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nocturnal animals :: clyde

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Ven 12 Avr 2024 - 10:26


Vera Whitaker
Vera Whitaker

fangs out

le clair
Age : vingt-sept ans, fille du printemps – née au milieu du mois d’avril.
Labeur : Avocate fraichement adoubée du droit d’exercer, classes menées dans la fourmilière d’un New-York aux magnats dotés de dents longues, pour finalement rentrer s'occuper des affaires du ranch familial. Derrière le dos du patriarche trop confiant, c’est à de plus sombres affaires qu’elle s’allie – prenant le risque détestable d’un jour tâcher leur nom de sang.
Coeur : De désirs interdits, elle se berce depuis les premières heures ; douée à l’art de convoiter l’inconvenant et l’inapproprié, avec en tête de file, un penchant marqué pour ses homologues féminines. Bisexualité cachée depuis toujours, puisqu’elle sait qu’elle ne se ramassera à la gueule qu’une flopée de conneries bibliques de la part de sa famille.
Berceau : Les plaines arides d’un Texas qu’elle juge souvent arriéré – mais qu’elle n’a pu résister à l’idée de retrouver, même après tant d’années. L’accent jadis coincé entre ses dents s’est effacé, comme le signe du détachement qu’elle avait toujours voulu acquérir, en s’éloignant.
nocturnal animals :: clyde A6abfb58901ad781c296ade663ad04550ff73191
Pseudo : eigengrau.
Pronom : elle/she
Fc : millie brady.
Crédits : kidd / avatar

Multicompte : ronan a. (matt hitt)

Préférences rp : • 600 — 1500 mots en fonction du type de rp.
• troisième personne du singulier.
• dialogues en français.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t206-vera-whitaker-ivory https://peace-of-mind.forumactif.com/t220-vera-whitaker-rust-and-stardust https://www.pinterest.fr/eigen_grau/vera-whitaker/
tw : mention de trafic de drogue et d'overdose, language vulgaire, classisme, criminalité.



Nocturnal animals
- atmosphere -

La nuit est d'encre et d'étain. Partout au dessus des têtes, les lampadaires dégueulent une lumière de cuivre, qui projette sa couleur ferrailleuse sur les murs avachis, grignotés par les graffitis. Elle balade son regard sur les blazes qui s'y étalent, fresques égotiques et colorées parmi lesquelles elle ne reconnait pas un seul nom. Pas qu'elle aurait pu ; ce monde n'avait jamais été le sien, après tout. Élevée bien à l'écart des recoins les plus pauvres de la ville, dans ce havre d'herbe taillée, circonscrit par de solides clôtures en bois. Tout était mis en place pour qu'ils n'aient jamais l'idée d'y foutre les pieds ; on distillait la méfiance à dose de cheval, on les perfusait d'un sentiment plus efficace encore que celui de la peur – le mépris. Ceux qui y trainaient, c'était les autres. C'était ceux qui n'avaient pas réussi, ceux qui n'avaient pas d'autre ambition que celle de trainer leur sale carcasse sur le goudron et d'être des raclures de bout de trottoir, c'était les putes, les dealers, les ratés. On pouvait à la rigueur prier pour eux – parce qu'il aurait quand même pas fallu oublier que ce connard de Jesus plébiscitait la bienveillance envers son prochain, quel qu'il soit – mais on savait très bien que ça changerait rien. Juste un truc pour se donner vaguement bonne conscience, se convaincre qu'ils étaient encore des gens bien.
C'était pas son monde, et ça l'avait jamais été. Pas de raison d'y trainer de près ou de loin, pas de raison de le vouloir, non plus. En tout cas, jusqu'à récemment ; parce qu'elle avait pas mis bien longtemps à flairer qu'un tas de trucs avaient bougé, pendant toutes ces années passées loin du trou en question. Y'avait qu'à tendre l'oreille aux conversations dans les pubs, et puis jeter un coup d'œil aux faits divers : ça causait came et règlements de compte par balle sans sourciller, alors que ce type d'évènements constituaient encore une rareté quand elle était ado. Ou peut-être qu'à l'époque, elle avait tout simplement autre chose à foutre que s'y intéresser – l'hypothèse était aussi probable.
N'empêche que c'était une drôle de sensation : retrouver un monde dont les protagonistes avaient changé, où les visages s'étaient sont évanouis pour laisser place à d'autres – plus jeunes, plus féroces. Et si certains restaient, y'avait dans l'air une odeur ferrailleuse qui ne lui était pas familière, ou en tout cas pas ici : celle de l'hémoglobine. Sauf qu'elle avait appris depuis à devenir de cette espèce particulière d'individus qui suivaient le parfum en question à la trace ; car là où il y avait du sang, il y avait toujours du travail pour les personnes comme elle. Et de l'argent. Un putain de tas d'argent.

C'était Cal, qui l'avait mis en relation pour la première fois avec les Bloody Eagles. Callum, c'était le chat noir de la famille – cet oncle un peu excentrique qu'on tolérait par respect pour la lignée, mais dont on évitait soigneusement de parler, puis qu'on invitait plus depuis longtemps à bouffer, à part pour Thanksgiving. Il avait gardé un petit rôle dans le ranch des Whitaker, s'occupant du ferrage des chevaux de l'élevage, puis de l'entretien de la sellerie ; rien de décisionnaire, évidemment – une place qui donnait une excuse en or pour pas forcément le convier aux réunions du clan. Vera s'était toujours bien entendue avec lui, mais elle évitait de le montrer ouvertement à ses parents, connaissant leur posture condescendante à son sujet.
Toujours est-il qu'il avait quand même gardé une poignée de relations par-ci par-là – inévitable, quand on avait pas foutu les pieds hors de la ville depuis cinquante piges ; l'une d'elle s'avérait être le trésorier des Bloody, lesquels s'étaient à l'époque empêtrés dans une histoire de règlement de compte qui avait salement tourné, et qu'ils savaient pas comment gérer, légalement. Leur gars risquait de finir au trou, en plus de se prendre une peine salée – histoire de s'ériger en exemple.
Ça avait été son coup d'essai, à Vera ; son premier coup d'éclat. Cliff avait évité la taule, et les Eagles avaient commencé à se demander s'ils feraient pas bien de se payer les services de quelqu'un dans son genre – avec les relations qu'il fallait, et un nom qui pouvait peser lorsqu'elle se présentait devant le shérif du comté. Et sans doute ne pouvait-elle pas se targuer, deux mois plus tard, d'avoir gagné la confiance du Président – entité cheftaine du groupuscule en question ; y prétendre aurait été naïf, mais au moins avait-il été suffisamment convaincu par les résultats qu'elle lui apportait pour faire appel à elle dès que le besoin s'en ressentait. Et ces derniers temps, autant dire qu'elle ne chômait pas vraiment.

Vera, on l'appelait pour sauver les apparences. Pour trouver des vices de procédures, faire du chantage à ceux qui voulaient pas causer – quand pointer un flingue sur leur tempe était exclu pour une raison ou une autre, et qu'il fallait trouver des manières plus subtiles. Au fond, ses méthodes ne différaient pas tant, dans le fond, de celles plébiscitées par les Eagles : c'était leur forme, qui changeait. Elle n'avait pas peur du sang, encore moins de la brutalité ; seulement, elle exerçait celle-ci par le biais de la loi, faisant des actes et des décrets les lames avec lesquelles elle écorchait le monde sans ciller. Et cette fois, la brebis à sauver du trou s'appelait Reginald – Reggie, pour les copains. Le garçon s'était fait épingler dans le cadre d'une enquête des flics du comté suite aux overdoses de deux gamines sans histoires ; ceux-ci s'étaient foutus en traque d'un chimiste local, fabriquant de meth et de LSD artisanal. Sauf que cet abruti de Reggie avait trouvé malin de fanfaronner un soir, ivre jusqu'aux yeux, sur le fait qu'il avait un jour fabriqué la meilleure meth de la région : une connerie évidemment, mais qui avait été captée par les mauvaises oreilles, et répétée en échange de menus services. Et la perquisition dans son appart miteux avait pas vraiment arrangé les choses, puisqu'ils avaient trouvé pas mal de traces de cames différentes – l'aigle en question étant du genre à aimer s'amuser le samedi soir. Il en fallait pas plus pour les flics, ravis de pouvoir enfin boucler ce dossier et foutre leur coupable idéal au trou : de toute façon, si Reggie n'était pas vraiment responsable, ils n'en avaient pas grand chose à foutre. Eux aussi ne voulaient que des résultats.

Jusqu'à présent, Vera avait réussi à ralentir la procédure juridique en plaidant le manque de preuves directes ; mais il ne fallait pas être grand avocat pour savoir que la défense était mince, et qu'elle devrait trouver plus convaincant pour relâcher Reggie. Il leur fallait un nom. Et puisqu'il ne faudrait pas compter sur les flics pour le trouver, les Eagles devraient s'en charger eux-mêmes.
Certains d'entre eux avaient entendu parler du type en question, qu'on appelait Blinder – une info qu'ils avaient eu de la bouche d'une danseuse, qui bossait dans un bar de nuit. C'était une maigre piste, mais c'était tout ce qu'ils avaient ; et Vera s'était proposée de prendre le relai pour la remonter. Parce que faire parler les gens, c'était son truc à elle. Même sans leur coller un flingue entre les dents. Le seul hic, c'était qu'ils avaient tenu à lui foutre quelqu'un dans les pattes, pour ça ; elle n'était pas certaine de s'ils cherchaient à la protéger ou à la surveiller, mais dans les deux cas, l'idée l'agaçait. Les Eagles n'étaient pas exactement les individus les plus subtils que la terre ait pu porter, et elle aurait assez mal supporté qu'on fasse foirer son travail d'une parole déplacée.

Plantée devant le Dollhouse – cet établissement nocturne où elle avait résolu de retrouver Rachel, la fille sensée connaître Blinder – Vera semble parfaitement immobile, le dos appuyé contre l'une des façades du bâtiment. Elle fait tâche, et c'est un fait : avec sa dégaine de citadine et ses sapes trop chères, n'importe qui pourrait prétendre qu'elle a rien à foutre ici. Mordue par les néons, vêtue de dix-huit nuances de noir, une frange coupée au millimètre par des ciseaux acérés ; d'elle, on dit souvent qu'elle ressemble à un cri de corbeau. Massacrante. Les ongles rouges – teinte numéro six – jouent avec la cigarette qui se consume dans le noir ; et plus loin dans la pénombre, sur cette route soudain illuminée de phares, son regard glisse.

Ce doit être une putain de blague.

C'est ce qu'elle se dit lorsqu'elle voit descendre sa silhouette de sa bécane ; pourtant elle n'en montre rien. Pas encore. Elle se contente de le suivre du regard, de se faire monstre d'indifférence. Mais avec lui, elle a toujours trouvé l'exercice plus compliqué ; peut-être parce qu'en dépit de sa capacité à compartimenter, il lui est difficile d'oublier les incartades nocturnes partagées. Elle essaie, pourtant. Chaque fois. Faire comme s'ils avaient pas la sale habitude de s'arracher leurs fringues lorsque le monde a le dos tourné ; prétendre que toutes ces nuits blanches n'avaient jamais existé.

Dis-moi que tu viens ici pour trouver une compagnie pour la nuit, et pas parce qu'ils t'ont envoyé, Fait-elle platement, sans doute trop directe. Comme à son habitude.

Elle l’avait toujours été. Mordante. Peut-être plus encore avec lui, depuis tout ce temps. Parce que c’était tout ce qu’ils avaient toujours été capables d’être, au contact l’un de l’autre : des fauves carnassiers, nourris de chair, de vices et de fièvre. Portant l'absurdité de leur différence flagrante, abjurant celle-ci au seul moment où se heurtaient leurs lèvres.
Lentement, dans un mutisme parfait, elle a écrasé son mégot de cigarette sur le crépis de la façade sur laquelle elle était appuyée ; au fond, elle connaissait la réponse. Clyde ne pouvait pas être là par hasard. Et si elle ne réfutait pas les instants où ils s'offraient mutuellement quelques éclats de jouissance, elle refusait en revanche que quoi que ce soit ne vienne la distraire de son travail.
Business is business.  

J'ai pas besoin d'une putain de nourrice, Saracen.


avec @Clyde Saracen


Clyde Saracen aime ce message

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Mar 16 Avr 2024 - 23:45


Clyde Saracen
Clyde Saracen

b l o o d y e a g l e s

le clair
Age : 27 ans. Né un soir de novembre, le 25. Sagittaire ascendant lion, de ce que Sierra lui a raconté.
Adresse : Un mobil home à la peinture érodée au #107 - Trailerpark de Midtown.
Labeur : Se perd dans les méandres des moteurs rugissants et des pièces défectueuses pour le Red Feather Garage. Petites mains des Bloody Eagles, la veste aux couleurs du club perpétuellement sur le dos.
Coeur : Navigue sur un océan de désirs éphémères.
Berceau : Enfant du Texas, les vastes plaines brûlées comme seuls décors de sa vie.
« thriving on chaos »

nocturnal animals :: clyde Beth-Tig-Clyde

« sunshine mixed with a little hurricane »

nocturnal animals :: clyde Sv7d

Pseudo : adastra
Pronom : elle
Fc : ash stymest
Crédits : hoodwink

Préférences rp : rp en français et à la troisième personne du singulier, une préférence pour cette personne et ce temps ✪ entre 600 et 1000 mots, du moment que ça reste dynamique ✪ dialogues en steelblue ✪ aucun soucis à ce que la personne en face utilise une autre langue pour les dialogue du moment que c'est maîtrisé ✪ réponses entre 3 et 10 jours en fonction de l'irl

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t51-clyde-sarancen#72 https://peace-of-mind.forumactif.com/t54-clyde-sarancen#78 https://www.pinterest.fr/aadastraa/clyde/
tw : Mention de drogue et d’overdose. Criminalité. Nudité.



Nocturnal animals
- atmosphere -

De Vera, ne sont présents dans sa vie que ses soupirs et le mouvement de ses hanches. Quelques rencontres fortuites sous les étoiles où leurs corps finissent inexplicablement par se dévorer. Le reste du temps, ils s’ignorent, se jaugent tout au plus, laissant entre eux toute la distance que leurs différences imposent. Deux mondes immiscibles qu’ils ont l’un et l’autre aucun intérêt à vouloir enchevêtrer. Il est clair que sans son goût prononcé pour l’obscur et l’interdit, Clyde n’aurait jamais été une option pour la princesse Whitaker. Cependant dans le silence des nuits partagées, l’accord tacite lui a toujours paru limpide. La lueur de l’aube caressant leur peau nue, leur rappelant à chaque fois qu’il ne s’agit que d’une parenthèse charnelle. Chacun respectant les limites de l’autre jusqu’alors. Mais, au milieu de leurs souffles entrecoupés, il semble avoir oublié que ce genre de couvée s’affranchit toujours des règles. Et comme chaque partie que Vera initie, il se tient déjà prêt à jouer.

C’est plus tôt dans la journée que les dés ont été lancés. Mission simple sur le papier, superviser la rencontre entre un témoin potentiel dans l’affaire qui a foutu Reggie derrière les barreaux et son avocat. Il n’avait pas cherché plus loin, habitué à ce qu’on lui refourgue ce genre de mission sans intérêt. Digne de celles qu’on donne aux prospects. Il l’a amer. Furieuse envie de pouvoir enfin faire ses preuves, de mériter ce qu’il porte sur le dos, sans vraiment se rendre compte de ce que ça pourrait lui coûter. Mais pour ce con de Reggie, il n’a rien dit. Il lui doit bien ça, après toutes les fois où il l’a couvert. Cuir sur le dos, il arpente les rues sur sa Harley en direction d’un club qu’il a pour habitude de fréquenter. Il se voit déjà un verre à la main, profitant d’une danse payée par l’avocat pendant que ce dernier use de son langage ampoulé, prenant de haut la pauvre fille aux quelques billets logés dans la ficelle de son string. Il n’aime pas les avocats. Vautours arrogants se glorifiant d'un désir de justice, alors que juste excités par l’odeur des dollars.

Il pense envoyer un message à Mal un court instant, histoire de s’amuser un peu, puis renonce quand il repense à la façon dont s'est finie leur dernière soirée. Moteur éteint, c’est sous une lune quasi-pleine qu’il déroule ses jambes jusqu’à l’entrée. Au départ, il ne voit d’elle qu’une ombre apparaissant au bon vouloir du néon et un mégot qui s’embrase de temps à autre. Puis sa voix fait écho dans la rue vide. Le corps du Bloody se fige un bref instant lorsqu'enfin, il la reconnaît. C’est de toute son arrogance qu’elle se tient devant le Dollhouse. L'aplomb peignant ses traits, comme si le néon rose et grésillant au-dessus de sa tête lui allait parfaitement au teint. Insupportable. Tu sais qu’il n’y a pas d’église dans le coin Whitaker ? Les mots glissent comme si l’amertume n'entachait pas ses lèvres, ignorant ostensiblement sa réflexion. Lèvres qui s’accrochent à une cigarette tandis que d’un pas mesuré, il s’approche un peu plus. Une foutue impression d’être assujetti pour satisfaire ses manigances l’envahit.

Vera est de celle qui aime observer le carnage sans se salir les mains. Aucune raison logique qu’ils se retrouvent devant un club de strip dans le seul but de faire sortir un mec de gang de taule. Il a mille questions à lui poser, mais n’en fait rien. Sans doute parce qu’il sait qu’il n’aurait aucune réponse sinon un sourcil arqué et un regard rempli de dédain. En quelque sorte des préliminaires pour eux, mais ils ne sont pas là pour ça. N’est ce pas ? Alors Clyde revêt lui aussi son masque préféré, celui du petit con, sourire en coin et assurance qui baigne ses traits. Jusqu’ici, j’étais plutôt agacé de devoir passer ma soirée à tenir compagnie à un de tes congénères. La roue du briquet s’anime. Murmure métallique et étincelle fugace. Il ne cache pas le mépris qui s’écoule de ses lèvres. Mais je crois que ton dieu a entendu mes prières. La flamme s’empare du tabac. Il savoure nicotine et goudron, puis les pas reprennent. Toi, une barre et ce qu'il faut de dentelle pour habiller ta peau. Le regard plongé dans le sien, alors qu’il pénètre sa froide cuirasse. Distance habituelle qu’elle semble imposer entre elle et le monde et qu’il a pris l’habitude de contester, impertinent. L’incandescence au bout des lèvres éclaire le bas de son visage à chaque bouffée. Ses doigts glissent sans gêne jusqu’à trouver son épiderme, viennent déloger la croix soigneusement dissimulée sous le tissu. L’expose à la nuit. Son parfum, qu’il reconnaît plus qu’il ne devrait, se mêle aux effluves du tabac. Un sourire vient habiller ses lèvres lorsqu’il laisse retomber la fine chaîne autour de son cou. Tu sais que je pourrai jamais dire non à la sainte Trinité. Elle peut cracher à la gueule du monde toute sa froideur et sa supposée supériorité, lui sait à quel point elle peut se faire lascive sous quelques caresses. Tout un paradoxe qu’il adore explorer durant les nuits qu’elle veut bien lui concéder. Pas à moi Vera.

Autour, la fumée semble danser de son aura éthérée, les englobe un instant avant de s’évaporer. A l’image de la tension qui émane d’eux et qu’elle chasse de son acidité. En effet, Vera et ses crocs acérés attaquent de nouveau et cette fois Clyde ne cache pas son air exaspéré. Et j'ai pas besoin que tu viennes foutre ton nez dans mes affaires. Le mégot est écrasé entre semelle et goudron, vient rejoindre les immondices qui jonchent déjà l’asphalte. Mais faut croire qu'on est incapable de faire les choses correctement toi et moi.

Il se tourne vers l’entrée qui se veut presque discrète contrairement à l'enseigne lumineuse et frappe. Avant que cette dernière ne s’ouvre devant l'armoire de deux mètres qui sert de portier, il glisse à l’avocate sans prendre la peine de la regarder. Je te pensais plus maligne que ça, mais si c’est ce que tu veux. Dans un geste, il lui cède le pas avant de s’engouffrer à sa suite dans le Dollhouse.

Comme chaque partie que Vera initie, Clyde se tient prêt à jouer.

À l’intérieur, lumières tamisées colorent les murs et basses font vibrer le sol. Une femme aux cheveux peroxydés et aux rides marquées leur demande leurs armes et la veste aux couleurs des Bloody. Rituel auquel Clyde se plie sagement. Quelques lieux se veulent neutres dans le coin, aucune provocation n’y est tolérée. Une fois le tout déposé, ils prennent la direction du sous-sol où ombres lascives et murmures étouffés se dévoilent sous leurs yeux. Ici, les murs se font témoins muets des péchés et des rêves brisés, alors que sur la scène les poupées aux faux-cils cachant tout juste leurs cernes, déambulent autour des barres. Quelques clients aux regards avides de plaisir glissent des billets entre peau et dentelle bon marché. Clyde arrache son regard du spectacle. Tu m’expliques le plan ? L’idée de se faire offrir une danse s'est envolée, la curiosité de voir Vera se salir les mains devenue bien plus attractive.


avec  @Vera Whitaker


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Ven 19 Avr 2024 - 11:22


Vera Whitaker
Vera Whitaker

fangs out

le clair
Age : vingt-sept ans, fille du printemps – née au milieu du mois d’avril.
Labeur : Avocate fraichement adoubée du droit d’exercer, classes menées dans la fourmilière d’un New-York aux magnats dotés de dents longues, pour finalement rentrer s'occuper des affaires du ranch familial. Derrière le dos du patriarche trop confiant, c’est à de plus sombres affaires qu’elle s’allie – prenant le risque détestable d’un jour tâcher leur nom de sang.
Coeur : De désirs interdits, elle se berce depuis les premières heures ; douée à l’art de convoiter l’inconvenant et l’inapproprié, avec en tête de file, un penchant marqué pour ses homologues féminines. Bisexualité cachée depuis toujours, puisqu’elle sait qu’elle ne se ramassera à la gueule qu’une flopée de conneries bibliques de la part de sa famille.
Berceau : Les plaines arides d’un Texas qu’elle juge souvent arriéré – mais qu’elle n’a pu résister à l’idée de retrouver, même après tant d’années. L’accent jadis coincé entre ses dents s’est effacé, comme le signe du détachement qu’elle avait toujours voulu acquérir, en s’éloignant.
nocturnal animals :: clyde A6abfb58901ad781c296ade663ad04550ff73191
Pseudo : eigengrau.
Pronom : elle/she
Fc : millie brady.
Crédits : kidd / avatar

Multicompte : ronan a. (matt hitt)

Préférences rp : • 600 — 1500 mots en fonction du type de rp.
• troisième personne du singulier.
• dialogues en français.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t206-vera-whitaker-ivory https://peace-of-mind.forumactif.com/t220-vera-whitaker-rust-and-stardust https://www.pinterest.fr/eigen_grau/vera-whitaker/
tw : language vulgaire, criminalité, mention d'assassinat.



Nocturnal animals
- atmosphere -

On aurait pu aisément s’interroger sur son hostilité soudaine à son égard ; car si Vera Whitaker n’était pas spécialement connue pour sa personnalité chaleureuse à l’égard de quiconque, il était également notoire qu’elle ne sortait pas les crocs sans justification. Économe de son mépris, en raison du nombre de nécessiteux, aurait-elle certainement prétendu. Mais l’irritation qui se lisait sur son visage allait au-delà des petits agacements de passage ; c’était plus profond, quelque chose qui avait tout de viscéral.
La vérité pouvait sans doute être trouvée dans la personnalité paradoxale de la jeune femme ; à l’image d’une lune étrange, elle se plaisait à montrer une face différente à chaque nouvelle nuit que le ciel enfantait. Tantôt sainte effarouchée aux yeux de sa famille, demie-nonne pour les voisins ; fauve impitoyable pour celles et ceux qu’elle défendait ou affrontait au cours des procès, bête carnassière jamais effrayée par le sang. Et puis enfin, âme crépusculaire, oiseau de nuit pour d’autres – pour les inconnus, celles et ceux qui partageaient la volupté de ses lunes noires, congédiées au petit matin. Et Clyde savait. Il en avait trop vu, confronté trop de ses facettes contraires pour se montrer encore naïf à son sujet ; et à cet égard, elle avait l’impression désagréable qu’il détenait entre ses mains un secret fragile, dangereux. Sa multiplicité, c'était son pouvoir, à Vera ; un ascendant qu'elle perdait à l'instant même où celui-ci était saisi dans sa globalité. Mais surtout, elle ne faisait pas confiance au môme Saracen – parce que les rapaces dans son genre n’avaient jamais été fiables. Lorsqu’ils évoluaient à mondes séparés, l’idée était supportable, puisque la distance lui confisquait le pouvoir de se servir de ce qu’il connaissait d’elle ; le savoir dans les parages tirait en elle toutes les sonnettes d’alarme, jusqu’aux plus profondes. Clyde devenait un danger : et face au danger, Vera n’avait jamais su faire autre chose que de mordre.

D’autant qu’il était dans sa nature à lui de se montrer désinvolte face au sujet – pire, de s’en moquer. La peau se hérisse lorsque le métal d’une croix glisse sur le sternum, pour finalement s’extirper du t-shirt. La menace est subtile ; discrète façon pour lui de lui montrer que s’il avait su si aisément où trouver la babiole en question, c’était parce qu’il l’avait tant de fois vue elle, seulement vêtue de cet or vermeil.
Vera ne bouge pas, cependant. Elle a ces airs de chats au poil hérissé, figés dans une posture défensive – prêts à feuler. Car même lorsqu’il tâche de la faire réagir en évoquant son ambition de la voir fardée de dentelle, il semble que rien sur son visage ne s’émeut.

Tu peux continuer à prier, Finit-elle par lâcher, à syllabes détachées. « Parce que j’ai autre chose à foutre ce soir que de satisfaire tes petits fantasmes basiques.

Une autre nuit, elle ne s’en serait pas formalisée. Même elle ne serait pas assez malhonnête pour y prétendre ; mais c’était bien le problème avec cette fille. Le timing. Oui un jour, non un autre – seulement dans le secret, lorsque de curieux astres s’alignaient. Mais surtout pas , alors même que sa réputation – ou sa férocité en négociations, pour ce que ça pouvait y changer – était en jeu.
Face à elle, le regard du biker la transperce de part en part, pupille noire tranchée par la lueur diffuse d’une cigarette. Elle ne cille pas, malgré l’urgence flagrante de s’en défaire ; parce qu’elle sait parfaitement que les fois où ils se sont ainsi lorgnés n’ont jamais correctement fini.
Du moins, au regard de la moindre décence, ou sainteté.

De lui-même, voilà qu’il se détourne d’elle, l’air vaguement agacé par la nouvelle pique avancée : le bon point dans l’affaire, c’était qu’il ne paraissait pas beaucoup plus enchanté a l’idée de voir leurs deux mondes se fondre l’un dans l’autre – du moins, pas de cette façon là. Un mécontentement marqué d’un sifflement, alors qu’il se dirige vers l’entrée de l’établissement. Vera accueille celui-ci d’une mimique ironique, souffle léger glissé entre ses lèvres serrées.

Ce sont pas tes affaires, Corrige t-elle. À moins qu’ils aient eu l’idée stupide de te nommer président depuis hier.

Ignorée, la remarque persiflée aux portes feutrées du bâtiment ; il pouvait bien la traiter d'idiote, Vera connaissait parfaitement la raison de chacune de ses actions – suffisamment pour ne pas s'abaisser à les justifier auprès de n'importe qui.

Ils entrent, et le temps s'arrête. À l’abri de l’alcôve aux roses criards, les minutes se traînent et se mêlent, pour se brouiller aux mélodies lancinantes. Sur cette pulsation lente, les corps se tordent ; ils dansent, rêves de chair et de lumière que seuls les regards sauraient frôler. Les doigts s’en retrouvent frustrés, s’occupent en triturant les verres jamais vides, les tissus imbibés de sueur moite. Car ce n’est que ce qu’elles sont ici : des corps, des enveloppes désincarnées, perchées sur la scène pour récolter sourires et sifflements, autant de signes ostentatoires d’un désir que plus personne ne cherche à cacher. Les hommes se font templiers, brisant les portes d’un autel de la débauche pour en piller les trésors de chair, dans l’espoir minime d’y vénérer leurs idoles.
Mais l’art est mort, ici bas. Et dans les tréfonds de leurs pupilles dilatées, Dieu n’existe pas. Il faudrait pour ça supposer qu’ils ne soient que des mortels, et ce n’est pas ce qu’ils sont venus être. Ils sont venus, au contraire, transcender leur existence misérable, être d’avantage que les enfoirés basiques qu’ils ne parviennent qu’à être au quotidien. Ils sont venus pour être monarques, empereurs déifiés, à la fois possesseurs et esclaves de leur fric puant. Ils sont venus pour croire, et les idoles les y aident : c’est le jeu, celui pour lequel ils ont payé.

Elle n'a rien à foutre ici, et elle le sait. Elle dénote, alors que le biker à ses côtés se fond sans effort dans la mascarade criarde de ces néons ; un décalage dont elle ne semble pas s'embarrasser, parce que Vera a toujours aimé être différente. S'ériger en altérité, en altesse-altière. Sûrement trois fois trop fière. Les yeux trainent vaguement sur les poupées qui dansent ; spectacle agréable qu'elle aurait sans doute apprécié un autre jour, si elle n'avait pas été si occupée à chercher un visage en particulier. Elle n'avait jamais vu Rachel, mais se plaisait à se dire qu'elle aurait pu la reconnaître malgré tout, si leurs regards s'étaient croisés.
À ses côtés, la voix de Clyde l'interroge ; les pupilles trainent encore sur la scène en un instant paresseux, pour finalement s'intéresser à son visage à lui.

Il est assez simple. Tu te contentes de garder un œil sur moi comme ils t’ont demandé, pendant que je fais mon job. Tu peux même profiter du spectacle, si ça te chante. » La vipère marque un instant de pause, et quelque chose frémit dans le pli de sa lèvre. Ironique. « Tu penses que c’est dans tes cordes, ou je dois détailler ?

C'était ce qu'elle avait prévu initialement : supporter la présence du clébard qu'ils avaient eu l'idée de lui flanquer dans les pattes, en l'impliquant le moins possible – histoire de lui ôter toute envie de tout faire foirer. Mais Clyde n'est pas exactement comme les autres rapaces du groupe ; du moins, il est le seul qu'elle connaisse vraiment, avec lequel elle ne tienne pas une distance raisonnable et vaguement dédaigneuse. Assez pour savoir qu'il ne se contenterait certainement pas de cette explication vaseuse – et pour reconnaître qu'il était sans doute suffisamment malin pour lui filer un coup de main sans risquer de la mettre en porte à faux.
Alors finalement, Vera détaille. Les grandes lignes, l'architecture globale. Le ton est machinal, comme on récite un truc trop familier, sans même avoir besoin d'y songer.

Y’a une fille, ici. Rachel, Qu'elle débite en laissant papillonner son regard vers le bar lumineux, dans le fond de la pièce. « Elle connaît le type qu’on cherche, pour lequel Reggie a trinqué. Je sais pas si c’est sa nana, si elle bosse pour lui ou les deux, mais… Si elle a parlé une fois, elle parlera encore. Et à choisir, je préfère qu’elle me parle à moi, avant que quelqu’un ait l’idée de la faire buter.

Sans demander son reste, voilà alors que Vera ne joue des coudes pour se glisser dans la foule pour atteindre le bar, et la barmaid qui s'y démenait.

Salut. Je cherche Rachel, Qu'elle annonce simplement, sans fioriture.

La fille lui a jeté un coup d'œil machinal, sans cesser ses gestes pour essuyer les verres.

Rach' est en pause, Réplique t-elle en désignant la petite porte derrière le comptoir d'un mouvement de menton. Et puis de toute façon elle bosse toute la nuit. Tu lui veux quoi ?

Il y a eu une seconde, à peine, d'hésitation. Mais celle-ci est noyée dans l'affirmation du ton, lorsque Vera reprend la parole sans ciller.

C'est une copine. Elle m'a dit de venir faire un essai, ce soir.
Toi ? S'esclaffe la barmaid en la détaillant légèrement. « Putain, on aura tout vu. T'as qu'à aller voir à l'arrière.  


avec @Clyde Saracen


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Lun 22 Avr 2024 - 15:17


Clyde Saracen
Clyde Saracen

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le clair
Age : 27 ans. Né un soir de novembre, le 25. Sagittaire ascendant lion, de ce que Sierra lui a raconté.
Adresse : Un mobil home à la peinture érodée au #107 - Trailerpark de Midtown.
Labeur : Se perd dans les méandres des moteurs rugissants et des pièces défectueuses pour le Red Feather Garage. Petites mains des Bloody Eagles, la veste aux couleurs du club perpétuellement sur le dos.
Coeur : Navigue sur un océan de désirs éphémères.
Berceau : Enfant du Texas, les vastes plaines brûlées comme seuls décors de sa vie.
« thriving on chaos »

nocturnal animals :: clyde Beth-Tig-Clyde

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Pseudo : adastra
Pronom : elle
Fc : ash stymest
Crédits : hoodwink

Préférences rp : rp en français et à la troisième personne du singulier, une préférence pour cette personne et ce temps ✪ entre 600 et 1000 mots, du moment que ça reste dynamique ✪ dialogues en steelblue ✪ aucun soucis à ce que la personne en face utilise une autre langue pour les dialogue du moment que c'est maîtrisé ✪ réponses entre 3 et 10 jours en fonction de l'irl

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Criminalité. Mention de consommation de cocaïne et d’alcool. Nudité.



Nocturnal animals
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Vera mord et Clyde sourit. Éternel schéma dont ni l’un ni l'autre ne semble se lasser. Elle ne cède pas, ne cille pas face à sa désinvolture. Pas la moindre fissure sur son masque d'indifférence. Tandis qu’en face, il s’amuse de la façade, quand il s’imagine connaître le fond. Une autre nuit, ils auraient pu sans doute continuer la joute jusqu’à ce que leur arrogance mue en tout autre chose. Une autre nuit, il aurait pu se délecter de sa peau diaphane, ici, dans cette ruelle crasseuse, sous un rayon de lune immaculé. Le paradoxe comme ligne de conduite. Quand leurs mondes semblent si différents. Qu’elle prétend être pureté, mais prend tant de plaisir à frôler les ombres. Tantôt sainte effarouchée, tantôt créature impitoyable. Elle, qui oscille entre les extrêmes avec tant de fluidité, éveille fascination dans les pupilles acier. Mais ce soir, la tension charnelle n’a pas le temps d'éclore, qu’elle se fane déjà. L’intrusion de la princesse dans son quotidien l’irrite, sans trop qu’il comprenne pourquoi.

Il l’observe alors qu’elle s’engouffre dans ce que Clifton peut faire de pire. Autour d’eux, âmes abîmées qui se déhanchent pour quelques billets, l'œil éteint. Alors qu’en face, on s’imagine posséder le monde le temps d’une soirée. Alcool bon marché en main, tandis que de l’autre, on assoit son pouvoir à coup de dollars. Sous le vernis aveuglant de la luxure, la désillusion de ceux qui n’ont plus que ça pour briller.

Dans cette atmosphère qui colle à la peau de l’un, l’autre détonne. Mais aucun ne semble s’en formaliser. La voir naviguer dans son obscurité, port quasi-altier et fierté qui dégouline sur ses traits, lui arrache presque un sourire. Jusqu’ici, il voyait son goût pour l’interdit comme le caprice d’une gamine surprotégée. Un frisson dans une vie bien rangée. Se salir les mains, sans trop que ça éclabousse, ni la jolie robe du dimanche et encore moins le nom du paternel. C’est donc l'étincelle curieuse au fond des prunelles qu’il la laisse mener la partie. Intéressé de savoir jusqu’où, ce jeu va les mener. Espoir secret de la voir abandonner, résignée à ne pouvoir franchir les frontières imposées par son rang. L’aspiration pourrait sembler perverse, mais rien ne l’est trop quand il s’agit de Vera. Main au feu que l’histoire le prouvera.

Garder un œil sur toi ne devrait pas être difficile, il balance d’un ton neutre. De toute sa supposée supériorité jusqu’à son regard blasé, malgré les courbes impudiques qui ondulent autour et le venin dans sa bouche, elle est celle qui attire son attention sans même batailler. S’ils ont une chose en commun, c’est ce foutu goût pour l’abîme. Parce que c’est digne du chaos que de sentir Vera onduler sur soi. Un goût de paradis mêlé à l’enfer qui pourrait le mettre à terre. Il s’en approche avec toute la curiosité et la crainte du loup face au feu. Fasciné par le danger. Attiré par la danse lascive des flammes.

Les regards s’accrochent un court instant avant qu’elle se décide à dévoiler un peu de ses cartes. Il fouille dans sa mémoire, mais le prénom ne lui dit rien. Entre poudre blanche et ivresse, les soirées passées ici sont souvent parsemées de zones grises. Puis, personne ne vient là pour apprendre leurs prénoms.

Les lumières qui balaient son visage et la musique qui aliène ses oreilles, il la suit acceptant le rôle qu’elle semble vouloir lui donner. Ça tombe bien, il n’a aucune envie de l’aider. Au bar, quelques mots sont échangés, il n’écoute que d’une oreille, traîne le regard sur la salle bondée. Il se prend à espérer que Rachel crache le morceau rapidement, sachant que le lieu n’acceptera aucune transgression. Quelques colosses surveillent les corps des poupées intouchables. Trop précieuses pour risquer d'abîmer leurs carcasses. Parmi les clients, il reconnaît certains visages sans pouvoir mettre de nom dessus. Il sait que si ça dégénère rien ne pourra lui venir en aide. Ni sa veste qui n’a aucun pouvoir ici. Ni son arme restée à la surface. Ni Vera et sa verve d’avocate. L’idée est d’éviter d’y aller frontalement. Sans doute la repérer, lui demander une danse privée pour commencer.

C’était sans compter sur son binôme qui, déjà, se dirige dans la direction indiquée par la barmaid. Clyde aurait dû en profiter pour sourire face à la réaction de cette dernière, mais l’impression amère que la situation commence à lui échapper l’en empêche. N’est ce pas ce qu’il veut, lui laisser le contrôle ? Les rides se creusent légèrement entre ses sourcils, mais les jambes s’activent et la rattrapent au moment où elle entre dans les vestiaires. Par chance, aucun colosse ici.

Tu sais que j’ai aucun moyen de te faire sortir d’ici en un seul morceau si jamais ça devient hors de contrôle ? Le ton est calme, presque détaché. Il pourrait être en train de lui parler du match de vendredi dernier. L’art de se foutre un masque pour cacher tout le reste. Talent indispensable quand on navigue en eaux troubles comme ils s’amusent à le faire ce soir. Le message reste cependant limpide. Contrairement à ce qu’elle peut fantasmer, il n’est pas son chien de garde ce soir. Ou un chien de garde à qui on a mis une muselière tout au plus.

Le couloir à peine éclairé qu’ils empruntent donne sur les loges que les filles semblent se partager. Les premières semblent vides. À l’intérieur, quelques casiers habillés de photos et une coiffeuse pour seuls mobiliers. Plus ils s’enfoncent dans le boyau au mur noir, plus la musique du club se fait discrète. C’est alors qu'une fille perchée sur des talons de plusieurs centimètres sort d’une des alcôves, ne semble pas les repérer tout de suite, occupée à s’attacher une boucle d'oreille. Regard lubrique glisse instinctivement sur la poitrine parfaite qui s’expose, avant de remonter sur son visage au moment où les yeux de la danseuse se posent sur eux.

Clyde ? Qu’est-ce que tu fous là ? La méfiance dans sa voix n’inspire rien de bon, bien qu'elle semble le connaître. Il creuse rapidement dans sa mémoire. Favorite de Mal pendant quelque temps, c’est par chance qu'il se souvient de son prénom. Mandy, t’es toujours aussi canon, il s'exclame alors que négligemment, son épaule vient se poser contre le mur. T’as rien à foutre ici, elle rétorque aussitôt, loin d’être dupe, alors que ses bras croisés viennent mettre un peu plus en valeur ses atouts. On a besoin de parler à Rachel, il se décide à lâcher après quelques secondes à observer la situation. On sera rapide et on fera pas de vague. Juste quelques questions. Le regard se veut franc malgré le ton qui a légèrement baissé le temps des explications et qui baisse encore un peu plus lorsqu’il précise : c’est pour le club. Une chance sur deux que cette mention fasse vaciller ses convictions.

Ça l'emmerde Mandy d’avoir à gérer ça, ça peut se lire sur son visage. Mais après quelques secondes d’hésitation, elle semble laisser tomber. Dans un soupir, elle désigne de son menton le fond du couloir. Quatrième porte. T’as pas intérêt à faire le con Clyde. Il se contente d'hocher la tête, une main sur son épaule en guise de remerciement. Il prend le pas dans la direction indiquée, tandis que la danseuse remonte le couloir en sens inverse, prête à faire ce pour quoi on la paie.

La pièce est fermée, une forte odeur de cigarette s'échappe des charnières. Odeur qui réveille son addiction. Un coup d'œil à Vera suffit à lui rendre le témoin. A elle, d'entrer en jeu.


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Mer 1 Mai 2024 - 8:33


Vera Whitaker
Vera Whitaker

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Age : vingt-sept ans, fille du printemps – née au milieu du mois d’avril.
Labeur : Avocate fraichement adoubée du droit d’exercer, classes menées dans la fourmilière d’un New-York aux magnats dotés de dents longues, pour finalement rentrer s'occuper des affaires du ranch familial. Derrière le dos du patriarche trop confiant, c’est à de plus sombres affaires qu’elle s’allie – prenant le risque détestable d’un jour tâcher leur nom de sang.
Coeur : De désirs interdits, elle se berce depuis les premières heures ; douée à l’art de convoiter l’inconvenant et l’inapproprié, avec en tête de file, un penchant marqué pour ses homologues féminines. Bisexualité cachée depuis toujours, puisqu’elle sait qu’elle ne se ramassera à la gueule qu’une flopée de conneries bibliques de la part de sa famille.
Berceau : Les plaines arides d’un Texas qu’elle juge souvent arriéré – mais qu’elle n’a pu résister à l’idée de retrouver, même après tant d’années. L’accent jadis coincé entre ses dents s’est effacé, comme le signe du détachement qu’elle avait toujours voulu acquérir, en s’éloignant.
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• troisième personne du singulier.
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Un œil extérieur aurait sans doute songé à une toute autre intention de leur part, en les voyant se glisser dans l’espace confidentiel des vestiaires chéris des acharnés. Ceux auxquels la prière commune de ces idoles dansantes ne suffisaient plus, et qui devaient nourrir le fantasme du dialogue privé : bouge, existe et respire pour moi, seulement pour moi. Supplique égotique, illusoire. Mais l’intimité n’est cette fois pas une excuse à la possession, mais à l’exclusion : aux yeux de tous, comment aurait-elle pu remplir la mission qu’on lui avait confiée ? La danseuse devait redevenir humaine, retrouver la parole, la capacité de répondant ou d’explication. Car certains mots n’éclosent qu’en chiens de faïence, lorsqu’ils ne se trouvent gênés par aucune autre présence.
Entre les rideaux carmins, la voilà qui se faufile, rapidement rattrapée par son comparse qui l'arrête au moment exact où elle se glisse à l'abri des regards. Le regard qu'il lui offre n'est pas vraiment inquiet ; tout juste plissé, sans doute un peu agacé. Elle a toujours aimé essayer de le déchiffrer – peut-être simplement parce qu'elle n'y arrivait jamais. Clyde manie le détachement avec trop d'habilité pour s'y laisser piéger, considère la nonchalance avec une déférence quasi biblique : elle le sait. C'est parfois un jeu pour elle – ou parfois quelque chose qui l'irrite. Alors elle ne saisit pas exactement pourquoi il s'encombre d'une telle prévention ; parce qu'il doit savoir qu'elle est au courant, qu'elle n'est pas assez naïve pour croire que si les choses devaient mal tourner, l'influence des Bloody dont il se fait ce soir vecteur serait suffisante. Ils sont sans filets, flirtent avec le danger avec une impertinence à laquelle même eux pourraient se dire étrangers. Peut-être même que ça lui plait, à Vera : mais elle ne le formulera jamais.
À la place, elle préfère marquer un temps de pause, considérer le visage qu'il lui offre en silence – comme si elle n'avait fait qu'attendre patiemment la fin de ses prosaïques mises en garde. La rondeur de ses joues n'a même pas l'audace de se tordre d'une expression hésitante, d'une rougeur de convenance : Vera n'est rien, si ce n'est le masque qu'elle crée. Celui auquel elle veut que le monde croie ; dans le champ des religions, elle songe souvent que l'illusion constitue sa seule et unique croix.

Je sais. Je comptais pas sur toi pour le faire.

Sincère : elle ne comptait sur lui pour pas grand chose à vrai dire, pour la bête raison qu'elle ne savait pas qui l'accompagnerait, avant de le découvrir. Ficeler un plan autour d'un inconnu aurait été au mieux naïf, au pire inconscient ; et si elle ne doutait pas des capacités de Clyde à improviser pour faciliter quelques unes de ses intentions – bien qu'elle ne l'avouerait jamais – elle n'aurait pas poussé l'audace jusqu'à lui faire porter la responsabilité de sa réussite, ou de son salut.
En revanche, la tentation était peut-être trop grande à l'instant de fissurer péniblement la façade pétrifiée qu'il lui présentait : Clyde le nonchalant, Clyde-je-m'en-fiche. Clyde, qu'elle avait toujours pris un plaisir certain à voir délaisser sa formidable indifférence, lorsqu'il s'agissait de se glisser entre ses cuisses. Et sans doute que l'attraction qui les liait n'aurait pu s'alourdir d'aucune déduction imbécile, il n'empêche ; s'amuser de leurs troubles magnétiques avait toujours fait partie du jeu.
Sauf que Vera n'avait jamais mis fin à la partie. Même lorsqu'une autre s'était amorcée, et s'était déjà mêlée à la première.

Est-ce que tu t'inquiètes pour moi ?

Elle-même n'y croit pas. Mais ça n'a aucune importance, car la provocation légère prend le ton du cynisme. L’insolente prend tous les risques : voudrait-elle entendre qu'il déplorerait de la voir disparaitre ? Sans doute pas. Ce n’est qu’un jeu, toi et moi. Celui des menteurs, des illusionnistes, des odieux égoïstes. L’insolence comme étendard, elle sourit, Vera : rien qu’un pli à la commissure, un pli pour oublier toutes les fois où ils ploient, où ça lui plait, où elle prie à soupirs exsangues sans penser à l'après. Blessure narcissique, à chaque fois. Car Clyde porte les traits de son péché, et parfois, elle déteste l’idée qu’elle puisse aimer ça.

À talons détournés, l'un et l'autre s'engouffrent dans le ventre du club qui s'éteint derrière les portes closes. La musique vrombit à peine, n'est plus qu'un fantôme, vague souvenir fardé des dernières couleurs portées sur les ongles et les paupières. Les filles comme des ectoplasmes et des chimères – de celles qu'il a l'habitude de fréquenter, semblerait-il : car des créatures, Clyde connait tous les noms. Mythologie du péché dont il se fait Ulysse sans vergogne, tutoyant le mystique avec familiarité. Un avantage qu'elle n'avait même pas espéré, mais dont elle profite sans moucheter, sans même tenter d'intervenir ; il se débrouille bien, pour extorquer l'information qu'ils sont venus chercher. Et elle n'aurait pas la bêtise d'interférer dans son pseudo numéro de charme, si tant est qu'il fonctionne : trop pragmatique sans doute. Alors elle le suit des yeux lorsqu'il s'échappe de la pièce, l'épaule encore appuyée contre le mur du couloir, n'appuie la performance d'aucun commentaire. La prochaine manche est pour elle, puisqu'il vient de lui lancer la balle – coéquipier plutôt habile, en définitive.

L'avant-dernière porte du corridor est alors poussée, pour dévoiler une loge moins étroite que la précédente, aux couleurs sourdes et feutrées. Une fille sursaute, les doigts occupés à taper un message sur l'écran froid de son téléphone : elle a les traits fins, modelés par des origines d'une Asie de l'Est qu'on n'aperçoit que très peu dans la blancheur systématique de ce Texas profond. Rachel a l'air dubitative en les observant – sans doute parce qu'ils lui sont inconnus, et qu'ils n'ont pas exactement la dégaine des clients privilégiés qui pourraient s'être glissés entre les rideaux pour lui demander une danse privée.

Rachel, c'est ça ? Demande Vera en appuyant sur le battant de la porte pour la refermer derrière elle. « Je suis là pour te parler de Blinder.

Pas d'entrée en matière : façon Whitaker.
D'abord, parce qu'elle n'a pas le temps de tourner autour du pot et qu'elle le sait, un colosse pourrait surgir à n'importe quel instant pour les interrompre. Ensuite, parce qu'elle n'a pas la patience pour ça, et qu'elle doute que la carte de la fausse-tendresse fonctionnerait en de telles circonstances.
La danseuse a plissé les yeux légèrement, puis lâché son téléphone pour se saisir d'un tube de rouge à lèvres, et se tourner vers le miroir. Mais sur la surface réfléchissante, Vera distinguait nettement les premiers signes de sa nervosité.

Ça m'dit rien, Qu'elle tente avec un détachement feint.

Soit. L'inverse aurait été trop facile, presque suspect. Mais l'avocate est comme un putain de clébard face à un os : et une fois celui-ci repéré, il était inutile d'imaginer qu'elle pourrait s'arrêter de creuser jusqu'à l'avoir entre les dents. Putain de chienne sifflante, de cobra mal-dressé.
Sans prononcer un mot dans un premier temps, Vera a exercé quelques pas vers le second fauteuil que comportait la loge, placé à côté de la coiffeuse éclairée, à un mètre à peine de la jeune femme. Elle s'y installe alors avec une familiarité arrogante – sans doute consciente que sa gestuelle consistait en une manière de prendre l'ascendant sur la conversation, en colonisant ainsi l'espace intime de la danseuse.

Laisse-moi t’expliquer : je sais que tu le connais, Amorce t-elle platement, en faisant mine de jouer avec une mèche de cheveux bruns, l'œil distrait. « Qu’il te fasse chanter ou que tu le baises, c’est pas mon problème, mais je sais aussi que t’as peur de ce type. Parce que t’aurais pu continuer à te la fermer à son propos, mais que t’as parlé, que t’as même lâché son petit surnom. Les filles comme toi sont trop malignes pour faire ce genre de bourdes par accident. » Flatterie caressante, distillée sous quelques mots éparpillés : voilà qui fait tiquer Rachel, dont les longs cils battent une ou deux fois de trop. « Maintenant, les Eagles sont au courant, et c’est sûrement une question de temps avant que les potes de ton gars l’apprennent aussi. Donc laisse-moi te dire ce que je pense. » Pause ; Vera se relève agilement du fauteuil, pour déambuler dans la pièce d'un pas hasardeux. « Soit t’es complètement stupide, soit tu veux qu’il soit épinglé, mais tu flippes de te ramasser l’image de la balance. Toi et moi, on sait qu’elles vivent rarement la belle vie, ici, hein ?

Finalement, un regard est lancé vers l'arrière, et croise celui que la fille lui adresse dans le miroir : elle a stoppé ses gestes, lâché le rouge à lèvres. Elle a son attention, et c'est la première étape. Maintenant, il fallait attaquer un peu plus fort. Alors, elle se tourne vers elle, et s'approche de la coiffeuse pour y appuyer les paumes, s'y pencher légèrement. Seule la glace éclairée laisse leurs regards se croiser – une aubaine ; car regarder Rachel dans les yeux sans déviation aurait sans doute été une erreur, une possibilité de la faire fuir.

J’ai besoin d’un nom, Rachel. J’en ai rien à foutre de savoir si ce type est protégé par d’autres, ou si c’est seulement un pion. Je peux pas te promettre que les autres te laisseront tranquille après ça, mais en revanche, je peux te dire que lui finira au mitard pour un sacré bout de temps. Assez longtemps pour que t’aies le temps de te reconstruire une jolie petite vie ailleurs.

Et finalement, la tentation. Le rêve sur un plateau, celui de tout recommencer à zéro. Était-elle prophète ou sainte, pour vendre ainsi la promesse d'une résurrection ? En tout cas, c'était le rôle qu'elle prenait : qu'elle croie à la véracité de ce qu'elle marchandait était une autre affaire. L'important était que l'autre fille y croit. Putain de Marie-Madeleine, affublée de sa maudite croix.

Les Eagles s’en chargeront, Renchérit-elle. Clyde lui-même t’aidera à faire tes cartons. » Regard balancé vers l'arrière, à la silhouette du comparse qui l'accompagnait. « Pas vrai ? 


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Ven 10 Mai 2024 - 21:18


Clyde Saracen
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Age : 27 ans. Né un soir de novembre, le 25. Sagittaire ascendant lion, de ce que Sierra lui a raconté.
Adresse : Un mobil home à la peinture érodée au #107 - Trailerpark de Midtown.
Labeur : Se perd dans les méandres des moteurs rugissants et des pièces défectueuses pour le Red Feather Garage. Petites mains des Bloody Eagles, la veste aux couleurs du club perpétuellement sur le dos.
Coeur : Navigue sur un océan de désirs éphémères.
Berceau : Enfant du Texas, les vastes plaines brûlées comme seuls décors de sa vie.
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Préférences rp : rp en français et à la troisième personne du singulier, une préférence pour cette personne et ce temps ✪ entre 600 et 1000 mots, du moment que ça reste dynamique ✪ dialogues en steelblue ✪ aucun soucis à ce que la personne en face utilise une autre langue pour les dialogue du moment que c'est maîtrisé ✪ réponses entre 3 et 10 jours en fonction de l'irl

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tw : violence et intimidation.



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Simples rideaux de velours qui les enveloppent, forment un cocon, les cachent un instant au monde ; et les yeux plongés dans les siens, il tente de percer les mystères qui enserrent sa question. Quelques mots balancés à l’éclat parfaitement inoffensif, mais qui détonnent lorsqu’ils s’échappent d’entre les lèvres de Vera. Il cille un instant, avant que le sourire narquois ne s'épanouisse sur les siennes. Interdit face à l'idée de tomber dans ses pièges tortueux, il enfouit derrière le rictus ce que cette question a à cacher. Se perdre dans le clair de ses yeux, c’est perdre un peu de son âme, alors il détourne le regard et laisse échapper un rire qui se voudrait moqueur, presque cassant, mais qui s'étrangle et ressort chancelant.

Je suis juste curieux de savoir jusqu’où ça va te mener. Il se sent obligé d'ajouter. De justesse, il cache le nous, le remplace, car il n’a aucune valeur quand il s’agit d’eux. Il l’avale donc et le digère presque aussitôt.

Elle n’est pas taillée pour la violence. Celle physique composée du bruit sourd de la chair contre la chair, de la lourde fragrance du sang, des lamentations à peine expirées quand coup après coup les sens s’éteignent ; faite de menaces et de nuits blanches ; qui consume l’étincelle, laisse le ventre creux, l’âme souillée. C’est pourtant tout ce qui l’attend ici, bien loin du convenable et de l’élégant. Et malgré le mépris que son caprice peut lui inspirer, il admet s'inquiéter de la voir assiégée en haut de sa tour glacée, perdre un peu de son aura teintée d'inaccessibilité.

Consternant de voir à quel point, il leur est facile de se parer de leurs plus beaux camouflages. Prêts à effleurer les limites, plutôt que s'avouer vaincus à ce jeu qu'ils ont initié il y a tant d'années, tous ces non-dits dans lesquels ils se sont empêtrés.

Au premier qui rendra les armes.

Les entrailles du club les aspirent. La musique étouffée, dont les basses font vibrer les murs du corridor, accompagne leur silence, après que Mandy et ses nippies pailletés leur aient indiqué la route à suivre. Et quand il pénètre à son tour dans la loge, c’est pour mieux se tapir dans les ombres de la pièce. Il se fait observateur de ces jeux dont Vera raffole. Il le voit à sa façon de se mouvoir, féline et prédatrice. Elle impose la cadence, mène la danse tout en subtilité ; la ruse au bout des lèvres et la dextérité dans chacun des mots. Il écoute alors qu’elle insémine dans l'esprit de la proie des gouttes de son poison fait de craintes et de menaces, pour mieux se présenter comme le remède. Le seul. Plateau d’or et d’argent où trône l’espoir d’un ailleurs.

Un sourire caché derrière la cigarette qu’il cale entre ses dents, il écoute son prêche venimeux et se répète pour la centième fois depuis qu’il côtoie Vera de ne jamais faire de ses mots parole d’évangile. Foutue baratineuse. La flamme embrase la mèche, les poumons s’encrassent de goudron. Puis l’arcade se lève lorsqu’elle prononce son prénom et pupilles contre pupilles, il s’amuse un instant de la voir le convier au spectacle. Ça lui plaît plus que ça ne devrait qu’elle ramène leurs provocations ici, elle qui s’obstine à vouloir tout compartimenter

Le regard dévie vers la poupée trop maquillée, prend le temps de la détailler. Elle est frêle, mais le regard est dur. L'innocence semble avoir quitté ses yeux depuis trop d'années. C’est un de nos frères qui trinque pour ce fils de pute, il lâche dans un soupir, laissant la fumée danser entre eux.

Un bref silence s'installe, le temps de peser le pour et le contre. Puis enfin, il s’éloigne du rôle d’observateur qu’il a volontairement endossé, préférant laisser le devant de la scène à celle qui accroche les projecteurs. Gestes lents qui le sortent des ombres, il approche jusqu’à ce que la lumière blafarde l’englobe à son tour. Et on fera tout ce qu’on peut pour le sortir de là. De ses mots, s’échappe un double sens que Rachel ne peut pas ignorer. À toi de choisir qui tu veux avoir au cul. Mais il préfère s’en assurer.

La subtilité s’apprend sans doute dans les grandes écoles ou lors des repas familiaux façon Whitaker, mais certainement pas dans la crasse d’où Clyde vient. Un bref instant, il concède un regard à Vera. Le contact est suffisant pour éveiller le trouble qui assaille ses tripes depuis sa foutue question. Ses doigts s’agitent à l’idée de s’emmêler dans sa masse brune, les maltraiter. L’obliger à courber l’échine et à tomber le masque, jusqu’à faire monter le carmin aux joues et les soupirs affamés dans sa gorge. Les sourcils légèrement froncés, l’attention se reporte sur celle qui détient ce qu’ils sont venus chercher. La danseuse habituée aux bassesses de l’humanité redresse la tête avec une dignité fragile. Elle connaît le coût de la trahison dans ce monde sans pitié et ne s'en cache pas.

Je vais avoir besoin de cash. Il aurait presque pu le prédire et cache tout juste le dégoût qui se fraie un chemin sur son visage. Fais bien attention à ce que tu demandes, Rachel. Les syllabes se détachent, tandis que la cigarette est écrasée à même la coiffeuse. T’as une information qui m’intéresse et je sortirai pas de là sans. Me fais pas perdre plus de temps. Du pouce, il désigne l’avocate. Tu sais combien elle prend à l’heure ? Tu nous as déjà coûtés suffisamment d’argent ce soir, alors crache le morceau. Mais les lèvres restent scellées et Clyde soupire de frustration.

Le visage est de marbre, mais le cœur est en feu. Les cartes à jouer se raréfient avant que la menace ne devienne physique ; et il se détestera déjà bien assez de franchir cette limite pour s’imposer en plus un témoin. Et pas n’importe lequel. Il aimerait dire à Vera de quitter la pièce, cet endroit, ce quartier. De fuir loin de lui et de toute cette merde. De retourner à sa petite vie parfaite. Mais il est incapable, ne serait-ce que de la regarder. Alors, il fait abstraction de tout lorsqu'il se penche sur Rachel et l'attrape par la mâchoire : ces gestes qui ne lui ressemblent pas et cette veste restée au vestiaire, mais qui continue à peser lourdement sur ses épaules ; Vera et cette facette qu’il aurait préféré ne jamais lui montrer. Le palpitant accélère et un profond dégoût lui fait monter la bile à la gorge.

Je crois que tu réalises pas vraiment la chance que t’as que je sois là ce soir. Un autre t’aurait déjà pété les doigts juste parce que t’as osé nous demander du fric. Leurs visages se touchent presque. Elle sent le parfum bon marché et sous le fond de teint se cachent des reflets violacés. Son souffle se coupe, mais les doigts tatoués s'enfoncent un peu plus dans la chair. On peut déjà voir la peau blanchir sous la pression exercée. Parle, il aimerait ajouter. Mais ça sonne comme une supplique dans son esprit, alors ça aussi, il le ravale.

Les regards s’affrontent dans des secondes qui semblent s’éterniser. Puis enfin le masque se fissure et la peur marque peu à peu les traits de Rachel. C'est lorsqu'elle hoche la tête et reflue les larmes qui semblent vouloir percer qu'il la lâche. La main vient immédiatement se frotter contre son jean, comme pour la laver de ce péché.

Il s'appelle Mark Craine. Il ose tout juste la regarder. Les yeux se posent sur ses doigts fins qui s'entremêlent et se tordent sous l'effet de la nervosité. Simple geste qui le renvoie à des souvenirs qu'il préfèrerait oublier. Il se cache dans les plaines au sud, une vieille cabane près d'un ranch à chevaux. Le tout est craché dans un souffle et cette fois la tête est baissée. Poupée cassée. Il traîne aussi souvent avec un certain Marco du côté du Coyote. Déjà, il sort son téléphone et pianote quelques mots à l’attention du Président. Puis, sans accorder un regard à Vera il s'échappe de la pièce avec la sale impression d'avoir en commun avec son géniteur, un peu plus que le patronyme.


avec  @Vera Whitaker


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Sam 11 Mai 2024 - 11:57


Vera Whitaker
Vera Whitaker

fangs out

le clair
Age : vingt-sept ans, fille du printemps – née au milieu du mois d’avril.
Labeur : Avocate fraichement adoubée du droit d’exercer, classes menées dans la fourmilière d’un New-York aux magnats dotés de dents longues, pour finalement rentrer s'occuper des affaires du ranch familial. Derrière le dos du patriarche trop confiant, c’est à de plus sombres affaires qu’elle s’allie – prenant le risque détestable d’un jour tâcher leur nom de sang.
Coeur : De désirs interdits, elle se berce depuis les premières heures ; douée à l’art de convoiter l’inconvenant et l’inapproprié, avec en tête de file, un penchant marqué pour ses homologues féminines. Bisexualité cachée depuis toujours, puisqu’elle sait qu’elle ne se ramassera à la gueule qu’une flopée de conneries bibliques de la part de sa famille.
Berceau : Les plaines arides d’un Texas qu’elle juge souvent arriéré – mais qu’elle n’a pu résister à l’idée de retrouver, même après tant d’années. L’accent jadis coincé entre ses dents s’est effacé, comme le signe du détachement qu’elle avait toujours voulu acquérir, en s’éloignant.
nocturnal animals :: clyde A6abfb58901ad781c296ade663ad04550ff73191
Pseudo : eigengrau.
Pronom : elle/she
Fc : millie brady.
Crédits : kidd / avatar

Multicompte : ronan a. (matt hitt)

Préférences rp : • 600 — 1500 mots en fonction du type de rp.
• troisième personne du singulier.
• dialogues en français.

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Nocturnal animals
- atmosphere -

Il y avait une croyance mensongère, qui circulait parmi les bancs serrés des universités de droit, parmi tous les aspirants juristes que celles-ci portaient ; celle qui dictait qu'un bon avocat était celui qui connaissait les textes de loi si parfaitement qu'il en devenait capable de les manier à sa guise, et d'amener ceux-ci à opérer de la manière qu'il souhaitait. C'était sans doute vrai, mais seulement dans une certaine mesure : car les très bons avocats ne misaient pas sur les lois. Ils misaient sur les gens. Elle n'avait pas mis très longtemps à le comprendre, au contact des requins du cabinet dans lequel elle avait travaillé à New York – ces baveux aux dents longues qui étalaient leurs victoires sans plus se préoccuper de la moralité de leurs défenses enchainées. Les textes avaient leur importance, mais l'essentiel était de saisir quels individus défilaient devant leurs yeux – quelles étaient leurs faiblesses, les failles à explorer. Comment moduler leur discours pour que celui-ci ne fasse mouche, et ne serve les intérêts de leur affaire. Ainsi, Vera avait pris l'habitude de considérer chaque échange comme une performance pure, quelque chose qui se devait d'être contrôlé du début à la fin, et dont l'issue ne devrait jamais décevoir ses attentes personnelles. Elle savait se faire compatissante lorsqu'il le fallait, moduler ses intonations pour leur donner le goût de la véracité – façon de prendre son interlocuteur par la main pour qu'il la suive sur le chemin qu'elle aurait choisi, sans que celui-ci n'en ait la moindre impression. C'était un jeu, parfois. Quelque chose qui ressemblait vaguement aux échecs plébiscités par les plus patients de ce monde, sorte de joute continuelle où le prix à décrocher aurait été la simple fierté d'être la plus maligne dans la pièce.
En conséquence, elle ne pouvait alors s'empêcher d'être vaguement irritée lorsqu'elle perdait le contrôle sur le cours des choses, lorsque l'issue d'un échange lui échappait ; sans doute était-ce la raison pour laquelle elle n'aimait que très peu travailler en équipe – assez mal outillée lorsqu'il s'agissait de faire des concessions. Le choix lui avait cependant été retiré au moment-même où on lui avait collé Clyde pour l'accompagner ; et elle n'aurait certainement pas dû être étonnée de le voir intervenir, connaissant la nature de son tempérament. Pas plus qu'elle aurait pu se risquer à espérer la moindre subtilité dans sa façon de s'adresser à la danseuse. Car lorsque la stratégie de Vera avait été de signifier à cette dernière qu'elle savait, qu'elle était en mesure d'appréhender et d'anticiper chacune de ses réactions et pensées – puis d'ensuite lui proposer une solution alléchante aux tracas soulevés – celle de son acolyte se basait simplement sur la menace, pure et efficace. Une autre fois, l'avocate aurait peut-être concédé que les deux approches aient pu être complémentaires, et qu'il s'agissait en réalité d'une bonne manière d'arriver à leurs fins ; mais elle n'a pu que se sentir vaguement agacée de le voir ainsi prendre le leadership de la situation, pour entrainer celle-ci vers une direction qu'elle n'avait pas préméditée. Avec une patience morose, elle a alors semblé endurer le spectacle de l'intimidation physique déployée, le visage exempt de toute expression – ou de compassion. Intervenir maintenant ne servait à rien, et elle n'aurait pas été assez stupide pour interrompre le processus – quand bien même elle jugeait la méthode discutable. Barricadée dans son rôle de spectatrice, elle s'est alors surprise à se demander si ce genre de procédure était devenue habituelle, pour lui ; pas qu'elle en aurait été particulièrement étonnée – car les Eagles n'étaient certainement pas des enfants de chœur – mais parce que Clyde, elle le connaissait depuis des années. Et qu'il avait beau porter en lui la rage instinctive des écorchés vifs, elle l'avait toujours pensé éloigné des violences gratuites.
Pour autant, elle n'aurait pas pu le juger : car si elle n'avait jamais eu de sang sur les mains ou sur les poings, ses dents en étaient maculées. De ses mots, Vera avait déchiqueté plus d'individus qu'elle pourrait en compter.

Sitôt les aveux crachées, voilà que son acolyte ne se détourne, sans un regard superflu envers les deux femmes de la pièce ; il s'éclipse avec froideur – une promptitude qui étonne l'avocate, laquelle n'a cependant pas le temps de s'interroger davantage sur le sujet. Car si l'information avait été obtenue, il restait encore une étape : sceller les lèvres de la malheureuse pour éviter qu'elle ne fasse tout foirer. Vera a alors reporté son attention sur la jeune femme, croisant machinalement les bras sur sa poitrine.

Les Eagles te recontacteront pour la suite, Enonce t-elle sommairement. En attendant, j’espère que tu as compris à quel point il était important que tu te taises à propos de cette conversation. » Le ton est calme, presque serein. Comme si l'intention n'avait pas été à la menace – disons plutôt qu'elle avait le talent particulier d'enrober celles-ci d'un miel épais. Tranquillement, elle a exercé un pas dans sa direction. « Demain Rachel, tu auras des remords, Poursuit l'avocat sans moduler de ton. Tu paniqueras en te disant que tu as pris la pire décision qui soit, et tu te convaincras même peut-être que tu peux faire marche arrière en racontant tout à Craine, ou à un de ses potes. » Un drôle de sourire a alors tordu ses lèvres ; quelque chose qui aurait pu paraitre compatissant, mais qui, dans le contexte, n'en était que plus glaçant. « La loyauté est mal récompensée, de nos jours ; surtout lorsqu’elle suit une trahison. Alors si demain, cette pensée te vient, rappelle-toi que tu n’as rien à espérer de ce côté là. Au mieux, une balle dans le front.

D'un autre pas, elle a achevé de rejoindre la silhouette de Rachel, appuyée sur la coiffeuse et silencieuse comme les pierres. Avec une décontraction flagrante, elle a alors levé la main vers le visage de la danseuse, essuyant du pouce la vague trace grisâtre qu'une larme avait laissé sur sa joue maquillée. Tendresse factice, morbide. Assortie à son regard, sa dégaine de corbeau noir. L'infantilisation est flagrante lorsqu'elle frôle sa joue de son index en laissant retomber sa main – et qu'elle lui sourit.

Maintenant, va danser, Qu'elle ordonne doucement. Et sois brillante, parce que tu te rappelles ? Rien ne s’est passé.

Seul lui silence lui a répondu : ça lui a suffi. Elle avait dû voir ce truc dans son regard – celui qui lui garantissait qu'elle ne l'ouvrirait pas de sitôt. Alors elle a vaguement hoché la tête et s'est détournée à son tour, pour quitter la loge.
La silhouette de Clyde est la première que ses prunelles rencontrent, appuyée contre le mur du couloir qui lui fait face. Elle ne dit rien d'abord ; elle sent que quelque chose cloche, même si elle ne sait pas exactement quoi. Alors elle se sent obligée de glisser une parole pour égratigner le silence, fendre ce mutisme lourd entre eux.

Efficace, ton petit numéro de clébard enragé. La prochaine fois, n’hésite pas à te balader avec un collier d’ossements, histoire de prétendre que c’est comme ça que finissent ceux qui te tiennent tête trop longtemps.

Pour une fois, ce n'est même pas exactement une pique. Plutôt une manière de tâter le terrain – de prêcher le faux pour savoir le vrai. Un truc dans ce goût là. Mais elle n'était pas là pour s'interroger sur les états d'âme de son acolyte – pas ce soir. Ils avaient des priorités.

Je suppose que t'as déjà prévenu le Président, Fait-elle d'un ton réthorique, glissant machinalement les yeux vers le rideau de velours au bout du couloir, qui les séparait de la salle.  « Alors j’ai plus grand chose à faire là, Ajoute t-elle. Je te laisse profiter du spectacle : personnellement, le désespoir de ces filles ne m’émoustille pas plus que ça.

Et peut-être aurait-elle conclu avec une nouvelle phrase, si au loin, elle n'avait pas vu le rideau de velours bouger, pour s'écarter. Merde. Son cœur a manqué un battement.

Merde, amène-toi, Souffle t-elle précipitamment en l'entrainant à sa suite dans la direction opposée.

Car s'ils avaient réussi à ponctionner les renseignements cherchés avec brio, sans doute en avaient-ils oublié la deuxième partie de l'excursion : sortir du Dollhouse en un seul morceau.


avec @Clyde Saracen


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