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WHERE THERE IS A FLAME, SOMEONE'S BOUND TO GET BURNED

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Dim 7 Avr 2024 - 16:43


Adelina Foster
Adelina Foster

f r e e s o u l

le clair
Surnom : Ad' • Lina • Queen of the Wind
Age : 25 ans, née un soir de novembre.
Adresse : Généreusement logée chez Sierra, le temps de trouver sa petite colocation - Midtown.
Labeur : Bien qu'elle soit une touche-à-tout, elle vient de trouver un job au Wild Coyote Saloon en tant que... Coyote.
Coeur : Il hurle d'être aimé plus que tout, mais se barricade continuellement.
Berceau : Pour Lina, l'Amérique est son foyer, mais le mystère de ses origines mexicaines  a toujours plané comme une ombre sur son existence.
WHERE THERE IS A FLAME, SOMEONE'S BOUND TO GET BURNED 7ad84404f51d5ef37e9fbd05de755d5b6bd95dc2

Pseudo : shadows.
Pronom : elle.
Fc : Jenna Ortega.
Crédits : ultraviolences.

Multicompte : Andrea Bird - le pompier.

Préférences rp : - 15 lignes minimum, donner matière à répondre.
- dialogue en gras
- RP en "je" ou "il/elle"
- RP en français, avec expressions en espagnol et/ou en anglais

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t44-adelina-munoz-o-the-que https://peace-of-mind.forumactif.com/t58-adelina-munoz https://www.pinterest.fr/noemiednls/adelina-vibes/
tw. tw. tw


Where there is a flame,
someone's bound to get burned

"But just because it burns doesn't mean you're gonna die"

crédit : justjensenanddean sur @tumblr

((atmosphere))


Sierra est partie. Elle revient d'ici deux jours. Alby est parti. Il revient, lui aussi, d'ici deux jours. Coïncidence ? Quelque part au fond de moi, je ne crois pas, mais après tout : ça ne me regarde pas ! Je me retrouve donc seule avec Iris, la mère de Sierra, et pour l'instant je dois dire que ça se passe bien. Sierra m'a pourtant parlé de la bipolarité de sa maman, elle m'a évoqué quelques anecdotes - je la soupçonne cependant de n'avoir évoqué que les plus simples. Mais pour l'heure, je n'ai pas été témoin de cette maladie qui leur fait vivre un véritable enfer. Et si je devais être honnête, j'espère sincèrement ne pas l'être. J'apprécie énormément Iris. C'est une femme qui m'a ouvert sa porte, moi, une inconnue, sans contre-partie. Bien sûr, il est hors de question que je reste vivre ici sans participer - aussi je fais les courses, le ménage et les lessives. A chaque fois, elle me remercie comme si j'étais le Bon Dieu en personne. J'ai juste été bien élevée. " J'avais envie de faire un chili, ce soir, est-ce que ça te dit, ma chérie ? " que me demande Iris au moment où je récupère les clés que Sierra m'a laissé, afin de rejoindre mon frère pour le déjeuner. " J'adore le chili ! " je m'enthousiasme avec un large sourire. Je ne suis pas fan du chili. Mais qui suis-je pour lui refuser ce repas, qu'elle propose avec tant de chaleur ? " Mais ne m'attendez pas, Iris, je travaille au Coyote ce soir, vous vous rappelez ? " je m'assure qu'elle se rappelle, afin qu'elle ne s'inquiète pas. Heureusement, je termine à 22 heures au plus tard ce soir, je suis d'ouverture mais pas de fermeture.

La chaleur du Texas me surprend toujours, même après quasiment un mois ici. A New York aussi, on peut atteindre des chaleurs incroyables en période estivale, mais j'ai quand même l'impression qu'on n'a pas le même soleil ! Je dépose ma veste en cuir sur le siège passager de ma Camaro, brasse des bras pour essayer de me faire de l'air - en vain - et finis par m'installer au volant.  Mes cheveux sont attachés dans une couette haute, mais des mèches rebelles entourent mon visage - comme toujours. Je souffle pour les virer de devant mes yeux, avant de démarrer. Je suis perdue dans mes pensées, occupée à tracer la journée qui m'attend : acheter 2-3 bricoles à la supérette, déjeuner avec Rafael en essayant de garder mon self-control et ne pas paniquer lorsqu'il me dira qu'il est temps de venir chez EUX, aller laver ma voiture - ENFIN -, prendre mon poste au Coyote, et... Je freine soudainement alors que je passe près des caravanes devant lesquelles je passent régulièrement depuis plusieurs jours. J'hallucine ou bien ? Mon coeur bat très fort, comme si je voyais un fantôme. Et c'est comme si c'était le cas ! C'est lui ?! Non. Pas possible. Mais si, c'est lui ! Je reconnais sa démarche. Je reconnais même ses vêtements. En vérité, je le reconnaitrais de partout. Même après plus de deux ans sans nouvelle. Les mains crispées sur mon volant, arrêtée en plein milieu de la route, je le regarde se diriger vers l'une des caravanes. Et y pénétrer.

Que l'on puisse se retrouver au même endroit, au même moment, c'est aberrant. Un hasard incroyable. Quelles étaient les chances de le croiser à Clifton, en plein Texas, alors qu'il a été une grande partie de ma vie à New York ? Minimes. Reste pas plantée là, Adi. Démarre. casse-toi. Il n'a pas donné de news depuis tout ce temps, c'est qu'il n'en avait pas envie. Alors, démarre. Mais avant que je n'ai pu vraiment réfléchir, je me gare sur le bas-côté, et me dirige vers SA caravane. J'ignore ce que je vais pouvoir lui dire, mais je dois le voir. Je frappe, plusieurs coups. Le coeur tembourinant au même rythme que mes poings. Quand il ouvre, c'est un silence assourdissant. Le coeur qui a cessé de battre pendant un temps infini, prenant pleinement conscience qu'il est bel et bien là, devant moi. Mon "papa Jay". " Salut... " je murmure plus qu'autre chose. " Je n'étais pas sûre que c'était... toi... Mais, de toute évidence... " j'enchaîne d'une voix un peu hâchée par les diverses émotions qui m'envahissent. L'incompréhension, le doute, la colère, le chagrin, la joie, le soulagement. Je ne suis plus Adelina à cet instant, je suis juste Adi, la petite fille à qui il a promis un jour d'être toujours présent pour elle. Mais qu'il a abandonné comme tous les autres.

avec @jayson novak


Jayson Novak aime ce message



that's just life baby
I was barely standing...
but now I'm dancing  bheart
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Mer 17 Avr 2024 - 23:55


Jayson Novak
Jayson Novak

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Jay ou Novak... Parfois, Asshole. As you wish !
Age : 44 ans, et c'est plutôt étonnant qu'il soit encore en vie et en un morceau.
Labeur : Sans emploi. En cherche un. Pas certain qu'un emploi le cherche, lui.
Coeur : Veuf depuis deux années. Son cœur est en charpie. Il ne veut plus jamais aimer, ne veut plus souffrir.
Berceau : Américain, né à New York. Il aurait préféré naître à Disneyland, mais puisqu'il a un karma de chiotte...
Pseudo : Jumpinjack
Pronom : Il
Fc : Jensen Ackles
Crédits : Avatar (C) Lux

Multicompte : Aucun

Préférences rp : La longueur n'a aucune importance, en autant qu'on me donne de quoi répondre.
- Je peux écrire de 500 à 1000+.
- J'avoue que j'ai un peu de mal à lire l'écriture en "Tu", mais je peux faire un effort.
- De préférence en rp, les textes en français. Ceci dit, les expressions et/ou dialogues en anglais, je n'ai rien contre.

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t180-jayson-novak-one-bourb https://peace-of-mind.forumactif.com/t183-jayson-novak-i-hate-me-too
tw : Mention de deuil - Alcool - Nudité - Vulgarités langagières


Where there is a flame,
someone's bound to get burned



La mort. Sombre et perfide. Garce éternelle ayant ni pitié, ni remord. Elle serpentait entre les vies, rapace éthérée veillant sur ses proies, et n'en faisait qu'une bouchée, lorsqu'elle s'en donnait les droits. Elle ne laissait que les regrets en héritage immonde, et des cendres grises aux relents de douleur. Jayson connaissait l'affliction, ce chagrin abyssal forant l'âme jusqu'au plus profond de l'intime, cette sale merde s'encrassant jusqu'aux os, pour ne plus jamais s'y déloger. Il connaissait la perte, celle de l'être aimé, de ceux qu'on ne pouvait effacer et qui poursuivaient à nous tourmenter. Deux années depuis le trépas de sa femme, et il songeait toujours à elle, alors qu'il aimerait l'oublier. Depuis deux années, il s'égarait dans les hécatombes de ses souvenirs, ressentait la culpabilité et le chagrin s'ébrouer au creux du ravin. Deux années, à boire jusqu'à plus soif, jusqu'à oublier qu'il existe. C'est pourquoi je hais les matins. Les maux de crâne sont impitoyables, me font me souvenir que j'existe.

Les paupières remuent péniblement, et un peu confus, l'enivré observe autour de lui, incertain. Les entrailles d'une piaule modeste, un peu négligée. Un ameublement démodé, écorché et usé. Des babioles d'enfant s'éparpillaient sur un sol malmené par l'âge et les maladresses. Près de lui, une femme nue, encore endormie, paisiblement blottie sous les draperies. J'ai oublié son nom. Cervelle en rade, détraquée par l'excès de Jack Daniels et de Vodka. Il ne se souvenait de rien, ou presque. Mayday. Fuir. Vite. S'éclipser avant qu'elle ne remarque sa présence. Esquiver une discussion inutile, vide de sens, sans importance. Il bouge, Jayson, se hisse et se glisse hors du pieu, tente de se faire aussi agile et invisible qu'un ninja. Mes fringues ? Simplement apprêté de son costume d'Adam, l'égaré pivote, fouille, cherche ses vêtements dans un foutoir qu'il ne connaît pas, et qu'il ne veut pas connaître. À s'agiter dans tous les sens, la délicatesse et le silence s'évadent plus rapidement que lui.

"Mon beau, tu quittes déjà ?"

Damn it. Tout en enfilant son futal, il marmonne une excuse trouvée dans... le fond d'une bouteille vide, sans doute.

Mh... J'ai un rendez-vous très important avec... Jonh Doe.
"De... Qui ? Tu te moques de moi là, non ?"

La belle échevelée le toise, de ses yeux de bichette complètement larguée, nettement plus esquintée par la veillée qu'il ne l'était. J'aide pas sa cause.

J'oserais jamais me moquer. Je suis trop sage. 

Sourire narquois flanqué aux badigoinces, Jay termine de s'habiller, et quitte les lieux sans lui offrir des promesses qu'il ne saurait tenir. Tout ce que j'ai à offrir, c'est la déception. Oublie-moi.

//////////

Ça sent la chiasse. Le nez se plisse, incommodé par un relent inconnu, mais distinctement désagréable à flairer. Des bouteilles vides, une trentaine, sur le comptoir, au sol, un peu partout. De la vaisselle crasse, empilée négligemment dans un coin, tout comme ses vêtements, qu'il avait balancé un peu n'importe où, sans se soucier de les ranger. J'ai fait quoi, cette semaine ? J'ai décidé d'ouvrir un dépotoir ? Il n'avait rien fait, autre que de s'enivrer, de baiser, de bouffer, de se laver, et de roupiller. J'ai aussi regardé les Looney Tunes à la télé. J'ai été très productif. Sarcasme, sarcasme, sarcasme... D'un mouvement vif, il ouvre une fenêtre, espère que l'arôme de charogne finisse par se dissiper, et avant même de parvenir à gober deux aspirines, ça cogne, dehors. Jonh Doe, c'est toi ? Non. Lorsqu'il ouvre la porte de la caravane, devant lui, ce n'est... définitivement pas John Doe. C'est un spectre du passé.

Le temps se fige, et le cœur pantelant, s'enraye. Jayson vacille, l'œil embrumé, appui une main maladroite contre l'embrasure afin de ne pas perdre pied. La tragédie s'impose au fond du crâne, s'y fraye un chemin cauteleux et douloureux. Qu'est-ce qu'elle fait ici ? Adelina. Adi. Sa scintillante luciole. Une apparition chatoyante au cœur de ses ténèbres. J'ai juré de te protéger, contre les hommes et leurs mensonges. J'ai juré de te protéger, contre un monde cruel et sans pitié. J'ai juré... et je t'ai abandonné. Comme tous les autres. Il les avait tous délaissés lorsque le cercueil de Clara avait été enseveli. Je suis un lâche. Tu devrais pas être ici. Tu devrais être loin, à me détester.  

De toute évidence, tu fais pas erreur sur la personne... Et je sens que tu regrettes déjà que ce soit pas le contraire.

Un sourire dépité, taciturne, tressaille à ses lèvres. L'inconfort et la honte lui dardent les boyaux. Il aimerait fuir, encore, fuir loin. Se planquer six pieds sous terre. Disparaître pour ne plus contempler le chagrin dans ses yeux. Je t'adore, Adi, mais te voir me fait souffrir. Te voir me fait penser à elle. Je devais partir. Je devais couper les ponts. Je devais essayer d'oublier.

Tu tombes pas au bon moment. Si j'avais su que t'allais venir, j'aurais peut-être...

Quoi ? Évité de trinquer toute la nuit ? Fait cramer le dépotoir ? T'aurais mieux fait de passer ton chemin. Tu risques d'être désappointée, encore une fois. Le Jayson que tu connaissais existe plus. Tu devrais l'oublier, faire ce qu'il y a de mieux pour ton bien. Doucement, il s'avance afin qu'elle recule, et ferme la porte derrière lui. Dissimuler le chaos à l'intérieur, lui cacher à quel point il était pitoyable. Désolé, mais t'entres pas. Ta chambre doit être plus propre que ma caravane. Un silence, lourd, si oppressant. Il ignorait quoi lui dire pour ne pas la heurter. Ne savait pas comment s'y prendre pour lui expliquer...

Si t'es venue ici pour te fâcher, pour me dire à quel point j'ai pas été à la hauteur, perds pas ton précieux temps, Luciole... Je sais que j'ai merdé, mais je suis pas d'humeur à l'entendre, pas aujourd'hui... Sache que je suis désolé., finit-il par murmurer, le gosier asséché.

Ce n'était pas suffisant, il le savait, le sentait. J'espère que tu finiras par me pardonner. Et si tu peux pas, c'est ok, Adi... C'est ok.


avec @Adelina Foster
Crédit icônes : mars





Hang my head. Drown my fear, till you all just disappear. Black hole sun, won't you come, and wash away the rain? Won't you come.
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Dim 21 Avr 2024 - 22:10


Adelina Foster
Adelina Foster

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Surnom : Ad' • Lina • Queen of the Wind
Age : 25 ans, née un soir de novembre.
Adresse : Généreusement logée chez Sierra, le temps de trouver sa petite colocation - Midtown.
Labeur : Bien qu'elle soit une touche-à-tout, elle vient de trouver un job au Wild Coyote Saloon en tant que... Coyote.
Coeur : Il hurle d'être aimé plus que tout, mais se barricade continuellement.
Berceau : Pour Lina, l'Amérique est son foyer, mais le mystère de ses origines mexicaines  a toujours plané comme une ombre sur son existence.
WHERE THERE IS A FLAME, SOMEONE'S BOUND TO GET BURNED 7ad84404f51d5ef37e9fbd05de755d5b6bd95dc2

Pseudo : shadows.
Pronom : elle.
Fc : Jenna Ortega.
Crédits : ultraviolences.

Multicompte : Andrea Bird - le pompier.

Préférences rp : - 15 lignes minimum, donner matière à répondre.
- dialogue en gras
- RP en "je" ou "il/elle"
- RP en français, avec expressions en espagnol et/ou en anglais

l'obscur

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deuil. alcool.


Where there is a flame,
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"But just because it burns doesn't mean you're gonna die"

crédit : justjensenanddean sur @tumblr

((atmosphere))


FLASHBACK

Je déteste ma vie. Je déteste ma mère. Je déteste Kristin. Je déteste Logan. Je déteste Abby. Je déteste. Je déteste. JE DETESTE ! Plus que tout, je déteste ce que je ressens. Je déteste cette colère qui m'habite et ne me quitte plus. Je déteste les mots qui sortent de ma bouche. Je déteste l'inquiétude que je lis dans le regard de ma mère. Je déteste le soulagement que j'éprouve quand je la vois s'inquiéter. Je déteste ce besoin de la savoir inquiète, pour Moi.  J'ai quatorze ans, et je ne suis plus une gamine. Je n'ai pas besoin que l'on me dise quoi faire, comment le faire ni avec qui le faire. Je n'ai pas besoin d'être surveillée - pire, d'être pistée. Je n'ai plus besoin d'être maternée. Sauf qu'elle persiste à le faire. Sauf qu'elle ne peut pas s'empêcher de le faire. Alors me voilà assise à même le sol, sur notre palier. En train de ruminer. J'ignore depuis combien de temps je suis installée là. Sans doute un moment, vu comme je me sens engourdie. Pourtant, ma colère et ma frustration sont intactes. Si j'étais un dragon, clairement de la fumée sortirait de mes narines et je brûlerais tout sur mon passage. Je n'ai pas desserré les dents. Parce qu'elle refuse de me laisser sortir avec Abby et Leslie - les deux seules copines que j'ai jamais réussi à avoir. Elles ont un an et deux ans de plus que moi - certes. Et leurs parents ne sont pas derrière elles, à leur interdire quoi que ce soit. Que n'ai-je pas osé dire là ! " Les autres, je m'en tape Adelina ! " " Emy... " Kristin murmure, pour ne pas dire surveille ton langage. " T'es la pire mère du monde, tu le sais ça ?! " Je le vois, à l'instant où je prononce ces terribles mots. Je le vois, dans son regard brillant. Dans son souffle coupé. Mais elle respire une fois. Elle soupire. Et elle persiste : c'est un non. Ce n'est qu'une soirée. A deux pas d'ici. Mais une soirée où il y aura de l'alcool. Des garçons. De la drogue - selon ses dires. Et peu importe que je ne touche à rien de tout ça, et qu'elle le sait bien. Elle n'a pas confiance. Alors me voilà, furieuse, à passer finalement ma soirée sur le pas de ma porte au lieu d'aller danser avec mes copines - qui ne seront sans doute plus mes copines maintenant. Qui voudrait être copine avec une fille qui ne peut pas s'amuser ? Je suis perdue dans mes pensées quand je sens une présence. Je tourne ma tête, et je le vois là. Assis à quelques mètres de moi. Je l'ai aperçu quelques fois depuis quelques semaines. Des "bonjour" et des "sourires" par-ci, par-là. Des "ils sont adorables" de la part du Diable qui me sert de mère. Je ne le dis pas, mais mon regard dit clairement "tu veux ma photo ?!" Ce à quoi il sourit. Je fais claquer l'élastique à mon poignet, que j'ai depuis plusieurs années maintenant. On s'observe quelques instants, avant que je ne détourne les yeux. Je ne sais pas trop ce qu'il attend de moi - j'espère que ce n'est pas un pervers ! Il ne dit rien. Il ne fait rien. Il se contente d'être assis, là. A me tenir compagnie. " T'as pas mieux à faire ? " que je finis par rompre le silence. Parce que je DETESTE le silence. Et j'ai l'impression qu'il le sait, ou qu'il le sent, car on commence à discuter.

Au bout d'une heure, je ne suis plus en colère.

END FLASHBACK

Je suis sociable et j'apprécie les gens, en général. Mais je peux compter sur les doigts de la main les personnes que j'aime VRAIMENT. Pour qui je crèverais. Pour qui je serais prête à tout. Enfin, vous l'aurez compris. Ma mère, même si c'est la reine des emmerdeuses (ouais, j'ai le droit de le dire). Kristin, cette seconde mère qui a su apporter un équilibre dans notre famille. Rafael, qui a su percer ma carapace et qui n'a pas abandonné une seule fois l'idée de conquérir mon coeur de petite soeur. Et Jayson et Clara. Il passe même avant Rick, mon oncle, c'est dire ! Décrire notre relation est impossible. Là où beaucoup ont galéré à me comprendre, il a su le faire. Là où beaucoup ont voulu abandonner avec mon entêtement, il a su être patient. Là où beaucoup ont crié et hurlé, il a su être à l'écoute et être bienveillant. Je l'ai aimé, très vite. Très fort. Je crois même que, pendant un temps, j'ai été un petit peu amoureuse de lui. Pendant plus de 8 ans, nous avons partagé nos vies. Nous sommes devenus une famille. Il m'a autant éduqué que mes mères. Clara m'a autant éduqué que mes mères. La douleur que je ressens, à le voir aujourd'hui, là, est réelle. Intense. Insupportable. Intolérable. Eprouvante. Pas seulement parce que je ne l'ai pas vu depuis plus de deux ans. Pas seulement parce qu'il a disparu pendant plus de deux ans. Pas seulement parce qu'il nous a ghosté depuis plus de deux ans. Mais parce qu'il n'est plus que l'ombre de lui-même. Il est là, sans être là. Il est lui, sans être lui. Même moi, je la vois, cette différence.

    De toute évidence, tu fais pas erreur sur la personne... Et je sens que tu regrettes déjà que ce soit pas le contraire.


Oui. Oui, je le regrette. Je le regrette amèrement. Non. Non, je ne le regrette pas. Je ne le regrette absolument pas ! Ca crie, au fond de mes tripes. Ca crie, dans ma tête. Mais je me tais, je me contente de le regarder. Soulagée de le voir, de le voir VIVANT. Furieuse de le voir, de le voir VIVANT.

    Tu tombes pas au bon moment. Si j'avais su que t'allais venir, j'aurais peut-être...


Il se tait. Il sait qu'il allait dire une connerie. Il sait que ça ne peut être qu'une connerie. " Tu aurais quoi, Jay ? Les chances qu'on se retrouve dans le même patelin, en plein Texas, étaient extrêmement minimes... Et nous voilà... " dans le même patelin, en plein Texas. Si le destin n'est pas drôle parfois. Si le destin n'est pas cruel parfois. Je sens mes mains trembler, alors je les enfonce dans les poches de mon short en jean. A une époque, j'aurais eu droit à une petite remarque sur ma tenue. Trop courte. Trop provocatrice. Trop. " Je... " mais je ne termine pas ma phrase. Je ne sais même pas quoi dire. J'ai tellement de choses à lui dire. Ca se bouscule dans ma tête, dans mon coeur, dans mon âme. Parce qu'ici, je suis SEULE. Ici, j'ai Rafael mais je le fuis. Ici, j'ai Sierra mais elle ne connait pas encore ma vie. Et ici, il y a Jay. L'homme à qui j'avais l'habitude de me confier, sans honte et sans gêne. L'homme que personne ne pourrait remplacer, jamais. Pas même Lui, ce père que je suis venue chercher à Clifton. Quelle ironie que de retrouver dans cette même ville le seul père que j'ai jamais aimé.

    Si t'es venue ici pour te fâcher, pour me dire à quel point j'ai pas été à la hauteur, perds pas ton précieux temps, Luciole...


Même mon surnom entre ses lèvres me serre le cœur. Me fâcher. J'ai toutes les raisons du monde d'être fâchée. Toutes les raisons du monde d'être en colère. Toutes les raisons du monde de le lui reprocher. Lui dire qu'il n'a pas été à la hauteur. Non, Jay. T'as pas été à la hauteur, c'est clair. J'aurais pu être là. On aurait pu être là. J'aurais pu être l'épaule sur laquelle pleurer. J'aurais pu être l'oreille qui écoute ton chagrin. J'aurais pu être une lumière dans les ténèbres. J'aurais pu être tellement de choses, si tu m'avais laissée l'être. J'aurais pu être ce que tu as été pour moi. Ce que tu es pour moi... Mais les mots ne sortent pas, j'ai la gorge trop serrée pour que le moindre son ne sorte.

    Je sais que j'ai merdé, mais je suis pas d'humeur à l'entendre, pas aujourd'hui...


J'acquiesce. Je hoche la tête. Mais je ne bouge pas. Je ne m'en sens pas capable. On reste plantés là, plusieurs secondes, sans doute plusieurs minutes, à s'observer tout en fuyant le regard de l'autre. A une époque, le silence n'était absolument pas gênant entre nous. Au contraire, il était apaisant. Les souvenirs affluent, et j'esquisse un sourire. Léger, mais un sourire quand même. " D'accord. Je n'ai pas besoin de parler, et tu n'as pas besoin de m'entendre. Pas aujourd'hui, " je lui accorde ce répit. " Mais je suis sûre que tu dois avoir une bière ou deux pour accompagner ce silence gênant. " De toute évidence, il ne doit pas y avoir que de la bière dans cette caravane. Je finis par le suivre à l'intérieur - malheur que maman m'engueulerait sans vergogne si elle me voyait pénétrer une caravane glauque. Mais c'est Jay. WOW. L'odeur. Le bazar. Le bordel. L'odeur. Le chaos. L'odeur. Si ce n'était pas Jay, je fuirais sur le champ pour sûr. Dire que c'est lui-même qui m'a sermonné sur le fait de suivre les inconnus, de parler aux inconnus. " Alors... Clifton, Texas. Ca fait longtemps ? " j'ose demander, plus timidement que je ne le voudrais. Si l'on ne peut pas parler des choses qui blessent et qui font pleurer, même si on chiale notre vie à l'intérieur, on peut quand même... parler. " Je n'aurais pas parié sur le Texas, te connaissant... " j'ajoute avec un sourire plus franc.

avec @jayson novak




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