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falling ocean ( ronan )

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Hier à 12:01


Madeline Campbell
Madeline Campbell

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Maddy - Mad ; celle qui rend fou
Age : 31.10.1994 ; un bonbon ou la mort ; future trentenaire; jeune, mais plus vraiment.
Adresse : #0117 midtown (maison de famille)
Labeur : gardienne au Lowa (refuge pour animaux) + jobs ponctuels pour renflouer les caisses de l'hôpital
Coeur : une fissure jamais vraiment refermée; vestige d'un passé qui a fait connaître la passion pour un seul ; moitié trouvée; abandonnée; regrettée; et jamais égalée
Berceau : california baby - irish dans les veines.
Pseudo : b.
Pronom : elle
Fc : gracie abrams
Crédits : fassylovergallery

Préférences rp : team fusée (mais 0 pression) ; rp en "tu" ou "elle" (envie d'essayer le "je" aussi) ; longueur très très variable (200 à 2000 mots) ; je can understand l'english mais je can't write it...

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t640-soleil-noir-maddy https://peace-of-mind.forumactif.com/t661-madeline-campbell
tw. maladie (cancer).




there's nothing i feel
for you,
for me

((atmosphere))


Hé 'Ma… Pourquoi ils parlent de mois ?
Ma’… tu me regardes même plus.
Et papa…?
Papa il ouvre la fenêtre pour éviter qu’on étouffe tous.

Au final y’a que Niels qui sourit.
Puis y’a nous; et on fait tous semblant de pas avoir entendu c’que ces fous en blouse blanche racontent.

———

Le coeur retombe et les cheveux aussi. Poupée de cire abandonnée sur un siège en plastique; dans un couloir au hasard. Les parents sont retournés travailler; et Maddy ne devrait pas tarder à suivre le mouvement, pourtant, elle n’arrive plus à décoller.

Le corps ancré sur l’assise, aspiré par les démons qui d’en bas, menacent l’esprit de le rendre fou. Au début, ça commence d’une simple crispation de la mâchoire; ou du bruit d'ongles qui s’enfoncent sur le tissu d’un jean serré.

Pleure jamais devant lui.

C’est la consigne.
Mais quand elle est dehors, Maddy, elle a aussi besoin de respirer; de reprendre son souffle qui se coupe à chaque fois qu’elle rend visite à la chambre blanche. Et c’est douloureux, de faire repartir des poumons et un coeur qui s’arrêtent pendant des heures. Ca donne parfois des nausées, parfois des migraines. Aujourd’hui; c’est cette envie d’hurler l’injustice qui fait grimacer son visage, qui lui fait courber l’échine face à la faucheuse.

Alors c’est presque trop naturellement que ses doigts ont migré vers une main qui était posée à côté. Que le buste s’est avachi de côté pour venir plonger un front sur l’épaule d’un inconnu. Un front qui frappe une fois, deux fois, trois fois; comme quand on veut faire physiquement sortir les idées noires; la gangrène sous l’encéphale.

Avant qu’enfin; des gémissements de douleur ne viennent accompagner la naissance de deux cascades au coin des yeux. Rivières déversées à la discrétion de cheveux qui noient le visage. Une offrande douloureuse à cette épaule qui supporte, malgré elle; ce flot de tourments cachés.

avec  @ronan adair


Ronan Adair aime ce message

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Hier à 12:45


Ronan Adair
Ronan Adair

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Rone, l'apostrophe lancée par ses anciens comparses lorsque deux syllabes leur semblait infiniment trop long.
Age : trente-trois ans, barre symbolique franchie au moment même où tout commençait à dégringoler. Face à la débacle de sa propre vie, Ronan garde une ligne de conduite : il fait le type qui ne remarque rien de particulier, contemple les choses s'affaisser au ralenti, l’effondrement qui s’accélère petit à petit. Mais il ne cède ni sur l'indifférence, ni sur l'élégance, avec la paisibilité des ratés que le monde a dégueulé.
Adresse : bicoque étroite et bric à brac du côté de Holy Hills, héritage surprise d'un paternel jamais connu.
Labeur : il est cette voix sur la radio locale, cette nappe rauque à l’accent écorché qui serpente contre les ondes à partir de vingt heures. Il est ce ton de velours, cet humour caustique glissé entre les disques qu’il enchaine, cette façon de causer de chaque artiste comme s’il avait connu toutes les anecdotes que l’histoire avait pu porter ; la vocalise anonyme, le grain sans visage derrière l’émission nocturne qu’écoutent tous les oiseaux de nuits du coin.
Coeur : hétérosexuel, n’a jamais été de ceux qui collectionnaient les cœurs ou les corps, peu habile à l’art de se farder du détachement nécessaire aux séducteurs compulsifs.
Berceau : Rues pavées d’un Edimbourg troué de collines, ruelles où coule la bière locale, noyant les gosiers brailleurs.

falling ocean ( ronan ) Pnvg
Pseudo : eigengrau.
Pronom : elle/she
Fc : matt hitt.
Crédits : self / av + gif

Multicompte : vera w. (millie brady)

Préférences rp : • 800 — 1500 mots en fonction du type de rp.
• troisième personne du singulier.
• dialogues en français.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t350-ronan-adair-cinabre https://peace-of-mind.forumactif.com/t363-ronan-adair-vitrail https://www.pinterest.fr/eigen_grau/ronan-adair/ En ligne
tw. milieu hospitalier.




falling ocean


Il ne les a jamais aimés. Les couloirs blancs, les blouses blanches, les murs blancs. Le blanc va très bien à l’angoisse ; et un hôpital est toujours rempli à ras-bord de gens angoissants. Quand le verre déborde avec l’homme terrifié de trop, ça fait toujours des catastrophes et de grosses tâches sur la nappe.
Le blanc, c’est juste une fausse couleur dont on peint les sols et les visages, qui sert à cacher ces fameuses tâches.

C'est un lieu de solitude, un lieu où les gens courent à s'en décrocher les poumons, ils courent après la vie et après la mort, après le temps, après les secondes fragiles qui suspendent les existences au dessus d'eux comme des lampions. Avant que quelqu'un ait l'idée d'en couper le fil. Et puis d'autres restent immobiles, attendent des sentences qui n'arrivent pas. Pendus aux lèvres des médecins et aux regards des infirmières, ils les font oiseaux de mauvaise augure, corbeaux annonciateurs de nouvelles. Mauvaises, parfois. Ils ont tous des mines de condamnés, lorsqu'ils s'avachissent sur ces sièges, se lorgnent entre eux pour essayer de deviner les angoisses des autres dans leurs visages défaits. Et puis ils songent ; au présent et au passé. Jamais à l'avenir, parce que ça serait être optimiste, rêveur, et c'est un luxe que personne ne s'offre ici, dans ce royaume blanc.

Les secondes ont assassiné le temps.

N'en reste que le tapotement des doigts sur le plastique, la présence fragile de ceux qui passent, qui se nourrissent du silence. Il l'a à peine remarquée lorsqu'elle s'est assise à côté de lui ; question de pudeur. Certainement pas un manque de cœur. Mais il a bien été obligé lorsque c'est son épaule, que sa tête a choisie pour s'échouer. Et Ronan est surpris de ce poids – pas celui, physique, du crâne abandonné. C'est plutôt le chagrin, l'existence comme une enclume, le désarroi des angoissés, la peur de la fin et celle du sursis, l'anonymat immense des peines délavées. Il n'a pas bougé ; même lorsqu'il a senti des doigts se faufiler pour agripper les siens, comme une béquille contre le néant. Envers et contre tout – mais surtout le blanc. Paume chaude contre la sienne pour panser les plaies d'une béance inconnue – qui es-tu ? Non, ce n'est pas important. L'important est de ne pas respirer trop fort, pour ne pas effrayer la petite tête qui a fait son nid sur son épaule : elle pourrait s'envoler.

Est-ce que tu veux sortir un peu ?

C'est tout ce qui lui vient : lui proposer de s'échapper pour quelques minutes, n'en déplaise aux oiseaux de mauvaise augure dont ils attendent les paroles. Sortir de la cage pour respirer, pour revoir quelques couleurs, expirer et expier la douleur. Il a parlé tout bas, comme s'il avait craint, à voix haute, que ses mots ne se perdent dans le brouhaha ambiant ; car il est de ces situations rares où les murmures sont plus audibles que les cris, il en sait quelque chose. Car il n'y a que les chuchotis, qui parlent aux ecchymoses. Surtout celles du cœur.
Ou des blanches peurs.

avec @Madeline Campbell  


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Hier à 12:59


Madeline Campbell
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L’éternité coule au travers de cette main kidnappée. De cette ossature qui ne cherche pas à repousser les afflux de peine. Maddy laisse tout partir, filer. Pleurer, c’est autoriser la peine à partir, à s’enfuir. L’inconsolable n’est pas dupes; elles se retrouveront un jour, peut-être demain; mais en attendant, elle peut soupirer de fatigue face à l’épreuve de sa vie.

Une voix masculine résonne alors.

Fait ouvrir de grands yeux ronds; rougis par les assauts de coeur; avant que la réalité ne lui rappelle qu’il s’agit d’un inconnu; d’une âme croisée par mégarde. Les muscles se raidissent d’office; la nuque se tend; et elle sursaute presque dans un cri étouffé avant de reprendre de la hauteur, de glisser sur un siège d’une place plus loin.

- Oh m-merd-

Elle panique, la poupée en larmes; lache la main et l’épaule pour venir presque arracher les preuves de ses tourments dans de grands gestes mécaniques. La peau des avants bras épanches les cristaux liquides, et la coupable se tourne avec honte vers celui qui ne semblait pourtant pas s’offusquer d’un tel contact.

- P…Pardon ! Je….

Et puis elle voit son regard. Simple et cristallin. Le genre de regard qui semble tout comprendre d’un coup. Le genre qui connait peut-être trop l’endroit.

- Toi aussi tu viens souvent…

Et ce n’est pas une question. Maddy a cette absence de limites; cette sensibilité à fleur de peau qui fonctionne à l’instinct; qui flaire les peurs et les douleurs et en parle sans pudeur d’une voix presque murmurée; dans le respect de ce que la douleur laisse derrière.

avec  @ronan adair


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Hier à 13:27


Ronan Adair
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Adresse : bicoque étroite et bric à brac du côté de Holy Hills, héritage surprise d'un paternel jamais connu.
Labeur : il est cette voix sur la radio locale, cette nappe rauque à l’accent écorché qui serpente contre les ondes à partir de vingt heures. Il est ce ton de velours, cet humour caustique glissé entre les disques qu’il enchaine, cette façon de causer de chaque artiste comme s’il avait connu toutes les anecdotes que l’histoire avait pu porter ; la vocalise anonyme, le grain sans visage derrière l’émission nocturne qu’écoutent tous les oiseaux de nuits du coin.
Coeur : hétérosexuel, n’a jamais été de ceux qui collectionnaient les cœurs ou les corps, peu habile à l’art de se farder du détachement nécessaire aux séducteurs compulsifs.
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falling ocean


Il a dû parler trop fort ; respirer, penser trop fort. Puisqu'elle s'échappe à peine les mots prononcés, confisque doigts et nuque échouée avec confusion – cette détresse désordonnée propre aux oisillons. Une autre fois, Ronan aurait été susceptible d'en rire, si seulement le contexte d'y était prêté ; mais les lieux n'accueillent plus la moindre hilarité depuis qu'on a commencé à ramener des types à la gueule déglinguée par des battes de baseball, des camés en pleine overdose, que les couloirs sont devenus mouroir, réceptacle de la misère sociale ambiante, de la malchance et du désespoir. Ici, on ne rit pas – même lorsque c'est innocent, pas bien méchant. Il préfère se contenter d'une ébauche de sourire, sorte de pli à la commissure pour en cajoler les sutures. Promis je dirai rien. Voler une épaule, c'est pas le pire des larcins.

Et puis, il y a un temps de pause, de silence écartelé : la distance entre eux s'est créée, un ridicule siège placé entre eux pour jurer que rien ne s'était passé. La fille semble tout juste réaliser l'épanchement auquel elle s'est abandonnée, ne sait pas bien quoi en faire, soudainement encombrée de cette symbolique futile. C'est quoi au juste, cette manière de causer aux inconnus ? Voilà ce que n'importe qui aurait sûrement prétendu, mais les règles de la société n'ont pas vraiment cours ici. L'anonymat n'est plus un fardeau, ou un danger : c'est un cocon, un masque agréable sous lequel se dissimuler, et d'où s'échappent les pires secrets. Ceux qu'on n'ose habituellement prononcer qu'à mots hésitants, au creux des nuits noires – et aux cœurs les plus méritants. Peut-être que c'est plus facile de se confier à celles et ceux qu'on ne reverra plus jamais, ceux qui savent, ceux qui ont peur. Ceux qui ont tant de fois conjugué les mêmes douleurs.

Ronan hoche la tête. Machinalement, il fait tourner entre ses phalanges l'une des bagues à ses doigts, l'œil concentré sur les reflets du métal. Ce qui est remarquable, c'est qu'elle n'a même pas posé la question : ça devait être écrit sur sa gueule, qu'il avait fini par être ici comme à la maison.
L'hôpital, il en a fait une genre d'habitude, de routine. La routine, c'est au fond un peu comme une comptine ; rythmé, millimétré, compté. Un, deux, trois, quatre — un, deux, trois, quatre. Parfois en supprimant le dernier temps quand il s'agit de valses, la cadence reste dans la tête, tenace.
Comme les comptines, il y a un prélude, un couplet, un refrain. Un autre couplet, un peu différent, puis rebelote et même train-train. C'est pourtant précisément ce train-là qu'il avait toujours haï et fui autant que possible ; mais on l'avait forcé à faire de sa vie une horloge bien réglée, rythmée par les check-ups réguliers.
Il se demande si ça se voit sur sa tronche, à quel point il se sent prisonnier.

Une fois par mois, environ. » Il ne s'épanche pas plus : pas vraiment par pudeur, mais parce qu'il considère que les détails ne sont pas très intéressants. « Je déteste cet endroit, Ajoute t-il à mi-voix, sur le ton de la confidence. Des fois, j'me sens comme un poisson prêt à se noyer. Ça doit être à force de tourner en rond.

Finalement il relève le nez, prend le temps de détailler les traits de son visage un peu froissé.

Est-ce que ça va aller ? Tu sais, mon épaule n'allait pas s'écrouler.

avec @Madeline Campbell  


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Hier à 13:51


Madeline Campbell
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Maddy aussi, regarde les phalanges s’agiter pour remettre droit une bague qui n’a pourtant pas de bon côté. Tourner en rond; dans le vide; c’est fou ce que le geste fait office de métaphore sur la situation qui vous étouffe.

Une fois par mois ?
Madeline aura la sagesse de ne pas se perdre dans les préjugés, ni même d’essayer de donner un sens à cette cadence. L’important; c’est ce qu’il dit au travers d’un simple geste; d’un regard un peu grisé aussi; et de ce sourire qui ne ment pas.

- Alors c’est que t’es pas un poisson.

Cette fois, c’est elle qui laisse un léger sourire, bien que fragile, remonter en coin de joue, avant de s’élever avec un pic d’énergie pour quitter la chaise morbide. Elle s’avance jusque devant le potentiel condamné; que ce soit à vivre ou bien mourir, qu’importe, avant de lui voler une deuxième fois sa main (celle qui triturait l’autre), pour l’inciter à se redresser.

- C’est qu’t’es un requin !

Le genre d’animal qu’on ne peut pas emprisonner dans un bocal… et surtout..

- Tu te noies que si t’arrêtes d’avancer

Parce qu’ils sont ainsi fait; ces prédateurs des mers; machines mécaniques qui meurent seulement quand elles sont statiques. Alors il faut du courage, de belles nageoires, et une volonté océanique pour se projeter dans une vie sans répit. Une malédiction qui ne s’assume qu’au travers de bagues roulantes.

Maddy tire de plus belle; cherche à redonner de l’élan à la bête assoupie; pour ensuite elle celle qu’on tracte derrière.

- Si tu connais bien l’endroit, montre moi les meilleures planques

Montre moi les endroits ou je pourrais pleurer même privée de ton épaule.

avec  @ronan adair


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Hier à 14:32


Ronan Adair
Ronan Adair

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Elle a l'air de reprendre du poil de la bête, la gamine ; ou dans son cas, disons plutôt de se remplumer. La métaphore serait plus adéquate, pour un si délicat volatile. Elle lui offre même un sourire, genre de pli de lèvres débridé qui s'accorde remarquablement avec ses joues roses – ses yeux rouges d'avoir pleuré. C'est toute une palette de nuances que lui offre son visage, pour en masquer le chagrin et ses ravages ; promis, personne ne terminera échoué sur le rivage, parce que les poissons de leur genre ne sont pas de ceux qui font naufrage. D'ailleurs, elle semble aimer l'image – celle qu'il lui avait offerte plus tôt, pour parler de sa condition routinière – à tel point qu'elle s'en empare à pleines mains. Réfléchir un peu, bondir de sa chaise et fléchir les genoux : y laisser la tristesse, et toutes ces émotions encombrantes qui font courber le cou. Elle se place face à lui, soudainement ragaillardie, et puis elle lui annonce qu'il doit être un requin, pour avoir ainsi les cercles en horreur ; la candeur de ses mots lui titille le coin des lèvres, qui se retroussent à leur tour. Lui, un requin ? Il avait pourtant jamais eu les dents bien longues, moins facilement appâté que d'autres par la tentation du gain. Mais si c'est ce qu'elle veut et ce qu'elle voit, il peut bien lui accorder : il aurait bien trop peur de voir se flétrir à nouveau son visage illuminé.

C'est bien la première fois qu'on me compare à une bestiole sanguinaire. T'es sûre que t'es bien renseignée ?

Et puis sa main qui attrape la sienne, avec autant de naturel que la première fois ; mais ses doigts n'ont plus la crispation des phalanges qui tremblent de chagrin. Le geste n'a plus ce désespoir étrange, cette urgence propre à ceux qui se sentent soudain si seuls, que la conquête de la chair devient la seule issue – comme un instinct primaire. Il faut alors faire des noeuds, des noeuds partout ; des noeuds de doigts, des noeuds de cœurs, des nœuds entre les peurs à paumes entrelacées, pour délier ceux des ventres, les terrasser. À elle, il veut bien donner sa paume, ses fragiles joies cabossées.
Alors sous son impulsion, il se relève : la différence de taille entre eux devient presque ridicule, sorte de duo tragi-comique que seuls les plus créatifs sauraient inventer. D'un regard circulaire, il balaye le couloir où ils s'étaient installés plus tôt ; l'œil scrute les recoins, tâche de trouver les couleurs sous le blanc, l'air frais sous le chagrin. La mission qu'elle lui a confié est importante, parce qu'il sait qu'ils ne se reverront pas : alors il faut qu'elle sache où se rendre, où se terrer lorsque la solitude et la peur deviennent trop grande, trop évidentes.

Tout dépend ce que tu fuis. Toutes les peurs n'ont pas le même flair, la même vue ou la même ouïe, Qu'il prétend alors avec simplicité. « C'est très important de savoir de quoi on se cache, pour trouver la meilleure manière d'y échapper.

Et c'est sa main qu'il entraine, d'une pression sur la paume ; il l'emmènera là où ses terreurs à lui n'ont plus pieds, à l'issue d'un, non, de deux escaliers. Dans un couloir et puis un autre, au terme de marches qu'ils grimpent et grimpent à la volée. Et au sommet du bâtiment, les souffles s'en retrouvent arrachés, bousculés par l'air extérieur qui balaye leurs cheveux emmêlés. Sur ce toit désert, Ronan exerce quelques pas : tant pis, s'ils n'ont pas le droit d'être là. Parce qu'ici, les énormes climatiseurs font un putain de boucan, un désagréable vrombissement dans lequel on ne s'entend même plus penser. Et ses peurs à lui, elles n'existent plus dans tout ce bruit.
Ronan sourit. Un sourire pour en gommer la douleur, pour en cracher sur tout ce qui pince le cœur.

Les miennes ne viennent jamais ici. Elles doivent avoir le vertige.

avec @Madeline Campbell  


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Les sourcils jusque là penchés côté tristesse se mettent à danser d’un froncement moins effrayé; plus effrayant.  

- C’est toi qui est mal renseigné !

Qu’elle lache, Maddy, comme si on avait insulté sa propre famille.

- C’est loin d’être des bêtes sanguinaires. Les requins, ils tuent pour manger. Les dauphins, ils tuent pour tuer. Mais tout l’monde a peur des requins parce qu’ils ont un sourire pointu.

Et la peur est l’ennemie de la sagesse. Il suffit de se balader cinq minutes dans ces couloirs pour le savoir. Et c’est d’ailleurs ce sujet qui fait tremplin avec la réponse sur les meilleures planques à dénicher ici. La terreur comme motif de fuite.

- Des dauphins, j’me cache des dauphins.

Métaphorique jusqu’au bout; c’est un discours lunaire que les deux rescapés partagent, et pourtant, ils semblent se comprendre même en parlant comme des hippies issus d’un autre temps.

- Ceux qui ont appris à rire comme des humains.

Ceux qu’on adule et qu’on adule: mais qui cachent des démons plus gros qu’eux.

La main sera fauchée en conséquence; et Maddy file sans frayeur. Le garçon est plus grand qu’imaginé; son élévation happe un instant la concentration de celle qui s’égare dans des comparaisons étrange. En bon parasite; elle se greffe à l’inconnu, nage dans son passage sans aucun effort à fournir; car il crée le courant qui la transporte jusqu’au toit.

Le bruit est écrasant mais l’air remue, fait danser la crinière de jais; sèche les résidus de larmes. Son regard s’éveille légèrement; brille devant le ciel qui est offert gracieusement.

- C’est parfait ici.

Parfait pour geindre et hurler sa douleur devant des robots qui tairont tout.

Si parfait que l’insolite décide de braver les limites, s’approcher du vide en montant sur le petit rebord qui sert de prévention à la chute. Puis elle observe le vide; dangereux vide; et pointe du doigt ce sol aride qui semble pourtant si loin.

- Elles sont coincées en bas tes peurs j’crois.

Un vent chaud vient soulever ses cheveux presque à l’horizontale, et peut-être aussi faire onduler le corps qui tient en équilibre sur une zone pas spécialement prévue à cet effet.

- Wouh!

L’équilibre sera reprit en tirant les bras comme satellites. Et Maddy revit un peu; parce que Maddy a toujours trouvé dans la folie; une forme de réconfort.
avec  @ronan adair


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Ronan Adair
Ronan Adair

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Rone, l'apostrophe lancée par ses anciens comparses lorsque deux syllabes leur semblait infiniment trop long.
Age : trente-trois ans, barre symbolique franchie au moment même où tout commençait à dégringoler. Face à la débacle de sa propre vie, Ronan garde une ligne de conduite : il fait le type qui ne remarque rien de particulier, contemple les choses s'affaisser au ralenti, l’effondrement qui s’accélère petit à petit. Mais il ne cède ni sur l'indifférence, ni sur l'élégance, avec la paisibilité des ratés que le monde a dégueulé.
Adresse : bicoque étroite et bric à brac du côté de Holy Hills, héritage surprise d'un paternel jamais connu.
Labeur : il est cette voix sur la radio locale, cette nappe rauque à l’accent écorché qui serpente contre les ondes à partir de vingt heures. Il est ce ton de velours, cet humour caustique glissé entre les disques qu’il enchaine, cette façon de causer de chaque artiste comme s’il avait connu toutes les anecdotes que l’histoire avait pu porter ; la vocalise anonyme, le grain sans visage derrière l’émission nocturne qu’écoutent tous les oiseaux de nuits du coin.
Coeur : hétérosexuel, n’a jamais été de ceux qui collectionnaient les cœurs ou les corps, peu habile à l’art de se farder du détachement nécessaire aux séducteurs compulsifs.
Berceau : Rues pavées d’un Edimbourg troué de collines, ruelles où coule la bière locale, noyant les gosiers brailleurs.

falling ocean ( ronan ) Pnvg
Pseudo : eigengrau.
Pronom : elle/she
Fc : matt hitt.
Crédits : self / av + gif

Multicompte : vera w. (millie brady)

Préférences rp : • 800 — 1500 mots en fonction du type de rp.
• troisième personne du singulier.
• dialogues en français.

l'obscur

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falling ocean


Au fond, c'est peut-être elle qui a raison. À quoi bon craindre ceux que le monde avait un jour désignés comme menaçants ? Il était plus sage d'avoir peur des autres, des menaces tapies et déguisées, de celles qui se travestissaient pour prendre le visage triste de l'habitude ; plus sage de discerner le danger dans les traits polis de ceux qui se clamaient innocents, car le pire se dissimulait toujours là où on ne l'attendait pas, c'était un fait acté qui n'était même plus à démontrer. Et elle a beau avoir le discours lunaire d'une caboche un peu fêlée, Ronan comprend ce qu'elle veut dire : qu'on a parfois tort d'accorder sa confiance aux plus lisses des sourires. Il suppose qu'elle doit en savoir quelque chose, avec ses bouts de mélancolie coincés dans la voix.
Une chose est sûre : ils ne croiseront pas de bestiole marine ainsi coincés dans les airs. À la rigueur quelques oiseaux de proie. C'est peut-être aussi pour ça qu'il grimpe ici, parfois ; lorsque le manque de silence se met à l'étouffer, que l'angoisse ne fait que souligner le vrombissement de ses tympans défoncés. Les machines sont d'une drôle et tendre compagnie, elles lui offrent juste ce qu'il faut de bruit pour le réconforter, pour lui faire oublier que le silence, il n'y a plus droit. Que c'est exactement pour ça qu'il est là, et qu'à tout moment, on risque de lui annoncer que les choses se sont détériorées ; lui donner un compte à rebours, un truc à énumérer sur ses doigts. Un – deux – trois. La sombre marche vers le néant se compte t-elle en siècles, en années ou en mois ?

Plus loin sur le rebord, elle virevolte. Sa démarche est comme une danse légère, sans fausses notes. Il se demande si c'est la mélodie des climatiseurs qui la guident, et trouve l'instant d'une poésie violente ; peut-être parce qu'elle est perchée au dessus du vide, et qu'il sait qu'il devrait peut-être faire quelque chose pour l'empêcher de jouer les funambules – sans jouer les rabat-joie. Alors il s'approche simplement, s'accoude sur le rebord où elle se tient ; comme si sa seule présence aurait eu la moindre chance de prévenir la chute, de l'empêcher de trébucher. Du vertige, elle finira par se lasser. La vue n'est pas spécialement belle – d'ici, on ne voit que le désert, cette espèce d'étendue sèche et mordue par le soleil ; mais au moins, elle n'est pas aussi menaçante que le paysage des murs de l'hôpital.

Qu'elles y restent. De toute façon, je redescendrai pas.

Redescendre pour quoi ? Retrouver la réalité cabossée, les visages défaits, la ville saccagée ? Il aurait mieux fait de rester perché. Un peu comme elle, qui joue les hirondelles. Alors il a levé le nez, tendu une main et agité les doigts en sa direction pour lui indiquer de redescendre à ses côtés.

Tu vas finir par me filer le tournis, à virevolter au dessus du monde. Même si l'altitude te va bien.

L'ébauche d'un sourire, lorsqu'il lui jette un coup d'œil. Il se demande si elle a un nom, ou si elle n'est destinée à ne rester que ça : silhouette tournoyant à l'infini, de larmes et de peurs mal suturées, priant aux sommets pour voir le monde s'apaiser.

C'est drôle, d'ici on pourrait presque croire que le monde est vide, Qu'il observe d'un ton pensif en se penchant légèrement pour appuyer son menton sur ses mains, et verser son regard vers le contrebas. « Je me demande ce que ce serait, de redescendre et de se rendre compte que tout a disparu. Tu t'es déjà demandé ce que tu ferais, avec le monde entier pour toi toute seule ?

avec @Madeline Campbell  


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Madeline Campbell
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le clair
Surnom : Maddy - Mad ; celle qui rend fou
Age : 31.10.1994 ; un bonbon ou la mort ; future trentenaire; jeune, mais plus vraiment.
Adresse : #0117 midtown (maison de famille)
Labeur : gardienne au Lowa (refuge pour animaux) + jobs ponctuels pour renflouer les caisses de l'hôpital
Coeur : une fissure jamais vraiment refermée; vestige d'un passé qui a fait connaître la passion pour un seul ; moitié trouvée; abandonnée; regrettée; et jamais égalée
Berceau : california baby - irish dans les veines.
Pseudo : b.
Pronom : elle
Fc : gracie abrams
Crédits : fassylovergallery

Préférences rp : team fusée (mais 0 pression) ; rp en "tu" ou "elle" (envie d'essayer le "je" aussi) ; longueur très très variable (200 à 2000 mots) ; je can understand l'english mais je can't write it...

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t640-soleil-noir-maddy https://peace-of-mind.forumactif.com/t661-madeline-campbell
tw. maladie (cancer).




there's nothing i feel
for you,
for me

((atmosphere))


Un presque demi-tour, et la voilà à glousser sous la réponse.

- VOUS AVEZ ENTENDUUUU ?! ON REDESCEND PAS !!!

Une véritable folle des murs blancs. C’est l’avantage du lieu; on peut agir comme si l’esprit s’était vraiment noyé ; sans que personne n’en soit choqué. C’est… banal. Commun. Le monde entier refermé en petite coquille sur eux mêmes. Tous trop préoccupés par leurs propres problèmes.

- Tu d’vrais essayer d’gueuler, ça fait du bien.

Encore plus que de pleurer.

Quand il se plaint d’un début de migraine à cause de son attitude d’enfant hyperactif, Maddy écrase ses fesses sur le rebord; laissant tomber ses jambes dans le vide. Enfant énergique; mais enfant-sage. Elle ne bougerait plus que les pieds en arc de cercle désormais.

La question laisse de marbre.
Semble faire son chemin au creux d’un encéphale qui prend très au sérieux une histoire pourtant dystopique.

- Je remonte.

Le sourire s’est effacé; ne laisse qu’un rictus tiré et blessé par cette projection.

- J’remonte et j’me jette d’ici. Jme tue.

Elle peut paraître triste, Maddy, loufoque ou extreme aussi. Seulement voilà; un monde pour elle seule; elle n’en veut pas, et elle n'en voudra jamais. Âme qui ne peut survivre sans les autres, sans ses parents, son frère adoré; et même…. Ceux qui ont su chambouler son coeur pour lui donner le pire comme le meilleur. Une peur de l’abandon évidente qui a germé et murit avec le temps; et qui rend désormais la nymphe incapable de respirer sous l’eau. Mi femme; mi poisson. N’a ni les branchies pour survivre dans un monde; ni les jambes pour tenir dans l’autre.

- Et toi ?

Elle penche le visage, un peu désolée d’être la déprime du jour; mais Maddy est ainsi; Maddy ne sait pas mentir; et elle parle avec son coeur, jamais avec sa tête.

avec  @ronan adair


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Ronan Adair
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Adresse : bicoque étroite et bric à brac du côté de Holy Hills, héritage surprise d'un paternel jamais connu.
Labeur : il est cette voix sur la radio locale, cette nappe rauque à l’accent écorché qui serpente contre les ondes à partir de vingt heures. Il est ce ton de velours, cet humour caustique glissé entre les disques qu’il enchaine, cette façon de causer de chaque artiste comme s’il avait connu toutes les anecdotes que l’histoire avait pu porter ; la vocalise anonyme, le grain sans visage derrière l’émission nocturne qu’écoutent tous les oiseaux de nuits du coin.
Coeur : hétérosexuel, n’a jamais été de ceux qui collectionnaient les cœurs ou les corps, peu habile à l’art de se farder du détachement nécessaire aux séducteurs compulsifs.
Berceau : Rues pavées d’un Edimbourg troué de collines, ruelles où coule la bière locale, noyant les gosiers brailleurs.

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Evidemment qu'il sait ce que ça fait. Gueuler à s'en décrocher les poumons, et puis crever les oreilles du monde ; il avait même eu l'audace d'en faire une spécialité, un genre de métier. Hurler ses revendications, ses histoires de cœur et ses regrets, hurler contre un micro pour en atteindre une foule, chanter, danser de tout son soul. Si la sensation n'avait pas été inimitable, sans doute qu'il serait même pas là, à squatter les couloirs glauques de ce putain d'hôpital ; parce qu'au fil des années, c'était devenu un besoin, une urgence – celle de l'expression bruyante et désordonnée, l'expression coûte que coûte, se faire entendre et puis gueuler tous ensemble, la collectivité dans sa forme la plus pure, la plus magistrale. Parfois lorsqu'il ferme les yeux, il peut encore entendre le brouhaha des cohues, les voix par centaines qui se joignent à la sienne et qui scandent des paroles qu'il ne peut désormais plus que murmurer. Oui, hurler lui manque ; et à l'entendre elle, crier au monde et au vide, il pourrait presque en pleurer tellement c'est beau, tellement c'est simple. Il pourrait en rire, il pourrait ouvrir les yeux encore plus grand pour capturer ce moment, mettre l'existence sur pause. Tout arrêter, pour un seul instant.

J'ai déjà essayé, crois-moi. Mais c'est comme tout, faut pas trop s'y habituer ou en abuser, sinon on a du mal à décrocher.

Il en parle comme d'une addiction : et peut-être bien qu'il a raison de le faire, sinon il aurait réussi à arrêter, lorsqu'on lui a demandé. À ses côtés, elle redescend sagement pour s'asseoir sur le rebord ; ça reste dangereux, mais il suppose que le risque est cette fois acceptable, que le vent risquera pas de la balayer d'une bourrasque – peu importe à quel point elle avait l'air persuadée de sa propre capacité à s'envoler. D'un coup d'œil, il détaille ses cheveux battants, morceaux de jais et de charbon ébouriffés par le vent : il remarque qu'elle a perdu son sourire. Ce doit être sa faute, à force d'évoquer un monde vide, une promesse de solitude. D'ailleurs elle n'hésite pas plus qu'une ou deux secondes avant de lui répondre – confession morbide et brusquement sincère. Ronan n'est pas vraiment étonné, hoche la tête comme si elle venait de lui annoncer sa destination de vacances préférée ; après tout, il n'est pas certain qu'il aurait répondu autre chose. Car comment aurait-on pu profiter du monde entier en solitaire ? Le terrain était trop vaste pour être apprécié ; et sans doute qu'à cette échelle démesurée, il aurait risqué de les noyer.

Moi aussi, je suppose, Finit-il alors par répondre d'un ton pensif, lorsqu'elle lui retourne la question. « Mais avant, je temporise un peu. Je fais deux trois trucs un peu cons, un peu dingues. Rouler très vite sur la longue route qui rejoint le comté de Swifton, ouvrir tous les tubes de sauce au supermarché pour les goûter une à une. Plonger dans la piscine du maire. Passer les plus grands tubes des Smith beaucoup trop fort, au milieu de la place publique. Et puis seulement ensuite, je remonte. Parce que plus jamais croiser quelqu'un d'autre, c'est un peu trop, même en étant maître du monde.

Non pas qu'il ait jamais rêvé de l'être ; pas vraiment son genre, à Ronan, les rêves de pouvoir et de domination. Son seul péché avait été de chercher la gloire – il s'en était d'ailleurs bien mordu les doigts, depuis.

Jamais, c'est terriblement long.

Souplement, il se repousse alors de la rambarde et puis y grimpe à son tour pour s'asseoir à ses côtés : le vide sous ses pieds lui file une légère sensation de vertige, mais celle-ci passe lorsqu'il remonte les yeux vers l'horizon bleuté. Et là, il respire. Le monde devant lui, comme un immense terrain de jeu aux bras ouverts pour eux, pour lui, pour elle. Si seulement ils le décidaient.

avec @Madeline Campbell  


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Age : 31.10.1994 ; un bonbon ou la mort ; future trentenaire; jeune, mais plus vraiment.
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Coeur : une fissure jamais vraiment refermée; vestige d'un passé qui a fait connaître la passion pour un seul ; moitié trouvée; abandonnée; regrettée; et jamais égalée
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Préférences rp : team fusée (mais 0 pression) ; rp en "tu" ou "elle" (envie d'essayer le "je" aussi) ; longueur très très variable (200 à 2000 mots) ; je can understand l'english mais je can't write it...

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for you,
for me

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Faut pas s’y habituer.
La consigne est entendue; digérée de manière un peu trop précoce; parce qu’elle aurait bien gueulé un peu plus Maddy; et plus fort aussi. Mais elle a trouvé un mentor des tourments; alors elle se contente d’hocher du menton avec une moue attentive, en bonne élève attentive.

Et puis son visage s’émerveille ; comme si elle venait de rencontrer un génie du mal; un mec inspirant; ou tout simplement, un brave gars.

- Non mais les tubes de sauce; c’est du génie ??!!!

Le piège, avec cette conversation, c’est qu’elle réveille presque des envies qui deviennent des besoins. Elle se voit déjà explorer en reine mère le market et fait plus que juste goûter. Ptète qu’elle échangerait de place certains produits; qu’elle dessinerait des bonhommes-bâtons par terre avec la mayo. Elle essayerait probablement tous les maillots de bain aussi; grimperait sur le tapis de caisse pour prendre l’allure d’une surfeuse sans océan.

Les idées fusent, au fond du crâne; et ça se voit à la façon qu’elle a de laisser filer son regard au loin. Maddy est une créative qui s’ignore; surtout quand elle est en présence d’un autre artiste.

- Et en même temps, jamais; c’est pas assez long.

Elle renchérit; un sourire triste en coin.
Parce que c’est le mot qu’elle aimerait entendre plus souvent, ici.
« Il ne va jamais mourir de son cancer » «  Ça n’arrivera jamais ».

- Si tu devais choisir ton prénom, ça serait quoi ?

Elle est maligne Maddy, parce qu’elle est curieuse mais pas trop. Elle s’intéresse à l’inconnu sans forcer ses limites. Elle ne cherche pas non plus à savoir qui il est; préférant laisser leur rencontre à l’état d’unique; du genre, passage éphémère dans une vie.

- Moi… ça serait…

Elle scrute le ciel, sourit encore, avant de replanter ses orbes charbon dans celles du hurleur devenu muet. Sa main est tendue comme quand on serre la poigne d’un collègue.

- Birdie !

L’oiseau pas bien gros qui s’en va à la venue de l’hiver. Qui suit le soleil et épouse ses rayons.

avec  @ronan adair


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