien, réprimant un nouveau grognement en sentant ma peau tirer sous le pansement.
« Et donc, t’as tellement peur de me sauter dessus que t’es prête à prendre le canapé ? »
Le jour où je rejoindrai Jerem' de l'Autre Côté, je lui dirai que j'étais fiévreux.



avec @Nell Barclay


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DISCIPLINE
noun [ C ] di.siˈpli.nə/

the act of doing things you don't want to do as if you love doing them.

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Jeu 2 Mai 2024 - 16:15


Nell Barclay
Nell Barclay

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : on perçoit encore les stigmates de sa mort, depuis qu'elle a gommé consciencieusement la lettre jumelle de son frère disparu. Nell refuse de souffrir davantage. Le reste de son patronyme n'existe qu'entre les lèvres des imprudents
Age : instinctivement, elle tend vers les vingt-cinq ans. Oups, non. Vingt-huit serait plus précis, bien qu'elle refuse de l'admettre.
Labeur : Nell s'est installée à durée indéterminée au journal du comté, loin de ses ambitions, au risque de faire flancher sa plume, s'adonne à l'enregistrement de podcasts en parallèle, pour stimuler son intellect.
Coeur : adepte du swip à répétition, le romantisme s'efface au profit du désir, fugace et sans attache. Nell a des choses à faire, avant de s'engoncer dans un train-train aseptisé.
Berceau : Sans grande fierté de sa nationalité, Nell est coincée dans cette bourgade sans intérêt.
Headache - Nellby Crackship_2
Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : angèle van laeken
Crédits : eclipse

l'obscur

tw. maladie, deuil, mort, manipulation, dépression, séduction chelou mdr



something's missing in my chest
- Headache -

Tout doucement, les lames qui fracturent mon coeur se replient, et les plaies sont couvertes du son de la voix d’Alby. Il calme l’hémorragie, quand je pensais me vider de mon sang avant qu’on puisse intervenir. Si j’ai laissé tomber le masque, le sien reste coincé sur son visage, incapable de reconnaître que son corps ne supporte plus les traces d’une guerre sans intérêt.

J’ai mal dans tout mon être, mais c’est lui qui saigne. A nous deux, nous sommes un tableau parfait de ce que la souffrance humaine peut représenter. J’aime l’art romantique, pas celui qu’on peint sans encre. A défaut, il ne reste que le carmin pour tacher mes souvenirs et mes terreurs. Alby ressemble à une réplique de mon frère meurtri, quand il s’empêtrait dans de sales draps : je n’aime définitivement pas ça.

Mes doigts attrapent les clés de sa moto, et je les fourre dans la poche arrière de mon jean, certaine qu’il ne viendra pas les récupérer ici tant qu’il me recouvre. Il joue au plus résistant, quand sa blessure lui rappelle le contraire. Ses grimaces me remontent le moral : Ca lui permettra de se sentir mortel à nouveau, puisqu’il aime flirter avec le feu. Je n’ai pas la force de jouer la moralisatrice et de faire le comparatif avec ce qu’on a perdu, il le sait à chaque respiration.

T’as pas besoin de jouer au plus fort. Et j’ai pas besoin… J’ai pas besoin de quelqu’un d’inflexible.

Entre les lignes, je trace qu’il ne me faut que quelqu’un qui respire. Tant qu’Alby saura faire ça, je m’en conviendrais sans difficulté. Il s’effondre sans douceur, et je dois me mordre la lèvre pour éviter de me moquer. Si les évènements de la soirée m’ont bouleversé, je garde mes taquineries encore un peu au coeur. Contrairement à mon compagnon d’infortune, qui trouve que je suis une proie de choix.

Fais gaffe, je suis capable de te renvoyer là-bas si tu me cherches trop, menacé-je d’une œillade faussement agacée.

Je termine les soins, observant sa chair abimée avec le coeur aussi détruit. Qui suis-je pour lui réclamer de tout arrêter, de passer à autre chose, d’oublier l’enfer des gangs pour moi. Je ne suis rien d’assez pour lui. Et je n’aspire pas à rester assez longtemps dans ce trou perdu pour lui faire miroiter une vie plus tendre en me faisant confiance. Pourtant, j’aimerais qu’il me choisisse, sans jamais avoir le courage de poser ça sur le tapis. Sans jamais qu’il ne puisse se douter de l’importance croissante qu’il a dans mon existence.

À la place, la danse de celui qui cherchera à faire tomber l’autre dans le trépas reprend. Elle me divertit suffisamment pour que je plonge dedans sans hésiter.

C’est clair que là, je n'ai pas peur que ce soit toi qui me sautes dessus, tu risquerais de te couper en deux, répliqué-je en approchant autant mon visage du sien.

Nos prunelles se confrontent, et je vois la lueur rieuse pétiller dans son regard. Je déteste ça, parce que ça répare autant mon palpitant que ça le fait basculer. Au fond, ai-je un jour cessé d’être la pauvre adolescente éprise du mystérieux meilleur ami de mon frère ? Ce soir, rien ne me semble moins clair.

Garde tes forces pour te soigner plutôt qu’essayer de m’avoir, Forsyth. Surtout dans mon propre lit, lancé-je pour reprendre contenance. Mais si tu préfères que je reste, je peux. J’avais beaucoup de poupées, petite, je suis douée pour bercer les blessés, piqué-je pour cacher la vérité : celle que le laisser à quelques mètres me semble inconcevable.


avec @Alby Forsyth


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