Age : Le regard terni par quarante-six années de vie, il accuse l’usure du temps et des cycles répétitifs, les mains aussi râpées que les mots qu’il utilise avec parcimonie.
Adresse : Nid construit à Midtown.
Labeur : La direction toute trouvée, les Bloody Eagles lui ont tout apporté au moment où il en a eu la nécessité, une famille, un sens, une mission et il s’acquitte de ses devoirs sans rechigner. Devenu depuis sergent d’armes.
Coeur : Il s’est convaincu du bienfondé de sa solitude.
Berceau : Clifton, le point de départ et la ligne d’arrivée d’une course qu’il ne pense pas remporter.
« If your world falls apart, I'd start a riot. If night falls in your heart, I'd light the fire. In the dark, when you sound the alarm. We'll find each other's arms. »
« It's funny 'cause if we just sat and talked. You'd see that it's just hard for me to be vulnerable 'cause I blocked it off, I got trust issues growing up. »
« And we will step outside checking that the coast is clear on both sides. 'Cause we don't wanna be seen. This is suicide. But you can't see the ropes. »
« When everyone you thought you knew deserts your fight, I'll go with you. You're facing down a dark hall. I'll grab my light and go with you. »
Pseudo : sfs.
Pronom : Elle
Fc : Tom Hardy
Multicompte : Naila Ammari
Préférences rp : - Usage du français uniquement en RP (inconfortable avec les dialogues en anglais)
- De 600 à 1300 mots, je m'adapte sans problème à la personne que j'ai en face de moi
l'obscur
tw; milieu médical, mentions matériel médical
broken machine
Pour quelqu’un comme Tig Welch, adepte de l’ordre, de l’anticipation et de la planification, certaines vérités restent difficiles à digérer. Son égo habitué à lutter contre les évidences, ne peut pourtant pas nier que dans la vie, tout a tendance à se déterminer en quelques secondes à peine. Toute la prévenance et toute la prudence du monde n’altèrent pas l’imprévisibilité, ne contrent pas les engrenages méconnus de l’univers tout entier. Ainsi, il a beau s’être doté d’un cuir épais, avoir calé correctement son casque sur sa tête et avoir été attentif quant à sa conduite, il n’a absolument aucun contrôle sur les événements. Il a suffi que cette femme ouvre la porte de sa maison, que l’animal se faufile entre ses guiboles et fonce droit sur la route pour que sa journée entière soit totalement chamboulée. Seulement une poignée de secondes accordées, après un virage ne lui concédant aucune visibilité, pour intervenir, braquer dans un excès de terreur afin d'éviter la créature. La moto se renverse dans la brutalité du mouvement opéré, le corps bascule immédiatement. Le bitume se charge de lui rappeler les fondements de la gravité. La violence de l’impact le renvoie, lui, au côté friable de son humanité. La douleur s’empare presque instantanément de tout ce qu’il est, le réduisant uniquement à ce mal de forte intensité. Impossible de crier, de produire le moindre son. Impossible de remuer et même d’exister. Il veut juste que ça s’arrête. Cloué au sol, impuissant, il endure mille morts et ressuscite sans arrêt pour les ré-affronter une nouvelle fois. Il perçoit des bruits autour de lui mais n’a plus la capacité mentale pour les interpréter. Il croit seulement qu’il va se désintégrer et se met même à l’espérer. Aucune délivrance immédiate, son corps se soulève seulement après une éternité. La manœuvre lui arrache des plaintes étouffées. Les couleurs se mélangent sous ses yeux, indiquent un mouvement. On l’emporte quelque part sans qu’il ne puisse contester. Quelque chose d’autre a pris sa place, il pourrait le jurer. Cette entité se permet d'utiliser sa voix, pour projeter des mots qu’il ne se souvient pas avoir pensés, répondre à des questions qu’il n’a même pas déchiffrées. Elle exige qu’on l’achève lâchement et simplement. Sa requête ne trouve pas d’adhérents, à croire qu'ils ont tous reconnu l'imposture. Tig ignore combien de lieux il traverse, combien de visages défilent devant lui. Il a à peine conscience de ce qu’on lui fait. Et peu importe au fond. Tout ce qui compte, c'est que peu à peu, son environnement direct reprend ses contours nets, que ses sens piégés dans la souffrance, s’éveillent à nouveau. La crise brouille encore ses raisonnements. Mais au lieu de ressembler à un vacarme constant, il ne s’agit plus que d’un grésillement désagréable. Ses pensées ressemblent à une télé abandonnée sur un canal inexistant et produisant un bruit blanc incessant.
D’autant plus vrai, que la perfusion plantée dans la paluche, a une allure de câble venu rebrancher le courant. Il souffle à plusieurs reprises de soulagement tandis que la douleur s'atténue, oscille entre conscience et inconscience alors qu’on s’agite autour de lui, qu’on manipule son corps sans qu’il ne soit en état de s’en plaindre ou de s'en soucier. Il ne se sent plus habiter cette enveloppe détériorée, flotte à plusieurs mètres d’elle pour l'instant. Ses quelques moments de lucidité lui permettent de comprendre la situation, de saisir les quelques informations que les médecins lui octroient (bien qu’il en omet plus de la moitié). Tout juste suffisamment réveillé ensuite pour réclamer sa sortie immédiate, ne supportant déjà plus les arômes âpres confondant désinfectant, sang et mort qui composent les urgences habituellement. De toute façon, ils ne peuvent rien de plus pour lui. Les stigmates de la guerre resteront gravés et lui déchireront toujours la chair. En se fracassant à cet endroit précis, il s’est assuré un retour en enfer et préfère ne pas envisager le temps que ça prendra encore pour qu'il réussisse à totalement s'en extirper. Rhabillé et somnolent sur le lit attribué depuis son arrivée, il s’empare de son téléphone de sa seule main valide et compose son message rapidement, les lettres dansant difficilement par-delà sa brume mentale. Une fois sa besogne achevée, il n'a plus qu’à patienter, qu’à flirter avec Morphée, la drogue amplifiant sans difficulté l’état de fatigue que cette crise a provoqué. Le temps s’effiloche une nouvelle fois, il sombre entre rêves décousus et réalité imprécise avant que l’infirmière interrompe cette tendance. Elle le délivre hâtivement de l’aiguille et de la tubulure. « Votre compagne est arrivée. » Tig prend toute la mesure de son engourdissement général alors que la grimace se hissant sur ses traits, peine à s’y installer totalement. « C’est ma sœur. » La bouche pâteuse et l'envie de communiquer totalement annihilée, ne lui font pas poursuivre le reste de sa pensée (et c’est sûrement bien comme ça). Tandis que la soignante s’attarde sur les recommandations du docteur tout en lui glissant des flacons dans la poche de son blouson posé sur la chaise à côté de lui, il se redresse péniblement et endure un léger vertige.
Avant qu’il ait pu reprendre de la hauteur, les doigts adverses imposent la mise en place d’une attèle pour son épaule. Il est convaincu de son inutilité mais il n’a pas assez d’énergie pour contrer la volonté médicale. En coopérant, il s'assure qu'elle reparte rapidement de l’autre côté du rideau. Pile à l'endroit où la voix du toubib s’élève subitement. « … aurait pu être plus grave. Il n’a principalement que des contusions. Son épaule droite a accusé la majorité du choc. Les examens ne montrent aucun signe de fracture ou de fêlure mais vu qu’il faisait état d’une douleur handicapante, il a reçu des doses assez élevées de ... » Tig ne l’écoute déjà plus, préfère plutôt se mettre debout (ou du moins, s'y essaie). A deux doigts de basculer vers l’avant, il se rassied immédiatement, consent à réaliser le degré de sa torpeur. Il fixe son attention sur un point précis devant lui jusqu'à ce leque décor cesse de remuer. Sa concentration s’éparpille assez facilement cependant, il capte la suite du discours à proximité bien malgré lui. « Bien qu’il ne présente aucun symptôme de commotion cérébrale, il serait préférable que quelqu’un reste à ses côtés durant les prochaines vingt-quatre heures pour surveiller la situation. » Hors de question que Beth assume cette charge. Il trouvera bien une façon de la dissuader (optimisme déplacé et irrationnel mais il peut blâmer la morphine pour cet état de fait). Le rideau est tiré par le praticien ensuite. Le regard désorienté se poste naturellement sur la silhouette postée à côté de la blouse blanche. Les paupières se referment trois, quatre fois pour chasser ce qui s’apparente, selon toute vraisemblance, à une hallucination mal venue. Il s’attend encore à voir l’image se mouvoir, changer pour lui révéler la seule personne qu’il attendait. La seule personne dont il tolère la présence en cas de vulnérabilité. Mais ce n’est toujours pas Elisabeth qui le fixe à quelques pas de là. Les derniers conseils du médecin se désagrègent contre sa conscience affolée. Son cœur voudrait pouvoir s’emballer, il le sent pulser avec force, incapable de rompre la lenteur que le cocktail chimique a engendré. « Qu’est-ce que tu fous ici ? » Le timbre encrassé par la fatigue, délivre avec exactitude tout le mal que ce présent troublant lui inflige. Son cerveau ankylosé ne lui concède pas sa réserve coutumière. Ainsi, son expression reste figée sur un mélange d’effroi et d’incrédulité. « C’est une blague ? » Il a bataillé par le passé pour qu’elle ne découvre jamais son pire secret. Qu'elle ne puisse jamais le voir et le considérer comme une chose cassée, diminuée, inutile et indésirable. Aujourd’hui, il semblerait que rien ne lui soit épargné. Et pour quelqu’un comme Tig Welch, adepte de l’ordre, de l’anticipation et de la planification, le simple fait que Jean Lowe se présente à son chevet et puisse l'aviser dans cet état avilissant, signifie que l'univers tout entier a définitivement décidé de conspirer contre lui.
Surnom : Difficile de trouver un surnom via son prénom, alors certains se contentent de l'appeler par son nom de famille, Lowe.
Age : 41 ans, fille de fin d'été, virgo.
Adresse : Au ranch familial, nord est de Clifton. Elle a pris possession d'une annexe de la propriété familiale afin de limiter la sensation d'être retournée trop loin en arrière, et conserver un semblant d'indépendance.
Labeur : Multitâche au ranch familial : entretien, négoc, élevage.
Coeur : Divorcée sur les papiers. Harcelée en parallèle, coups de fil, visites impromptues. L'espace à côté d'elle demeure vide, la reconstruction est en cours.
Berceau : Née à Clifton, elle n'en a pas bougé jusqu'à ses 18 ans, où ses horizons se sont étendus. Denver de 2008 à 2023, et depuis retour à la case départ.
✵✵✵
✵✵✵
You were right on time to crash those galaxies and flat-line
✵✵✵
Pseudo : revenge.
Pronom : elle
Fc : Sophia Bush
Crédits : prettygirl (avatar) ; kacsa et sfs (gifs)
Multicompte : Boyd
Préférences rp : * rp à la 3e personne du singulier
* 600-1500 mots
* dialogues en français/anglais, pas de préférence, expressions anglophones.
l'obscur
tw; sexisme ; milieu médical
broken machine
Le crayon coincé à l’horizontal entre les dents, un papier froissé dans une poche à l’arrière de son jeans, le mètre se déroule entre les mains qui s’appliquent à le déposer tout contre la surface du bois. Le regard adverse la scrute, s’impatiente. Les soupirs ne sont même plus retenus et le commentaire fait au début de ses vérifications, au sujet qu’une femme se permette de vérifier ce travail, n’ont plus grande importance. Elle l’ignore : ce n’est pas le premier qui s’autorise à la juger par rapport à son genre, et à force, elle s’en moque pas mal. La longueur des planches découpées est correcte, correspond aux annotations qu’Emmett a laissées sur les plans savamment dessinés à deux. Jean pour dicter ce qu’elle souhaitait, lui pour tracer les lignes correspondantes et créer en traits clairs ce que son esprit avait imaginé. Elle poursuit l’aménagement de son petit chez-elle, glisse sa touche personnelle sur les bases existantes de ce refuge qui lui a été offert. Jean valide le travail de découpe des différents morceaux de bois qui constitueront le meuble créé sur-mesure qui remplira un peu mieux son espace de vie, et ignore toujours le mépris qui sort dans les mots et l’attitude du type posté à côté d’elle. Au point qu’elle lui demande même de charger tout ça dans sa voiture pour elle, parce qu’après tout, elle n’est qu’une femme, faible et empotée donc, qui ne peut pas porter de charges lourdes. Tout est réglé, tout est stocké dans le coffre avec les sièges rabattus à l’arrière. Installée derrière le volant, elle vérifie son téléphone avant de mettre le contact et ce qui s’affiche à l’écran désamorce le geste pour insérer la clef dans le neiman. Les sourcils se froncent et mille pensées affluent dans le même temps infime de ce mouvement. Elle ne prend pas la peine de répondre, extirpe le papier et le crayon de sa poche pour les jeter sur le siège passager, rejoignant le téléphone par la même occasion. Tout au long du trajet la forme des messages se confronte avec le rien de grave mentionné. Les scénarios s’empilent, déroulent toutes les probabilités, et frôlent l’incohérence par endroit. Les limitations de vitesse ne sont absolument pas respectées, tandis que l’inquiétude l’a bel et bien gagnée malgré elle, malgré les sermons mentaux qu’elle s’inflige depuis que la voiture a quitté le parking du magasin de bricolage. Elle arrive enfin -à peine une quinzaine de minutes de route- sur celui de l’hôpital, une bonne heure après les messages reçus, et s’engouffre dans les lieux qui sentent l’antiseptique, qu’elle finit par connaître par cœur, à force d’y amener son père.
Le service des urgences est animé, comme à son habitude, le personnel médical navigue armé de chariots, de dossiers sous le bras, dans leurs blouses blanches et bleu clair. Une véritable fourmilière. Jean, quant à elle, s’arrime à la banque de l’accueil derrière laquelle deux secrétaires remuent des papiers en tous sens, et décrochent le téléphone à tour de rôle. Quand elle obtient leur attention, elle décline l’identité de Tig, se rassérène des mines neutres arborées en face d’elle, et s’annonce comme la personne désignée pour simplement le raccompagner chez lui, à sa demande. Elle retient les premières questions, à savoir : si ce n’est réellement pas grave, s’il va vraiment bien. Le personnel indique la procédure à suivre, la décharge qu’il devra passer signer avant de sortir d’ici et l’invite finalement à patienter quelques instants. “Gaby, c’est pour M. Welch, tu peux prévenir le médecin ? Sa conjointe est ici.” Elle se trouve désignée d’un signe du menton, alors qu’elle n’a relevé le minois qu’en réaction au nom de Tig. Lancée pour rectifier son statut, elle n’en a pas le loisir, puisque la dénommée Gaby est déjà partie à grandes enjambées. C’est à moitié mortifiée qu’un médecin la trouve et l’enjoint à le suivre près des boxes alignés, séparés par des rideaux, où d’autres individus reçoivent aussi des soins pour des raisons toutes différentes, sans doute. “Qu’est-ce qu’il s’est passé ?” L’interrogation qui tourne en boucle depuis trop longtemps est enfin délivrée et trouve une réponse l’instant suivant. “Il a été pris en charge suite à un accident de la route, il semble qu’il ait perdu le contrôle de sa moto. Une témoin a mentionné, dans le rapport fourni par les pompiers, qu’il a évité de justesse un obstacle mais ça n’a pas suffi.” Avant qu’elle n’ait le temps de poser la question suivante, celui qui porte le stéthoscope autour de son cou enchaîne et offre les réponses attendues, donne la multitude de détails qui permettent de dresser le constat et appréhender la suite. Elle écoute attentivement, engrange les informations quant au traitement reçu -sans doute suffisant pour anesthésier un cheval si la morphine était remplacée par la kétamine-, et ce qui est attendu pour la suite. Du froid pour limiter le gonflement suite au choc, les anti-douleurs prescrits et notés sur l’ordonnance qu’il fait virevolter en gesticulant, et les consignes quant aux effets secondaires possibles de la morphine, même si d’après leurs premières observations, il semble la tolérer.
Le monologue ponctué de ses signes de tête s’arrête lorsque le rideau est mis de côté, et ses yeux se posent sur Tig, assis sur le bord du lit, le bras replié contre lui, maintenu par une attelle. Une partie de ses inquiétudes disparaît instantanément, soulage le poids qui s’était invité sans qu’elle ne le remarque réellement; il lui semble que sa nouvelle inspiration est plus longue. Mais il lui suffit de croiser son regard pour comprendre que quelque chose cloche dans la scène. Il la dévisage et de son côté, elle a du mal à décrocher son attention de sa personne pour donner encore de l’importance à la fin de la tirade du professionnel à ses côtés. Elle valide d’un nouveau signe de tête les dernières paroles qui lui semblent floues mais dans lesquelles le terme repos a été répété. La première interrogation la prend de court, les sourcils se redressent sous la surprise. La suite ne fait qu’en ajouter, accentue l’incompréhension. D’un geste un peu brusque et sans un regard, elle retire l’ordonnance tendue dans sa direction et la plie en quatre avant de la loger dans une poche. Le ton cache bien mal l’inquiétude qui persiste malgré tout. “Parce que tu penses que la situation s’y prête ?” L’infirmière a déjà disparu depuis quelques secondes, et le médecin l’imite après un bref signe de tête entendu. Jean reste muette un instant, nageant toujours dans une incertitude grandissante. Se retrouvant seuls à présent, elle contourne le lit pour se poster plus près de lui. Elle opte pour un ton plus détaché que celui emprunté précédemment, s’efforce d’adoucir le sarcasme qui fait surface. “Qu’est-ce que je fous ici, c’est ça ta question ? Je fais ma promenade de santé.” Elle sort son téléphone de sa poche, appuie du bout de son pouce sur la surface pour le déverrouiller, et le glisse au creux de la paume de son bras valide pour qu’il lise les consignes affichées à l’écran. “Je viens te chercher et te ramener chez toi, comme tu me l’as demandé. Enfin, selon ce que j’ai pu décrypter dans tes messages. Mais de toute évidence, j’ai compris l’essentiel.” Il suffit de le voir pour saisir qu’il a besoin d’assistance. Jean lui jette un dernier regard avant de s’asseoir sur la chaise à proximité; elle s’empare de la veste déposée sur le dossier, tout en s’assurant que les boîtes de comprimés sont placées de sorte à ne pas pouvoir tomber, et la replie en deux avant de la déposer sur ses genoux. “Je me demande s’ils sont vraiment sûrs que c’est l’épaule qui a ramassé, et non la tête, pour que tu sois aussi surpris de me voir. T’attendais quelqu’un d’autre ?” Soit il ne se souvient pas lui avoir envoyé ces messages, et auquel cas, elle s’évertuera à rappeler le médecin pour qu’il reste sous observation et bien entouré par une équipe compétente, et non par elle seule pour les prochaines vingt-quatre heures. Soit, elle n’a jamais été le destinataire souhaité pour cette prise de contact et cette demande de service par extension, mais il n’y a qu’elle face à lui, donc il devra se contenter de sa personne. Puis finalement, ses épaules s’abaissent, ses mains se rejoignent pour ne pas tendre trop vite dans sa direction, à réclamer un premier contact. “Tu sens quelque chose avec la morphine ? T’avais mal quelque part, ailleurs qu’à l’épaule, en arrivant ici ?” Le vert se dépose au fond du ciel, avant que les prunelles auscultent la silhouette, l’englobent dans son ensemble, tout en analysant plus précisément l’attelle ceinturée autour du bras plaqué contre son torse. Le médecin n’a mentionné que le point qui l’irradiait de douleur, mais c’est à la source même qu’elle veut trouver les réponses à ses interrogations. “Pour partir, il faut que tu signes une décharge. Ça va aller ? Ou tu veux prendre quelques minutes avant de filer d’ici ?” Elle se lèvera au moindre signe de sa part, ou restera assise là le temps qu’il faudra; les plans de la journée ont été rasés par quelques messages réceptionnés, supplantés par toute sa volonté à se montrer présente dans le besoin.
Tig Welch, Dallas Behrendt et Emmett Ludlow aiment ce message
Home, but I was lost. I am safe in this body, safe in this heart, I have made it this far to live this life. Claim what you want And take your place in the sun.
Dim 13 Oct 2024 - 11:12
Tig Welch
p e a c eo fm i n d
le clair
Age : Le regard terni par quarante-six années de vie, il accuse l’usure du temps et des cycles répétitifs, les mains aussi râpées que les mots qu’il utilise avec parcimonie.
Adresse : Nid construit à Midtown.
Labeur : La direction toute trouvée, les Bloody Eagles lui ont tout apporté au moment où il en a eu la nécessité, une famille, un sens, une mission et il s’acquitte de ses devoirs sans rechigner. Devenu depuis sergent d’armes.
Coeur : Il s’est convaincu du bienfondé de sa solitude.
Berceau : Clifton, le point de départ et la ligne d’arrivée d’une course qu’il ne pense pas remporter.
« If your world falls apart, I'd start a riot. If night falls in your heart, I'd light the fire. In the dark, when you sound the alarm. We'll find each other's arms. »
« It's funny 'cause if we just sat and talked. You'd see that it's just hard for me to be vulnerable 'cause I blocked it off, I got trust issues growing up. »
« And we will step outside checking that the coast is clear on both sides. 'Cause we don't wanna be seen. This is suicide. But you can't see the ropes. »
« When everyone you thought you knew deserts your fight, I'll go with you. You're facing down a dark hall. I'll grab my light and go with you. »
Pseudo : sfs.
Pronom : Elle
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Préférences rp : - Usage du français uniquement en RP (inconfortable avec les dialogues en anglais)
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Mortifié, il ne prend pas la conscience du changement dans sa posture. Il se ratatine pourtant naturellement, mime de façon machinale son unique souhait en cet instant. Être assez minuscule pour ne plus être vu, perçu dans cet état de faiblesse apparent. Les crépitements dans sa cervelle se sont dangereusement accentués, comme si le volume de la télé avait été augmenté soudainement. Impossible de réfléchir ou d’être cohérent. Il ne ressemble déjà plus qu’à un animal blessé et acculé, bien trop apeuré pour sortir des fourrés et aviser ce qui l’attend. Ainsi, Tig accuse la réplique bien mal, continue son schéma de décomposition. L’énergie que Jean déploie à contrer son étonnement, entre en conflit immédiatement avec son propre épuisement. Le téléphone dans sa main retrace rapidement le pont que sa somnolence a démoli. L’absurdité du message achève le peu de dignité restante. Avec du bruit blanc pour tout raisonnement, il a le loisir d’éprouver plus rageusement cette honte qui lui tord le bide. Ce malaise aggrave son état nauséeux assez aisément, la drogue ingérée le retient toujours de céder à une forme d’angoisse trop avancée mais ne le préserve pas pour autant de l’humiliation. Les émotions exacerbées par sa fatigue et bousculées par sa confusion, dépeignent sur ses traits, une sorte de crispation douloureuse. Il se racle la gorge avant de parler, éprouve une certaine difficulté à articuler. « Je voulais… » La langue se traine paresseusement, l’ensemble de son corps s’est mis dans une sorte de stase qui était appréciable jusque-là mais qui est devenue tout à fait, handicapante désormais. « Je croyais… » La bouche est si sèche que la moindre entrée d’air génère une nouvelle sensation désagréable. « Le message était pour Beth. Je n’aurais jamais… » osé te demander ça. Il tente de contrôler ses propos, de les modérer sauf que plus aucune de ses cellules ne coopère réellement, qu’il se sent anesthésié et pas tout à fait présent. Il ressemble à un noyé qui se débat stupidement pour ne pas couler au fond de l’océan mais qui ne fait qu'amplifier le phénomène. « D’ordinaire, c’est elle qui est en haut de ma liste de… Et je n’étais pas… » Il offre au silence le loisir de compléter ses phrases, alimente dans l’inachevé son embarras. Il ne dispose d’aucune défense et d’aucun moyen de parer la puissance avec laquelle son vis-à-vis se met à saccager les derniers remparts de sa vulnérabilité.
Recroquevillé sur le rebord du matelas, il peine à orienter ses yeux dans sa direction, à soutenir ce qu’il interprète comme un jugement de sa condition. Le portable dans sa paume continue à lui offrir une vision claire et nette sur sa déchéance, il le dépose un peu plus loin contre les draps pour qu’elle le reprenne. Ses doigts se rassemblent ensuite machinalement contre son bras emmailloté contre lui. Sa nouvelle position renforce le repli opéré, génère une protection sommaire contre le reste du monde et surtout, contre les assauts que Jean lance en direction de sa fierté esquintée. Les sons sortent bien trop détériorés de sa gorge déshydratée, sont rêches comme du papier de verre. « Je ne sens que le poids de tes sarcasmes jusqu’ici. » Le timbre présente tant d’imperfections, le volume déclinant et la mélodie se cassant par endroit, que la férocité de l’intention s’absente immédiatement. Les apparences ne peuvent être sauvées. Et il n’est même pas en mesure, mentalement, d’en déduire l’impact futur sur leur dynamique. Comment va-t-elle le considérer après ça ? Il s’essaie encore, pitoyablement, à garantir l’anonymat de sa douleur et de son ampleur. Nie toute forme d’excès dans ce qu’il a traversé. « Non. Juste l’épaule. » A vrai dire, il n’en sait rien. Peut-être que d’autres contusions sont à déplorer. Il n’arrivait plus du tout à délimiter sa souffrance au plus fort de son intensité. Son corps ne lui appartient définitivement plus quand le mal s’installe. Cette désincarnation doit rester méconnue avant d’être un facteur de répulsion pour son interlocutrice. Dans cette optique, il tente d’abolir cette incompréhension doublée de faiblesse, cherche à reprendre le dessus pour s’adonner au même ton sarcastique. « Pourquoi ? Ta promenade de santé t’a épuisée ? » Comme il déteste qu’elle soit plantée à son chevet et qu'elle le traite comme un malade dépendant. « Ça va aller, je devrais pouvoir tenir un stylo, merci. » Quant à évoluer jusqu'à la réception, il trouverait encore le moyen de ramper pour prouver son point.
Ses accès d’égo restent amochés par les circonstances mais sont enhardis de certaines de ses convictions. Réclamer de l’aide a toujours été compliqué. Parce qu’il a toujours dû se débrouiller par lui-même et qu’il en a fait sa force à travers les années. C’est comme s’il perdait un combat de longue haleine. Avec Beth, l’approche reste sensiblement différente. Coincer Jean dans ce rôle, en revanche, donne une dimension encore plus inquiétante à leur relation indéterminée et de plus en plus hors de tout contrôle (c’est bien lui qui a refusé l’établissement de règles à ce sujet). L’inconfort le propulse à nouveau dans une hésitation maladive. « Tu n’es pas obligée de… » Elle ne lui doit rien, il lui a déjà expliqué (et ça n’a rien donné de concluant). Par crainte de la piéger dans sa minable petite existence, encore une fois, il lui dessine une porte de sortie. Ces sursauts inconstants de préservation à son encontre, finiront un jour par la précipiter vers l’une de ces issues (il le craint et l'espère toujours à part égale). « Je peux toujours appeler Beth si jamais tu … » Le regard se hisse prudemment dans le sien. Le manque de consistance autant de la voix que des propos engrangent assez facilement la reprise d’un peu de fermeté (toute relative). Il coupe toute possibilité à la prochaine moquerie, s’acharne à lui démontrer qu’il n’est pas devenu sénile et impotent. « Et non, je n’ai pas pris de coup à la tête. D’ailleurs, ils peuvent se garder leurs recommandations à la con. » Son dos se redresse subitement pour donner l’illusion d’une solidité tout à fait factice. « Je n’ai strictement rien. Et je n’ai sûrement pas besoin d’une baby-sitter pendant vingt-quatre heures. » Dans la cacophonie des crachotements ayant remplacé ses songes articulés, il s’éprend d’un sentiment plus fort que le précédent, se voit déjà rompre toutes les alternatives possibles à ce sujet. « Donc pas besoin de mettre Beth sur le coup. Elle a assez de choses à gérer. Et je me doute que toi aussi, tu as autre chose à foutre qu’être là. » Son travail au ranch pour commencer, son père dont elle doit s’occuper et tout ce qu’il ne sait pas à son sujet. « T’es sûre d’avoir le temps de me ramener ? » Sauf qu'elle est déjà là et que c’est sûrement trop tard pour s’en préoccuper.
Un constat qui commence seulement à l’atteindre autrement qu’en heurtant son orgueil morcelé. Il l’a contactée et elle est venue, sans poser de questions, sans tergiverser, dans un délai trop rapide pour que ça ne signifie rien. Tig ne s’autorise pas réellement à se saisir de l’émotion qui l’assaille, en vient à nier l’existence de cette chaleur qui se diffuse déjà autour du palpitant éreinté et qui contamine sa poitrine dans son entièreté. Sa pudeur le rend particulièrement maladroit, cette prise de conscience le désoriente plus efficacement encore que la morphine. Pour ne pas s’attarder sur l'ensemble de ces sensations, il entreprend de se relever, vacille dangereusement mais se rattrape de justesse au pied à perfusion. Il n’offre pas le temps à Jean de l’assister ou même de reprendre de la hauteur à son tour, il relâche son appui et chancelle jusqu’au mur suivant, atteint difficilement la porte menant au couloir. Dans l’encadrement, il appréhende son essoufflement démesuré ainsi que le passage (non-désiré) d’une seconde infirmière dans les environs. « Votre femme n’est plus avec vous ? Vous avez besoin d’aide ? » Il repousse déjà la main qui s’avance en reculant légèrement. « Non. Ça ira. » Il ne doute pas que derrière lui, la concernée a fini par se relever, qu'elle lui ramène sa veste et apporte avec elle, quelques sarcasmes supplémentaires sur son comportement inconsidéré.
Surnom : Difficile de trouver un surnom via son prénom, alors certains se contentent de l'appeler par son nom de famille, Lowe.
Age : 41 ans, fille de fin d'été, virgo.
Adresse : Au ranch familial, nord est de Clifton. Elle a pris possession d'une annexe de la propriété familiale afin de limiter la sensation d'être retournée trop loin en arrière, et conserver un semblant d'indépendance.
Labeur : Multitâche au ranch familial : entretien, négoc, élevage.
Coeur : Divorcée sur les papiers. Harcelée en parallèle, coups de fil, visites impromptues. L'espace à côté d'elle demeure vide, la reconstruction est en cours.
Berceau : Née à Clifton, elle n'en a pas bougé jusqu'à ses 18 ans, où ses horizons se sont étendus. Denver de 2008 à 2023, et depuis retour à la case départ.
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* 600-1500 mots
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tw; milieu médical
broken machine
En quelques mots, il affirme que sa présence ici est une malheureuse erreur. Une erreur de destinataire dans l’envoi des messages qu’elle a reçus, dont elle n’aurait même jamais dû connaître l’existence, et par extension, pas être au fait de la condition actuelle de Tig. Le lieu n’est raccord avec aucun d’entre eux. Terrain neutre, qu’elle visite certainement plus régulièrement que lui pour des raisons bien différentes, mais qui ne définit ni l’un, ni l’autre. Pourtant, elle se sent soudain de trop, assise là sur sa chaise à lui faire face. La mâchoire se resserre naturellement quand les mots agencés par l’esprit ne se retrouvent retenus que par les rangées de dents superposées qui créent un dernier rempart, protecteur du silence, leur épargnant par la même occasion la moindre remarque malvenue. Elle se sent d’autant plus stupide de ressentir ça : il n’avait aucune raison valable de la contacter elle, plus que quiconque pour lui rendre ce service. De la contacter tout court, dans ces circonstances, à vrai dire. La relation qu’ils entretiennent depuis des années a vu ses pointillés se resserrer, petit à petit au fil des derniers mois, mais n’en est pas moins suffisamment floue pour ne pas être déterminée, pas cadrée par des conditions dont ils auraient décidé. Cette prise de conscience intervient trop tard, puisqu’elle est là, et qu’elle n’a pas pris le temps de renvoyer la balle à une personne mieux attitrée qu’elle pour tenir le rôle. Les phrases ne trouvent pas de fin, n’ont pas de point, mais elle en comprend tout le sens. D’ordinaire, Beth serait là, sur le siège à sa place, et il n’aurait pas à gérer son propre état qui doit l’épuiser, en plus d’une visite malvenue. Les yeux se posent sur le téléphone délaissé sur le bord du lit, Jean se concentre un instant pour chasser les pensées parasites et établir un constat limpide dont peut découler un plan simple pour les sortir tous les deux d’ici sans plus se torturer l’esprit.
Un bref instant, un sourire étire ses lèvres, qu’elle pince dans la foulée, alors qu’il emploie le sarcasme pour faire référence aux siens. Incapable d’avoir transcrit son inquiétude sous une autre forme, elle l’a encore moins été pour la museler entièrement et s’est rabattue sur une forme peu amiable pour laisser filtrer le message. Pour extérioriser a minima ce que la situation a réussi à provoquer en elle. Néanmoins, Jean note qu’il lui faudra peut-être adopter un autre ton pour la suite, ne serait-ce que pour le soulager sur ce qu’elle est en mesure de maîtriser. Il ne l’attendait pas, il ne faudrait pas que sa présence se réfère à une seule négativité ambiante à un tel moment. L’état dans lequel il se trouve ne donne pas envie d’appuyer sur les points sensibles, ni de chercher à le faire réagir plus que nécessaire. Les coudes viennent s’appuyer sur les cuisses, pliant un peu plus drastiquement sa silhouette, comme pour accentuer le propos suivant en guise de réponse à sa nouvelle remarque qu’il prend soin de rendre acide. “Ça se voit tant que ça ?” Ce détour ici n’aura pas provoqué de fatigue mais un pic d’anxiété qu’elle n’a clairement pas su dompter, et dont elle ressent encore les effets. Quant à la suite, elle ne la relève pas, s’applique à ne pas nourrir le brasier susceptible de déborder, et le laisse baigner dans sa défense naviguant dans ce passif agressif qui maintient la distance.
Le si jamais je quoi est prêt à sortir en réponse directe à la phrase suspendue entre eux, mais à la place, elle offre un nouveau silence ponctué d’un simple haussement de sourcils aussi équivoque que les paroles qu’elle lui aurait servi. Elle est là, plantée sur la chaise en face de là où il se trouve et il lui propose de faire demi-tour, de se détourner sans rien ajouter. La silhouette reste clouée là, n’amorce aucun mouvement pouvant laisser croire que les plans sont modifiés. L’élan qui suit trahit l’état d’hésitation précédent, et balaie par la même occasion la dernière suggestion au sujet de sa soeur qu’il exclut finalement de l’équation. “Si je n’avais pas le temps, je ne serais pas venue.“ Elle ment à moitié, à lui et à elle-même. A Tig, lorsqu’elle affirme avoir le temps. Pour Jean, les moments libres sont rares, apparaissent lorsque les tâches de la journée sont gérées et terminées. Cela se résume plus souvent à ses soirées durant lesquelles la fatigue la rattrape fréquemment; si elle n’est pas physique, elle peut parfois devenir émotionnelle. Et cette après-midi qu'elle s'est octroyée pour continuer l’aménagement de son chez-elle n’est pas une habitude régulière. Et puis, le mensonge qu’elle s’adresse est autre. Elle n’est pas tout à fait honnête lorsqu’elle suggère que seul ce pseudo temps libre actuel lui permet d’être là. Si elle avait été occupée à autre chose, n’aurait-elle pas trouvé le moyen de se débarrasser de ce qui l’encombrait pour venir ici-même ? La question pollue ses pensées durant une fraction de secondes, avant de la balayer, d’ignorer tous les signaux qui se manifestent pour indiquer une autre voie. “J’espère que tu sais quand même que les médecins n’administrent pas de la morphine aux patients qui n’ont strictement rien comme tu le sous-entends.” Les quelques paroles qu’elle se permet d’ajouter en le voyant se redresser avec difficulté viennent combler le vide entre sa posture bancale et la sienne, qu’elle maintient assise contre ses pulsions naturelles à vouloir se redresser et se tenir non loin. Mais l’effort qu’il place dans la démarche lui souffle de ne pas bouger, ni lancer le moindre geste dans sa direction. Les yeux suivent le mouvement, notent le parcours chaotique infligé par son déplacement branlant. La lutte contre un tel sédatif est perceptible, et semble épuisante. N’a-t-il pas conscience de se lancer dans un combat qu’il n’est pas à même de mener ? Jean finit par se redresser lorsqu’il atteint un premier point de chute, et entend les mots déversés par l’infirmière qui la maintiennent à une distance suffisante pour quelques secondes. Avant qu’il ne se décide à se relancer dans une nouvelle bataille contre son corps en léthargie, elle s’approche un peu plus. “Je suis au fait que je suis là suite à un malentendu, et que ma présence semble de trop, mais si tu pouvais éviter de te mettre inutilement en difficulté pour me fuir alors que je vais te ramener, ça m’arrangerait.” Le regard remonte jusqu’au sien qu’elle essaie de trouver pour laisser savoir que les remarques ne sont pas à prendre au premier degré mais que le message central qui se diffuse à travers est bien celui qu’elle souhaite qu’il entende. Elle s’avance un peu, et s’établit à une distance raisonnable pour intervenir si besoin, et suffisamment éloignée pour qu’il n’ait pas la sensation d’être assisté.
Le trajet jusqu’à l’accueil se fait non sans difficulté, alors qu’elle tient la veste pliée contre elle, glissée sous le bras. Arrivés contre la banque qui les séparent des secrétaires, elle s’assure d’un coup d’oeil discret qu’il s’est bien appuyé contre, lui offrant un appui bienvenu dans son équilibre qu’elle a pu juger précaire. Fouillant dans les poches de la veste, elle finit par mettre la main sur son portefeuille après avoir sorti cigarettes et autres affaires et le dépose devant lui. “Tiens. Et je te laisse te débrouiller avec ton stylo du coup.” Elle ne prend pas la peine de le regarder, mais un sourire amusé flotte sur ses lèvres tandis qu’elle range à nouveau ce qu’elle avait sorti des poches intérieures. Elle remet la veste là où elle l’avait placée. “Je te prends ça, et je vais ramener la voiture devant. Je t’attends là-bas, ok ?” Jean s’éloigne à grandes enjambées, préférant éviter la moindre interaction avec les secrétaires ou les infirmières tout en se tenant à côté de lui. Et puis, elle le sait suffisamment obstiné pour vouloir régler ça le plus rapidement possible, quitte à essayer de sortir de l’hôpital avant qu’elle n’ait pu faire le tour du parking. Il lui suffit de se rappeler le comportement adopté pour s’éloigner du lit dans lequel il s’est retrouvé. Elle manœuvre de façon assez efficace pour pouvoir se garer non loin de la sortie, à quelques dizaines de mètres, et se paie même le luxe de l’attendre à proximité des portes automatiques. Quand la silhouette se découpe face à elle, elle se redresse un peu, se rapproche instinctivement. “C’est bon, t'as assez traîné ici ?” Elle observe sa figure, essaie d’y lire un fond de vérité sur ses véritables ressentis sur son état et se sent tout à fait ambitieuse à l’idée d’obtenir quoi que ce soit. S’adaptant à son rythme pour rejoindre le véhicule, elle relâche le fond de sa pensée, la partage en mettant de côté une pudeur qu’elle camoufle à grands coups de considérations amicales appliquées sur les propos lancés. “Il y a quelque temps, tu m’as dit qu’il suffisait que je t’envoie un message si j’avais besoin d’aide. Je n’ai jamais précisé que la réciproque était vraie, parce que je ne voyais pas dans quelle mesure tu pouvais avoir besoin de moi. Considère juste qu’un message aura suffi aussi.” Elle relève le regard dans sa direction, laisse traîner les yeux sur le profil et se permet d’ajouter une suite pour alléger ses paroles et redonner le véritable caractère à l’échange numérique qui a provoqué sa venue. “Même s’il était accidentel.” L’amitié prônée ici fait bien pâle figure face à la déferlante d’émotions qui l’a assaillie et qui menace encore de la submerger. Jean est consciente qu'elle se sert un nouveau plateau de mensonges et s'assure une fois de plus que c'est un art dans lequel elle échoue lamentablement.
Tig Welch, Emmett Ludlow et Jared Cassidy aiment ce message
Home, but I was lost. I am safe in this body, safe in this heart, I have made it this far to live this life. Claim what you want And take your place in the sun.
Dim 20 Oct 2024 - 17:09
Tig Welch
p e a c eo fm i n d
le clair
Age : Le regard terni par quarante-six années de vie, il accuse l’usure du temps et des cycles répétitifs, les mains aussi râpées que les mots qu’il utilise avec parcimonie.
Adresse : Nid construit à Midtown.
Labeur : La direction toute trouvée, les Bloody Eagles lui ont tout apporté au moment où il en a eu la nécessité, une famille, un sens, une mission et il s’acquitte de ses devoirs sans rechigner. Devenu depuis sergent d’armes.
Coeur : Il s’est convaincu du bienfondé de sa solitude.
Berceau : Clifton, le point de départ et la ligne d’arrivée d’une course qu’il ne pense pas remporter.
« If your world falls apart, I'd start a riot. If night falls in your heart, I'd light the fire. In the dark, when you sound the alarm. We'll find each other's arms. »
« It's funny 'cause if we just sat and talked. You'd see that it's just hard for me to be vulnerable 'cause I blocked it off, I got trust issues growing up. »
« And we will step outside checking that the coast is clear on both sides. 'Cause we don't wanna be seen. This is suicide. But you can't see the ropes. »
« When everyone you thought you knew deserts your fight, I'll go with you. You're facing down a dark hall. I'll grab my light and go with you. »
Pseudo : sfs.
Pronom : Elle
Fc : Tom Hardy
Multicompte : Naila Ammari
Préférences rp : - Usage du français uniquement en RP (inconfortable avec les dialogues en anglais)
- De 600 à 1300 mots, je m'adapte sans problème à la personne que j'ai en face de moi
l'obscur
tw; ras
broken machine
La superposition des difficultés lui octroie une nouvelle faculté à l’heure où son cerveau est totalement enfumé. Celle de relâcher plus docilement les quelques vérités qu’il scellerait volontiers à double tour en temps normal. Tout ce qu’il éparpille dans cet état n’amorce que les évidences embarrassantes. Plus il parle, plus il pointe du bout du doigt la partition, pile aux endroits où la mélodie effectue un raté. Jean ne doit plus s’équiper d’un métronome pour parvenir à saisir ces erreurs qu’il s’évertue à étouffer en poursuivant la musique. Le cœur déroge au rythme tant de fois quand elle aligne des sous-entendus alourdis de déception. Elle y insuffle une notion dérangeante. Celle d’être l’intruse. Les rôles ne devraient pas pouvoir s’inverser (elle devenant le problème de cette situation alors qu’il l’a incarnée, lui, consécutivement à chacune de leurs rencontres). « Ce n’est pas toi que je fuis. C’est cet endroit. » A moitié vrai, à moitié faux (ça permet au canular d'être plus facilement pardonné). La vérité enrobée de mensonge ou le mensonge saupoudré de vérité ? Il la laissera décider. Les odeurs d’aseptisant mêlées aux effluves de plastique ambiants, accentuent sa nausée naturellement. Il a passé trop de temps au fond d’un lit à son retour du front pour supporter encore maintenant tous ces détails olfactifs porteurs de souvenirs effrayants. Il lui faut débuter sa marche pour les semer. Tig s’attend à la voir faire preuve d’une prévenance insoutenable au vu des circonstances. Mais elle le détrompe. Quand il trébuche malencontreusement et se raccroche au mur le plus proche, il est surpris de constater qu’elle n’est pas à portée pour le rattraper. Il notifie l’attention portée au respect de sa dignité, à l’adaptation de sa conduite selon la volonté de l’obstiné. Quand sa bienveillance parait avoir déjà atteint son plein potentiel, elle parvient encore à l’étonner. La honte s’aggrave à ce seul songe, le pétrifie dans cette mésestime qu’il se porte. Il n’a pas mérité ce soutien silencieux, ni sa sollicitude et sa loyauté indéfectible. Surtout pas après qu’il ait fait en sorte qu’elle se sente fautive d’avoir répondu à son message décousu. Elle n’aurait jamais dû parcourir tout ce chemin pour lui (ce type minable et orgueilleux). Atterré par ses cheminements coutumiers, il n’ose plus rien ajouter, se contente d’attraper le stylo pour signer maladroitement de sa main gauche. Accoudé au comptoir, il évite soigneusement de décortiquer tous les gestes qu’elle pose depuis qu’elle est arrivée aux urgences. Car ce qu’ils suggèrent le dépasse.
Ça se débat encore à l’intérieur de lui. Entre le dégoût qu’il s’inspire et les milliers de raisons qu’il possède de ne pas la laisser prendre cette place, le réconfort qu’elle vient lui apporter, continue bien de subsister. L’étincelle va et vient, comme provoquée par deux silex qu’on entrechoquerait sans cesse avec force. Étincelle pas suffisante pour provoquer un feu solide et stable, tout juste assez chatoyante pour interrompre l’implacable obscurité. Quand il discerne Jean près des portes automatiques, la partition n’existe même plus, les tambours se sont lancés dans un solo particulièrement insolite. La cadence est totalement incohérente. Ça ne devrait pas être aussi difficile de se sentir attendu. Ni aussi facile de se sentir considéré (juste assez pour qu’elle ait décidé de rester à proximité). Les émanations toxiques continuent à obscurcir sa cervelle. La confusion s’accentue ainsi sans le moindre effort entre les émotions qui l’étranglent et ce brouillard opaque qui ankylose ses connexions nerveuses. Il répond bien mal à son interrogation (signe de tête imprécis qui ne signifie ni oui, ni non) et peine à aligner ses pas correctement. Il se met à tanguer par moment. Un phénomène que les propos alliés entretiennent allégrement. A-t-elle décidé de dérègler son pouls jusqu’à ce qu’il cesse de fonctionner ? Jambes de coton, raison asphyxiée chimiquement et palpitant désorienté, il n’est qu’un désastre ambulant. Désastre qui se retranscrit dans les idées qui s’effilochent et outrepassent ses lèvres sans jamais se compléter. « Ce n’est pas… » Les traits se chiffonnent sous l’impulsion de sa culpabilité. « Je ne voulais pas… » Ses propres raisonnements ne cessent de lui échapper, à l’instar de sa réserve qu’il tente encore désespérément de rebâtir (sauf qu’il ne dispose plus du matériel adapté). Il est sincèrement épuisé de lutter contre cet état mental, physique et émotionnel déplorable. Excédé par sa faiblesse, il crache sa vérité sans plus tergiverser. « Merde. Il existe juste de meilleurs contextes que celui-là pour se voir. » Elle ne comprendra sans doute pas que briser ces dernières illusions les exposent à des révélations pratiquement létales (du moins pour lui). Les séquelles de son passage à l’armée le privent de sérénité, de normalité et de stabilité. Doivent-elles aussi lui reprendre sa seule échappatoire ? L’obliger à vivre dans ce corps marqué sans pouvoir occulter, l’espace de quelques instants, cette difformité dans le regard qu’elle lui accorde ? Il craint déjà le moment où le ciel devra déborder pour englober la forêt, appréhende l’instant où l’écorce perforera l’immensité. Qu’est-ce qu’il percevra alors ?
A défaut d’obtenir cette réponse, il peut au moins compenser l’affront commis plus tôt, dans un accès de fierté stupide et déplacé. « Je n’étais pas enchanté à l’idée de déranger Beth non plus. » La grimace dérange toute forme de neutralité qu’il veut encore s’imposer. Il est définitivement incapable de conserver son impassibilité habituelle.« N’importe qui m’aurait semblé de trop pour utiliser ton langage. » Ça n’a rien à voir avec toi qu’il voudrait pouvoir ajouter de façon plus concrète. Mais ça aussi, c’est à moitié vrai et à moitié faux. Et pour ça, il ne mérite pas d’être plus facilement pardonné. Il veut égoïstement qu’elle le perçoive sous son meilleur jour, qu’elle reste bien éloignée de toutes ces tares qui le rendent faible et pathétique. Ça ne devrait pas être aussi difficile de se rendre désirable. Ni aussi facile de vouloir à tout prix lui plaire. La portière s’ouvre sur cet océan de doutes, d’insécurités et d’espoirs estropiés. Pas besoin de coup de pouce pour qu’un énième sursaut d’angoisse n’émerge et perturbe un organisme déjà ébranlé. Avant que Jean ne file côté conducteur, la main valide interrompt son mouvement, se dépose contre son bras furtivement. « Comme Beth n’a pas eu ce déplaisir finalement, j’aimerais que cet incident reste entre nous. » L’expression bascule (sans son consentement) sur une crispation douloureuse, portrait de la chute à laquelle il a assisté un mois plus tôt. « Elle n’a vraiment pas besoin de nouveaux sujets d’inquiétude en ce moment. » La vision de sa silhouette écrasée par sa détresse, s'étend encore d'un bout à l'autre de sa conscience et perce l’entièreté des écrans de fumée que la morphine a générés.
Conscient que son langage non-verbal divulgue sans plus aucune pudeur son trouble, il se détourne de son interlocutrice et s’accorde le droit de glisser à l’intérieur de la voiture. Une fois assis, il tente de se ressaisir, prend trois grandes inspirations et serre son poing futilement, se donne l’illusion qu’il pourra contenir l’ensemble de ses émotions. La tête plaquée contre la vitre pour se cacher du jugement opposé, Tig sème les quelques démons restants, s’en tient à revenir à ce qui permet aux silex de s’entrechoquer. Voudrait-elle qu’il ait besoin d’elle ? L’idée lui parait saugrenue. Elle l’est au moins autant que ce que cette insinuation suggère. « J’en déduis que tu assumais ne jamais pouvoir m’être utile ? » Le visage se déloge de son point d'appui afin qu'il soit en état de la sonder à ce sujet. « Pourtant, tu savais déjà que j’avais besoin de toi pour rendre ma vie trépidante. T’as oublié ? » Oui, malgré son essai de légèreté, ça se débat toujours à l’intérieur. Le plus affreux des monstres en profite pour s’époumoner (pourquoi faut-il que seul le pire dispose de cette capacité à percer les écrans de fumée ?). Peut-être qu’elle voudrait l’oublier maintenant qu’elle a pu constater à quel point il est diminué. L’embarras se consolide. Elle n’agit peut-être déjà plus que par bonté d’âme, est obligée de se coltiner le poids qu’il représente par politesse. Il ne raisonne plus mais il ressent, en revanche, absolument tout et il n'est pas équipé pour le gérer. L'ensemble de cette débâcle s'accumule dans le timbre fébrile. « Tu n’étais pas obligée de répondre présente même si tu avais le temps. » La suite est murmurée, brodée d’une sincérité qui tressaute dès la seconde et dernière note. « Merci. » Mais s’il veut vraiment la remercier, il doit sûrement la libérer de ce rôle. « Tu comptes… » Les formules, encore une fois, s’effacent. Tableau blanc et aucun marqueur à disposition. « Tu dois avoir… » Je n’ai rien à la tête qu’il est alors à deux doigts de hurler face à ses inconstances. Les paupières se referment tandis que sa respiration s’alourdit, devient bruyante. « Tu peux me déposer et repartir aussi vite. J’ai juste eu mal à l’épaule d’où la morphine mais je ne vais pas en crever. Tu n’es pas forcée de … » L’intonation se brise si soudainement qu’il ne sait déjà plus quoi faire du silence qui suit. Il souhaite le combler à tout prix avant que l’écho de sa vulnérabilité ne persiste. « Je ne veux pas être… » Il déglutit difficilement, conclut d’un ton faiblard. « Enfin, tu as compris. » Cette journée est sans fin. Il se sent si insignifiant sur son siège, si petit et misérable avec son bras en écharpe et sa souffrance étouffée par une drogue trop forte. Ce sentiment de médiocrité lui comprime la poitrine, génère ultimement un malaise si grand que la survie exige le retour de sa rage. En conséquence, il relève ses doigts jusqu’à l’attèle encombrante et l’arrache de son épaule d’un geste hargneux. Il l’envoie valser sur le siège arrière sans un mot et symbolise par cette seule action, l’ampleur de son impuissance.
Surnom : Difficile de trouver un surnom via son prénom, alors certains se contentent de l'appeler par son nom de famille, Lowe.
Age : 41 ans, fille de fin d'été, virgo.
Adresse : Au ranch familial, nord est de Clifton. Elle a pris possession d'une annexe de la propriété familiale afin de limiter la sensation d'être retournée trop loin en arrière, et conserver un semblant d'indépendance.
Labeur : Multitâche au ranch familial : entretien, négoc, élevage.
Coeur : Divorcée sur les papiers. Harcelée en parallèle, coups de fil, visites impromptues. L'espace à côté d'elle demeure vide, la reconstruction est en cours.
Berceau : Née à Clifton, elle n'en a pas bougé jusqu'à ses 18 ans, où ses horizons se sont étendus. Denver de 2008 à 2023, et depuis retour à la case départ.
✵✵✵
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You were right on time to crash those galaxies and flat-line
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Pseudo : revenge.
Pronom : elle
Fc : Sophia Bush
Crédits : prettygirl (avatar) ; kacsa et sfs (gifs)
Multicompte : Boyd
Préférences rp : * rp à la 3e personne du singulier
* 600-1500 mots
* dialogues en français/anglais, pas de préférence, expressions anglophones.
l'obscur
tw; milieu médical
broken machine
Les paroles arrivent jusqu’à elle, ne demandent pas à être décortiquées tant elles sont teintées de franchise. Les pas se déroulent au ralenti sur l’asphalte, la démarche emprunte un rythme qui lui est peu commun dans un quotidien qui lui demande de ne pas s’arrêter. Pourtant, elle semble avoir mis pause ici, avoir trouvé le bouton qui lui fait arrêter le cours du temps pour le mettre au profit d’une nouvelle mission. Jean se retient de lui rappeler les circonstances dans lesquelles ils ont été amenés à se recroiser, il y a quelques mois maintenant. Un contexte pas plus brillant que celui-ci, si ce n’est moins, surtout lorsqu’elle se rappelle que les retrouvailles avaient été repoussées, évitées de longs mois durant. L’échec s’était révélé cuisant. L’image et la situation renvoyées ce soir-là l’avaient heurtées de bien des manières. Alors, avant de laisser le fil de ses pensées l’embarquer dans un passé pas si lointain, elle tourne le visage dans sa direction, plisse les yeux face au soleil qui l’aveugle et relâche quelques mots ponctués d’une interrogation qui n’appelle pas vraiment de réponse, réflexion qu’il pourra ranger dans les sarcasmes s’il le souhaite. “Ah bon, tu trouves ?” Tout au plus, elle cherche à alléger le ton, défroisser les traits du blessé qui semble lutter contre bien des maux, à commencer par la léthargie imposée par le traitement administré. Elle fouille dans la poche pour se saisir du trousseau de clefs, et appuie ensuite pour déverrouiller à distance les portières. Pour la suite, les yeux se déplacent jusqu’au profil découpé dans un rayon de soleil; ça ne dure qu’une ou deux secondes, avant de se fixer de nouveau sur la voiture à quelques mètres de là. Il ajuste ses propos, ne lui distribue plus le rôle de l’intruse principale dans la scène qui se déroule ici. En retour, elle n’offre qu’un silence, ne cédant pas à l’impulsion de lui répondre trop rapidement. Les paroles coulent et se fraient un chemin un peu plus loin dans la caboche, malgré ses tentatives pour les en empêcher et tenter de les accepter avec un peu plus de distance. A proximité du véhicule, son intention de rejoindre sa place s’arrête au moment où il la retient à peine. A son expression bien plus soucieuse que ce qu’elle n’aurait imaginé, elle secoue la tête instinctivement avant de confirmer. “Bien sûr, ça restera entre nous.” Puis, la démarche ne l'entraîne pas tout de suite du côté conducteur, elle l’observe grimper à bord, et glisse une main contre la portière, qu’elle retient un instant. “Petite précision : je ne lui parle pas de ton accident ou du fait que tu m’écrives en pensant que c’était destiné à elle ? Ou les deux ?” Même si le tout est formulé sous forme de questions, elle connaît déjà la réponse et ne lui offre qu’un sourire amusé avant de claquer elle-même la portière, coupant toute répartie et lui évitant par la même occasion de se contorsionner pour refermer derrière lui.
Assise derrière le volant, elle tient son téléphone entre ses mains, et hésite un instant, le pouce suspendu au-dessus de l’écran affichant le contact d’Emmett. La voix de Tig lui fait relever le nez, le visage se tourne dans sa direction; elle fronce un instant les sourcils, des interrogations naissant à l’écoute de sa déduction. Le bout du doigt finit par verrouiller le téléphone avant de le déposer dans l’encoche dédiée entre les deux sièges : ça attendra encore un peu. Enfin, il lui adresse un regard, et sa réflexion provoque aussitôt un léger rire chez Jean. “Tu sais que ce n’est pas tout à fait ce que j’ai dit.” La réponse concerne la première question, la seconde reste encore suspendue entre eux dans l’habitacle. A la place des paroles, un regard équivoque est glissé jusqu’à lui, laissant la possibilité d’une idée assez claire de s’infiltrer; en tout cas, c’est ce qu’elle espère. Elle n’a pas oublié : en témoignent leurs rendez-vous clandestins qui se sont multipliés au fil des semaines passées, depuis qu’ils ont fini par laisser tomber leurs réserves respectives, mettant de côté l’idée de rester éloignés. Pourtant, ça a fonctionné un temps avec son retour; mais il aura suffi d’une prise de contact, de quelques éléments extérieurs pour les ramener sur cette sente qui n’a pas de destination précise, aucun panneau indiquant une ligne d’arrivée. La suite qu’il avance la fait détourner le visage et le regard ailleurs, les prunelles se posent sur le rétroviseur à sa gauche, où rien ne se passe, seul le reflet de la bagnole garée derrière la sienne s’y trouve. Ce n’est que lorsque les termes lui manquent à nouveau que le menton se redresse. Pour ne pas rester inerte à l’écouter, elle insère la clef dans le contact mais ne la tourne pas encore, le mouvement arrêté par ce qu’il suggère. Une main enserre le volant tandis que tout le haut de son corps se tourne dans la direction du passager. Elle n’a pas le temps d’en placer une qu’il commence à se débarrasser des premières traces visibles des soins dont il a bénéficié. Un long soupir s’échappe d’entre les lèvres de Jean. “Je suis au courant que tu ne vas pas en crever.” La clef est tournée, le moteur vrombit, apaise le silence qui souhaitait s’imposer. Cependant, le son qui s’échappe des enceintes est, lui, aussitôt mis en sourdine. Elle n’en a pas terminé. “Ni toi, ni moi, ne sommes médecin. Alors, je suggère qu’on écoute les recommandations qui ont été faites. Comme garder une attelle, par exemple, ça semblait être pas mal.” Les yeux font un rapide aller-retour entre Tig et l’objet jeté à l’arrière, elle ne cherche pas à cacher le jugement qu’elle pose sur son action impulsive. “Alors, si le médecin préconise de garder un oeil sur toi, je le ferai. Et tu ne vas pas pouvoir te débarrasser aussi facilement de moi que de ce truc, je suis navrée de te l’apprendre. Et non, je ne me sens obligée de rien, je ne me force pas là.” Je ne fais plus ça, menace de lui échapper, plus pour elle que pour lui. Une main s’empare de la ceinture de sécurité, mais avant de poursuivre le geste, elle comprend rapidement que de l’autre côté, la même action va se révéler plus compliquée que prévu. Elle poursuit le cheminement de sa pensée, tout en se penchant vers lui, une main sur le bord du siège pour prendre appui avant d’attraper la ceinture qu’elle lui tend, lui laissant le soin de la clipper. La voix se fait plus basse, l’exagération sur les termes bien perceptible et le visage se trouve beaucoup trop près pour que les yeux ne se perdent pas sur ses traits un court moment. “Et ton comportement inconséquent me pousse d’autant plus à suivre les instructions à la lettre.” Retrouvant sa place, c’est à son tour de s’attacher; le frein à main est retiré, la boîte automatique enclenchée pour enfin démarrer et quitter ce parking.
Plus loin sur la route, l’esprit a le temps de filer, de s’entortiller autour des éléments présents pour créer des arabesques mentales qu’elle se plait à suivre, navigant de l’une à l’autre, rebondissant d’un songe au suivant. Sur une ligne droite, elle s’autorise à poser ses yeux à côté. “J’y pense, mais de nous deux, il semble que ce soit plutôt toi qui as oublié que le rôle de trublion dans ta vie me revenait.” Elle revient sur ce qu’il a évoqué plus tôt, s’en sert de passerelle pour lancer la suite sur un ton plus léger, l’attention revenue sur le bitume. “Qu’est-ce que je dois comprendre ? Que j’écope d’un peut mieux faire pour que tu en viennes à opter pour un accident afin de pimenter ton quotidien ? Il y a d'autres façons de me faire passer un message. C'est un peu extrême tu crois pas ?” Nouveau rapide coup d’oeil dans sa direction, avant que le bras droit ne s’allonge, que la main n’agrippe l’avant-bras voisin et que le bout des doigts n’en caresse l’épiderme. Le geste est plus facile à opérer que de laisser les paroles s’écouler pour traduire ce qui occupe son raisonnement. Le soulagement de le voir en un seul morceau finit par l’apaiser enfin, alors qu’elle prend la mesure de le voir assis à côté d’elle, et prêt à rentrer chez lui. La situation aurait pu être complètement différente. La pensée suivante se teinte de notes égoïstes. Si cela avait été plus grave, il n’aurait pas eu la possibilité de se tromper dans l’envoi d’un message. Seule l’équipe médicale aurait eu le réflexe d’appeler ses plus proches : sa famille. A quel moment aurait-elle appris ce qui lui était arrivé ? Un soupir est relâché afin d’aider à chasser l’encombrement de la cervelle avec des hypothèses et des scénarios auxquels elle ne doit pas se confronter aujourd’hui. “T’as ce qu’il faut chez toi pour appliquer du froid sur ton épaule ? Des sachets de petits pois ?” Basculer sur les préconisations semble être une bonne idée, le concret qui reprend le dessus dans une situation où elle a tendance à se laisser aller vers une fragmentation de la logique et de l’essentiel.
Tig Welch, Elisabeth Saracen, Emmett Ludlow et Jared Cassidy aiment ce message
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Lun 28 Oct 2024 - 17:46
Tig Welch
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le clair
Age : Le regard terni par quarante-six années de vie, il accuse l’usure du temps et des cycles répétitifs, les mains aussi râpées que les mots qu’il utilise avec parcimonie.
Adresse : Nid construit à Midtown.
Labeur : La direction toute trouvée, les Bloody Eagles lui ont tout apporté au moment où il en a eu la nécessité, une famille, un sens, une mission et il s’acquitte de ses devoirs sans rechigner. Devenu depuis sergent d’armes.
Coeur : Il s’est convaincu du bienfondé de sa solitude.
Berceau : Clifton, le point de départ et la ligne d’arrivée d’une course qu’il ne pense pas remporter.
« If your world falls apart, I'd start a riot. If night falls in your heart, I'd light the fire. In the dark, when you sound the alarm. We'll find each other's arms. »
« It's funny 'cause if we just sat and talked. You'd see that it's just hard for me to be vulnerable 'cause I blocked it off, I got trust issues growing up. »
« And we will step outside checking that the coast is clear on both sides. 'Cause we don't wanna be seen. This is suicide. But you can't see the ropes. »
« When everyone you thought you knew deserts your fight, I'll go with you. You're facing down a dark hall. I'll grab my light and go with you. »
Pseudo : sfs.
Pronom : Elle
Fc : Tom Hardy
Multicompte : Naila Ammari
Préférences rp : - Usage du français uniquement en RP (inconfortable avec les dialogues en anglais)
- De 600 à 1300 mots, je m'adapte sans problème à la personne que j'ai en face de moi
l'obscur
tw; ras
broken machine
Les nœuds qu’il se (leur) crée, elle les défait sans rechigner. Patiente, appliquée, comme habituée à repasser derrière son travail pour le recommencer, elle ne s’inquiète pas de la complexité des boucles qu’il a engendrées, ne se décourage pas face à la tâche. Elle poursuit sur sa lancée, simplifie chaque difficulté, balaie chaque doute en remettant en cause leur légitimité. Le naturel avec lequel elle se coule à ses côtés pour veiller sur la suite de ses pas, le désarçonne et l’interroge à nouveau sur le danger déjà évoqué. Jusqu’où iront-ils dans leur déraison ? Jusqu’à quelle extension a-t-il le droit de sombrer et de l’entrainer avec lui ? Des considérations préoccupantes qu’il n’est même pas réellement en mesure d’appréhender avec objectivité ou avec suffisamment de lucidité pour l’instant. Pas quand il se débat avec des apparences fissurées. Il ne sait bien vite plus contre quoi lutter, se retrouve sans arrêt au milieu de combats perdus d’avance, soldat esseulé sur un champ de bataille où le sang a coulé avant même son arrivée. Il est en retard et ne parvient ainsi pas à rivaliser avec la volonté de l’ennemi. Il l’a laissé envahir les terres, n'a rien pu mettre en place pour lui en interdire l'accès. Ainsi quand elle lui réaffirme sa détermination, il se sent acculé et foutu. Elle extériorise sans équivoque son ambition, fonce droit sur le parlement pour renverser le gouvernement et il n'est pas de taille pour l'en empêcher. Dans un dernier souffle, il se remet à résister à son autorité, tire en l’air plus que dans la direction adaptée. La mélodie soutient à peine la totalité du désarroi. « Ce n’est pas parce qu’ils ont le diplôme que forcément, ils ont toujours raison ou qu’ils savent ce qu’ils font. Leur connerie d’attelle n’a jamais servi à rien. » L’intonation se craquelle sur la fin, en révèle un peu trop sur l’impuissance et la frustration ressenties à ce sujet. Tous les examens menés par le passé pour trouver des solutions inexistantes à cette épaule démolie, n'ont débouché que sur une auto congratulation du personnel soignant. Ils l'ont ressuscité après la déflagration et s'en tiennent à cette victoire-là. Pour les dommages collatéraux, on se contente de le droguer et de lui immobiliser le bras tout entier. Personne ne peut plus rien pour lui.
Ne reste donc aujourd’hui que Jean pour s’acharner à garantir son confort et sa sécurité. Cette posture génère une ambivalence de plus en plus compliquée à éprouver. Il ne supporte pas d’être traité en infirme. Mais il se sent immédiatement désarmé quand elle lui accorde un geste bienveillant, toujours surpris de recevoir cette attention et d’être l’objet de soins particuliers. De manière aléatoire, l’un de ces deux sentiments reprend le dessus et écrase l’autre, ses propres réactions en deviennent incertaines (même pour lui). Ainsi l’envie de refuser son aide pour la prise de la ceinture se fait totalement annihilée par l’empressement du cœur à saisir toutes les nuances de sa sollicitude. Il est incapable de lui fournir la moindre parole, s’en tient à accepter son assistance sans broncher. La plus vieille de ses habitudes est de plus en plus compromise, remise en cause par les plus belles qualités dont Jean est dotée. Pour le gosse qui a appris à exister en silence, à panser ses propres plaies et à ne pas occuper trop d’espace, devenir le point de focalisation, être traité comme digne d’intérêt, digne d'être choyé, le chamboule plus qu’il n’est prêt à l’admettre ou à lui montrer. L’impression d’abuser de l’humanité de sa comparse ne cesse, néanmoins, de renforcer sa culpabilité. Sa proximité ne fait qu’en ajouter à toutes les chamailleries observées entre le palpitant gorgé d’espoir, la cervelle désabusée et les tripes tordues d’appréhension. Il n’ose toujours pas se confronter à son regard, de peur d’y découvrir une forme de pitié que son égo (déjà en lambeaux) ne pourrait encaisser. L’offense verbale suffit bien à elle seule pour décomposer ce qu’il lui reste d’estime et de dignité. La seule fierté jamais possédée, d’être capable d'endosser un comportement responsable, constant jusqu'à devenir une figure de stabilité sur laquelle il espère, qu'on puisse se reposer en cas de difficultés. Si on le déloge de la seule utilité qu’il s’est trouvée, qu’est-ce qui justifie encore sa présence dans la vie d’autrui ?
Ce songe entraine une certaine panique, désorganise un peu plus ses pensées agitées. Il reste ratatiné contre la vitre après que la ceinture ait été attachée et rumine son amertume. Il ne supporte définitivement plus l’image concédée. Il semble alors que la cervelle (pourtant toujours bien anesthésiée) ait remporté la bataille. Même cette main s’égarant contre un bout d’avant-bras ne suffit pas à atténuer l’ampleur du mal qui a conquis l’entièreté de sa personnalité. Il ne tourne plus autour des quelques essais de légèreté, il se jette de manière démesurée sur ses remarques pour les lui renvoyer avec acidité. « Ouais, c’est ça, je m’ennuyais alors je me suis dit autant péter ma bécane et me flinguer l’épaule dans la foulée puis tant qu’on y est autant faire en sorte que tu sois témoin de ça et que tu me prennes en pitié. » Encore une fois, la ligne mélodique s’écorche sur la fin, l’audace malmenée par l’orgueil déchiqueté. Le sarcasme perd en efficacité, l’oblige seulement à se tourner vers la fenêtre pour se protéger de toute forme de jugement, recroquevillé sur lui-même. A défaut de pouvoir rétablir son sens des responsabilités, il tend à vouloir lui démontrer sa capacité d’anticipation. « J’ai deux poches de glace au congélo pour ce genre de cas. Pas besoin de gaspiller des aliments potables. » Il le grogne plus qu’il ne l’articule avant de soupirer. Bercé par le mouvement opéré par la voiture, il somnole vaguement, se sent juste assez apaisé par cette interlude pour oser lui délier la vérité. « Je n’ai pas pris de risques inconsidérés. J’ai juste évité un chien qui a foncé sur la route. » Qu’elle ne croit pas que c’est un comportement inconséquent qui a provoqué cette succession de désastres. « Je ne suis pas suicidaire, ni irresponsable malgré ce que tu suggères. » Défense aussi pitoyable que son état général. Il s’évertue pourtant à la poursuivre, se heurte seulement à sa propre confusion. « C’était… » Sa bouche toujours pâteuse s’allie à la lenteur de sa pensée pour le ridiculiser toujours plus. « Tu es… » Il prend une longue inspiration, paupières repliées et secoue ses bras au milieu du brouillard en priant pour qu’il lui ouvre un semblant de voie. « Cette situation est humiliante. Si j’avais pu l’éviter, crois-moi que je l’aurais fait. La dernière chose que je voulais, c’était… » devenir une énième charge, l’accabler du poids mort qu’il représente.
Les aveux tardent mais finissent par se déployer après quelques secondes, portés par l’absence de réserve coutumière (celle-ci a été prise en otage par la chimie détraquée). « Je préfère alléger ton quotidien plutôt que de venir en rajouter avec ce genre de stupidités. » Le seul objectif à se fixer afin de rendre leur incohérence, un tant soit peu viable et acceptable. Il constate l'endettement et souhaite qu'elle soit au courant. « Je suppose que je n’aurai plus qu’à me racheter par la suite. Je te laisserai choisir la manière. Tu peux ajouter à ça aux promesses que je compte respecter. » Le déséquilibre est déjà bien présent sans ça, entre eux. Il reçoit, elle encaisse. Il projette l’obscurité aux endroits qu’elle éclaire afin qu’elle puisse la dissiper. Il s’infiltre là où elle projette son éclat afin d’en bénéficier égoïstement. Que lui apporte-t-il réellement ? Il n’est qu’un parasite venu court-circuiter son droit à la sérénité. Il voudrait savoir si elle est venue au nom de l’amitié ou parce que c’est compliqué. Craint d’entrevoir le changement de signes, la parenthèse ôtée, remplacée par de simples virgules (l’étape supérieure serait l’abolition de toute ponctuation). Une nouvelle vague d’angoisse le submerge, son pragmatisme ankylosé ne dispose plus des moyens de la faucher. Sans digue, il est rapidement entrainé, coule dans les tréfonds de son esprit, la gueule toujours bien bloquée contre la vitre. « Tu veux vraiment passer les vingt-quatre prochaines heures à mon chevet ? Me regarder dormir et surveiller ma respiration ? Me nourrir à la petite cuillère peut-être aussi ? » Avilissant pour lui, éreintant pour elle. Tig n’arrive pas à l’accepter docilement, accaparé par la conviction de toujours en réclamer plus à quelqu’un qui aurait dû réussir à lui fournir moins pour se préserver. « C’est excessif. Je ne … » La fébrilité oblige le timbre à se briser par endroit. « C’est trop, Jean. Tu ne… » Les traits crispés, il ne lui semble déjà plus être apte à agir de manière rationnelle. Il est désorienté, totalement perdu dans le dédale mental que la morphine lui a construit. « Et si ça... » Il souffle lourdement avant de tout enchainer aussi rapidement que possible. Il essaie que la sonorité ne se fracasse pas encore une fois. « Je ne peux pas exiger ça de toi, tu en as conscience ? Je ne l’exigerais déjà pas de ma propre sœur. Vous avez vos vies, votre emploi du temps. Ce n’est pas parce que j’ai fait de la merde que vous devez compenser. Je ne peux pas… » Il n’est personne pour occuper tout cet espace, personne pour en attendre autant et pour interrompre la trajectoire des autres même pour un temps donné, bref, éphémère. « Je ne peux pas être ce connard là. » Il ne le souhaite pas, d’être le parasite qui court-circuite sa sérénité. D’être l’obscurité qui dérobe les éclats. D’être celui qui finira, sans doute, par incarner sa perte si la ponctuation venait à être ôtée.