I never miss a beat, I’m lightning on my feet

i never miss a beat, i’m lightning on my feet
((coyote atmosphere))

Après une journée comme celle-ci, je n'ai qu'une envie : rentrer, me doucher, dormir. Camaro, douche, lit. Et absolument RIEN d'autre. Je viens de cumuler quatre soirées de suite, avec des petits aléas de la vie dont je me serais bien passée - n'est-ce pas Mr le Shérif ? N'est-ce pas Mr le Couteau ? N'est-ce pas Mme la note de deux pneus neufs ? A ce rythme, je vais devoir très vite retourner sur les routes de la plaine désertique. Non pas que ce soit un problème, car c'est mon ADRENALINE, ma passion, ma vie. Sans compter l'argent que l'on peut se faire en une journée. Mais après ma rencontre avec Baxter, il faudrait peut-être que je me fasse encore plus petite que je ne le suis. Peut-être. Oui, si, pas le choix. Nan, pas à ce point. Ouais, d'accord. A ce point. Je suis tellement crevée que j'ai l'impression d'être suivie, mais quand je vois la moto tourner alors que je continue tout droit, je ris en secouant la tête. Je peux remercier ma mère et ses histoires de serial killers qui ont bercé mon enfance et mon adolescence. C'est grâce à elle que je suis TOUJOURS en alerte. Mais à cause d'elle que je me fais des films à chaque occasion. Une fois garée près de la maison, j'éteins les feux, prends mes affaires et sors avec la détermination FERME de mettre à exécution mon plan pour la soirée. Pour rappel : CAMARO, DOUCHE, LIT. J'avais juste oublié un léger détail : où je vis. Avec qui je vis. Quand je vois ses bras s'agiter dans tous les sens en m'apercevant, je suis partagée. Entre l'envie de fermer les yeux et faire le voeu qu'elle ne m'ait pas vraiment vu, et l'envie de rire à gorge déployée - parce qu'elle est drôle, et aussi parce que je suis vraiment crevée. Bien sûr, elle m'a vu. Et bien sûr, elle va faire foirer mes plans pour la soirée. " Tu m'attends pour quoi ? Parce que, je suis quasi-sûre que tu n'as vraiment pas besoin de m'attendre pour aller ronfler, " je tente légèrement de l'amadouer pour lui faire comprendre que "moi avoir envie de dormir, Sisi". Peine perdue. « J’ai envie de picoler. Et fumer. Puis picoler encore. J’ai déjà de l’avance sur la clope magique. » Picoler, je sais faire. Je ne suis pas aussi sage qu'on m'imagine l'être. Par contre, je n'ai jamais touché à une seule drogue de ma vie. Je m'arrête devant le porche et l'observe les bras ballants. Mais avec un sourire qui étire mes lèvres, la voyant tout de même s'assurer qu'Iris ne l'a pas entendue. " J'ai envie d'une douche. Et de mon lit. J'ai déjà de l'avance sur mon sommeil, " je rétorque sur le même ton qu'elle. Bien évidemment qu'elle ne m'entend pas, ou plutôt qu'elle fait la sourde oreille. Le truc avec Sisi, c'est que lorsqu'elle a décrété quelque chose c'est la GALERE pour la ramener sur Terre. J'aurais beau lui dire que je suis NASE et que je veux DORMIR pendant des jours, si elle a décidé qu'il fallait boire et fumer pour oublier tout le mal qu'elle ressent, rien ne l'en déviera. Je suis même certaine qu'elle sortirait seule ce soir. Elle n'hésiterait pas une seconde. Et l'idée de la laisser seule, dans un bar ou autre endroit du genre, à se saouler jusqu'à n'avoir plus soif, devenant une proie si facile pour n'importe quel prédateur... me hérisse le poil. Puis, je sais. Je sais qu'elle a besoin de se changer les idées. Je sais qu'elle a besoin de s'évader - autrement que seule dans le désert cette fois. Je sais qu'elle a besoin de faire le vide. Alors je me résigne à la suivre, même si mon corps me hurle qu'il me hait. Profondément. Je l'écoute me prévenir qu'elle a un défi pour la soirée - ce à quoi je grimace forcément. Je n'ai rien contre les défis et les challenges. Mais ceux de Sisi peuvent vite partir en vrille car elle a sa propre notion de "limites" à ne pas dépasser. " J'ai peur... " je murmure cependant, car peut-être que sur un malentendu elle va s'attendrir et être clémente. « On allume tout ce qui bouge, on n’en ramène aucun et on compte les verres qu’on nous offre ! Partante ? » Mon regard vide est planté sur elle. On allume tout ce qui bouge = draguer à tout va = pas moi du tout. On n'en ramène aucun = on se contente de flirter mais on rentre bredouilles = pourquoi pas se faire plaisir ? On compte les verres qu'on nous offre = on ne dépense pas toute notre paie à tout va dans l'alcool = pourquoi pas ?

J'ai opté pour un ensemble pantalon noir et corset qui en dévoile beaucoup, beaucoup TROP - mais qui aux yeux de Sierra reste encore beaucoup, beaucoup TROP gentil. Mais comme ce n'est pas un sweat ni un jean, elle a tout de même validé. Je ne suis clairement pas en état de picoler, fumer ou même draguer - JE NE SAIS MEME PAS FAIRE ! Pourtant, le petit démon sur mon épaule gauche, nommé Sierra Moore, me murmure à l'oreille que c'est peut-être pas si désagréable de se lâcher ce soir. Que j'ai le droit de m'amuser de temps en temps. Puis j'ai la voix à mon oreille droite qui chuchote que je ne suis pas faite pour ça, comme ça. A peine entrées dans le club, Sierra sourit à tire larigot et attire le regard comme elle attise le désir. C'est d'une telle facilité pour elle que c'en est fascinant, comme dérangeant. Je ne suis pas du tout habituée à attirer le regard de la sorte. Pas du tout habituée à ce que l'on me regarde. A ce que l'on me désire. Bref, la brune et la blonde sont TRES différentes. " J'espère que t'as pas l'intention de faire un concours avec moi, parce qu'on le sait déjà : tu gagnes. " Même si, je le sens, les regards se posent également sur MOI. Alors qu'on traverse les lieux bondés, que des sourires s'affichent et que - je le jure ! - des mains frôlent, je me dis qu'un verre me ferait le plus grand bien. On s'installe au bar, et on commande nos premiers verres - y a qu'à les savourer parait-il, et les autres tournées suivront. " Tequila, " je réponds au barman. " Si on doit picoler, autant que je commence fort d'entrée, " j'explique à Sierra face à son regard surpris. Faut dire qu'elle ne m'a pas ENCORE vu boire une goutte d'alcool. A vrai dire, je suis la fille la plus sage qui a débarqué dans sa vie - ses mots, pas les miens. " Alors, tu es décidée à partager ce que t'as sur le cœur ? " je lui offre l'occasion de confier ses états d'âme, une chance de vider ce qu'elle a à vider sans conséquences, puisqu'il est fort probable que dès le lendemain, on ne s'en souviendra plus. N'est-ce pas ? " Je te propose un truc... Confidence pour confidence. Tu me dis une vérité, je t'en dis une. "

Sans conséquence.

avec @sierra moore

i never miss a beat, i’m lightning on my feet
((coyote atmosphere))

Je sais qu’elle n’est pas capable de me résister, surtout si je lui fais les yeux doux de la fille qui a besoin d’extérioriser ses démons d’une manière différente que par un moment de solitude dans le désert. La pauvre, je pense que je l’ai un peu secouée avec cette histoire … N’empêche que c’est assez courant finalement, juste qu’elle ne me connait pas encore assez que pour savoir ce que je fabrique réellement et à quel point je suis à bout lorsque je dois partir pour ne pas pleurer devant tout le monde ici. Mais le joint que j’ai attaqué plus tôt me monte à la tête, me lance sur une poussée d’adrénaline insatiable qui me donne des ailes. Je me laisse emporter, comme toujours, par la vague de bonne humeur que ce dernier apporte avec lui, glissant mon bras sous celui de Lina pour l’attraper au vol et ne pas lui laisser une autre occasion de refuser la possibilité de sortir ce soir.  On pourra dormir quand on sera morte, pas avant, pas le temps de se reposer alors qu’on a nos vies à vivre intensément. Sous mes yeux, elle enfile le genre de truc que je ne porterais jamais, trop couvert à mon goût, même si je peux malgré tout souligner l’effort qu’elle fait malgré tout ! Ma tenue est moins sage, une seule manche longue sur mon haut noir qui découvre mon ventre, mes jambes se dévoilant aisément sous ma jupe courte. Ce n’est pas le genre de fringues avec lesquelles on fini par danser sur les tables, Lina va devoir me retenir si elle ne veut pas que je termine à faire … d’autres trucs que je vais regretter amèrement le lendemain. Mais soit, je me fiche un peu de ce que je porte, vu que je ne compte pas ramener qui que ce soit ce soir, les seuls que j’aimerais me font patienter, sauf que je n’en ai plus, de la patience, et que mes nerfs sont mis à trop rudes épreuves.

La brune se dirige directement vers le bar lorsque nous arrivons, sous mon œil approbateur, c’est qu’elle est bien formée ! J’ai de quoi être fière de ma pouliche, encore plus lorsqu’elle commande une tequila pour commencer la soirée, sous mon regard, sans quoi je ne l’aurais jamais cru ! « On s’en fou des regards, c’est avec toi que je sors ce soir ! » Je commente en faisant signe au barman de me servir la même chose qu’elle, parce qu’il est hors de question de me laisser devancer par quelqu’un niveau boisson, encore moins la fille que je suis censé former. « T’es sûre que tu voulais pas dire coca ? Genre, le soda, tu vois ? T’es malade ? T’as de la fièvre ? » Je demande tout sourire alors qu’elle se lance dans des explications sur sa commande, sous mon sourire surpris. Puis vient ce que je redoute. J’hausse un sourcil. « J’ai pas encore assez bu pour ça ! » J’ajoute, pas question de me livrer à quelqu’un alors que je n’ai qu’un pauvre petit joint dans le sang, pas assez fort pour que ma langue se délie. « Eh oh ! S’il vous plait ! » J’appelle le barman, qui se tourne finalement vers moi. « Mettez directement un plateau, ce sera plus simple ! » Le gars me regarde de haut en bas, mais doit certainement me reconnaitre car il ne dit rien de plus et continue de servir et aligner les petits verres sur son plateau avant de le placer devant nous. « Une confidence pour un verre. C’est mon dernier mot. Je te dis un truc, tu bois, et inversement. » C’est là que les choses commencent à tourner mal, mais ce n’est pas ce que je voulais, non ?
Les verres alignés près de nous, à part égale, je souris de toutes mes dents à l’idée de les enfiler les uns après les autres, à vrai dire je n’ai pas vraiment besoin de raisons particulières pour les boire mais réussir à obtenir des informations sur Lina mais rend folle. Il est temps de voir qui se cache derrière cette fille ! « Ok, Je suppose que je peux deviner ta première question, trop facile : Sisi, pourquoi pars-tu dans le désert toute seule ? » Je mime avec une moue triste, une main posée sur le cœur, attrapant un verre dans chaque main à la suite de ma comédie avant de retrouver mon sourire : « Je disparais quand j’ai besoin d’être seule. C’est ma manière de gérer, et elle ne changera pas. Ça arrivera encore. » J’enchaine mes deux verres, consciente de ne pas respecter le jeu mais l’alcool va me permettre de mieux réfléchir, ou pas. « Bon, c’était pas le jeu, mais tu vois le style ! Là, normalement, c’était à toi de boire, mais je prends un peu d’avance. » Je souffle avec un clin d’œil, une fois la tranche de citron entre les lèvres pour faire passer le goût de la tequila. « Un peu de sérieux maintenant. » Je me tourne vers la brune, ravie de pouvoir lancer ma première question et m’arme d’un nouveau verre pour le boire lorsqu’elle m’aura donné sa vérité. « Qui est-ce que tu cherches à voir ici ? » Car cette question me brûle depuis qu’elle est arrivée à Clifton et a atterri derrière le bar des Coyotes alors qu’elle semblait avoir une autre vie à New-York.


avec @Adelina Foster

i never miss a beat, i’m lightning on my feet
((coyote atmosphere))

Je sais que je suis fatiguée. Je sais que boire en étant fatiguée, c'est le mauvais plan. Je sais que ça risque de faire mal - pendant et après. Je sais que je devrais faire attention. Non pas que j'ai des secrets TROP inavouables. Mais j'en ai UN extrêmement inavouable pour Sierra. Pourtant, je ressens le besoin de relâcher la pression. De m'évader. De souffler. D'avoir 25 ans. Alors, bien sûr que je la suis. Et bien sûr que je me lance sans perdre de temps à réfléchir, et je commande ma Tequila. Bien sûr que je lance le jeu à éviter. Bien sûr que je cherche la petite bête. Bien sûr que je provoque le destin. Bien sûr que je prends les risques. « T’es sûre que tu voulais pas dire coca ? Genre, le soda, tu vois ? T’es malade ? T’as de la fièvre ? » Et je ris tandis qu'elle tente de vérifier si - EN EFFET - je ne suis pas fiévreuse. Puis-je l'en blâmer ? Je ne suis pas la fêtarde qu'elle est. Je ne suis pas une consommatrice d'alcool - ni de drogues. A mes yeux, ces choses-là ne sont pas gages d'amusement et de bonne soirée. Au contraire... mais parfois, si ça peut aider à oublier et à se relaxer, pourquoi dire NON ? " Faut croire que tu déteins beaucoup trop sur moi, Blondie," je lui lance alors que nos shots débarquent et qu'on commence les festivités. L'alcool me brûle la gorge et je grimace comme celle qui n'a pas l'habitude de boire. E grimace encore plus avec le citron. " Oh la vache, " je crois murmurer dans ce vacarme. Je suis persuadée que j'en ferais rire plus d'un à cet instant. Et que j'en ferais rager quelques autres aussi, mais ça... Je grimace toujours quand elle me signale ne pas avoir suffisamment bu pour jouer à "confidences pour confidences" - et quelque part, je me dis tant mieux. Mais c'est mal connaître Sisi. Aussitôt, elle commande une tournée de Tequila pour qu'on se mette bien. J'ai un haut le coeur, mais je sais que je ne vais pas reculer maintenant. J'ai dit : je m'amuse, je m'oublie, j'oublie le monde, et je m'évade une soirée. Quel meilleur moyen que l'alcool qui anesthésie absolument TOUT ? « Une confidence pour un verre. C’est mon dernier mot. Je te dis un truc, tu bois, et inversement. » " Vendu, " je réponds du tac-o-tac. Après tout, si je révélais quelque chose de désastreux, ou si elle révélait quelque chose de catastrophique, on oublierait tout d'ici le réveil du lendemain. N'est-ce pas ? C'est la beauté de "trop d'alcool". Du moins, je l'espère. Les shots arrivent - 5 chacune - et Sierra n'attend pas pour démarrer les "festivités" ou les "hostilités" - selon le point de vue.

« Ok, Je suppose que je peux deviner ta première question, trop facile : Sisi, pourquoi pars-tu dans le désert toute seule ? » Hum, pas vraiment. Je tords ma bouche, grimace qui peut autant dire "ouais, tu m'as démasqué" que "non, pas vraiment". Mais je n'ai pas le temps de l'exprimer qu'elle enchaîne directement. « Je disparais quand j’ai besoin d’être seule. C’est ma manière de gérer, et elle ne changera pas. Ça arrivera encore. » Je hoche la tête, compréhensive. Parce que je COMPRENDS. Je comprends le besoin de s'isoler. Je comprends le besoin de se retrouver SEULE. Je comprends la nécessité même. Non, je ne pars pas seule dans un désert que je ne connais pas. A New York, on n'a pas cette option. Moi, je m'évade sur les hauteurs des plus hauts buldings - et parfois même la Statue de la Liberté. Ou je prends ma Camaro, et je roule des heures et des heures. " Merci de ta franchise, alors je... " mais loin de me laisser mon tour, elle enchaîne avec son second verre. Elle prend de l'avance, qu'elle dit. Je savais que ça n'allait pas SI bien, mais je n'avais pas mesuré à quel point. Ou alors, est-ce tout simplement sa façon de s'amuser. Sierra aime la vie, la fête, et surtout ne pas se prendre au sérieux. Moi ? J'aime la vie, la liberté et avoir le contrôle sur absolument TOUS les aspects de ma vie. « Un peu de sérieux maintenant. » Du sérieux, alors qu'on doit déjà avoir 1g dans le sang ? Quoique, si je me sens légère et détendue, je sens que je suis encore suffisamment alerte et "moi". Contrôle. CONTROL FREAK. « Qui est-ce que tu cherches à voir ici ? » Je penche la tête sur le côté, et hausse les sourcils, comme pour demander plus d'explications à sa question. Comment ça, Sisi ? Qu'est-ce que je cherche à voir où ? Ici, dans ce club ? Ou ici, à Clifton ? Au fond de moi, je SAIS. Mais j'ai déjà répondu à sa question. Plusieurs fois. Vaguement, je reconnais. Alors je soupire, avant de prendre mon shot. " Je cherche à rencontrer mon père, parce que j'ai souffert de ne pas l'avoir eu dans ma vie... toute ma vie, " et j'avale, et je grimace, et je grimace, et je frissonne, et je secoue mon corps de dégoût. Et je ris. " Ma mère m'a menti toute ma vie, en me disant qu'il n'existait pas, qu'il était disparu, ou une merde dans ce genre, " je révèle avec simplicité. " Je ne sais pas qui il est, je ne sais pas à quoi il ressemble - même si on m'a dit que JE lui ressemblais beaucoup. Ouais, parce que j'ai rencontré mon frère par contre. C'est lui qui m'a retrouvé, d'ailleurs, il y a 5 ans. Et c'est lui qui m'a dit de venir ici. Je suis plutôt obéissante comme nana, t'as vu ? " que je plaisante, sans plaisanter car la preuve je l'ai suivie ELLE aussi, comme souvent. Qu'est-ce que ça dit sur moi, ça ? Ah oui, je suis une brave fille. FUCK. Je bois le second shot, car j'ai partagé plus d'une confidence déjà. " A ton tour, bébé, " que je la défie, laissant le venin de la Tequila faire son travail, lentement mais sûrement. Je ne sais pas ce que cette soirée promet, mais elle promet.

L'enfer, ou le paradis ?

avec @sierra moore