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It's like I've buried my faith with you

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Mar 16 Avr 2024 - 19:15


Sierra Moore
Sierra Moore

COEUR SAUVAGE

le clair
Surnom : Zira, entre les lèvres de sa mère - Sun dans la bouche des inconnus au bar
Age : 27 ans, l'année supplémentaire approchant avec la date du 10 juillet.
Adresse : Une petite maison à la façade défraichie et aux châssis en bois usés dans le quartier de Midtown.
Labeur : serveuse - Coyote - au Wild Coyote Saloon
Coeur : Si libre, si sauvage, si indomptable ... On me compare souvent à un mustang. La seule personne qui peut y prétendre n'a pas ce genre de sentiment pour moi.
Berceau : Des santiags aux pieds et un bandana sur la tête, je ne connais que Clifton, le Texas est mon âme.
It's like I've buried my faith with you N7sa

Don't blame me, love made me crazy
If it doesn't, you ain't doin' it right
Lord, save me, my drug is my baby
I'll be usin' for the rest of my life


It's like I've buried my faith with you T7vz


Pseudo : Nadou'
Pronom : Elle
Fc : Madelyn Cline
Crédits : lumossolem & pinacolana gifs

Multicompte : Malone Sullivan

Préférences rp : 700 mots de moyenne, les rps en français uniquement

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t68-sierra-moore-and-when-w https://peace-of-mind.forumactif.com/t73-sierra-moore-he-s-so-bad-but-he-does-it-so-well#199 https://www.pinterest.fr/nadou0208/sierra/
tw : idée suicidaire, consommation d'alcool, consommation de cannabis, solitude, dépression


It's like I've buried my faith with you


((atmosphere))

Le cœur en miette, l’âme déchirée en deux, j’informe d’un petit message laissé sur la porte du frigo que je suis partie pour deux jours. Deux jours. Ouais Clyde, tu vois, je fuis encore. Incapable de faire autrement que de répondre à cet appel incessant, harcelant, mon sac à dos avec quelques fringues de rechange se balance sur les sièges arrière, rejoignant des bouteilles d’eau et un peu de bouffe, un briquet et des allumes feux. Parce qu’il craint mon désert quand il fait froid, elle craint ma rivière quand elle scintille dans la nuit, ça craint les animaux qui pourraient éventuellement me choper en cours de nuit à la belle étoile. Et alors ? J’compte pour quelques personnes, c’est vrai, un moteur essentiel à ma vie, un cycle sans fin qui doit m’accompagner jusqu’au bout de la nuit, chaque jour de chaque semaine de chaque mois et chaque saison. Mais voilà, je viens de mettre le grain de sable de trop dans l’engrenage et je ne supporte plus ce que je suis capable de faire. Sabotage express de mon existence, fiche en l’air des années d’une amitié sans failles, il a fallu que j’insère le doute dans un esprit pour que tout vacille et fasse pencher la balance. La solution ? Tenter de lui parler, évidemment. Qu’est-ce que j’obtiens ? Un vu. Jamais il ne m’a laissé seule. Jamais je ne me suis sentie aussi abandonnée. Par ma seule et unique faute d’avoir omis la vérité, pensant ne pas faire de mal en jouant avec le feu. Oui, mais ma fille, on se brûle lorsque l’on joue avec les flammes, t’en sait quelque chose, non ? Cœur martelant la poitrine, je refuse de craquer chez moi. Si mes nerfs lâche ici, je sais que le bateau va prendre l’eau, que ma mère va s’effondrer dans mes bras et que tout va s’arrêter pour sa stabilité trop fraichement acquise. Sentiments trop forts, trop puissants, plus grands que moi, j’ai besoin d’hurler mon incapacité à gérer correctement ma vie et mes relations. J’suis trop conne.
Contact mis, phares allumés, je me casse avant que tout le monde ne rentre, tente de me faire changer d’avis comme c’est trop souvent le cas quand j’ai envie de prendre le large et me faire face, seule. Je l’ai bien senti dans le message de Lina, notre squatteuse toute fraiche, mais ma mère tiendra le coup facilement si elle reste à la maison. Parce que Clyde ne passera pas veiller sur elle, parce que je lui ai fait du mal ? De la peine ? Qu’il est en colère ? Putain je préfère qu’il me hurle dessus et m’en fasse baver plutôt que d’instaurer ce silence par lui-même. Supporter Vera toute une soirée en me rappelant inlassablement les souvenirs qu’ils avaient partagés jeunes et les nausées de dégoût que cela provoquait en moi. Obsession maladive, amourette trop puissante, sentiments qui me rongent de l’intérieur et le palpitant qui menace de ma lâcher lorsque mon téléphone me propose une énième notification sans que son nom apparaisse. Je me suis brisée toute seule, j’ai flanqué en l’air mon équilibre, pour toujours et à jamais, brisée comme l’aurait fait un putain de brin de paille face à la première tempête.
Première question, ai-je eu raison de partir à Miami ? Les pneus prennent la route, la direction est simple : droit vers les chemins cahoteux du désert, direction ma rivière, mes pauvres arbres assoiffés en été et la fraicheur de la nuit. Et vu que je suis une gamine trop stupide pour réfléchir, j’ai chopé le pull de Clyde, récemment volé, pour le garder sur moi. Trop large, trop long, il ne me convient pas. Un peu comme l’amour que je ressens pour lui : il n’y a rien qui va. Je trouve sans mal le chemin, parcouru à plusieurs reprises une fois que j’ai pu trouver cette cachette à environs 1h de route de Clifton, mon désert m’accueille, me berce de son silence et je sors rapidement de la bagnole pour me foutre la tête la première dans l’eau qui me glace complètement, hurlant à plein poumons ma souffrance pour ne pas alerter les possibles campeurs sauvages qui ont besoin d’autant de tranquillité que moi. Ce n’est qu’une fois à bout de souffle que je relève la tête, et respire à plein poumon la brûlure de l’oxygène. Ce n’est qu’une fois ma tronche complètement trempée que les larmes ne tarissent plus : ouais, ici j’ai le droit de ne plus être le soleil de qui que ce soit. J’ai le droit de pleurer, de ne plus être positive, de broyer le noir intégral qui me souffle dans les oreilles depuis le silence imposé de Clyde. Je retire le pull de mon meilleur ami, soudain consciente qu’il est mouillé et que je ne voulais pas ça. J’attrape mon plaid à l’arrière de ma vieille bagnole cabossée, le drape autour de mes épaules et recherche un peu de bois avec l’aide d’une lampe de poche. Trop facile pour une fille de Clifton de faire un feu de camp, et grâce aux allume feu c’est encore plus simple. En attendant qu’il prenne, je sors un joint que Clyde avait laissé trainer, l’allume sans culpabiliser et prend la bouteille de whisky embarquée pour la même occasion. Appuyée contre la roue de la voiture, m’en fichant complet d’être sale, je réponds à ma première question : non je n’ai pas fait de connerie en partant à Miami. Je devais le faire, je devais me détacher de ce que je ressens pour lui, me détacher de Clifton et mon obsession folle. J’ai réussi, point positif pour Alby qui a été … Parfait. Je n’ai pas un reproche à lui faire, pas la moindre crainte envers lui, je sais que si on partageait quelque chose, ce serait sincère. Les larmes perlent, le joint se consume entre mes doigts, je reste assise des heures à écouter le clapotis de l’eau, le bruissement des feuilles sous la brise et les cris des bêtes du coin. J’enchaine la bouteille, anesthésiant complètement mon esprit pour que la tristesse se calme, et ça fonctionne, parce que je m’endors facilement en grimpant sur la banquette arrière de la voiture, enroulée dans mes couvertures et le feu qui fini par s’éteindre dans quelques rougeoiements des braises.

Je sais pas combien de temps je dors, je ne sais pas non plus combien de temps j’ai passé la nuit dernière à observer le ciel et chercher mes réponses. Soignant le mal par le mal, je bois directement du whisky en guise de petit-déjeuner, la chaleur m’indiquant que l’après-midi doit être bien passée. J’avais besoin de pleurer, de dormir, de picoler et fumer. L’air de rien, je réfléchis, une fois que j’ai pu dormir. Non, j’ai bien fait de partir à Miami, bien fait d’essayer avec Alby. Mais pour aller où ? Les faits sont simples : je ne suis pas capable d’entretenir une réelle relation avec qui que ce soit, l’objet de tous mes désirs étant inatteignable, je dois me faire raison. Essayer ? Mon amant me le permettrait-il ? De le faire à ma façon ? Peut-être en arrêtant de le cacher au monde, en commençant par cette première étape ? Réussir à lui tenir la main aussi facilement que je tiens celle de Clyde en public. Ouais. Pourquoi pas. Je dois d’abord en parler, eux deux concernés, laisser mon cœur une nouvelle fois complètement à nu face à Alby en espérant qu’il sera capable de prendre ce que j’offre, en m’aidant à ressentir, aimer … Le travail sera long. Mais peut-être … Si je suis capable de partir deux jours avec lui, c’est que je suis capable de faire bien d’autres choses.
Question numéro 2 : à quoi ai-je pensé et comment régler le problème avec Clyde ? Facile, Zira, arrête de coucher avec Alby ou assume tes conneries et va voir ton meilleur ami en lui expliquant la situation. J’attrape des chips, grignote, ferme les yeux tandis que mon cerveau carbure, les larmes reprennent jusqu’à la tombée de la nuit, je n’arrive pas à voir comment aborder cette partir de mon plan sans y laisser le cœur. Parce que Clyde en possède la totalité et … Putain.
Question numéro 3 : est-ce que Lina a raison ? Donner son cœur fait-il si mal ? C’est facile : oui. Sans m’en rendre compte, la totalité de cet organe bat pour lui sans aucunes retenues, il rythme mes journées et même mes nuits, je brille plus fort à ses côtés et personne ici ne sera capable de le nier. Ça fait mal de l’admettre. Irrévocablement amoureuse de lui, je n’avais pas encore compris que je ne pouvais pas laisser de place à un autre tant que je ne mettais pas les choses au clair avec moi-même. Bravo Sisi, t’as réussi à comprendre la pire chose de l’existence : aimer quelqu’un sans avoir de retour du même genre. Nouveau joint, nouvelle bouteille, nouveau feu de camp, j’alterne avec un peu d’eau cette fois, j’ai froid, j’ai envie d’une pizza, mais je reste là, le pull de Clyde sur le dos et les souvenirs de Miami plein la tête. La lune commence sa course vers l’horizon lorsque j’arrive à dormir sur la banquette arrière, le dos en vrac d’avoir passé autant de temps dessus. Je n’ai pas encore croisé d’animaux cette fois, normal j’ai fait que crier en pleine journée et pleurer la nuit.
T’es belle, ma fille, t’as plus rien du soleil.
Ame broyée, je me relève le lendemain. De nouveau le soleil à accompagné ma nuit, rechargeant les batteries d’un cœur trop affaibli. Les dernières larmes coulent le long des joues lorsque je récapitule ma situation et ce que je veux faire : 1, parler à Alby, lui ouvrir mon âme cabossée, apprendre à recevoir une réelle attention de quelqu’un et ne pas fuir devant cette dernière. 2, parler à Clyde, parce qu’il ne m’aimera jamais comme moi, parce que je ne peux pas lui dire sans le perdre, parce que j’ai besoin de son avis même en tant qu’amis, je veux savoir ce qu’il pense. Car, l’air de rien, mon amant me permet d’oublier la réalité quelques nuits et peut-être qu’en rendant public cet attachement incertain cela pourra mener ailleurs. 3, dire à Lina que cette histoire d’amour c’est une véritable merde.
Il fait nuit lorsque la voiture se gare dans l’allée, j’ai perdu le fil des heures et ma batterie de téléphone est morte la première nuit. Ouais, pas très prudente Sierra, tu peux mieux faire la prochaine fois. Masque composé sur le visage, le cœur plus léger, je pousse la porte d’entrée comme si de rien n’était, comme si je rentrais du boulot, salue ma mère qui dort dans le salon comme à chaque fois que je disparais, et toque à la porte de Lina pour voir si elle est rentrée du bar. Mais non. Alors, je vais juste prendre une douche, répète à ma mère que j’étais partie en road trip désertique et lui colle un baiser sur le front. Je laisse mon portable dans la cuisine, incapable de regarder mon écran s’allumer pour y voir les messages reçus. Je glisse un rapide « bien rentrée » à Alby et éteint à nouveau, retournant dans ma chambre.
Parce que, tout ce à quoi j’ai réfléchi, tout ce que je viens de faire, c’était juste me vider l’esprit, jamais je n’oserais appliquer l’idée 1, 2 ou 3. Sauf si les miracles existent et que la pression relâche. Visiblement, je vais devoir apprendre à vivre sans la présence régulière de mon meilleur ami et même si ça me tue, même si j’ai envie d’en crever, je ne céderais pas à la tentation si belle de fermer les yeux à jamais. Je place le pull de Clyde sous mon lit, espérant l’oublier de cette manière et me dit que, lorsque mes forces seront pleines, je prendrai la route de chez Alby.







White's not your colorand my feelings haven't changed
©️️ EXORDIUM.


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