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But Daddy I love him - angel

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Dim 19 Mai 2024 - 19:07


Abigail Ritter
Abigail Ritter

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Elle sonne le soleil comme elle pique si on l'atteint au cœur, Bee joue l'abeille, butine la vie, fuyante quand on la menace d'un regard. Se présente en tant qu'Abbey, offre son raccourci aux plus tendres des âmes qu'elle pense lire.
Age : une vie équivoque à fuir le(s) monstre(s) qui hante(nt) ses nuits, quand, fut un temps, il les berçait de délicieux souvenirs, Bee court après ces dernières années. Elle n'a pas vraiment vu les bougies s'éclipser en volute de fumée, encore moins lorsqu'elle a effacé le trente-cinquième anniversaire de son dessert le jour fêté.
Labeur : abandonnées, les étoiles, elle qui cherche constamment à jouer au soleil pour cacher les plaies béantes qui noircissent son être. Elle a quitté précipitamment son rôle de guide de l'Observatoire du Texas, à six heures de là, pour devenir aidante. Depuis l'accident, Bee s'attache à réparer la vieille maison de leur mère pour en faire un sanctuaire le temps que Mara et Joy retrouvent un semblant de normalité. Elle chasse le manque de ses astres par son podcast, passion secrète qu'elle refuse même de divulguer à sa soeur.
Coeur : on pourrait dessiner un carnet coloré des aventures gâchées dans le coeur de la brune. Maladresse ou mauvais choix, Mara chuchote au sabotage. Comme si son palpitant était atrophié depuis l'ange déchu, incapable d'enchainer deux battements pour un autre. Le spectre d'un amour de jeunesse qui plane sur sa vie d'adulte, sans jamais l'abandonner. Bee a exorcisé ses démons en coulant dans d'autres bras : échec cuisant, puisqu'apparemment, elle ne sait pas garder un homme bien longtemps.
Berceau : coincée pendant trop d'années à Clifton, elle a tenté de respirer ailleurs, mais nulle terre ne lui offre l'oxygène qu'elle semble chercher. Peut être que la destination n'est pas la clé, puisque même ses terres originelles, australiennes, ne lui ont pas apporté le réconfort recherché.

Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : phoebe tonkin
Crédits : @clyde (avatar)

Multicompte : nell barclay + willow sutterland

Préférences rp : 1ère ou 3ème personne, je m'adapte à mon partenaire, nombre de lignes variable, mais toujours quelques répliques pour faire réagir. Rythme assez rapide, tant que l'inspiration me frappe. Grosse tendance à oublier de répondre en pv, pas de méchanceté, j'ai juste un problème avec les notifications, je dois les retirer dès que je reçois un message et parfois j'oublie de répondre si je n'ai pas eu le temps en lisant le message, vous pouvez me relancer je suis jamais vexée !

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t391-abigail-ritter-my-boy- https://pin.it/32L4Kn6vr
tw. violence. meurtre. relation toxique.




I'm having his baby (no I'm not????)
((atmosphere))


On ignore souvent la puissance de l'eau avant d'en manquer. Élément aussi doux que dévastateur, il sauve comme il tue lorsqu'il n'est pas en équilibre sur la balance. Les torrents hantent ses larmes et le bruit familier d'un ruisseau est perçu au lointain. Mirage de celle qui perd la tête, contusion sans chute causée par celui qu'elle a tant aimé.

Madame Medina, on m’envoie vous chercher.

Le soleil est écrasant et sans notion du temps, l'abeille est persuadée d'être au soleil depuis des heures. Elle a eu tout le temps du monde pour réfléchir aux mots d'Hades qui l'a laissé cuire sous l'astre le plus épuisant de la galaxie. Il l'a abandonné là, sans regarder derrière lui, sans y penser à deux doigts. Au fond, elle s'interroge sur la trêve qu'il a instauré. Ne serait-ce pas qu'une poudre aux yeux pour la laisser mourir dans la poussière orangé ? La voiture qui a dérapé à ses côtés lui semble infirmer ses pensées, et elle reste les bras croisés face au prospect qui lui avait fait ses excuses deux semaines auparavant. Bee croise les bras et continue d'avancer, refusant de se plier aux ordres de celui qui l'a quitté. Parce qu'il n'y a pas d'autres mots sur ce qu'il a fait. Le palpitant s'est fait rouler dessus avec pour traînée de poudre les mensonges servies pour la manipuler. Il a joué avec ses sentiments, à chaque instant. Elle a confié son amour et il l'a jeté au vent. Abbey ferait mieux de mourir ici, ou elle risque de le tuer en le croisant.

Dis à Angel d’aller bien se faire foutre ! Hurle-t-elle au conducteur.

Je… Je crois qu’il faut pas que je dise ça… bégaie le pauvre garçon constamment entre les deux âmes tourmentées.

Il a encore envoyé un larbin faire le travail à sa place. S'il lui restait un cœur, il serait en pleine hémorragie. Il n'est pas là parce qu'il lui a dit adieu, c'est terminé. Plus d'enfants terrible, plus de larmes coulés, plus de trahisons alambiqués. Leur amour est aussi sec que le désert qui lui brûle la gorge.

Je monterais pas dans ta putain de voiture ! Crie-t-elle en dernier recours.

Angel a dit que ça risquait d’arriver, donc je dois rouler à côté de vous jusqu’à votre retour à Clifton.

Évidemment que son enfer personnel joue au salaud. Évidemment qu'il ne finira jamais de la torturer. Ça l'amuse probablement de la savoir perdue dans le désert en ultime vengeance. Ça doit même être beau dans sa tête, pendant qu'elle perd l'esprit à force d'écumer les pas.

Casse toi et laisse moi tranquille !

Les larmes qui parent son visage sont essuyés avec la rage d’une femme brisée. Hors de question qu'il répète à l'ange aux ailes brisées qu'il lui a tiré autant de perles salées. Ses pieds commencent à faiblir mais elle refuse de regarder les quatre roues qui la suive. Qu'elle crève, ça lui fera plaisir.

Et elle n'aurait pas su si bien dire, à force de tituber, que le mal de crâne qui toquait depuis un temps infini l'emporterait dans les limbes. Elle aurait vraiment dû monter dans cette putain de voiture.

[...]

Les mots se bousculent, elle ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe. Allongée sur la banquette arrière, sa tête tourne et elle ne parvient pas à garder les yeux ouverts. La belle essaie de parler, mais sa gorge est si sèche qu’elle s’étouffe et a l’impression de sombrer à nouveau. Sa mémoire tente de lui transmettre quelques informations, mais c’est un échec.

Réveillée ! Angel [...] répond pas [...] hopital [...] tuer [...] Medina [...]

Abbey laisse ses paupières recouvrir ses yeux, incapable de se battre contre la migraine et la nausée un instant de plus.

[...]

Elle sait qu’elle est à demi éveillée, mais elle ne sait pas ce qu’elle fait dans un lieu si blanc. Le parfum de la pièce lui pique le nez quand son corps repose sur le bras d’un homme qu’elle ne connait pas, mais elle n’a pas la force de le repousser. On l’interroge, elle le voit bien, mais c’est l’autre qui répond à sa place.

Abigail Medina. Son mari va la rejoindre, je l’ai prévenu mais il devait finir quelque chose, il arrive bientôt. [...] Non, je sais rien d’autre, je la connais pas vraiment. [...] Je dois partir, mais il arrive !

Carcasse ballotée d’un fauteuil à un lit, ses bras sont manipulés pour qu’on y enfonce une aiguille. Elle tremble et se débat mollement, rien n’y fait, elle n’est qu’une poupée désarticulée par l’abandon de son homme. Quelle ironie qu’il se rappelle toujours à elle ainsi.

[...]

Ses paupières papillonnent et elle s’adapte à la luminosité de la pièce. Incapable de savoir depuis combien de temps elle est ici, elle tente de se lever mais s’effondre sur le carrelage glacé de l’hôpital. Le sable l’a accueilli, mais le froid de ce sol est bien plus agréable, elle pourrait presque rester ici si une infirmière n’avait pas débarqué, paniquée. Abbey est portée jusqu’au lit qu’elle vient de quitter, et l’interrogatoire commence.

Il faut rester coucher vu votre état ! Que faisiez-vous en plein désert aussi longtemps ?

Elle boude, la belle. Refuse de se prêter au jeu des questions réponses par peur que ça lui retombe dessus encore une fois. Les lèvres scellées, elle regarde ailleurs.

Il me faut des informations pour vous soigner. Je vous laisse le formulaire à remplir lorsque vous vous sentirez mieux.

Est ce que… Est ce que je suis enceinte ? Demande l'abeille fébrilement.

—  Le médecin viendra vous en parler quand il vous rendra visite. Ça ne devrait pas tarder, tente de rassurer l'infirmière.

Mais déjà, Bee a recouvré son voeu de silence.

[...]

Votre femme a fait une forte déshydratation et une insolation. Elle a une sérieuse anémie donc on lui a fait une transfusion, elle pourra sortir en fin de journée une fois qu’on sera assuré qu’elle va mieux. Elle a dormi un peu, mais je crois qu’elle est réveillée maintenant. Bon courage parce qu’elle refuse de parler à qui que ce soit pour expliquer ce qu’elle faisait dans le désert. Il faut attendre le médecin pour qu'il vous parle des résultats de votre femme, je vous conseille de rester à ce moment là.

La voix grave du spectre qui la hante ne lui parvient pas. Frustrée, elle cherche une issue dans la chambre mais ses jambes ne sont pas plus fortes dans le peu de temps qui s'est écoulé depuis la visite de l'infirmière. Pauvre souris à nouveau coincée. Elle n'a pas envie de voir son sourire satisfait en voyant où son jeu l'a menée. Ni d'entendre ses remontrances d'avoir été si têtue que ça l'a porté jusqu'à un lit d'hôpital. Elle ne veut pas le voir parce qu'il l'a trahi, lui aussi. Foutu karma.

Madame Medina, votre mari est là.

Abigail jette un regard sur son bracelet d’hôpital, roulant des yeux au nom qui lui a été attribuée. Encore une fois son épouse, quand ils ne veulent plus rien faire l’un avec l’autre. Elle le toise quelque instant et l'infirmière s'en va pour leur laisser de l'intimité. Foutu blague, si elle savait.

Tu peux partir, merci d’être passé, dit-elle en refusant de le regarder.

Qu’importe que son odeur lui donne l’impression d’être à la maison. Qu’importe que son visage la rassure peu importe la saison. En cet instant, elle le déteste. Ses yeux fixent un point imaginaire vers la fenêtre et elle attend qu’il l'a quitté, comme il l’a fait plus tôt. Ca ne devrait pas faire aussi mal. Pourtant, la plaie saigne encore abondamment. Le soleil a abandonné son âme, pour laisser la nuit couvrir ses pensées. C’était un adieu, et il la hante encore.

avec @angel medina


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Dim 19 Mai 2024 - 20:33


Angel Medina
Angel Medina

EL S E R P I E N T E

le clair
Surnom : Foutez-lui une chemise repassée sur le dos et on lui filerait le bon dieu sans confession, à Angel. El Serpiente le suit telle une ombre, puisqu'il a de ces sourires insidieux capables de convaincre Eve de croquer dans la pomme. Et si on lui refuse : il peut toujours mordre.
Age : trente-sept ans. Il paraît qu'avec l'âge vient la sagesse, puis les mômes, la bonne femme et la maison de banlieue. Dieu soit loué, Angel est épargné pour le moment.
Adresse : Un appartement à Midtown, de ces trous à rats où les cafards et les rats sont des animaux de compagnie. Il aime appeler ça un loft, même si ce n'est qu'une grande pièce aménagée que son proprio n'a pas le droit de louer. Il ne s'en plaindra pas : c'est compliqué de se faire descendre par une fenêtre du troisième étage.
Labeur : Présentez-vous au el garaje del mago et demandez le meilleur mécano, il y a de grandes chances qu'on vous pointe Angel. Il bichonnera votre monture ou votre caisse, sans distinction, et il paraît qu'il est doué pour fidéliser la clientèle. Pobre Diablo à temps plein et cette deuxième casquette est plus lucrative.
Coeur : Encore faudrait-il en avoir un, non ? Organe en berne, palpitant en rade, aorte en miettes. Après l'avoir expérimenté, Angel peut décréter que l'amour n'est pas pour lui. Puisqu'Elle l'a vendu. Puisqu'Elle l'a trahi. Puisqu'on ne l'y reprendra jamais plus, à donner sa confiance et son âme.
Berceau : Texas, baby. Gosse de Laredo, jamais vraiment intégré. Juste un gamin de plus avec des parents à chier. Clifton est le berceau de sa renaissance, l'endroit où il a ouvert les yeux pour la première fois et pousser son premier cri : en appuyant sur la détente.
But Daddy I love him - angel 2ca9db0879814ab90b1b6e02da416cab270d53bf

The coward claimed he was a lion
I'm combing through the braids of lies
"I'll never leave"
"Never mind"

But Daddy I love him - angel Z3yt

And I'll still see it until I die
You're the loss of my life



Pseudo : kacsa
Pronom : she/her
Fc : manny montana
Crédits : shadows

Multicompte : douce et belle evangeline

Préférences rp : Troisième personne
☽ De 500 à 3000 mots, laissons-nous porter.
dialogue en français ou en anglais, venez comme vous êtes.

l'obscur

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tw. violence. meurtre. relation toxique.




I'm having his baby (no I'm not????)
((atmosphere))


Le sable s’envole dans le sillage de ses pneus. La carrosserie de la Camaro est pourri et les tons orangés poussiéreux ressortent d’autant plus sur la peinture noire. Sans compter le mélange de bile et de sang que la balance a bavé sur le revêtement intérieur de son coffre. Cette merde va lui coûter deux bonnes heures de travail pour en retirer toutes les tâches et ce n’est pas tant la crainte que la flicaille vienne mettre son nez dans son coffre, que l’agacement d’avoir sali sa précieuse caisse. Il aurait pu emprunter une caisse, qu’il aurait brûlé à la sortie de la ville. Mais une étrange fierté mal placée le pousse à toujours vouloir l’impressionner, son abeille. Gros flingue, grosse bagnole - il veut prouver par tous les moyens qu’il a réussi, sans elle. Un complexe d’infériorité, une façon de compenser son inhabilité à l’aimer comme il le devrait.

Le prospect est sur ses talons. Le soleil n’est pas bien haut et le printemps reste clément - elle tiendra jusqu’à son arrivée. La climatisation et les bouteilles d’eau rendront le reste du voyage agréable, d’autant plus que ce gamin est un vrai moulin à paroles. Un point commun avec son Abigail, incapable de se la fermer, tant elle aime se plaindre de son cruel amant. Il ne peut rien lui arriver et le Pobre peut désormais se focaliser sur ce qui compte réellement : le club.

El Cuervo n’est pas un homme souriant, pas assez paternaliste pour une bonne tape dans le dos. Depuis la disparition de Pedro Medina, en revanche, il est ce qu’Angel a le plus se rapprochant d’un père. Un cadre, une poigne de fer, une droiture morale qui lui est propre. Le vieux président est un putain de modèle, que Medina refuse de décevoir. Alors il accepte de boire une bière, et de rapporter ce qu’il a appris. Les rumeurs glanées dans les bars, ce que Gabriel a bien voulu baver quand il se faisait rouer de coups dans la nuit, et également assurer que le corps resterait bien sagement où il se trouve. Et si jamais les flics foutent la main d’sus ? Angel a le coupable idéal, preuves à l’appui. Et le flingue est déjà en lieu sûr.

L’entretien dure un moment, malgré les vibrations interminables dans la poche de son jean. Pas d’urgence, sinon El Cuervo aurait été le premier à avoir l’alerte. Et ce n’est qu’une éternité plus tard qu’Angel recouvre sa liberté, sous le soleil cuisant. L’écran lui apprend que son petit protégé a tenté de le joindre pas moins de vingt-trois fois et, pour autant d’insistance, il l’imagine abandonné dans le désert, l’abeille s’étant fait la malle avec sa caisse. Terriblement possible, connaissant la traîtresse. Avec sa bouche en coeur et ses longs cils, plus d’un mec se laisserait rouler dans la farine et Angel en est le parfait exemple. « Putain, j’espère pour toi qu’il y a un mort. » annonce-t-il lorsque le gamin décroche.

*
*         *

Pas un mort mais presque, comme les trois appels en absence de l’hôpital en témoignent. Têtue comme une mule, fière comme une Medina. Prête à crever la gueule dans le sable plutôt que d’accepter la main tendue. Sans compter sur son abruti de prospect qui, après l’avoir vu tituber, n’a pas eu la présence d’esprit de foutre l’abeille dans le coffre. « Elle voulait vraiment pas monter, j’allais pas risquer de lui faire mal. » Ses bonnes intentions ont eu l’effet inverse et Angel aurait préféré trouver des bleus sur ses bras, que de devoir se ramener dans un hôpital. « Elle a dit quoi ? » le presse-t-il sur le parking, près des portes automatiques. « Vas bien te faire foutre. »  Le Pobre cligne plusieurs fois des paupières, quelque peu étonné d’un tel ton et d’un tel culot. Une chance pour le prospect, les urgences sont juste à côté, mais il s’empresse de clarifier son propos. « C’est ce qu’elle m’a dit d’te dire ! » Est-ce qu’Angel était aussi con, au même âge ? Certainement pas et il faudrait foutre le nez du gamin dans la poudre pour qu’il prenne un peu de plomb. « Pas c’qu’elle t’a dit à toi, espèce d’abruti. C’qu’elle a dit aux médecins. » A moitié délirante et vraisemblablement enragée d’avoir marché plusieurs kilomètres dans le désert, dans une robe non adaptée. Quelle idée de se fringuer comme ça pour son exécution. « Barre-toi avant que j’te tue. »

*
*         *

Madame Medina est dans la chambre 204. Prise de sang dont les résultats tomberont bientôt. Insolation et déshydratation, alors qu’elle était à moins de cinq mètres d’une voiture climatisée et de bouteilles d’eau fraîche. Muette, à en croire l’infirmière, et au moins a-t-elle retenue quelque chose de sa randonnée forcée. « Donc elle va pas crever ? » demande le Pobre après un court silence. La femme qui lui fait face fronce les sourcils, incertaine de savoir comment elle doit prendre la question. Angel semble presque indifférent à la réponse, pas en joie de savoir que son abeille ait échappé au pire.

La porte de la chambre claque, renvoyée dans son encadrement par le système de fermeture automatique. Un simulacre d’intimité puisque d’autres doivent arriver, porteurs de nouvelles qui ne changeront pas la face du monde. Marcher en plein soleil sans boire une goutte d’eau n’a jamais été une activité conseillée, pas plus que jouer les fiers avec l’homme qui a de quoi l’envoyer en taule pour meurtre. « T’as vraiment décidé de me les briser. » soupire-t-il. Une chaise inconfortable l’attend et Angel la pousse du pied, faisant crisser les pieds en métal sur le sol. Il y échoue, dans un autre soupir, déjà las de sa journée. Et il est à peine midi. « T’es contente de toi ? »

Medina cherche son regard, ne rencontre que le vide et l’indifférence. Sa langue presse l’intérieur de sa joue avant de claquer contre son palais. Il est frustré, le Pobre, de toujours accourir dès qu’elle l’a décidé, d’abandonner sa vie entière pour se presser à son chevet dans une situation qui aurait facilement pu être évitée. « C’était quoi l’problème ? La gueule du prospect t’revient pas ? T’as voulu me prouver que t’étais capable de marcher ? » Puisqu’il n’y a aucune explication raisonnable à autant de risques, pas après qu’il lui ai offert ce qu’elle désirait le plus : une seconde chance. Angel se penche, les coudes ancrés dans ses cuisses et qu’importe qu’elle regarde ailleurs, lui ne la quitte pas des yeux. « Comment tu te sens ? » reprend-il sur un ton plus doux, et ses phalanges abîmées se lèvent dans l’espoir d’effleurer les siennes. Mais la porte s’ouvre et une blouse blanche les dérange, quelque peu soucieuse devant le cuir reconnaissant du Pobre Diablo et ses écussons. « Me r’gardez pas comme ça, doc. » l’invite Medina en se redressant, pour finalement se lever. « Elle doit encore rester ici longtemps, ou j’peux la ramener ? »


avec @abigail ritter


Abigail Ritter aime ce message



the matador
They call him the matador. He settles all the scores. He kills in plain sight with a blade and a smile. Well, he'll settle things in the sun. Plays God like the chosen one.
(c) 0tsana


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Dim 19 Mai 2024 - 22:14


Abigail Ritter
Abigail Ritter

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Elle sonne le soleil comme elle pique si on l'atteint au cœur, Bee joue l'abeille, butine la vie, fuyante quand on la menace d'un regard. Se présente en tant qu'Abbey, offre son raccourci aux plus tendres des âmes qu'elle pense lire.
Age : une vie équivoque à fuir le(s) monstre(s) qui hante(nt) ses nuits, quand, fut un temps, il les berçait de délicieux souvenirs, Bee court après ces dernières années. Elle n'a pas vraiment vu les bougies s'éclipser en volute de fumée, encore moins lorsqu'elle a effacé le trente-cinquième anniversaire de son dessert le jour fêté.
Labeur : abandonnées, les étoiles, elle qui cherche constamment à jouer au soleil pour cacher les plaies béantes qui noircissent son être. Elle a quitté précipitamment son rôle de guide de l'Observatoire du Texas, à six heures de là, pour devenir aidante. Depuis l'accident, Bee s'attache à réparer la vieille maison de leur mère pour en faire un sanctuaire le temps que Mara et Joy retrouvent un semblant de normalité. Elle chasse le manque de ses astres par son podcast, passion secrète qu'elle refuse même de divulguer à sa soeur.
Coeur : on pourrait dessiner un carnet coloré des aventures gâchées dans le coeur de la brune. Maladresse ou mauvais choix, Mara chuchote au sabotage. Comme si son palpitant était atrophié depuis l'ange déchu, incapable d'enchainer deux battements pour un autre. Le spectre d'un amour de jeunesse qui plane sur sa vie d'adulte, sans jamais l'abandonner. Bee a exorcisé ses démons en coulant dans d'autres bras : échec cuisant, puisqu'apparemment, elle ne sait pas garder un homme bien longtemps.
Berceau : coincée pendant trop d'années à Clifton, elle a tenté de respirer ailleurs, mais nulle terre ne lui offre l'oxygène qu'elle semble chercher. Peut être que la destination n'est pas la clé, puisque même ses terres originelles, australiennes, ne lui ont pas apporté le réconfort recherché.

Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : phoebe tonkin
Crédits : @clyde (avatar)

Multicompte : nell barclay + willow sutterland

Préférences rp : 1ère ou 3ème personne, je m'adapte à mon partenaire, nombre de lignes variable, mais toujours quelques répliques pour faire réagir. Rythme assez rapide, tant que l'inspiration me frappe. Grosse tendance à oublier de répondre en pv, pas de méchanceté, j'ai juste un problème avec les notifications, je dois les retirer dès que je reçois un message et parfois j'oublie de répondre si je n'ai pas eu le temps en lisant le message, vous pouvez me relancer je suis jamais vexée !

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t391-abigail-ritter-my-boy- https://pin.it/32L4Kn6vr
tw. violence. meurtre. relation toxique. grossesse, pensée autour de l'avortement




I'm having his baby (no I'm not????)
((atmosphere))


Hadès est entré, les ténèbres derrière lui. On brûle, en Enfer, comme là où il l’a laissé quelques heures avant. Un avant-goût de ce que la mort lui promet, puisqu’il a juré qu’il serait là pour la hanter. Les fantômes se percutent, mais c’est bien le plus éloigné du soleil qui gagne la partie, d’en haut ou d’en bas, le ciel calcine sa vie. Les rayons de lumière carressent la pièce, l’épaule de son Dieu également, mais elle se refuse à le trouver beau. À le trouver divin, la joue couverte de soleil, le sang encore gravé sur ses phalanges. L’abeille est tordue, malade d’amour, puisque son état lui rappelle toutes les fois où elle l’a aidé à guérir, ces instants qui finissaient toujours par être des moments tendre. Abbey souffre d’être dépourvue de ses bras. Elle voudrait qu’il souffle sur son palpitant pour le gonfler d’un peu de ce qu’ils avaient, plutôt que la poignarder inlassablement. Et puisqu’il préfère la colère à la tendresse, elle sera muette. Une tombe, comme celle qu’elle a creusé plus tôt, une muette comme celle qu’elle aurait dû être sept ans en arrière. Les attaques s’arrêtent en même temps que ses doigts au dessus des siens, et Bee voudrait avoir le courage d’attraper ses doigts pour les mêler aux siens. Rien que cette envie révèle combien elle est détraquée. A la place, leur bulle est perturbée, et tout élan d’affection se suspend dans le temps.

Bientôt, Monsieur Medina. Le docteur offre un sourire à l’Enfer, et Bee ne souhaite qu’une chose : mourir de combustion instantanée de ces connards qui jouent aux plus intelligents.

Certes, Bee aurait pu être plus maligne, moins effrontée. Mais la rage qui pulsait dans ses veines n’auraient pu être tarie par un autre que lui, l’absent, le déserteur. Sans lui, elle s’est muée en Déesse de la colère, incapable de ravaler les insultes et les pensées macabres. Elle a dessiné sa tombe près d’un morceau de roche dans sa caboche, mais saura y retourner si besoin. S’il se comporte encore comme si elle lui appartenait.

Bien, Madame Medina, vos résultats montrent une anémie en fer, une carence en B12 et un besoin en acide folique au vu de votre condition. On est très tôt dans la grossesse donc on ne fait pas d’échographie à ce stade, mais on oublie les randonnées dans le desert, d’accord ?

Son cerveau ne comprend pas où veut en venir le docteur, et elle se répète les mots prononcés. Ou plutôt, le terme qui la bouleverse.

Grossesse.

Grossesse.

Elle est enceinte. Et au vu de l’activité passionnante entre ses cuisses ces derniers temps, il n’y a pas d’hésitation. C’est l’enfant de son démon personnel entre les hanches.

Pardon ? l’interpelle la brune. Vous pouvez répéter ? insiste Bee pour être sûre que l’information est la bonne.

Il y a une si infime chance qu’il se soit trompé. Une infime chance que ses oreilles n’aient pas bien traduit ses mots.

J’ai dit pas de randonnée dans le…

Non, ça, c'est très clair, coupe l’abeille. Je parle de… L’autre information.

Qu’il en vienne au fait, qu’il fasse tomber le couperet, que Bee sache si sa vie est transformé à jamais, où si elle doit juste prendre rendez-vous chez l’ORL.

Ah, oui bien sûr, mes félicitations ! Je vous pose les ordonnances ici, l’infirmière va vous retirer le cathéter et vous êtes libres, mais repos obligatoire pendant une semaine ! Je compte sur vous, dit il en faisant un clin d'oeil à Angel.

La blouse blanche disparaît de son champ de vision, et la blague a le goût d’acide sous ses lèvres. Abbey n’a d’autres choix que de fixer ses doigts, son tatouage narguant la jeune femme pour lui répéter que c’était tracé depuis le premier jour où ils se sont rencontrés. Abbey l’a rêvé, de cette vie remplie de rire et de petits pas courant partout dans son salon, l’existence tendre où les enfants auraient les fossettes de leur père, dont le visage ne changeait jamais. Pas comme ça, pas maintenant, quand elle a gagné le sursis de son ange déchu. Tout ça pour une baise médiocre, pour reprendre les termes de celui qui a brisé son coeur. C’était les retrouvailles que son âme refusait d’espérer, et il les a gâchés avec sa suspicion et sa colère, puis piétiné en les insultant. Ils n’étaient jamais médiocres ensemble. Ils étaient un putain de feu d’artifice dont les marques sont encore visibles sur son dos. Et dans son ventre aussi, apparemment. Elle est loin d’aimer l’idée, que l’univers l’entende, mais elle voit difficilement comment faire autrement. Angel s’accroche à Dieu comme une bouée de sauvetage, les process pour utiliser son droit de faire un choix lui demande un long voyage, il ne la laisserait pas faire même si elle le désirait. Mais Bee veut-elle faire disparaitre la dernière chose qui les rapproche ? Elle avait étouffé tout désir de maternité parce qu’aucun homme ne lui semblait capable de l’épauler comme il fallait, sauf lui. Ce n’est pas pareil parce qu’on parle de celui qui insuffle la vie et la mort depuis l’éternité.

Efficace, la baise médiocre apparemment, soupire-t-elle avec sarcasme.

Est-ce qu’il a réussi à la mettre enceinte contre l’armoire, ou sur le lit de tous les drames ? Quelle belle histoire à raconter au gamin, quand on lui dira que son père a intenté à la vie de sa mère parce qu’elle l’a foutu en prison. Plus proche du Chair de Poule que du Disney, son enfant n’est pas prêt d’avoir une existence plus stable que la leurs. Tout ce que la douce s’était promis s’effrite à mesure que les larmes coulent sans qu’elle ne puisse les retenir. Mara lui dira qu’elle l’avait prévu, et ça sera mérité. Le destin la regarde, en jouant au dé avec le Malin, pour lui rappeler qu’elle ne contrôle rien. Peu importe les doigts qui la dirigent, c’est un pantin docile pour les rires des monstres dans le placard.

Tu peux y aller, je vais m’occuper de lui, dit-elle en essuyant son visage. Moi aussi j’ai menti, j’ai toujours voulu d’un enfant, qu’il soit de toi ou non, t’as pas à t’inquiéter sur la façon dont je vais le gérer.

C’est très clair, c’est son problème, et elle en fera la plus belle des priorités. Oh, comme la belle garde en travers de la gorge le sable et ses paroles. Celles gravées dans son téléphone, qui révèle qu’il ne voudra pas s’en occuper, pire, qu’il pense que leur engeance sera manipulée. Si elle a prononcé ses excuses, le Pobre les garde bien cachées. Parce que lui, contrairement à ce qu’elle a laissé sortir, ne regrette rien. Jamais rien.

avec @angel medina


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Dim 19 Mai 2024 - 23:39


Angel Medina
Angel Medina

EL S E R P I E N T E

le clair
Surnom : Foutez-lui une chemise repassée sur le dos et on lui filerait le bon dieu sans confession, à Angel. El Serpiente le suit telle une ombre, puisqu'il a de ces sourires insidieux capables de convaincre Eve de croquer dans la pomme. Et si on lui refuse : il peut toujours mordre.
Age : trente-sept ans. Il paraît qu'avec l'âge vient la sagesse, puis les mômes, la bonne femme et la maison de banlieue. Dieu soit loué, Angel est épargné pour le moment.
Adresse : Un appartement à Midtown, de ces trous à rats où les cafards et les rats sont des animaux de compagnie. Il aime appeler ça un loft, même si ce n'est qu'une grande pièce aménagée que son proprio n'a pas le droit de louer. Il ne s'en plaindra pas : c'est compliqué de se faire descendre par une fenêtre du troisième étage.
Labeur : Présentez-vous au el garaje del mago et demandez le meilleur mécano, il y a de grandes chances qu'on vous pointe Angel. Il bichonnera votre monture ou votre caisse, sans distinction, et il paraît qu'il est doué pour fidéliser la clientèle. Pobre Diablo à temps plein et cette deuxième casquette est plus lucrative.
Coeur : Encore faudrait-il en avoir un, non ? Organe en berne, palpitant en rade, aorte en miettes. Après l'avoir expérimenté, Angel peut décréter que l'amour n'est pas pour lui. Puisqu'Elle l'a vendu. Puisqu'Elle l'a trahi. Puisqu'on ne l'y reprendra jamais plus, à donner sa confiance et son âme.
Berceau : Texas, baby. Gosse de Laredo, jamais vraiment intégré. Juste un gamin de plus avec des parents à chier. Clifton est le berceau de sa renaissance, l'endroit où il a ouvert les yeux pour la première fois et pousser son premier cri : en appuyant sur la détente.
But Daddy I love him - angel 2ca9db0879814ab90b1b6e02da416cab270d53bf

The coward claimed he was a lion
I'm combing through the braids of lies
"I'll never leave"
"Never mind"

But Daddy I love him - angel Z3yt

And I'll still see it until I die
You're the loss of my life



Pseudo : kacsa
Pronom : she/her
Fc : manny montana
Crédits : shadows

Multicompte : douce et belle evangeline

Préférences rp : Troisième personne
☽ De 500 à 3000 mots, laissons-nous porter.
dialogue en français ou en anglais, venez comme vous êtes.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t298-angel-medina-guilty-as https://peace-of-mind.forumactif.com/t301-angel-medina-old-habits-die-screaming#3293 https://www.pinterest.fr/irenesmilau/angel/
tw. violence. relation toxique. maltraitance. violences conjugales. crise de panique.




I'm having his baby (no I'm not????)
((atmosphere))



L’errance a le goût de son absence. Une saveur âcre de regrets et l’amertume des remords, d’autant plus prononcés lorsqu’elle est juste à portée de main. Si proche et pourtant insaisissable, Abigail, et elle n’appartient jamais à personne. Elle se pose et se repose dans les pétales des fleurs qu’elle butine, n’y reste que pour un temps avant de voguer à de nouvelles aventures, s’installer entre de nouveaux bras. Clifton ou Fort Davis, Medina ou d’autres noms à consonances moins latines. Jamais à lui, jamais à personne, et le Pobre n’a plus que le vide de son manque dans lequel se promener. Son coeur déambule dans un désert sans fin, bercé par les mirages de son retour.

Puisque l’organe défaillant ne comprend pas, coupé de sa raison et de son bon sens. Puisqu’il ignore pourquoi il peut la voir et parfois l’effleurer, avant qu’elle ne s’évapore à nouveau. Pourquoi son parfum chatouille ses narines sans qu’Angel ne fonde dans son cou, inspirer contre sa peau. Pourquoi est-ce que les distances restent raisonnables, quand le palpitant se meurt et hurle. Pourquoi la haine revient au galop, lorsque la vengeance est enterrée dans le désert. La malédiction les poursuit et sûrement est-ce là la plus grande tragédie : être incapable d’oublier après avoir pardonné. La rancœur est une infection tenace et la confiance s’est faite la malle depuis longtemps.

Alors ses doigts doivent abandonner l’idée d’à nouveau caresser les siens et ses phalanges meurtries doivent cesser de soupirer après sa tendresse. Elle est loin, l’époque révolue où il pouvait reposer sa tête sur ses cuisses et rendre les armes, pour quelques heures de sommeil et de douceur. Elle est terminée, l’époque bénie où elle pansait chacune de ses blessures, avec des cotons ou avec ses mots, avec des bandages ou bien ses lèvres. Puisqu’il n’a plus rien à réparer, puisqu’il n’a plus rien à oublier entre ses bras et, à mesure que le temps marque son visage et que les années rident son âme, Medina se rend compte d’une abominable vérité : il ne vaut pas mieux que son père. Incapable d’aimer autrui comme ils le mériteraient, à jamais méfiant et paranoïaque. Il peut se vanter d’avoir plus de loyauté que cet enfoiré, mais pas d’être un homme meilleur. Malédiction de Medina, et l’horreur coule dans leurs veines depuis bien des générations.

L’univers s’acharne à le punir et son dieu veut le mettre à l’épreuve. Plus pécheur que paroissien, n’en déplaisent à ses visites dominicales sur les bancs de l’église. Le châtiment divin crève de le réduire en cendres depuis qu’il est venu au monde et, lassé de le voir échapper aux flammes d’un tourment éternel, une quelconque force divine à décider de faire venir l’enfer à lui. Satan ne porte pas de cornes et n’arbore pas de langue fourchue, seulement un sourire avenant et une blouse blanche, tandis qu’il relâche sur Terre ses démons. Abigail l’oblige à répéter et son ange déchu voudrait lui hurler de la fermer, de ne pas lui faire énoncer à nouveau la sentence qu’il vient de prononcer.

Angel se ferme. Une barrière invisible s’érige entre lui et le monde, une bulle de silence dans laquelle plus rien ne lui parvient. Ses yeux se perdent sur le mur qui lui fait face, une légère trace d’humidité qui accapare toute son attention, et son front se plisse soudainement d’inquiétude. Il ne capte plus la moindre parole, plongé dans une eau glaciale qui l’empêche de respirer. Ses poumons se comprennent et les voix ne sont que des chuchotements étouffés, tandis que le sol se dérobe sous ses pieds. Il ne tombe pas, Medina, mais son âme chute de hauteurs vertigineuses.

Enceinte. Quelques minutes de plaisir contre une armoire, quelques instants de trahison sur un matelas. Il sent toujours le goût salé de sa peau sur sa langue, les soupirs au creux de son oreille, la moiteur de sa peau contre la sienne. Il l’entend hurler comme lui s’entend hurler, gamin terrifié qui se planque dans le placard. Parce qu’il a encore pété un verre, Angel, putain de maladroit. Parce que son père bosse comme un chien pour payer ça et que ce putain de gosse arrête pas de geindre et pleurnicher. Parce qu’il faut une raison pour que les gamins se mettent à chialer et que Pedro Medina arrivait toujours à en trouver une, armé de sa ceinture ou de ses poings. Et il voit, Angel, quand il ose la regarder. Il voit ce gosse terrifié qui lui ressemble tant, planqué sous un lit dont un monstre vient le tirer pour lui foutre une raclée. Et il voit sa mère, et il voit Abigail, la gueule en sang sur le sol de la cuisine. Parce qu’il sait pas gérer sa colère, Medina. Parce qu’il est pas fait pour être père. Parce qu’il est pas fait pour être un mari. Parce qu’il avait besoin de ses poings pour se faire respecter et, dans une inspiration douloureuse, Angel ne sait pas s’il revit son passé ou s’il vient de voir l’avenir. Parce qu’il ne sait pas qui, de son père ou de lui, sera le pire monstre.

Son corps entier lui hurle de se barrer. De prendre la fuite, d’abandonner avant de blesser. Partir et être absent, plutôt que de rester et de les assassiner, de ses paroles, de son manque de patience, de sa violence irrépressible. Comment gérer un marmot dans cette vie qu’il s’est construite ? Et ils sont nombreux les Pobre, à faire monter leur progéniture sur une bécane lors de leur temps libre. Et il en a vu Angel, des gamins fiers de leur paternel, même le cuir sur leur dos et l’arme à leur ceinture. Alors il ne peut s’empêcher de penser et de fixer les hanches entre lesquelles il se trouvait, il y a quelque temps.  De s’imaginer la délicieuse torture de voir ce ventre s’agrandir et porter une énième génération maudite. « Bonjour ! » s’éclaire une voix chantante. « Je viens m’occuper de cathéter, madame Medina. Encore toutes mes félicitations, et au papa également. C’est votre premier ? » Et le démon fixe son épouse, l’oeillade sombre, dans l’attente qu’elle crie au canular. Mais ses iris sont humides, à l’abeille, et la terre s’arrête de tourner.

L’air est étouffant, dans la pièce. Pas mieux dans le couloir dans lequel il bat en retraite, non sans que la porte claque copieusement dans son dos. Un mort sur ses deux pieds, rien de plus qu’une carcasse vide qui titube jusqu’à pousser la porte des toilettes. Le carrelage blanc l’aveugle un moment et il s’écroule sur les lavabos, ses phalanges sanglantes sur la porcelaine. Ses jointures y blanchissent tant il s’acharne à rester debout, la respiration haletante, et son reflet se fout de sa gueule. Parce qu’il ressemble tant à son père, sous cette lumière. Parce qu’il ressemble à tout ce qu’il s’était juré de ne pas être, pour elle. Et le creux de ses coudes n’a jamais autant hurlé après l’oubli liquide qu’il s’injectait auparavant. Et ses veines n’ont jamais autant crié le manque de ce courage en injection. Parce qu’il est un camé. Abigail a raison. Camé à la coke, camé à l’adrénaline. Camé à la violence et au sang. Alors il frappe, Angel. Frappe dans une poubelle, puis dans le miroir. Frappe dans la porcelaine et dans son reflet, à défaut de pouvoir se défouler autrement. Et la vitre cède, et le verre lui mord la peau. Et son sang teinte de rouge le lavabo pendant que ses phalanges supplient de douleur. Jusqu’à ce qu’il tombe, assis contre le mur. Qu’il s’écroule pour s’asseoir, les doigts engourdis et certainement qu’il s’est pété quelque chose. Juste une minute, que l’univers fasse une pause, que le monde cesse de tourner si vite. Juste une minute pour qu’il souffle et qu’il respire, sans haleter comme un clébard.

Les mains dans les poches de sa veste lorsque son épaule pousse à nouveau la porte de la chambre, quelques minutes de calme plus tard. La pipelette d’infirmière a mis les voiles et il ne reste que ses rêves avortés, sur un lit d’hôpital. Les espérances d’un gamin trop optimiste, aux songes de maison de banlieu et de marmots qui auraient les yeux de leur mère. Ses yeux à elle, ceux avec lesquels elle le poignarde dès qu’il ose se présenter à elle. « Debout, j’te ramène. » Pas de sac à récupérer, elle n’avait rien sur elle lorsqu’il l’a laissée au petit matin. Il passe une main meurtrie sous son nez, dans un reniflement censé le calmer. Il n’y a pas assez d’air, ici. Il s’empare de l’ordonnance, y jette un rapide coup d’oeil. Puisque tout cela paraît si réel, avec son prénom à elle et son nom à lui. Et il fourre la feuille dans sa poche, dans une grimace lorsqu’il plie les doigts. « C’est pas une question, Abigail. » articule-t-il finalement. « Je vous ramène. »


avec @abigail ritter




the matador
They call him the matador. He settles all the scores. He kills in plain sight with a blade and a smile. Well, he'll settle things in the sun. Plays God like the chosen one.
(c) 0tsana


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Lun 20 Mai 2024 - 10:13


Abigail Ritter
Abigail Ritter

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Elle sonne le soleil comme elle pique si on l'atteint au cœur, Bee joue l'abeille, butine la vie, fuyante quand on la menace d'un regard. Se présente en tant qu'Abbey, offre son raccourci aux plus tendres des âmes qu'elle pense lire.
Age : une vie équivoque à fuir le(s) monstre(s) qui hante(nt) ses nuits, quand, fut un temps, il les berçait de délicieux souvenirs, Bee court après ces dernières années. Elle n'a pas vraiment vu les bougies s'éclipser en volute de fumée, encore moins lorsqu'elle a effacé le trente-cinquième anniversaire de son dessert le jour fêté.
Labeur : abandonnées, les étoiles, elle qui cherche constamment à jouer au soleil pour cacher les plaies béantes qui noircissent son être. Elle a quitté précipitamment son rôle de guide de l'Observatoire du Texas, à six heures de là, pour devenir aidante. Depuis l'accident, Bee s'attache à réparer la vieille maison de leur mère pour en faire un sanctuaire le temps que Mara et Joy retrouvent un semblant de normalité. Elle chasse le manque de ses astres par son podcast, passion secrète qu'elle refuse même de divulguer à sa soeur.
Coeur : on pourrait dessiner un carnet coloré des aventures gâchées dans le coeur de la brune. Maladresse ou mauvais choix, Mara chuchote au sabotage. Comme si son palpitant était atrophié depuis l'ange déchu, incapable d'enchainer deux battements pour un autre. Le spectre d'un amour de jeunesse qui plane sur sa vie d'adulte, sans jamais l'abandonner. Bee a exorcisé ses démons en coulant dans d'autres bras : échec cuisant, puisqu'apparemment, elle ne sait pas garder un homme bien longtemps.
Berceau : coincée pendant trop d'années à Clifton, elle a tenté de respirer ailleurs, mais nulle terre ne lui offre l'oxygène qu'elle semble chercher. Peut être que la destination n'est pas la clé, puisque même ses terres originelles, australiennes, ne lui ont pas apporté le réconfort recherché.

Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : phoebe tonkin
Crédits : @clyde (avatar)

Multicompte : nell barclay + willow sutterland

Préférences rp : 1ère ou 3ème personne, je m'adapte à mon partenaire, nombre de lignes variable, mais toujours quelques répliques pour faire réagir. Rythme assez rapide, tant que l'inspiration me frappe. Grosse tendance à oublier de répondre en pv, pas de méchanceté, j'ai juste un problème avec les notifications, je dois les retirer dès que je reçois un message et parfois j'oublie de répondre si je n'ai pas eu le temps en lisant le message, vous pouvez me relancer je suis jamais vexée !

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t391-abigail-ritter-my-boy- https://pin.it/32L4Kn6vr
tw. violence. meurtre. relation toxique. grossesse, pensées morbides et lente, lente, lente depression (en gros, méga ambiance)




I'm having his baby (no I'm not????)
((atmosphere))


Il est vide. Rien ne réagit, ni sur son visage, ni sur son regard. Les mots du médecin ont tué l’ange censé subsister éternellement. Même les mots d’attaque qu’elle se surprend à balancer n’ont aucun effet. Incapable d’identifier ce qui se passe en lui, l’abeille est démunie. Elle a vu sa rage, sa tendresse, ses rires et même ses larmes, mais ça ? C’est terrifiant, et l’homme qu’elle évitait quelques instants auparavant devient son seul point de repère. Il est muet, et Bee tuerait pour retrouver le moindre éclat dans ses iris. Tout, mais pas ce vide, tout, mais pas lui apathique.

Encore leur intimité éclatée au grand jour, Abbey n’arrive pas à faire naître un sourire poli sur ses lippes lorsqu’on la félicite pour la première fois. Seule les larmes perlent contre ses cils. Elle serait capable de l’arracher d’elle-même, ce foutu cathéter, si ça lui permet d’être à nouveau seule avec son ange démoli. Un merci balbutié, Angel se lève dans un fracas qui blesse ses oreilles, quand la chaise crisse sur le carrelage. Il disparaît aussi vite qu’il est arrivé, avec la violence d’un coup de feu dans la tempe.

C’est fini.
C’est ainsi qu’elle va mourir.
Le palpitant qui dégringole dans la poitrine, abandonné par son amant.

Même l’infirmière n’ose laisser un mot sortir, et s’attelle à retirer l’aiguille de sa peau. Bee voudrait lui demander de réparer ses organes brisées, mais aucune parole ne passe le pas de sa langue. Les médecins l’autorisent à sortir alors que son corps n’est qu’hémorragie. Pourrait-elle les poursuivre pour non-assistance en danger, puisqu’elle va crever sur le bord de la route, endommagée ?

La seule chose qui lui reste, dans la solitude de cette chambre blanche, ce sont les souvenirs qu’elle a tant chéris, et qui s’effrite sous son regard larmoyant.

[...]

La nuit couvre leurs visages, mais la brune connait par coeur les angles de son visage. Elle peut parcourir des doigts ses lèvres et savoir exactement où elle s’arrête. Parfois, elle repère même des blessures sur ses pommettes qu’on ne voit pas à l’oeil nu. Alors, elle panse la plaie invisible, et continue son exploration. Ses yeux ont un reflet sombre, sous la lumière de la lune, mais en rien menaçant. Abandonné sur leur lit, il est en paix, et c’est si rare sous ses prunelles qu’elle s’en délecte. Ses ailes prennent si peu de place lorsqu’il les cache pour l’aimer le soir. Elle sent la main de son ange caresser ses hanches, et Bee trace ce qu’elle préfère chez lui de ses lippes, de la mâchoire à sa bouche, dans une adoration presque fanatique. Il n’y a pas plus beau que lui, renonçant au pire contre son corps. Dans ces instants, Angel lui appartient, du derme au cœur. L’instant est précieux, beau, tendre. Il se réitèrera, mais quand ? Il est si rare que son homme soit aussi sage. Le crépuscule leur a offert un peu de répit, mais l’aube le rappellera bientôt à l’ordre, loin d’elle et de l’amour qu’elle lui porte. Abbey n’est pas encore prête à cela, ça brise son être à chaque fois. Mais qu’il est talentueux, à recoller les morceaux dès son retour. Il n’a qu’à la regarder avec tout l’amour du monde pour qu’elle fonde à nouveau.

Te amo, mi vida, souffle-t-elle contre son cou pour s’y nicher dans l’idée de s’endormir.  

Angel la serre contre lui, embrasse son front avec une douceur religieuse : deux adorateurs dont les idoles sont en miroir. Coup de foudre, coup du sort, la belle ne saura jamais ce qui les a réunis avec tant de facilité. Il n’y a jamais eu aucun autre qu’elle a aimé et souhaité ainsi. II est l’enfer et le paradis réuni dans un seul homme, la parfaite dose qui lui faut, dans son monde peuplé de chaos. Sa maison est autant Ritter que Medina, puisqu’elle trouve son odeur dans les draps et sur les châles du canapé. Chaque espace de la demeure a reçu la bénédiction de leur passion, mais ce matelas a accueilli tous leurs tourments : les premières fois en pagaille, les disputes aux joues rouges, les pardons aux larmes éparses.  Mais aussi ça.

Un día, llevarás mi nombre y el de mis hijos.

Son cœur se soulève complètement, comme à chaque fois qu’il jure sa dévotion.

Prometí, mi amor, se scelle avec un baiser passionné.

[...]

Angel avait beau dire qu’elle ne respectait pas ses paroles, c’est faux. En ce jour maudit, elle avait fait les deux : son nom et son enfant. Et pourtant, il est parti, sans un mot, sans un bruit. Une vieille habitude entre leurs âmes, puisque, pendant leur cinq ans d’amour, il l’a abandonné continuellement. Ce n’était qu’une fois de plus à compter dans le carnet d’erreur de son amant. Bien que, pour l’abeille, c’était la fois de trop, celle qui comptait le plus pour elle. Qu’il fuit au petit matin pour aller tuer quelqu’un, qu’il s’absente lorsqu’elle est souffrante, qu’il disparaisse au placard pendant sept ans, c’était sa ritournelle. Abbey devait désormais porter d’autres priorités, Angel ne sera plus la personne qui volera toute son énergie vitale, elle a un nouveau souci bien plus invasif.

Cachant son visage entre les mains, la respiration devient désordonnée. Dans la chambre d’hopital, il n’y a plus personne pour l’aider. Elle va devoir se relever, et avancer jusqu’au jour suivant sans s’effondrer. Parce qu’il n’y a plus qu’elle, entre les lignes de son avenir. Ses doigts ont beau refuser de toucher la peau de son ventre, l’idée même de savoir que quelque chose s’y passe la hante littéralement. Bee aura la force nécessaire. Celles des tornades qui prennent la place des mères, mais couvrent d’un amour infini leur progéniture. Elle ne laissera jamais son enfant mourir de faim, courir des risques pour rien. Elle chassera les monstres qui menaceront la nuit, elle l’aimera à en mourir. Elle sera si loin de Leanne, mais si proche de Mara. Parce qu’au fond, si Angel quitte sa vie, elle aura toujours un roc. Sa soeur lui montrera le chemin à prendre, jouera à l’aînée, elles éduqueront ensemble deux enfants aussi merveilleux que l’astre solaire, se soutiendront à chaque épreuve, comme lorsqu’elles étaient enfants, pour que les leurs vivent une vie teintée de couleurs plus douce que le carmin.

Bee en est capable. Bee peut réussir à survivre. Bee saura avancer sans lui. Même quand son enfant aura le regard du père absent. Même quand, dans son sourire, il n’y aura que le reflet d’Angel en fantôme éternel. Même quand elle pleurera celui qu’elle aime, caché dans le noir.

Mais le jour n’est pas fini, et Abbey a la sensation de découvrir la lumière pour la première fois. Elle n’est pas claire et blanche, elle est sombre et teinté de noir, mais porte le visage de celui qu’elle a aimé toute sa vie. Angel revient dans la pièce, comme un présage terrible qu’elle lit comme un sauveur. Ses poumons arrivent enfin à retrouver leur forme, et les larmes qui s’écoulent s’apparentent au soulagement. Peu importe qu’il s’impose, que son visage soit couvert d’un masque inexpressif : il est là. Elle n’est plus seule. Ca prend quelques instants, à ce que ça circule jusqu’à son esprit, mais c’est définitif quand il la conjugue au pluriel. Même en communion sous les soupirs, elle ne l’a pas aimé aussi fort qu’en cet instant. Et si loin d’être parfait, il leur ressemble.

Merci, et sous ses lippes, ça résonne comme le plus puissant des te amo.

Abbey se lève après avoir réclamé son aide. Ses doigts s’entremêlent à la main dont les phalanges ne sont pas ensanglantées. Parce qu’Abigail saisit sa rage et sa peur. Si elle savait frapper, elle aurait détruit la chambre d’hopital avec sa terreur. Alors, elle pardonne, sans un mot. Peut-être même le soignera-t-elle une fois à l’abri de l’odeur piquante de l’hopital. Dans un chez-eux qui n’existe pas. Parce qu’il est revenu. Et tout à coup, le palpitant bat à nouveau, et la divine respire. Dans son esprit n’existe aucune malice possible, Bee est convaincue que ce départ est bon, sain. Qu’il ne lui infligera plus rien de mauvais, et qu’elle n’a plus rien à lui faire payer. Que cet enfant les sauvera du trépas, quand l’un et l’autre n’ont jamais réussi à faire autre chose que se détruire. Son pouce trace quelques cercles sur le dessus de sa main, comme pour s’assurer qu’il est bien là. La brune sait que c’est trop, trop pour lui, trop pour elle, mais elle en profitera le temps que ça durera. Avec un peu de chance et de courage, toute la vie.

Le soleil retrouve sa peau et elle gémit, comme s’il risquait de la blesser à nouveau. Fronce les sourcils, et avance docilement jusqu’au véhicule. Déjà, son ange agit comme si elle risquait de se briser à chaque instant et son cœur s’engaillardit d’autant. La route défile sous ses yeux, et elle s’étonne des paysages si différents de la maison. Il ne lui faut qu’un instant pour saisir qu’ils vont chez lui, et non dans l’ancienne demeure des Ritter. Sa main se pose sur son genou pour attirer son attention, dans un geste qu’elle ne réfléchit pas vraiment. Comme si ces quinze dernières années n’avaient pas existés. Comme si tout était oublié. Elle la retire précipitamment, comme si ses phalanges s’étaient brûlés au contact de sa jambe.

Est ce qu’on peut passer à la maison récupérer quelques affaires ? Je n’ai pas mon téléphone, ni de quoi me changer et… Je crois que cette robe mérite de finir au feu.

La voiture fait une embardée, et il reprend le chemin qui lui semble plus familier. Bee ne laisse plus un mot s’échapper, par peur de réveiller le kraken qui se cache entre les sièges. La colère peut surgir avec facilité, intensité, et elle ne cherche que la paix. Pour une journée, pour un pardon. Ils sont capables de faire mieux, la sirène en est intimement convaincue, parce qu’elle a été couverte de son amour, couverte de son attention, et il saura être un père en lui insufflant la force d’être une mère. Garés devant la demeure qu’elle s’est acharnée à rénover pendant plus d’un mois, ils sortent chacun de leur côté, les corps toujours un peu séparé par un mur invisible que Bee voudrait briser. Son téléphone sur le comptoir de la cuisine affiche huit appels manqués, tous de la même personne, et quelques messages précisant que Mara est encore coincée à l’hôpital à cause de sa tension pour une nuit au minimum. Bee s’en veut de ne pas être passé la voir.

Je dois rappeler ma soeur, précise la jeune femme en montrant son portable.

Incapable de rester immobile, elle fait les cent pas dans le salon pendant que ça sonne de son côté. Contrairement à son habitude, elle n’a pas choisi l’appel visio, sachant que son visage doit être bouffi des larmes qui se sont effondrés sur son visage. Angel s’est déjà échappé dans sa chambre, et, intérieurement, elle s’inquiète des vêtements qu’il pourrait choisir. Aussi futile cette pensée peut-elle être, elle n’a pas envie d’être habillée avec des vêtements d’hiver en cette saison étouffante. Mara décroche enfin et l’assaille de son inquiétude.

Je suis désolée, Mara, j’avais laissé mon téléphone à la maison. Je viendrai te chercher demain s’ils t’autorisent à sortir, promis.

Un bruit l’attire vers la pièce où se cache son ange, si bien qu’elle s’approche et l’observe vider entièrement l’armoire maudite de ses vêtements pour les enfourner dans la valise.

Attends deux secondes, Mara, demande-t-elle avant de poser le portable sur sa poitrine pour cacher le micro. Qu’est ce que tu fais ? interroge-t-elle le pobre en chuchotant.

avec @angel medina


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Ven 24 Mai 2024 - 22:14


Angel Medina
Angel Medina

EL S E R P I E N T E

le clair
Surnom : Foutez-lui une chemise repassée sur le dos et on lui filerait le bon dieu sans confession, à Angel. El Serpiente le suit telle une ombre, puisqu'il a de ces sourires insidieux capables de convaincre Eve de croquer dans la pomme. Et si on lui refuse : il peut toujours mordre.
Age : trente-sept ans. Il paraît qu'avec l'âge vient la sagesse, puis les mômes, la bonne femme et la maison de banlieue. Dieu soit loué, Angel est épargné pour le moment.
Adresse : Un appartement à Midtown, de ces trous à rats où les cafards et les rats sont des animaux de compagnie. Il aime appeler ça un loft, même si ce n'est qu'une grande pièce aménagée que son proprio n'a pas le droit de louer. Il ne s'en plaindra pas : c'est compliqué de se faire descendre par une fenêtre du troisième étage.
Labeur : Présentez-vous au el garaje del mago et demandez le meilleur mécano, il y a de grandes chances qu'on vous pointe Angel. Il bichonnera votre monture ou votre caisse, sans distinction, et il paraît qu'il est doué pour fidéliser la clientèle. Pobre Diablo à temps plein et cette deuxième casquette est plus lucrative.
Coeur : Encore faudrait-il en avoir un, non ? Organe en berne, palpitant en rade, aorte en miettes. Après l'avoir expérimenté, Angel peut décréter que l'amour n'est pas pour lui. Puisqu'Elle l'a vendu. Puisqu'Elle l'a trahi. Puisqu'on ne l'y reprendra jamais plus, à donner sa confiance et son âme.
Berceau : Texas, baby. Gosse de Laredo, jamais vraiment intégré. Juste un gamin de plus avec des parents à chier. Clifton est le berceau de sa renaissance, l'endroit où il a ouvert les yeux pour la première fois et pousser son premier cri : en appuyant sur la détente.
But Daddy I love him - angel 2ca9db0879814ab90b1b6e02da416cab270d53bf

The coward claimed he was a lion
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"Never mind"

But Daddy I love him - angel Z3yt

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Pseudo : kacsa
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Multicompte : douce et belle evangeline

Préférences rp : Troisième personne
☽ De 500 à 3000 mots, laissons-nous porter.
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tw. violence. relation toxique. maltraitance. violences conjugales. crise de panique.




I'm having his baby (no I'm not????)
((atmosphere))



Angel est un funambule. Un drôle d’équilibriste perché depuis sa naissance sur une corde raide et métallique. De ces câbles abrasifs, sur laquelle sa peau souffre et s’écorche à chaque pas. Pieds à vif, ses os y raclent et son âme s’y est pendue. Il est obligé d’avancer, de grappiller continuellement quelques centimètres en direction d’une ligne d’arrivée perpétuellement remise à plus tard, à plus loin. Les fantômes de son passé le poursuivent et enroulent parfois leurs doigts cadavériques autour de ses chevilles, le tirent et le poussent. Ils s’y attachent et pèsent de tout leur poids, rêvent de le faire chuter. Mais Medina est un clébard coriace, un homme têtu, un perdant renfrogné. Il refuse la défaite, sait que la moindre faiblesse - ou le moindre coup de vent - l’enverra s’écraser de ses hauteurs angéliques. Pas de filet de sécurité pour lui, pas de deuxième chance dans ce monde. Marche ou crève. Marche et crève. Puisqu’il n’est pas plus vivant que les macchabées qu’il abandonne dans son rétroviseur. De toutes les hypothèses et de toutes les conclusions, Angel ne l’avait pas vu venir celle-la. Il s’est vu tombé, il s’est vu déstabilisé. Il s’est vu s’écraser et s’émietter en Enfer. Il s’est même vu flotter dans les hauteurs du Paradis. Mais de toutes les issues à sa longue peine, il n’aurait jamais cru voir un jour la corde s’effilocher et casser. Plus rien pour le soutenir, désormais, et il attend l’impact. La chute est longue, grisante et interminable. Il patiente depuis de longues minutes, plongé dans un flou, dans un brouillard des plus denses, incapable de voir le sol se rapprocher. Incapable de savoir si l’impact va le tuer sur le coup ou s’il passera les prochaines heures dans l’agonie.

Rien. Le vide. Le néant. Il tombe et tombe, tombe encore. Au point de ne plus sentir le vent sur ses joues. Au point de ne plus sentir la chaleur du soleil sur sa peau. Au point de ne plus sentir la douleur de ses doigts brisés et de ses phalanges ensanglantées, qu’il serre autour du volant. Il n’entend pas le ronronnement du moteur, la radio est étouffée. Il ne voit pas la route, il la suit par habitude, et ignore la pauvre âme échouée sur le siège passager. A moitié crevé, le Pobre, à peine vivant. Puisqu’il n’est même pas certain d’être encore capable de respirer ou de penser convenablement. Puisqu’il y a du vide jusque dans son crâne, un néant que ses craintes et sa colère ne peuvent pas combler. Une inconnue dans l’équation complexe de sa vie, une petite chose hasardeuse qui a choisi le pire moment pour se révéler au monde. L’ignoble monstruosité est bien au chaud, confortablement installée, cachée sous le nombril de sa mère. Tremble-t-il déjà, ce fils, d’avoir un tel père ? Puisqu’il ne peut s’agir que d’un garçon, Angel en est persuadé. Car il n’y a qu’un mâle pour perpétuer la malédiction des Medina et la suite est connue : sa mère crèvera, son père perdra pied, et le rejeton finira par lui coller une balle dans la nuque. L’histoire est écrite, gravée dans le marbre et enluminée de sang. Une prophétie des plus funestes, une promesse de ce Dieu qu’Angel adule tous les dimanches. Pas de pardon divin, pas de miséricorde promise et il se l’était juré, pourtant, Medina. Il s’était promis de ne pas faire l’erreur de ses vieux, de ne pas faire un môme dans ce monde pourri. Il s’était juré de jamais devenir père, de jamais faire ça à son propre sang, de jamais répéter les horreurs par lesquelles il avait dû passer.

Brûlure. Gel. Douleur. Impact. La douceur de son abeille tranche avec ses dilemmes intérieurs et il manque de les foutre dans le fossé. Ils foncent déjà droit dans le mur, à l’extérieur de cette bagnole. Il la regarde, l’observe comme s’il la découvrait pour la première fois. Visage pâle et sourcils froncés, terriblement silencieux avant de revenir à la route et de changer de direction. Que dire ? A elle, à lui, au monde. Quoi dire quand ils viennent à nouveau de jeter toutes leurs vies en l’air. La leur, la sienne, celle du gamin. Merde, il va avoir un gamin. De ces petites choses qui braillent et quémandent son attention. De ces petits qui sont demandeurs de tendresse et d’attention. Faudra lui apprendre à marcher et à être propre. Retirer les petites roues de son vélo et lui apprendre à frapper dans les parties quand un autre gamin l’emmerdera. Lui apprendre à tenir un putain de flingue et à pas hésiter, quand il est l’heure d’appuyer sur la détente. Puis, quand il sera assez costaud pour le porter, Angel lui foutra un cuir sur les épaules et une bécane dans les pattes. Et là, l’hypocrite retournera prier un seigneur silencieux pour que son marmot se fasse pas descendre en faisant passer la came depuis le Mexique ou dans une rixe au milieu de Clifton. Et Abigail ne le lui pardonnera jamais. Voués à l’échec avant même d’avoir commencé. Terrifié par un tas de cellules qu’elle peut perdre à tout moment, encore, surtout après sa randonnée dans le désert.

Puisqu’il est fragile, ce cauchemar. Puisqu’il ne tient qu’à un fil, ce rêve. Aussi Angel lui épargne-t-il ses craintes et le moindre effort : il ferme sa gueule et bondit de la bagnole pour lui ouvrir la portière. Une distance de sécurité, Medina est trois pas derrière son abeille. Une ombre supplémentaire ou un clébard bien éduqué, qui entre à sa suite. Il pousse la porte du pied, non sans un regard à la rue. Toujours regarder par-dessus son épaule, et maintenant, il devra le faire triplement. Pour elle, pour lui, pour eux, pour le têtard qu’elle porte.

Mais l’abeille a déjà une famille vers laquelle elle vole et l’éternel orphelin s’efface. Pas feutrés dans le couloir, porte poussée dans la chambre. Souvenirs de conception contre l’armoire qu’il ouvre, souvenirs de sa trahison sur le lit où il jette la valise. Il n’y pas de distinction entre les pulls d’hiver et les tops d’été. Le moindre tissu est attrapé et balancé, dans les sifflements douloureux de ses phalanges. La peau s’écarte et, écorchée, laisse passer des perles sanglantes qu’il enroule dans un foulard, pour ne pas prendre le risque de tâcher le reste. Elle aurait tout le loisir de faire le tri une fois rentrée à la maison, Abigail. Puisqu’elle n’y restera pas seulement pour la nuit, pas tant qu’elle portera en elle la seule descendance qu’Angel se refuse à voir disparaître. Le seul gosse qu’il n’a pas le cœur de massacrer. La seule mère qu’il imaginait pour une ribambelle de marmots.

L’armoire est éventrée et le Pobre s’acharne à tout contenir dans une seule valide. Ses mains écrasent et arrangent, animées d’une drôle d’urgence, avant que les gonds de la porte ne grincent. Sa silhouette apparaît, dans sa vision périphérique, et il en vient une seconde à espérer qu’elle se soit dégotée un nouveau flingue. Qu’elle tire à vue, stoppe cette mascarade, avorte leur destin. Mais elle n’est pas assez courageuse, Abigail. Mais elle est trop douce et trop tendre, toujours trop encline à lui pardonner ses frasques. Elle est trop faible, quand il entre dans l’équation, et il ne peut pas la blâmer. « Je prépare tes affaires. » Son ton est égal, plus posé qu’il ne s’en serait cru capable. Pas de chuchotements de sa part, pas de secrets planqués sous le tapis, pour Mara ou pour le monde. Il rabat le devant de la valise et l’enfonce de sa main bandée, tandis que l’autre en trace les contours pour boucler la fermeture éclair. « Tu as besoin d’autre chose ? » Le prospect se chargera de jouer les déménageurs pour ce qui ne mérite pas d’être déplacé aujourd’hui.

Les roues de la valise claquent sur le sol et il en attrape la poignée pour la soulever. « Je vais mettre ça dans la voiture. » Il ose s’en approcher, d’elle et de ce téléphone. De cette famille dans laquelle il s’immisce à nouveau, sans y avoir été invité. Qu’il déchirera encore, à trop vouloir leur appartenir. Et ses yeux ne plongent pas dans les siens mais sur la dentelle de sa robe, sur ce ventre toujours plat qui cache mille et une merveilles. Il a dû mal à déglutir, juste à le regarder. Du mal à garder ses mains dans ses poches et, du dos de l’index, il lui dépose une caresse discrète. Puisqu’il n’y a plus que ça qui compte. « Gracias. » croasse-t-il finalement dans un froncement de sourcils, quand son regard rencontre le sien. La gorge serrée par l’émotion, le regard durci par la peur. Merci. Merci de ne pas s’en débarrasser. Merci de ne pas le chasser. Merci de réaliser les rêves qu’ils ont avortés quinze ans plus tôt. Et, trop fier pour mettre des mots sur ses pensées, le Pobre se redresse dans une inspiration et récupère la valise. « Tu n’as qu’à t’asseoir et me dire ce qu’il manque. Je m’en occuperai. » Il s’occupera de tout.


avec @abigail ritter




the matador
They call him the matador. He settles all the scores. He kills in plain sight with a blade and a smile. Well, he'll settle things in the sun. Plays God like the chosen one.
(c) 0tsana


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Dim 26 Mai 2024 - 8:38


Abigail Ritter
Abigail Ritter

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Elle sonne le soleil comme elle pique si on l'atteint au cœur, Bee joue l'abeille, butine la vie, fuyante quand on la menace d'un regard. Se présente en tant qu'Abbey, offre son raccourci aux plus tendres des âmes qu'elle pense lire.
Age : une vie équivoque à fuir le(s) monstre(s) qui hante(nt) ses nuits, quand, fut un temps, il les berçait de délicieux souvenirs, Bee court après ces dernières années. Elle n'a pas vraiment vu les bougies s'éclipser en volute de fumée, encore moins lorsqu'elle a effacé le trente-cinquième anniversaire de son dessert le jour fêté.
Labeur : abandonnées, les étoiles, elle qui cherche constamment à jouer au soleil pour cacher les plaies béantes qui noircissent son être. Elle a quitté précipitamment son rôle de guide de l'Observatoire du Texas, à six heures de là, pour devenir aidante. Depuis l'accident, Bee s'attache à réparer la vieille maison de leur mère pour en faire un sanctuaire le temps que Mara et Joy retrouvent un semblant de normalité. Elle chasse le manque de ses astres par son podcast, passion secrète qu'elle refuse même de divulguer à sa soeur.
Coeur : on pourrait dessiner un carnet coloré des aventures gâchées dans le coeur de la brune. Maladresse ou mauvais choix, Mara chuchote au sabotage. Comme si son palpitant était atrophié depuis l'ange déchu, incapable d'enchainer deux battements pour un autre. Le spectre d'un amour de jeunesse qui plane sur sa vie d'adulte, sans jamais l'abandonner. Bee a exorcisé ses démons en coulant dans d'autres bras : échec cuisant, puisqu'apparemment, elle ne sait pas garder un homme bien longtemps.
Berceau : coincée pendant trop d'années à Clifton, elle a tenté de respirer ailleurs, mais nulle terre ne lui offre l'oxygène qu'elle semble chercher. Peut être que la destination n'est pas la clé, puisque même ses terres originelles, australiennes, ne lui ont pas apporté le réconfort recherché.

Pseudo : clem
Pronom : elle / she / her
Fc : phoebe tonkin
Crédits : @clyde (avatar)

Multicompte : nell barclay + willow sutterland

Préférences rp : 1ère ou 3ème personne, je m'adapte à mon partenaire, nombre de lignes variable, mais toujours quelques répliques pour faire réagir. Rythme assez rapide, tant que l'inspiration me frappe. Grosse tendance à oublier de répondre en pv, pas de méchanceté, j'ai juste un problème avec les notifications, je dois les retirer dès que je reçois un message et parfois j'oublie de répondre si je n'ai pas eu le temps en lisant le message, vous pouvez me relancer je suis jamais vexée !

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t391-abigail-ritter-my-boy- https://pin.it/32L4Kn6vr
tw. violence. meurtre. relation toxique. grossesse, pensées morbides et lente, lente, lente depression (en gros, méga ambiance)




I'm having his baby (no I'm not????)
((atmosphere))


Abigail a passé sa vie à être piégée. Déjà, dans une maison de poupée, femmes pour seule soutien, qui se transformait en maison de l'horreur en fonction des monstres cachés dans les placards. Spectres des addictions, ils hantaient les couloirs en hurlant de sortir toujours plus d'argent. Puis, elle s'est condamnée à aimer un homme qu'elle voulait voir changer, sans jamais comprendre qu'il devait le vouloir pour y parvenir, que ses caresses et sa tendresse ne le soutiendraient jamais assez. Enfin, elle s'est enfermée dans une ville loin d'ici, pour suivre l'ange mué en démon à cause de sa trahison. À force, Bee est devenue claustrophobe, avide d'un air qu'elle n'a jamais trouvé au-delà des lèvres d'Angel. Depuis, c'est un combat perpétuel pour respirer, qu'elle ne gagne presque jamais. Comment est elle censée fabriquer un autre être quand son corps la trahit sans arrêt ? Les poumons de leur enfant seront monstrueux, sa gorge sera si fine qu'elle cédera au moindre cri : elle créera un enfant aussi fragile qu'elle, puisqu'elle peine à vivre depuis quinze ans sans lui.

Mais Angel ne voit pas, il ne voit pas comme tout est cassé, en elle. Il ne se doute pas qu'il a choisi la pire des futures mères. Que l'enclos de son ventre fera plus de mal à ce bébé qu'autre chose. Qu'elle est malade, crasse, empoisonnée depuis qu'elle a signé de son âme le pacte avec le diable à l'insigne. Il n'y a plus rien à sauver de ses entrailles, et elle n'est pas certaine qu'elle soit capable de fabriquer un être à leur hauteur : aussi beau que dramatique, aussi fort que magnifique. Les mots percutent son oreille, mais ils n'ont pas de sens.

Je… Je sais pas. dit-elle En bafouillant légèrement.

Elle entend sa soeur répéter son prénom dans le combiné, cherchant à attirer son attention, et il lui faut quelques secondes pour comprendre : ce n'est pas un simple arrêt pour prendre de quoi se changer, Angel prévoit de la faire déménager. De la maison qu'elle a rénovée de ses doigts, du foyer qu'elle s'imaginait avoir avec Mara. Sans lui réclamer d'explication, sans débattre pour voir ensemble le pour ou le contre. Bee devrait hurler. Crier combien il n'en fait qu'à sa tête, la force à faire ce qu'il lui plaît, la punit, encore, toujours même quand il a annoncé l'avoir pardonnée. Mais il y a dans le regard de l'homme aux sentiments contraires cette lueur qui l'inquiète : autant qu'elle, il peut tomber à la renverse sans réussir à se relever depuis l'annonce qui les a secoués. Abbey lâche les reines, sachant qu'il lui restera mille et un problèmes à regarder après. Plus tard, quand il saura respirer à nouveau, plus tard, quand il saura l'écouter de nouveau.

Abbey, est-ce que c’est Angel que je viens d’entendre ?
Oui.

Bee ne va pas lui mentir, parce que l'artisan de la vérité a déjà forgé ses armes. Elle éclaircit sa voix pour dessiner une version plus sûre d'elle, capable de convaincre sa sœur que tout va bien, quand elle est ensevelie sous les vagues successives qui s'écrase sur sa vie. C'est trop pour son esprit épuisé, sa pauvre tête qui a brûlé au soleil, elle devient incapable de réfléchir. Mais elle se doit de cajoler celle qui est encore reliée par mille fils, qu'elle a juré de protéger et qu'elle abandonne une nouvelle fois au profit du visage qu'elle a toujours aimé. Ça pulse contre ses tempes, contre sa poitrine, cette lutte éternelle pour savoir qui choisir. Qui, aujourd'hui, aura le plus besoin d'elle.

Attends, tu refusais d’entendre parler de lui et là il est chez nous ? Qu’est ce qui se passe, Bee ?
C’est compliqué.
Explique moi, je suis sûre que je peux comprendre.
Pas maintenant, Mara. Je suis désolée, je viens demain et on en parlera.
C'est vraiment étrange…
Je vais bien, arrête de t’inquiéter et embrasse Joy pour moi, ok ?

La brune se mord la lèvre lorsque les roues de sa valise se retrouvent sur le sol et qu’il continue à parler sans chuchoter. Le désert ne l’a pas tué, ni son amant, mais une tornade blonde sera capable de lui faire regretter d'être vivante.

Dans quelle voiture ? Qu’est ce qu’il met dans la voiture, Abigail ?
J’te laisse, je t’aime, prends soin de toi et de Joy, on se voit demain.

Elle ne laisse pas le temps à Mara de s'appesantir sur ses paroles. A peine a-t-elle raccroché qu’Angel intime un contact aussi fragile que leur paix. Cette caresse ne dure que quelques secondes, pourtant j'ai la sensation qu'elle dure des heures. J'ai le temps de le détailler, de sentir l'hésitation teintée d'un besoin irrépressible. Lorsque son accent vole jusqu'à mes oreilles, des larmes menacent de s'effondrer.

Gracias.

Mais Abbey ne sait pas ce qu'il veut dire par là. Est-ce un merci parce qu'elle porte la vie, sans vraiment le concevoir ? De ne pas s'être enfuie, encore une fois ? De réussir à contenir sa rage, sans jurer qu'elle ne cédera pas à la colère une fois la sidération passée ? Ou encore de tenter de construire quelque chose ensemble quand le futur se conditionnait au plomb d'une balle dans la tête ?

Peu importe la raison, les secrets derrière ce remerciement, il existe, et se lie dans une tendresse naissance avec l'enfant qui grandit entre son ventre. Alors, Bee choisit de chérir ce moment, d'en espérer trop quand elle le regarde toucher la vie. Lui qui se fourvoie dans la mort dès que possible, semble enfin ressentir autre chose que les tourments qui le consumaient jusqu'ici. Abbey sait qu'il tente de cacher ses peurs sous d'autres couches de contrôle, et pour aujourd'hui, elle lui laissera le prendre. Juste le temps qu'il soit en capacité de l'écouter, de construire quelque chose ensemble, sans l'imposer.

J’ai des produits dans la salle de bain, mais je vais le faire, je suis pas sûre que tu reconnaisse ce qui est à moi. Elle marque une pause, encore sous le choc de ce qu’il vient de faire. Tu veux que je m’installe chez toi, c’est ça ?

Abbey sait qu’à tout instant, le calme apparent peut être dévoré par les flammes des combats persistants. Elle virevolte sur un terrain miné, sur un champ de bataille dont les tranchées sont emplies de mots à balancer pour se blesser, que le drapeau blanc hissé peut s’effondrer à tout instant. C’est tout un art, d’éviter les bombes et les grenades quand son coeur est prêt à exploser. Bee pensait tout connaître de lui, mais cette facette l’effraie plus qu’une arme chargée : elle préfère sa colère, brute et franche, à la sidération qui ravale chaque mot qu’il voudrait produire. La chute sera fatale si elle ne prépare pas l’arrivée, il explosera en mille morceaux, l’emportant avec lui lorsqu’il touchera le goudron. Le futur s’est voilé d’un brouillard épais, Abigail ne saura pas s’en débarrasser de son simple souffle. Elle n'a pas assez d'énergie, pas assez de courage pour porter seule un enfant, encore moins leur relation dont le sens n'est qu'absence.

Quand tu te sentiras prêt, il faut qu’on parle de tout ça, demande-t-elle en attrapant son poignet de ses doigts avec douceur, comme on approche un animal blessé.

Des non-dits, de la colère, du pardon à demi-mot et de l’amour enterré entre le sable et les promesses. Des menaces et des armes, des coups de reins contre une armoire, du gamin qui grandit entre ses hanches. De ce qu’ils étaient, ne veulent plus être, et deviendront. Du fait qu’il la hait, mais qu’il s’applique à lui donner son nom. Le diable se cache dans les détails, et Bee n'est pas sûre d'être capable de le traduire.

Il la regarde faire, s'agitant pour terminer ses affaires, Bee jouant la ballerine à force de se contorsionner pour attraper les objets en hauteur. Elle finit son sac en silence, fermant la porte sur cette maison qu'elle imaginait sa prochaine demeure pour un temps. Désormais, elle avançait à l'aveugle vers sa nouvelle destination.

avec @angel medina


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Ven 31 Mai 2024 - 16:17


Angel Medina
Angel Medina

EL S E R P I E N T E

le clair
Surnom : Foutez-lui une chemise repassée sur le dos et on lui filerait le bon dieu sans confession, à Angel. El Serpiente le suit telle une ombre, puisqu'il a de ces sourires insidieux capables de convaincre Eve de croquer dans la pomme. Et si on lui refuse : il peut toujours mordre.
Age : trente-sept ans. Il paraît qu'avec l'âge vient la sagesse, puis les mômes, la bonne femme et la maison de banlieue. Dieu soit loué, Angel est épargné pour le moment.
Adresse : Un appartement à Midtown, de ces trous à rats où les cafards et les rats sont des animaux de compagnie. Il aime appeler ça un loft, même si ce n'est qu'une grande pièce aménagée que son proprio n'a pas le droit de louer. Il ne s'en plaindra pas : c'est compliqué de se faire descendre par une fenêtre du troisième étage.
Labeur : Présentez-vous au el garaje del mago et demandez le meilleur mécano, il y a de grandes chances qu'on vous pointe Angel. Il bichonnera votre monture ou votre caisse, sans distinction, et il paraît qu'il est doué pour fidéliser la clientèle. Pobre Diablo à temps plein et cette deuxième casquette est plus lucrative.
Coeur : Encore faudrait-il en avoir un, non ? Organe en berne, palpitant en rade, aorte en miettes. Après l'avoir expérimenté, Angel peut décréter que l'amour n'est pas pour lui. Puisqu'Elle l'a vendu. Puisqu'Elle l'a trahi. Puisqu'on ne l'y reprendra jamais plus, à donner sa confiance et son âme.
Berceau : Texas, baby. Gosse de Laredo, jamais vraiment intégré. Juste un gamin de plus avec des parents à chier. Clifton est le berceau de sa renaissance, l'endroit où il a ouvert les yeux pour la première fois et pousser son premier cri : en appuyant sur la détente.
But Daddy I love him - angel 2ca9db0879814ab90b1b6e02da416cab270d53bf

The coward claimed he was a lion
I'm combing through the braids of lies
"I'll never leave"
"Never mind"

But Daddy I love him - angel Z3yt

And I'll still see it until I die
You're the loss of my life



Pseudo : kacsa
Pronom : she/her
Fc : manny montana
Crédits : shadows

Multicompte : douce et belle evangeline

Préférences rp : Troisième personne
☽ De 500 à 3000 mots, laissons-nous porter.
dialogue en français ou en anglais, venez comme vous êtes.

l'obscur

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tw. violence. meurtre. relation toxique.




I'm having his baby (no I'm not????)
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Bee est une tempête, un ouragan. Des cyclones devraient porter son nom, tant elle détruit tout ce qu’elle touche, éventre les abris dans lesquels Angel tâche de se réfugier, emporte avec elle les lambeaux d’une vie qu’ils avaient construite à deux. Elle est une tornade, une horrible météo. Elle est de ces nuages noirs et menaçants, qui glacent le sang de leur seule présence. Elle est de ces bourrasques de vent capables de déloger les baraques de leurs fondations et de briser les arbres centenaires. Une catastrophe naturelle de la pire espèce, un danger des plus sérieux lorsqu’elle fout les pieds quelque part. Pire que tout, Abigail Ritter. Plus terrifiante encore que El Cuervo lui-même. Puisqu’elle est imprévisible, puisqu’elle est hypocrite et cachotière. Puisque ses yeux mentent aussi bien que sa bouche, qu’elle est la reine des faux semblants et des trahisons. Si elle est une tempête, alors Angel n’est qu’un château de cartes. A nouveau érigé, à nouveau élevé à un rang respecté, elle le fera s’écrouler. Elle n’a qu’à l’effleurer d’une œillade pour qu’il en sente ses bases trembler.

Bourrasque et Angel s’effondre, dès qu’elle bat des cils. Il s’est écroulé le jour de son retour, incapable d’être autrement qu’à ses pieds. Puisqu’il n’a jamais eu le contrôle, puisqu’elle a toujours mené la danse. Puisqu’elle n’a qu’à claquer des doigts pour qu’il rapplique, qu’à minauder pour qu’il lui fasse l’amour, qu’à lui sourire pour qu’il lui fasse un enfant. Et l’idée est folle, elle est dingue et irresponsable. Ils sont incapables de s’aimer convenablement, comment pourront-ils adorer un étroit mélange de ce qu’ils sont ? Ce bébé détruira le monde, en parfait Antéchrist. Il signera le début de l’apocalypse, la fin d’une ère - ou la fin de leur vie. Car les deux géniteurs s’écharperont pour modeler le rejeton à leur image. Qu’elle lui imposera sa morale à deux balles, la culpabilité à outrance. Qu’elle l’accusera d’être un mauvais père - et elle aura raison - mais il sera incapable de l’entendre. Car il veut encore croire qu’il peut être capable de briser la malédiction de ce nom qu’elle ne porte pas, mais qui coule dans son sang et qui pousse sous son nombril. Le dos de ses doigts y restent, contre ce ventre, contre cette vie qui se crée et qui se forme, loin de ses yeux nus. Ils se refusent à quitter la moitié d’elle - puisque c’est encore plus important que la moitié de lui.

Des produits dans la salle de bain et Angel n’a pas vraiment écouté. Ses yeux ont du mal à remonter jusqu’à son visage et ils accrochent les siens, un voile étrange sur l’iris. Un mélange diffus d’amertume et de frustration. Car tout cela aurait pu être plus beau, plus doux, plus normal, si seulement elle n’avait pas pensé qu’à elle, quinze ans auparavant. Parce qu’il voudrait rester près d’elle les neufs prochains mois, veiller sur ses angoisses et son sommeil. Puisque tout cela est impossible maintenant qu’il la sait capable de le poignarder dans le dos à la moindre occasion. Maintenant qu’il doit se méfier du moindre de ses soupirs et étouffer toutes les confidences qui pendent à ses lèvres lorsqu’il la regarde. Elle ne mérite même pas de savoir ce qu’il pense, ce qu’il ressent : car elle finira par s’en servir contre lui. « Tu vas t’installer dans un endroit sûr. » Car ce ne sera plus chez lui une fois qu’elle y aura mis les pieds. Qu’il n’y aura jamais de chez eux. « Pas dans un taudis qui pue la peinture et la poussière. » Et si elle n’aime pas l’appartement, alors ils en trouveront un autre. Et Angel perdra les maigres heures de sommeil qu’il s’octroie pour les remplacer par des nuits de surveillance devant une porte - à moins qu’il n’y envoie le prospect. Puisque si les ennemis de Medina ignorent qu’il a une abeille en talons d’achilles, ce n’est qu’une question de temps avant que la rumeur d’un descendant ne court dans les rues de Clifton. Et le tueur sait mieux que personne combien de fils de pute seraient capables de s’en prendre à un gamin pas encore né. « Ne porte rien de lourd. » la prévient-il en s’emparant de la valise. Ses phalanges craquent, sous le foulard imbibé de sang. Sa mâchoire tressaille et il endormira la douleur sous un peu de glace et beaucoup de tequila. Mais aucun verre d’alcool ne saura lui faire oublier la brûlure de son contact, lorsqu’elle ose attraper son poignet.

Le Pobre se fige et il se fait agneau, lorsque le bout de ses doigts touchent l’intérieur de son avant-bras pour la prier de le lâcher. « Ce n’est pas le moment, Abigail. » supplie-t-il dans un souffle. Pas aujourd’hui, pas ce soir, certainement pas demain. Les discussions à coeur ouvert ne sont pas son fort et il préfère ressasser en silence, digérer dans son coin et mimer que tout va bien. Camoufler sa peur de l’échec sous une bonne dose d’indifférence, pour que ce gamin ne sache jamais à quel point Medina a honte d’être cet horrible père qu’il est destiné à être. La valise soulevée, il se glisse en direction de la porte et, à côté d’elle, marque un temps d’arrêt. Sa main libre et bandée glisse sur sa mâchoire et il l’attire à lui, juste pour déposer un baiser sur sa tempe. Un ultime désolé silencieux, de lui infliger un futur dans lequel elle ne pourra plus se débarrasser de lui. Pas tant qu’elle portera cet enfant ou qu’il grandira dans ses jupes. « Récupère tes affaires. » murmure-t-il enfin. Qu’ils puissent quitter cette maison et qu’Angel puisse disparaître dans la nature, tout en la sachant en sécurité.

Quinze minutes plus tard, le coffre est rempli et il claque la portière passager une fois qu’Abigail s’est installée. Il s’octroie un ultime soupir avant de prendre place derrière le volant et la camaro recule dans l’allée, son moteur en unique discussion. « Mets ta ceinture. » Et ce seront les derniers mots qu’il articulera pour le trajet.



avec @abigail ritter


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