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When I rise, Lordy mama ((Jonathan))

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Lun 12 Aoû 2024 - 19:06


Carlotta Valarese
Carlotta Valarese

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) Qygc

Carla, Carlie, Lottie, Link ; sky is the limit, tant que c'est pas Carlotta
Age : 29 piges. Tout le monde écope de ses rides et de ses angoisses de grande personne, même la petite dernière
Labeur : Cheffe exécutive de la Mamma, un restaurant italien de Midtown remis sur pieds par ses soins et qui résiste à la crasse ambiante. Faussaire pour en éponger les trente mille balles de dettes semi mérités aux Pobre, après que le vrai débiteur s'est tiré.
Coeur : Célibataire et trop débordée pour y penser. Homosexuelle écrasée par l'aura de sa mère, de sa foi, d'une famille envahissante et traditionnelle.
Berceau : Clifton dans la peau et dans les gènes, comme tous ses habitants ou presque, parce que Clifton on y va pas et on en part pas, on y reste seulement
When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 2ifb

Tombé de la lune, t’as plus grand chose à promettre
Tous tes plans B sont restés sur la comète
La lumière d’vant ta porte n’ose à peine toucher la sonnette
Deux-trois petits rayons tapent aux barreaux de ma fenêtre
Pseudo : Zion
Pronom : Elle
Fc : Adele Exarchopoulos
Crédits : @krrakoak

Multicompte : Elisabeth Saracen & Ciro Castillo

Préférences rp : J'ai tendance à dépasser les mille mots sans même faire exprès mais de mon côté je prends tout, you do you

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t819-ca-nous-ramenera-pas-m https://peace-of-mind.forumactif.com/t834-carlotta-valarese-en-probation https://open.spotify.com/playlist/0balTMy8WhRFCQ0yLE3eHZ
Janvier 2022 - tw. /


When I rise, Lordy mama
((atmosphère))

Cazzo. Lui en aurait pas fallu longtemps, à Lottie : rien qu'une maigre période de mijotage dans la vieille soupière familiale pour en faire émerger les petits bouillons fleuris d'un langage ancestral. Peut-être d'autant mieux qu'elle s'était vu charrier dès son arrivée sur ses manières de bourge, poussée à une compensation naturelle dans la ponctuation, revendication farouche et animale de sa place dans le foyer. La période de Noël était passée comme un ras de marée, vague de capharnaüm familiale emportant avec elle tous ses nouveaux réflexes pour revenir à la terre nue et grossière de ses ancêtres. Si l'absence de Leo, réalité à laquelle les lumières désormais lointaines de New-York ne l'aveuglait plus, lui avait creusé le bide d'une douleur tout aussi profonde que ces racines-là, Carla s'était campée dans le mutisme et le refus à peine tacite de le visiter pour les fêtes.

En ce mercredi de janvier au froid rugueux, elle débarrassait la table sans même y penser pendant qu'Itto était occupé à faire un vrai café et que Tom se contentait d'orteils en éventail ; paternel vitulin retourné s'avachir dès le dessert derrière l'écran de télé. Il lui vint la pensée étonnante et acide que lui au moins, Leo, il ne lui aurait pas tant cassé le crâne et son enthousiasme par principe de grand frère. Tu m'fais chier Tom, tu m'fais chier ! T'as qu'à y aller à ce rendez-vous de merde, pisque tu sais tout toi hein ! Parce que Lottie, on la serinait depuis des jours avec des détails inutiles censés tout faire foirer (des plans pas bien faits et auxquels le gars pigerait rien, parce que c'était mal fait on se représentait pas bien là ce que c'était, ou les lettres de témoignage qu'elle avait dû refuser parce que ça servait à rien c'était pas un procès - qu'ils avaient moyenné pour lui fourguer quand même hein, ben tiens - ou aujourd'hui la chemise qu'elle allait mettre et ce qu'elle allait dire et l'heure qu'il était toutes les heures). Ca va ça va, c'bon. Renfrogné par les gros yeux de sa soeur et les assiettes choquées-balancées plus que rangées dans le lave-vaisselle, le frangin sembla se rétracter, pour quatre ou six minutes au moins. Tu sais c'que tu fais.

Un peu mon neveu.
Plus que cette bande de grands cons mal éduqués, au moins.

Bonjour. Parallèle facile, peut-être un peu grossier, que le calme solennel du hall de la mairie tandis que les cris de la smala lui faisaient encore vibrer les écoutilles en pensées. Hoodie moelleux troqué pour une chemise - la bleue avec des petites fleurs, celle que Tom avait tenu à sélectionner et qui était un peu trop courte, parce que Carla avait quinze putains de piges quand Mamma avait renoncé à lui faire porter des robes de flanelles et l'avait achetée bon gré mal gré - langage de charretier laissé dans la soupière refermée. J'ai rendez-vous pour une demande de permis de construire. Valarese. Lottie n'était pas une bourge et ne ferait pas illusion une seconde dans un environnement guindé (surtout avec cette chemise ridicule) ; ce que ses frères qualifiaient ainsi, c'était la posture droite et les manières efficacement effacées apprises en gastronomie. Elles lui semblaient, posture à défendre bec et ongle, plus appropriés que les grands gestes et le fort parlé de son italien mal dégrossi de frangin, bien qu'il eut osé lui faire le coup de la place des hommes à la table des négoces.

Un certain Monsieur Powell allait la recevoir. Piquée malgré tout ça par les sonorités solennelles de cette annonce, Lottie quitta la quarantenaire derrière son comptoir, une femme en tout point banale, tant que c'en était méritoire, presque un peu hors normes d'exprimer tant de rien. Elle s'encombra de nouveau les bras de ses plans d'architecte et sa grosse chemise d'actes de vente, de certificats, de devis pour aller poser ses fesses sur un banc d'attente. Dans la poche arrière de son jean, elle sentait l'empreinte des lettres de bonne foi qui l'avaient touchée et fait rire sans mot dire ; qu'elle avait tenu à emporter avec elle, si grotesquement inutiles fussent-elles.

avec @Jonathan Powell




Je vais rallumer la flamme, recommencer l'combat, affûter ma lame pour replonger en moi. Un fantôme se pavane dans son anonymat, rêve d'un pays d'Cocagne où l'on m'attendrait là-bas. Car dans la ville je meurs à nager dans des yeux, des regards transparents qui me noient à petit feu. La zone est de mépris, la vague est d'indifférence, la foule est un zombie et je vogue à contresens.
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Ven 16 Aoû 2024 - 17:33


Jonathan Powell
Jonathan Powell

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Jon, Jo et même JP. Trop bon et trop doux pour se plaindre et refuser ces sobriquets qu’il accepte de mauvaise grâce et pourtant avec le sourire.
Age : La quarantaine dans le viseur mais encore suffisamment loin pour ne pas trop l’inquiéter. 36 n’est finalement qu’un chiffre qui ne signifie pas grand chose d’autre que le temps qui passe. Après tout, même les fleurs fanent.
Adresse : Une jolie petite maison familiale dans le quartier de White Oak.
Labeur : La passion de sa ville l’a poussé à devenir l’un de ses conseillers municipaux avec pour projet clair de gravir les échelons et de devenir, un jour, le maire de cette ville si chère à son coeur. En attendant, il fait rentrer l’argent en faisant fructifier celui des autres. Il jongle avec les chiffres et les dollars avec une habileté certaine. Il joue avec les sous de ses clients pour les rendre encore plus riche et, par extension, tâcher de mieux gagner sa vie lui aussi. Métier sans passion qui lui permet d’éviter l’investissement émotionnel.

Coeur : Esquinté. Et ce n’est pas la trace laissée par l’anneau à son doigt et la personne qui l’a faite apparaître, qu’il pleure. C’est le souvenir de cette autre qu’il a laissé s’échapper. Quand les pensées s’égarent dans sa direction, la plaie au coeur se rappelle à lui. Divorcé une fois sur le papier. Deux fois dans le palpitant.
Berceau : La ville de Clifton qui n’a été quittée pour une longue durée, qu’à l’époque de ses études. Plusieurs années durant lesquelles le manque s’est fait ressentir. Des années à la fin desquelles il n’a pas été mécontent de pouvoir revenir. De retrouver la chaleur de cette ville qui l’a vu grandir, mûrir, devenir l’adulte qu’il est aujourd’hui.
I had to find you, tell you I need you;
Tell you I set you apart;
Tell me your secrets, and ask me your questions;
Oh let's go back to the start

When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 68102f63bf8ed99fba2044f8e397f5d2ff6098f7

Si nous pleurons parce que le soleil n'est plus là, nos larmes nous empêcheront de voir les étoiles.
When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 5fb7b7b78615bc5225ff386cbf755054489e8619
Pseudo : Crépuscule.
Pronom : Elle.
Fc : Theo James
Préférences rp : J'écris en il et au présent. Je fais un minimum de 600 mots. Je réponds assez vite (dans les 3/4 jours qui suivent) si partenaire qui fait de même.
Mes dialogues sont en français et dans la couleur seagreen.


l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t820-the-very-instant-i-saw https://peace-of-mind.forumactif.com/t856-jonathan-powell-friendship-is-constant-in-all-other-things https://www.pinterest.fr/CrepusculeElodie/jonathan/
tw : //



When I rise, Lordy mama.

Son entrée au sein de la mairie est encore récente et Jonathan sait qu’il doit encore faire ses preuves. Plus pour lui encore que pour la plupart des autres conseillers. Parce que lui il n’a jamais vraiment caché son désir profond d’un jour devenir le maire de cette ville. Il n’a pas toujours eu cette ambition aussi forte qu'elle l’est aujourd’hui ceci dit. Elle a grandi avec lui. A mesure que les années sont passées sans qu’il ne quitte très souvent l’endroit qui l’a vu grandir et devenir adulte responsable. Assez responsable pour fonder une famille. Aujourd’hui il a tout ce dont il a toujours rêvé. Ou presque. Palpitation douloureuse comme à chaque fois qu’il pense à elle. Les années passent mais la plaie reste ouverte. Maintenant plus que jamais il sait qu’elle demeurera béante. Pourtant il a continué de se construire. Tant bien que mal, avec son absence. Aujourd’hui il a un pied à la mairie et une famille qu’il retrouve chaque soir.

Et parce qu’il a le besoin et l’envie de faire ses preuves, il prend autant de dossiers que possible. On ne peut pas dire que son épouse soit très heureuse de la situation, quand il quitte le domicile tôt le matin et rentre tard le soir. Quand bien même il fait tout son possible pour être aussi disponible qu’il le peut, quand il est chez eux. A passer du temps avec sa fille qu’il veut voir grandir. Certes, le mariage est relativement mis entre parenthèses mais il a envie de croire qu’elle est capable de comprendre que ce qu’il tente de construire est bien plus grand qu’eux. Plus grand que lui. Et si un jour il parvient à devenir le maire de Clifton, il ne fait aucun doute qu’il saura mettre ses autres affaires de côté, pour se concentrer uniquement sur son mandat. Mandats au pluriel, avec un peu de chance.

C’est avec l’espoir d’un nouveau grand projet, qu’il a accepté de s’intéresser à l’idée d’une certaine Carlotta Valarese. Il en a un peu plus entendu parler que “juste un peu” et il doit admettre que ça le rend tout à fait curieux. Pas juste pour ce que ça peut lui apporter à lui -même si ça reste un point non négligeable-. Pour tout un tas de raisons, c’est le genre de projet et d’histoire qui le touche et qui l’inspire. Qui lui donne plus encore l’envie d’avancer dans cette voie qu’il a emprunté. Parce que ce n’est pas seul qu’il pourra faire avancer cette ville qu’il affectionne tant. Mais bel et bien avec les habitants qui ont, eux aussi, de grandes idées, de grandes envies et de grandes ambitions.

C’est vêtu d’un jean sombre, d’une chemise de la même couleur et d’une veste de costume noire, qu’il rejoint l’accueil où son rendez-vous l’attend. Le sourire sur les lèvres est sincère quand il atteint la jeune femme et s’apprête à lui tendre la main.

« Madame Valarese ? Je suis Jonathan. Powell. » Il se reprend pour mentionner son nom. Il est d’usage de le faire au sein de la mairie, plutôt que d’utiliser un simple prénom. Il interrompt le mouvement de son bras quand il réalise à quel point elle est encombrée. « Vous avez besoin d’aide avec tout ça ? » Mouvement léger des doigts pour désigner la quantité de papiers plus ou moins bien rangés avec lesquels elle se traîne. Elle prouve surtout, davantage encore, à quel point elle est motivée et prête pour leurs échanges. Ce que Jonathan ne trouve pas désagréable. Tout au contraire. Le sourire ne s’accentue que plus encore.


avec @Carlotta Valarese





HEAR MY SOUL
by EXORDIUM.
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Lun 19 Aoû 2024 - 15:01


Carlotta Valarese
Carlotta Valarese

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Surnom : When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) Qygc

Carla, Carlie, Lottie, Link ; sky is the limit, tant que c'est pas Carlotta
Age : 29 piges. Tout le monde écope de ses rides et de ses angoisses de grande personne, même la petite dernière
Labeur : Cheffe exécutive de la Mamma, un restaurant italien de Midtown remis sur pieds par ses soins et qui résiste à la crasse ambiante. Faussaire pour en éponger les trente mille balles de dettes semi mérités aux Pobre, après que le vrai débiteur s'est tiré.
Coeur : Célibataire et trop débordée pour y penser. Homosexuelle écrasée par l'aura de sa mère, de sa foi, d'une famille envahissante et traditionnelle.
Berceau : Clifton dans la peau et dans les gènes, comme tous ses habitants ou presque, parce que Clifton on y va pas et on en part pas, on y reste seulement
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Tombé de la lune, t’as plus grand chose à promettre
Tous tes plans B sont restés sur la comète
La lumière d’vant ta porte n’ose à peine toucher la sonnette
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When I rise, Lordy mama


Bonjour. Madame Valarese, que voilà une formulation pas bien souvent entendue - même pas pour sa mère, pour qui cela avait dû tout autant se résumer à ce genre de rendez-vous administratif peu fréquent. Dans la communauté autarcique des trucs louches, il était coutume de fuir les formalités comme la peste, de se marginaliser un peu sciemment au code obscur d’un langage épuré ; à coup de procédures qui ne nécessitaient pas d'affronter les autres, ces cols blancs que l'on ne se cachait pas de mépriser. Lottie n'avait certes pas voulu céder au cliché de son propre déterminisme, elle était rentrée dans le droit chemin comme on disait ; mais sciemment ou non, elle avait opté pour un milieu qui ne s'encombrait pas plus de formalisme. Prénoms et rien d’autre dès les premières rencontres, phrases pesantes réduites à leur plus simple expression, une petite syllabe tout le long de la journée. Le chef se servait à qui mieux mieux, autre façon de créer la cohésion, de gagner du temps en s'épargnant détours et salamalecs.

Carla savait cependant faire avec la contrainte sociale : un sourire un peu raide, sans doute artificiel rehaussant ses commissures alors qu'elle se levait pour serrer de la paluche. Aussi spontanément qu'un animal cédait à son instinct, elle ne put s'empêcher de renifler de loin, en secret, l'homme tout de sourire et de politesse avec circonspection. Cette façon de pauser après son prénom l'interpella, comme s'il venait de se souvenir de l'endroit où il se trouvait et subissait aussi le poids des circonstances, mais elle demeurait sur la réserve (les excès de sympathie lui paraissaient presque plus louches que la pure froideur administrative). Loin de se douter que le type éprouvait le moindre intérêt pour son projet, elle s'attendait à tout, et surtout à rien. C'est gentil merci. Elle ne rechigna pas à l'aide proposée, s'empresse de tendre les rouleaux encombrants mais légers de plans à son interlocuteur pour se contenter du dossier, plus compact et plus lourd. Lottie suivit son accueillant dans les recoins secrets de ce bâtiment assez intimiste malgré tout, à l’échelle humaine, presque chaleureux. Parvenus à un bureau individuel, elle attendit qu’on lui indiquât de s’asseoir puis de parler, pour s’exécuter – la masse documentaire pesante étalée sur la table entre leurs silhouettes installées en chien de faïence.

C'est un projet de rénovation. Mais on voudrait apporter quelques extensions, une modification de la façade sur rue et la création d'une terrasse qui nécessitent un permis de construire d'après ce que j'ai cru comprendre. Et elle entendait avoir bien compris vu ce qu’il avait fallu s’arracher de cheveux pour y parvenir, explorer à la sueur de son front les contrées obscures et menaçantes de la paperasse administrative. J'ai tous les plans de coupe réalisés par un architecte, les certificats de conformité et les devis d'entreprise, l'acte de vente et le dossier d'investissement. Pour ce dernier, Lottie espérait sans vraiment y croire que le conseiller n’y accorderait pas trop d’attention – peut-être que le libéralisme américain aurait raison de la prudence la plus élémentaire face aux lignes de calcul. Sans être illégale, la quantité d’apport personnel (traduisez de cash) au dossier était un signe certain d’étrangeté pour qui savait regarder, surtout considérant le lieu d’implantation. Ce point la rendait nerveuse et elle mettait beaucoup d’attention à ne pas le montrer. Enfin, se rassurait-elle, quelle chance y avait-il pour que son rendez-vous d’urbanisme fût un gars de la finance ?

avec @Jonathan Powell




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Mer 21 Aoû 2024 - 9:14


Jonathan Powell
Jonathan Powell

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Surnom : Jon, Jo et même JP. Trop bon et trop doux pour se plaindre et refuser ces sobriquets qu’il accepte de mauvaise grâce et pourtant avec le sourire.
Age : La quarantaine dans le viseur mais encore suffisamment loin pour ne pas trop l’inquiéter. 36 n’est finalement qu’un chiffre qui ne signifie pas grand chose d’autre que le temps qui passe. Après tout, même les fleurs fanent.
Adresse : Une jolie petite maison familiale dans le quartier de White Oak.
Labeur : La passion de sa ville l’a poussé à devenir l’un de ses conseillers municipaux avec pour projet clair de gravir les échelons et de devenir, un jour, le maire de cette ville si chère à son coeur. En attendant, il fait rentrer l’argent en faisant fructifier celui des autres. Il jongle avec les chiffres et les dollars avec une habileté certaine. Il joue avec les sous de ses clients pour les rendre encore plus riche et, par extension, tâcher de mieux gagner sa vie lui aussi. Métier sans passion qui lui permet d’éviter l’investissement émotionnel.

Coeur : Esquinté. Et ce n’est pas la trace laissée par l’anneau à son doigt et la personne qui l’a faite apparaître, qu’il pleure. C’est le souvenir de cette autre qu’il a laissé s’échapper. Quand les pensées s’égarent dans sa direction, la plaie au coeur se rappelle à lui. Divorcé une fois sur le papier. Deux fois dans le palpitant.
Berceau : La ville de Clifton qui n’a été quittée pour une longue durée, qu’à l’époque de ses études. Plusieurs années durant lesquelles le manque s’est fait ressentir. Des années à la fin desquelles il n’a pas été mécontent de pouvoir revenir. De retrouver la chaleur de cette ville qui l’a vu grandir, mûrir, devenir l’adulte qu’il est aujourd’hui.
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Si nous pleurons parce que le soleil n'est plus là, nos larmes nous empêcheront de voir les étoiles.
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When I rise, Lordy mama.

Il a le sourire sincère sur les lèvres quand il accueille la jeune femme et la sympathie qui l’est tout autant quand il se présente à elle et lui propose son aide avec ses rouleaux de papier. C’est qu’il apprécie vraiment son rôle au sein de la mairie et tout particulièrement les projets comme celui avec lequel elle arrive. Certes, il va devoir se montrer prudent pour ne pas prendre le risque d’accepter n’importe quoi. Il ne doit pas perdre de vue ses ambitions pour la suite, qui vont nécessiter qu’il présente patte blanche ou presque le moment venu. Mais pour l’instant, il ne voit pas de raison pour que ça tourne mal. Ce n’est pas le plus gros projet de l’année non plus. Juste de quoi montrer le visage de la personne qui est prête à tout entendre et qui est pour l’évolution des différents commerces de la ville.

Même s’il a encore besoin de constater par lui-même. Alors il se libère des rouleaux sur le bourreau devant lequel ils sont à prendre place. L’un en face de l’autre, après qu’il ait fait signe à la jeune femme de s’installer. Il ignore si elle joue un rôle ou si elle prend énormément sur elle pour avoir l’air aussi polie et respectueuse. Mais ça importe assez peu. Parce qu’elle se tient bien. Parce qu’elle présente bien. Parce qu’elle a l’air motivée et sincère dans sa démarche. Il le comprend à la façon qu’elle a de lui présenter le projet dont elle vient parler aujourd’hui. Ça n'a rien de bien sorcier. C’est même plutôt simple. D’autant plus que tout semble être prêt ou avoir au moins été bien pensé au préalable. Elle a déjà tout, ou presque. Et ça ne le rend que plus curieux encore de découvrir par lui-même à quel point c’est le cas. Alors il écoute avec une attention sincère et hoche la tête de haut en bas de façon régulière pour lui signifier qu’il est attentif.

« En effet. Tout ce qui va toucher à l’apparence d’une rue et, par extension, de la ville, doit être validé par la mairie. Et pour une terrasse, il faudra effectivement un permis de construire. » Elle ne se trompe donc pas avec sa démarche. « Ce sont les plans ? Je serais intéressé de les voir pour commencer. » D’un mouvement de menton, il désigne les quelques rouleaux qui attendent encore sagement sur le bureau entre eux. Ça le rend bel et bien curieux d’avoir un aperçu aussi fidèle que possible de ce qui est prévu. D’avoir une réelle idée de ce qu’elle peut avoir en tête. Tout ça, avant de se lancer dans toute la paperasse bien moins intéressante. Même pour lui qui bosse dans une mairie, ça a quelque chose de très ennuyeux d’avoir à se perdre dans les papiers, les formulaires, les demandes écrites ...

C’est à se demander pourquoi tout ça le passionne tant, lui qui est pourtant si attiré par tout ce qui est artistique et visuel. Il faut croire qu’il aime vraiment sa ville.

« Il faudra aussi que j’étudie le dossier d’investissement, bien sûr. » Qu’il précise quand il se redresse pour observer les plans. Il est certain que le dossier sera parfaitement normal et complet au possible. Elle ne peut pas débarquer ici, des idées plein la tête et les pieds parfaitement sur terre, pour ne finalement proposer qu’un dossier bancal. Il est relativement en confiance parce qu’elle lui fait bonne impression et qu’il apprécie sa passion évidente. En revanche, il ne passera pas à côté d’une erreur ou d’une ombre quelconque. Moins encore quand il est question de finance. Ça reste son domaine. Celui pour lequel il a étudié tant d’années.


avec  @Carlotta Valarese





HEAR MY SOUL
by EXORDIUM.
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Ven 23 Aoû 2024 - 16:10


Carlotta Valarese
Carlotta Valarese

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Carla, Carlie, Lottie, Link ; sky is the limit, tant que c'est pas Carlotta
Age : 29 piges. Tout le monde écope de ses rides et de ses angoisses de grande personne, même la petite dernière
Labeur : Cheffe exécutive de la Mamma, un restaurant italien de Midtown remis sur pieds par ses soins et qui résiste à la crasse ambiante. Faussaire pour en éponger les trente mille balles de dettes semi mérités aux Pobre, après que le vrai débiteur s'est tiré.
Coeur : Célibataire et trop débordée pour y penser. Homosexuelle écrasée par l'aura de sa mère, de sa foi, d'une famille envahissante et traditionnelle.
Berceau : Clifton dans la peau et dans les gènes, comme tous ses habitants ou presque, parce que Clifton on y va pas et on en part pas, on y reste seulement
When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 2ifb

Tombé de la lune, t’as plus grand chose à promettre
Tous tes plans B sont restés sur la comète
La lumière d’vant ta porte n’ose à peine toucher la sonnette
Deux-trois petits rayons tapent aux barreaux de ma fenêtre
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Pronom : Elle
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When I rise, Lordy mama

Bien-sûr. Voix égale, regard franc et museau droit. Lottie était haute comme trois pommes quand elle avait appris à modeler ses traits faciaux en une expression de neutralité à minima, de docilité en cas de besoin (à l’époque, c’était le plus souvent pour que Leo fasse les poches des couillons absorbés dans sa gueule de chérubin). Une croissance encerclée d’un père dictatorial, une mère puritaine et trois frangins envahissants lui avait appris à cultiver ce talent de polichinelle. Après une vie à bénéficier de son apprentissage aux bancs de la rue dans tout un tas de domaines personnels et professionnels, il relevait de la mémoire musculaire, ce visage dont les yeux ne cillaient pas et les nerfs ne tiquaient sous le lourd poids de ses cachotteries quotidiennes. Un œil connaisseur ou tricheur aurait peut-être repéré, sous la couche faciale inchangée, un petit emballement du système hormonal du merde, fait chier - mais sans doute pas un homme comme Jonathan Powell.

Parce que le principe fondamental qui distinguait Jonathan Powell de Carlotta Valarese, c’était l’étincelle bonhomme dans ses sourires à lui et la méfiance avec laquelle les siens répondaient. C’était la présomption d’innocence. Ce qui les plaçait à jamais dans deux camps séparés, celui des arnaqueurs et celui des arnaqués, c’était qu’il n’avait jamais eu rien à perdre, pas vraiment, à le renier ; il ne venait pas d’un endroit où ce concept relevait de la profonde stupidité. Même si, attention, Lottie n’avait pas la moindre intention de lui faire du mal à proprement parler, ni même de lui soutirer quoique ce soit d’ailleurs : rien que faire passer un pactole de départ un peu douteux sous les radars, et qui ne le concernait pas personnellement. Même si, vu la réaction du gus à son thermomètre placé sciemment dans le discours pour tester, elle se doutait que c’était déjà perdu d’avance. Merde, fait chier, donc.

En déroulant les plans de l’avant et de l’après pour les chevaucher au mieux dans l’espace de la table à titre de comparaison, Carla songeait aux lettres froissées contre sa fesse droite avec un peu de regret. Il était trop tard pour placer des pièces aberrantes dans le dossier après avoir joué la carte de la crédibilité (qui lui semblait, dans ce cas-là, toujours plus maligne que la sérénade de la naïveté confondante, roucoulée en revanche dans les oreilles de tous les flics du quartier). Mais le tire-larmes plié en quatre sur son postérieur était une stratégie qu’elle allait devoir considérer – peut-être juste avec un poil plus de subtilité. On révolutionne pas grand-chose en fait. L’agencement reste à peu près le même. amorça-t-elle, le doigt courant entre les cotes de l’avant et de l’après. Après tout ce n’était qu’un restaurant amélioré en restaurant – on pouvait toujours imaginer la cuisine dans les chiottes mais ça semblait une grossière perte de temps et d’argent. Elle passait d’une grande feuille à une autre dans un bruit de papier ample. On va casser des cloisons ici et là pour agrandir la salle, et on voudrait jouir de cette partie-là du trottoir pour y installer une terrasse, soit en le rachetant soit en l’exploitant avec autorisation de la ville. Pour la façade on a pris en compte l’urbanisme local. Mais je voudrais quand-même mettre des couleurs sur la devanture. Mais pas genre un auvent avec le drapeau italien, hein, je pensais à des tons assez atténués. Un nuancier de vert d’eau pâli accroché par un trombone sur le plan de la façade pour démonstration.

Et puis, le clou de la petite saynète : une simulation de l’intérieur de la salle posée devant le conseiller municipal étalait toute la tiédeur familiale de ses cloisons de bois, ses nappes à carreaux, ses murs terra-cotta, et surtout : L’idéal ce serait de mettre un four à pain, là, derrière le comptoir. La base du projet c’est de la cuisine familiale – je m’inspire des recettes de ma mère – et je voudrais agencer un endroit où les gens ont le sentiment de se retrouver. La pizza, c’était le rendez-vous diplomatique de la maison, donc j’y tiens un peu. Tout ça n’était pas qu’une Commedia Del Arte, bien-sûr : le visage de Lottie s’illuminait en en parlant, bien davantage quand il contemplait la petite salle que la devanture ou la terrasse (auxquelles elle n’avait réfléchi que par perfectionnisme inhérent). Le phrasé reprenait de son naturel, les muscles faciaux s’animaient peu à peu dans toute leur expressivité que les circonstances avaient auparavant rigidifiée. Et puis c’est là-d’ssus qu’on va nous attendre en premier. une moue désapprobatrice de Cheffe traversa même son visage à l’idée de tous ces profanes, malgré tout ; qui réduisaient l’une des plus grandes gastronomies mondiales à du fromage fondu sur une pâte à pain.

avec @Jonathan Powell




Je vais rallumer la flamme, recommencer l'combat, affûter ma lame pour replonger en moi. Un fantôme se pavane dans son anonymat, rêve d'un pays d'Cocagne où l'on m'attendrait là-bas. Car dans la ville je meurs à nager dans des yeux, des regards transparents qui me noient à petit feu. La zone est de mépris, la vague est d'indifférence, la foule est un zombie et je vogue à contresens.
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Dim 25 Aoû 2024 - 14:28


Jonathan Powell
Jonathan Powell

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Jon, Jo et même JP. Trop bon et trop doux pour se plaindre et refuser ces sobriquets qu’il accepte de mauvaise grâce et pourtant avec le sourire.
Age : La quarantaine dans le viseur mais encore suffisamment loin pour ne pas trop l’inquiéter. 36 n’est finalement qu’un chiffre qui ne signifie pas grand chose d’autre que le temps qui passe. Après tout, même les fleurs fanent.
Adresse : Une jolie petite maison familiale dans le quartier de White Oak.
Labeur : La passion de sa ville l’a poussé à devenir l’un de ses conseillers municipaux avec pour projet clair de gravir les échelons et de devenir, un jour, le maire de cette ville si chère à son coeur. En attendant, il fait rentrer l’argent en faisant fructifier celui des autres. Il jongle avec les chiffres et les dollars avec une habileté certaine. Il joue avec les sous de ses clients pour les rendre encore plus riche et, par extension, tâcher de mieux gagner sa vie lui aussi. Métier sans passion qui lui permet d’éviter l’investissement émotionnel.

Coeur : Esquinté. Et ce n’est pas la trace laissée par l’anneau à son doigt et la personne qui l’a faite apparaître, qu’il pleure. C’est le souvenir de cette autre qu’il a laissé s’échapper. Quand les pensées s’égarent dans sa direction, la plaie au coeur se rappelle à lui. Divorcé une fois sur le papier. Deux fois dans le palpitant.
Berceau : La ville de Clifton qui n’a été quittée pour une longue durée, qu’à l’époque de ses études. Plusieurs années durant lesquelles le manque s’est fait ressentir. Des années à la fin desquelles il n’a pas été mécontent de pouvoir revenir. De retrouver la chaleur de cette ville qui l’a vu grandir, mûrir, devenir l’adulte qu’il est aujourd’hui.
I had to find you, tell you I need you;
Tell you I set you apart;
Tell me your secrets, and ask me your questions;
Oh let's go back to the start

When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 68102f63bf8ed99fba2044f8e397f5d2ff6098f7

Si nous pleurons parce que le soleil n'est plus là, nos larmes nous empêcheront de voir les étoiles.
When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 5fb7b7b78615bc5225ff386cbf755054489e8619
Pseudo : Crépuscule.
Pronom : Elle.
Fc : Theo James
Préférences rp : J'écris en il et au présent. Je fais un minimum de 600 mots. Je réponds assez vite (dans les 3/4 jours qui suivent) si partenaire qui fait de même.
Mes dialogues sont en français et dans la couleur seagreen.


l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t820-the-very-instant-i-saw https://peace-of-mind.forumactif.com/t856-jonathan-powell-friendship-is-constant-in-all-other-things https://www.pinterest.fr/CrepusculeElodie/jonathan/
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When I rise, Lordy mama.

C’est un intérêt sincère qu’il porte au projet qui lui est présenté aujourd’hui. Principalement parce qu’il apprécie voir les différents commerces de la ville se développer. C’est toujours un signe positif et encourageant quant à la prospérité de Clifton. Alors, dès qu’il en a l’opportunité, il s’y intéresse et s’y investit un peu plus que nécessaire. Ce qui ne l’empêche jamais d’être vigilant avec tout ce qui est paperasse et argent. Pour l’heure, la curiosité est en train de le pousser à interroger la jeune femme sur le projet en lui-même. Sans entrer tout de suite dans ce qui est nécessaire, mais moins plaisant. Elle est passionnée par le sujet et c’est quelque chose qu’il sait apprécier Jonathan. Si lui-même a toujours l’air terriblement mesuré, ce n’est qu’une façade qui dissimule les émotions véritables et plus marquées. Tout ce qu’il a simplement appris à garder pour lui pour s’éviter de quelconques invasions, voire attaques, de l’extérieur.

Ceci dit, il est bien l’être calme qu’il semble être. Lui qui est actuellement à suivre les mouvements des doigts féminins sur le papier, quand elle explique et met des images et des précisions sur tout ça. Les couleurs à apparaître sur la devanture, qui n’iront pas jusqu’à faire cramer la rétine des passants et qui n’entreront pas dans le cliché de ce que l’on imagine d’un restaurant italien. Ça le fait sourire Jonathan, qu’elle croit bon de préciser rapidement la chose. Peut-être est-elle habituée à ce que ce soit ce que l’on ose attendre d’un restaurant italien. Ou simplement parce qu’elle juge ceux qui le pensent et le font sur leur propre devanture. Aucun doute qu’il n’est pas utile d’en faire autant pour laisser deviner la carte du restaurant. Un nom avec ou non un petit logo peut largement faire l’affaire et en dévoiler bien plus, de façon nettement plus subtile.

Après l’extérieur, démonstration et étalage de l’intérieur. Ce n’est pas une surprise que Jonathan soit en train d’apprécier ce qu’il voit. La chaleur qui se dégage de la simulation pour les yeux et des mots de la passionnée. Pour lui qui a eu l’occasion de visiter une partie de l’Italie et qui reconnaît donc sans trop de mal l’ambiance et les marqueurs forts qui représentent ce pays européen. « C’est vraiment un très beau projet. » Pour lequel Jonathan n’a aucun mal à se projeter. Pour lequel il a donc tout naturellement envie de se projeter. Sans être certain d’avoir grand chose à proposer pour vraiment l’aider à avancer dans la bonne direction. Mais ce n’est pas tout à fait d’un coup de main dont elle a besoin. Ce qu’il lui faut, c’est une validation de la mairie concernant les extérieurs. Parce qu’il n’y a pas de place à l'improvisation et aux envies des uns et des autres, quand cela touche à l’environnement et à l’apparence générale de Clifton. Ce dont elle est bien consciente, puisqu’elle ne s’est pas lancée tête baissée dans son coin.

« Le temps que vous vous occupiez de l’intérieur, la mairie devrait pouvoir valider ou non la partie extérieure. Je ferai passer votre demande pour la terrasse, une fois que tous les documents nécessaires auront été réunis.  » Il espère, en tout cas, que la mairie ne sera pas un frein au développement de ce charmant restaurant. « Est-ce que vous avez déjà rempli le formulaire pour la demande, en plus de réunir toutes les pièces à ajouter au dossier ? Je pense que les couleurs et autres décorations sur la devanture ne devraient pas être les sujets les plus compliqués à faire valider. La terrasse, en revanche, ça nécessite quelques réflexions et vérifications. » Parce que tout ça sera étudié à la loupe et qu’il y a de nombreuses règles à respecter. Sans quoi, tous les commerces de la ville se permettraient différentes choses et la circulation -entre autres- deviendrait un véritable enfer. Elles ne sont pas rares, les tentatives d’installation sauvages. Mais à tous les coups, la personne fautive a été rappelée à l’ordre et priée de faire marche arrière dans un délai très court, avant la tombée d’une sanction financière à la hauteur du délit.

avec  @Carlotta Valarese





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by EXORDIUM.
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Lun 2 Sep 2024 - 11:43


Carlotta Valarese
Carlotta Valarese

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) Qygc

Carla, Carlie, Lottie, Link ; sky is the limit, tant que c'est pas Carlotta
Age : 29 piges. Tout le monde écope de ses rides et de ses angoisses de grande personne, même la petite dernière
Labeur : Cheffe exécutive de la Mamma, un restaurant italien de Midtown remis sur pieds par ses soins et qui résiste à la crasse ambiante. Faussaire pour en éponger les trente mille balles de dettes semi mérités aux Pobre, après que le vrai débiteur s'est tiré.
Coeur : Célibataire et trop débordée pour y penser. Homosexuelle écrasée par l'aura de sa mère, de sa foi, d'une famille envahissante et traditionnelle.
Berceau : Clifton dans la peau et dans les gènes, comme tous ses habitants ou presque, parce que Clifton on y va pas et on en part pas, on y reste seulement
When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 2ifb

Tombé de la lune, t’as plus grand chose à promettre
Tous tes plans B sont restés sur la comète
La lumière d’vant ta porte n’ose à peine toucher la sonnette
Deux-trois petits rayons tapent aux barreaux de ma fenêtre
Pseudo : Zion
Pronom : Elle
Fc : Adele Exarchopoulos
Crédits : @krrakoak

Multicompte : Elisabeth Saracen & Ciro Castillo

Préférences rp : J'ai tendance à dépasser les mille mots sans même faire exprès mais de mon côté je prends tout, you do you

l'obscur

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When I rise, Lordy mama


Je trouve aussi. Réponse sans détour ni fausse modestie vaine, signe d’un caractère à préférer les discours rapides et francs aux longues litanies de politesse. Si Carla souffrait obstinément d’un perfectionnisme à double tranchant, elle avait le pragmatisme de reconnaître un travail acceptable ou, dans ce cas précis, un projet qui valait qu’on s’y arrêtât. Malgré toute la charge émotionnelle de cette entreprise, elle s’estimait assez maligne pour ne pas y plonger corps et âme si elle ne pensait pas sincèrement qu’il y avait, dans toutes ces montagnes de paperasse, la recette en étoffement d’un succès potentiel. Malgré ses réticences intrinsèques à se plier aux gymnastiques administratifs, l’étalage progressif de cette hypothèse en construction déliait sa rigidité d’un enthousiasme facile à lire. Et derrière l’enthousiasme encore, il y avait la lueur combattive des idées que l’on défend, le besoin de trouver ses ailes pour voler solo malgré les difficultés rencontrées dans cette entreprise. La sincérité de cette affirmation par son homologue bureaucrate abattait certainement ses résistances naturelles face à un étranger dans cet environnement ; Lottie revenait même sur ses envies initiales d’échange le moins personnel possible, elle était contente comme n’importe qui d’entendre une vraie réception de ce qui lui tenait à cœur. Rien n’obligeait Monsieur Jonathan Powell à lui déclarer son appréciation, songea-t-elle brièvement : en avoir quelque chose à carrer des lubies derrière les demandes de permis ne faisait pas partie de ses attributions. Et c’était bien entendu un bonus à ne pas négliger pour l’examen du dossier. C'est celui de mon frère à vrai dire. Enfin, c'est lui qui a eu cette vision en premier. Moi je suis que le maître d'œuvre. (l’assurance d’éviter un empoisonnement collectif, aussi) L’ombre d’un sourire passa sur le visage de Carlotta, discrètement peint d’une tendresse évidente, tandis qu’elle se rappelait pourquoi son frère était aussi insupportable ces dernières semaines ; des motivations attendrissantes noircis sur une lettre en mots un peu rustres et pas toujours bien orthographiés.

Ce bref détour accompli dans les bons sentiments, ils en revinrent à des considérations plus pragmatiques et moins enthousiasmantes. Elle hochait un peu la tête pendant l’explication, prenant note des sujets facilement écartés et de ceux qui allaient demander un peu plus de patience et d’efforts bureaucratiques. Une partie un peu retirée d’elle-même avait envie de rire ou de piaffer au nez de « la mairie », de lui répondre que si elle avait le moindre droit sur la vie des habitants de son quartier, ça se saurait. Carlotta ne venait pas montrer patte blanche parce qu’elle trouvait la moindre légitimité à déclarer qui pouvait jouir d’un trottoir ou non du haut de sa tour dorée ; elle le faisait parce qu’elle savait que les canaux annexes alimentaient un système encore plus brutal et arbitraire que la politique. L’argent était le seul compromis qu’elle avait fait (le sujet le plus sérieux, pourrait-on argumenter) parce que sans lui, ce projet n’aurait tout bonnement pas vu le jour. Jamais. Il n’y avait pas dans son monde (dans les économies inexistantes des salaires de col bleu, les caisses d’un état indifférent ou celles des banques dédaigneuses) une ressource officielle suffisante à autre chose que subsister et tout le monde le savait pertinemment. Les cordons d’une bourse un peu louche étaient la seule solution – cela impliquait-il de devoir toujours renoncer à tout ? Non, y a tellement de catégories de permis, je savais pas lequel remplir. J'ai juste pris les documents communs à tous pour avancer avant de venir vous voir. admit-elle plutôt, campée dans la neutralité cordiale que les circonstances exigeaient. Elle se serait passée de cette visite si elle était autonome mais elle touchait la limite de ce qu’elle pouvait comprendre seule. Y a d’autres gens que vous qui s'occupent de réfléchir et valider, donc ? conclut-elle des explications, la voix un peu sceptique et le regard de nouveau réticent. Elle n’aimait vraiment pas les politiques mais celui-ci semblait au moins intéressé et même peut-être vaguement au courant du sujet. L’idée d’escalader la déconnexion à tout un tas de trous du cul dans une salle de réunion, qui n’avaient jamais foutu les pieds là où ils accordaient des choses ou non, ne l’enthousiasmait pas particulièrement.

avec @Jonathan Powell




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Dim 15 Sep 2024 - 11:54


Jonathan Powell
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Adresse : Une jolie petite maison familiale dans le quartier de White Oak.
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Coeur : Esquinté. Et ce n’est pas la trace laissée par l’anneau à son doigt et la personne qui l’a faite apparaître, qu’il pleure. C’est le souvenir de cette autre qu’il a laissé s’échapper. Quand les pensées s’égarent dans sa direction, la plaie au coeur se rappelle à lui. Divorcé une fois sur le papier. Deux fois dans le palpitant.
Berceau : La ville de Clifton qui n’a été quittée pour une longue durée, qu’à l’époque de ses études. Plusieurs années durant lesquelles le manque s’est fait ressentir. Des années à la fin desquelles il n’a pas été mécontent de pouvoir revenir. De retrouver la chaleur de cette ville qui l’a vu grandir, mûrir, devenir l’adulte qu’il est aujourd’hui.
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Un sourire prend tout naturellement place sur les lèvres de l’homme quand la personne en face de lui confirme que c’est un beau projet. Elle est sûre d’elle et de ce qu’elle a prévu de faire dans ce restaurant. C’est tout à son honneur. Surtout, c’est la meilleure façon de démarrer quelque chose de nouveau et/ou de grand. Aller de l’avant sans hésiter. Sans se retourner. Même quand il s’agit d’un projet amené par une autre personne. C’est son cas. Il s’agit d’une idée de son frère. Jonathan ne manque pas le sourire presque tendre qui s’installe sur ses lèvres à la mention de celui-ci. L’amour fraternel, c’est quelque chose qu’il comprend. « C’est vous qui faites le plus difficile. » Il est obligé d’en faire le constat. C’est la partie la plus compliquée, mais c’est aussi et surtout la plus importante. Sans ça, rien ne sera jamais mis en place. 

Elle admet n’être pas certaine d’avoir rempli tous les bons documents et formulaires. C’est dire à quel point la paperasse est un sujet. Ce n’est pas le cas uniquement pour elle. C’est la même chose pour toutes les personnes qui tentent un jour de mettre quelque chose en place. Aussitôt que ça devient un sujet susceptible de toucher à la mairie d’une façon ou d’une autre, le nombre de documents demandés et de formulaires exigés a de quoi faire reculer plus d’une personne courageuse. Ce qui est certainement le but recherché. « Ce n’est pas grave. Je vous aiderai s’il le faut. » Parce qu’il n’est pas de ceux qui prennent plaisir à voir les gens galérer quand ils se lancent dans un projet qui peut avoir un impact quelconque sur la ville de manière générale. Lui, il aime l’idée que les habitants aient envie de s’installer de façon durable et de se développer, ainsi que de faire se développer leurs commerces et divers autres projets. Des projets d’une vie, parfois. 

En revanche, il y aura besoin d’autres signatures que la sienne et elle n’a pas l’air d’en être consciente la jeune femme qui interroge. « Il y aura des vérifications sur place. Et la signature finale ne me revient pas. » Parce qu’il n’est pas -encore- le maire. Même si celui-ci a souvent tendance à signer sans vraiment regarder tant il a de choses à gérer. Ce qui peut être aussi bien un avantage qu’un inconvénient pour toutes les autres personnes, comme Jonathan, qui travaillent à la mairie. « Je peux toujours faire en sorte que ça aille aussi vite que possible. Mais pour ça, j’ai besoin de m’assurer que tous les documents soient en ordre. Et que le bon financement du projet soit assuré. On ne veut pas se retrouver avec des travaux jamais terminés. » Il n’a pas l’intention de lui faire de vaines promesses, ceci dit. Il ne peut se permettre de foncer tête baissée, quand bien même il est sincèrement intéressé par ce qui se met en place dans ce restaurant. Il ne peut prendre des risques susceptibles de le couper dans l’ascension qu’il a l’intention de faire au sein de la mairie.

« Le sujet des finances maintenant ? Chance ou non pour vous, c’est davantage mon secteur de prédilection. » Il ironise et plaisante, certain qu’elle n’a rien à se reprocher de toute façon. Persuadé que tout est en règle. Sans quoi, elle n’aurait jamais eu le culot de se présenter ainsi à la mairie. Dans l’esprit de Jonathan, elle est de ceux qui ne mettent pas un pied à la mairie sans être certain d’avoir tout prévu et d’avoir fait en sorte que tout soit parfaitement en ordre. Histoire de ne pas se faire refouler dès le premier rendez-vous. Parce que son projet lui tient forcément assez à cœur pour qu’elle fasse en sorte de pouvoir aller au bout.

avec  @Carlotta Valarese





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Mar 1 Oct 2024 - 18:05


Carlotta Valarese
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Coeur : Célibataire et trop débordée pour y penser. Homosexuelle écrasée par l'aura de sa mère, de sa foi, d'une famille envahissante et traditionnelle.
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When I rise, Lordy mama


Les minutes écoulées et les quelques paroles égrainées commençaient à repeindre l'image de Jonathan Powell sous une lumière plus flatteuse, à le soupoudrer d'onces de bénéfice de doute (miracle) quant à sa sincérité. Lottie était arrivée dans ce bureau en pensant devoir affronter un petit politicard de bourgade, dont l'éducation serait éventuellement juste assez bien menée pour en masquer le mépris ou l'indifférence sous une couche plus ou moins bien feinte d'amabilité. Elle admettait, quelques politesses plus tard, que certaines de ses remarques, si anodines fussent-elle, étaient agréables et honnêtes précisément parce qu'elles étaient inutiles. Vous pourrez le coordonner ? Ou je dois m'attendre à un interlocuteur pour les formulaires et puis un autre à chaque étape d'avancement. L'adoucissement de ses humeurs amena la requête s'agissant des divers jalons et passages à franchir, ainsi qu'une légère plaisanterie dont le ton relevait désormais moins de la défiance, et davantage d'une mince complicité. La concentration qu'il appliquait à parcourir un dossier qu'elle même devait reconnaître rébarbatif (ce n'était jamais que le millième diagnostic de plomb d'un bâtiment qu'il avait dû croiser dans sa carrière après tout) était un réconfort agréable et maintenant précieux dans l'océan labyrinthique abscon qu'était l'administration, sillonné très majoritairement seule ces derniers mois, avec bien peu de lanternes à disposition. Carla aimait profondément ses frères mais aucun d'eux n'avaient la moindre volonté - et subséquemment, les compétences - de se plier à ce genre de règles absurdes, c'était autant des principes que la fénéantise qu'ils dissimulaient souvent. Même Ittorno, qui possédait un garage d'achat et de revente tout à fait officiel et exposé au grand jour, avait révélé dans les conversations ce que Carlotta devait qualifier, avec une certaine angoisse, de nonchalance parfaitement lacunaire dans le domaine de la contrariété administrative. Adolescente, elle se souvenait avoir vu passer des requêtes pour des papiers de véhicules sous son pseudonyme de faussaire, dont elle s'était acquittée dans un cocktail détonnant d'insouciance et de rébellion, façon Attrape moi si tu peux. Adulte et mieux avertie, voir les grimaces dédaigneuses qui tordaient le visage du puîné à la seule évocation d'une demande d'autorisation l'inquiétait un peu plus.

Pourtant, il n'y avait pas là le moindre papier qui ne portait pas la signature légitime de petites mains bénies à l'encre des tampons officiels. Carla s'y était fermement opposée, même s'agissant du bon financement du projet, au début en tout cas. Sous l'insistance de son refus de coopérer à toute transaction frauduleuse, Tommasio était bien allé voir les banques à l'époque, et les banques lui avaient bien fermé la porte au nez. La plupart des travaux qui n'impliquent pas d'expertise ou de risque de sécurité seront du fait maison, vous savez. sourit Lottie à sa remarque, reprise cependant d'une certaine tension interne dès que le mot fut de nouveau évoqué. Il devenait apparent qu'elle n'allait plus pouvoir échapper longtemps à ce fameux dossier.

Alors, après tant de suspens, qu'en était-il ? Une budgétisation d'abord : elle n'était rien de moins que sérieuse et lui avait coûté quantité de temps libre et de neurones. Carla avait établi et tordu tous les chiffres dans une ambition cohérente, loin des folies des grandeurs ; son seul caprice demeurait le four à pain, auquel elle était prête à renoncer quand bien même elle était certaine de la rentabilité de cet investissement dans le paysage culinaire du quartier. Elle avait fait surchauffer la calculette pour estimer les intérêts maximaux avec lesquels ils pourraient survivre pour minimiser toute contribution personnelle. Parce que c'était par là que le bât blessait, dans les lignes de relevés de comptes qui avaient déjà été présentées au banquier, renflouées après tant et tant de portes claquées.

Celui de Lottie s'en sortait le mieux : un livret d'économies sur lesquels on pouvait voir des virements réglés comme une horloge chaque mois depuis ses premiers vrais salaires, au risque de renoncer à manger pour certains, mais dont le pactole final ne s'élevait qu'à une poignée de milliers de dollars après tous ces efforts. Celui de Tommasio était déjà plus coloré : autour de l'annonce de la mise en vente, on pouvait observer un switch drastique entre les plus et les moins, le curriculum vitae d'un trou percé changé tout à coup en écureuil, mais dont les sommes amassées ça et là étaient toujours en cash, ou venant de diverses enseignes commerçantes, arnaques au remboursement vieilles comme Erode. Et enfin, le troisième investisseur : celui là était un florilège (coloré, pittoresque et même presque un peu drôle) de virements de comptes à comptes incompréhensibles, d'allers-retours impossibles à retracer. Au milieu des pages et des pages, un +25000$ se noyait pour l'heure, anecdotique, et ne révélerait sa sombre nature que des années plus tard.

Tout cela était-il illégal ? Pas vraiment, en l'état, mais même Carla dont ce n'était pas le secteur de prédilection savait lire entre les lignes. Ce n'était qu'un signe ostentatoire, mais sans preuve, de magouille sans discrétion. Une limite floue comme une brèche.

Et Carla y était entrée, dans cette brèche, à reculons mais tout de même ; par immense découragement d'un système officiel où l'argent n'aidait vraiment que l'argent, où ce projet n'aurait jamais vu le jour. La banque est prête à nous suivre à la hauteur des montants et des intérêts qui sont affichés. Ils nous accordent six mois de délai pour commencer à rembourser après le versement du prêt, pour tout ou partie selon ce qui sera décidé. Et une banque un peu moins regardante que les autres l'avait bien suivie dans sa brèche (elle en attestait dans le dossier) par intérêt cynique des intérêts. Jonathan Powell allait-il leur emboîter le pas ? ou lui servir un sermon que Carla n'imaginait pas bien recevoir d'un homme qui ne savait très visiblement rien de la galère. Et si c'était le cas, était-elle prête à s'enfoncer plus loin dans sa brèche, s'en aller user des canaux de corruption dont les tentacules s'étendaient jusqu'à ses voisins de trottoir ? Elle n'en était pas certaine. Ni pour les banques, ni pour la Loi, ni tous les Jonathan Powell de ce monde, mais parce que tout le jeu consistait à savoir agir, sans rester les bras ballants, et sans se perdre elle-même.

avec @Jonathan Powell




Je vais rallumer la flamme, recommencer l'combat, affûter ma lame pour replonger en moi. Un fantôme se pavane dans son anonymat, rêve d'un pays d'Cocagne où l'on m'attendrait là-bas. Car dans la ville je meurs à nager dans des yeux, des regards transparents qui me noient à petit feu. La zone est de mépris, la vague est d'indifférence, la foule est un zombie et je vogue à contresens.
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Dim 13 Oct 2024 - 17:14


Jonathan Powell
Jonathan Powell

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Jon, Jo et même JP. Trop bon et trop doux pour se plaindre et refuser ces sobriquets qu’il accepte de mauvaise grâce et pourtant avec le sourire.
Age : La quarantaine dans le viseur mais encore suffisamment loin pour ne pas trop l’inquiéter. 36 n’est finalement qu’un chiffre qui ne signifie pas grand chose d’autre que le temps qui passe. Après tout, même les fleurs fanent.
Adresse : Une jolie petite maison familiale dans le quartier de White Oak.
Labeur : La passion de sa ville l’a poussé à devenir l’un de ses conseillers municipaux avec pour projet clair de gravir les échelons et de devenir, un jour, le maire de cette ville si chère à son coeur. En attendant, il fait rentrer l’argent en faisant fructifier celui des autres. Il jongle avec les chiffres et les dollars avec une habileté certaine. Il joue avec les sous de ses clients pour les rendre encore plus riche et, par extension, tâcher de mieux gagner sa vie lui aussi. Métier sans passion qui lui permet d’éviter l’investissement émotionnel.

Coeur : Esquinté. Et ce n’est pas la trace laissée par l’anneau à son doigt et la personne qui l’a faite apparaître, qu’il pleure. C’est le souvenir de cette autre qu’il a laissé s’échapper. Quand les pensées s’égarent dans sa direction, la plaie au coeur se rappelle à lui. Divorcé une fois sur le papier. Deux fois dans le palpitant.
Berceau : La ville de Clifton qui n’a été quittée pour une longue durée, qu’à l’époque de ses études. Plusieurs années durant lesquelles le manque s’est fait ressentir. Des années à la fin desquelles il n’a pas été mécontent de pouvoir revenir. De retrouver la chaleur de cette ville qui l’a vu grandir, mûrir, devenir l’adulte qu’il est aujourd’hui.
I had to find you, tell you I need you;
Tell you I set you apart;
Tell me your secrets, and ask me your questions;
Oh let's go back to the start

When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 68102f63bf8ed99fba2044f8e397f5d2ff6098f7

Si nous pleurons parce que le soleil n'est plus là, nos larmes nous empêcheront de voir les étoiles.
When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 5fb7b7b78615bc5225ff386cbf755054489e8619
Pseudo : Crépuscule.
Pronom : Elle.
Fc : Theo James
Préférences rp : J'écris en il et au présent. Je fais un minimum de 600 mots. Je réponds assez vite (dans les 3/4 jours qui suivent) si partenaire qui fait de même.
Mes dialogues sont en français et dans la couleur seagreen.


l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t820-the-very-instant-i-saw https://peace-of-mind.forumactif.com/t856-jonathan-powell-friendship-is-constant-in-all-other-things https://www.pinterest.fr/CrepusculeElodie/jonathan/
tw : //



When I rise, Lordy mama.

Jonathan est parfaitement conscient du fait que l'administratif peut parfois être un peu pesant et est beaucoup plus compliqué que nécessaire. La réalité, c'est que tout ça semble avoir été complexifié justement pour couper l'envie de la majorité des gens de se lancer dans des projets de ce genre et de cette ampleur. Tout ça, certainement, pour qu'il y ait justement moins de boulot et moins de paperasse pour les mairies. Heureusement qu'il existe encore des gens suffisamment passionnés pour aller au bout quand même. Et Jonathan n'est jamais mécontent de rencontrer. La jeune femme du jour semble d'ailleurs se détendre de minute en minute. Peut-être parce qu'elle réalise qu'il est sincère dans sa démarche et soucieux de l'aider. Ou au moins à faire au mieux pour qu'elle ne se heurte pas à trop d'obstacles. Certes, il ne va pas lui promettre de faire des miracles, mais il reste aussi honnête que possible avec elle sur tous ces points et toutes les démarches et étapes à venir. « Je veillerai à coordonner tout ça pour vous faire gagner un peu de temps. » Lui aussi, ça l'arrange un peu, puisqu'il aime bien aller au bout des choses qu'il commence. Même si, pour ça, il va devoir rester attentif et se libérer peut-être un peu de temps.

Il affiche un sourire léger quand elle pense bon de préciser que la plupart des travaux seront du fait maison. « Je n'en doute pas. » C'est toujours la meilleure chose à faire pour grappiller un peu d'argent ou du moins éviter d'en perdre de trop dans la manœuvre. C'est ce que lui-même a fait quand il a été question de retaper la maison de ses grands-parents dans laquelle il vit encore aujourd'hui et qui est parfaitement aux normes de sécurité.

Il a eu besoin de faire appel à la mairie lui aussi pour faire valider quelques projets quand il a été question des extérieurs. Savoir s'il était autorisé ou non à repeindre telle chose de telle couleur ou non. Ce n'était pourtant pas faute de savoir qu'il en avait le droit et de connaître les différentes limites. Mais il est toujours de bon ton de demander l'autorisation avant de faire quoi que ce soit. Surtout quand on a l'intention de rejoindre les bureaux de la mairie. Ce qu'il a eu l'occasion de faire quelques années plus tard. Une place qu'il n'est pas prêt à laisser à qui que ce soit. Il a toujours pour projet et rêve un peu fou de grimper les échelons jusqu'à occuper un jour, peut-être, la place principale. Parce qu'il a de grands projets pour cette ville qu'il affectionne depuis toujours. À vrai dire, il n'a pas vraiment eu l'occasion de connaître grand-chose d'autre. Il n'y a qu'une autre ville qui l'a connu plus de quelques mois. Celle dans laquelle il a fait ses études.

La question du financement de ce projet, qui est sans doute immense aux yeux de la jeune femme installée en face de lui, arrive enfin. Du moins, il relance la chose. Il sait qu'il l'a brièvement mentionné avant que le sujet ne soit glissé de côté et plus ou moins remis à plus tard. Maintenant, il souhaite quand même se pencher sur la question. D'autant plus qu'il est plutôt calé en la matière puisqu'il en a fait son gagne-pain principal en attendant le jour où, peut-être, il deviendra le maire de Clifton.

Tout naturellement, il prend le temps de survoler les documents un à un. Et 'tout naturellement', il commence à remarquer les failles. Celles qui ont certainement une explication logique et qui ne l'interpellent pas plus que ça en réalité. Puis celles sur lesquelles il est forcé de s'arrêter. L'oreille à peine attentive à la précision que la jeune femme lui apporte. Il faut quelques secondes avant que les mots ne daignent se frayer un chemin jusqu'à son cerveau. Quelques secondes de réflexion silencieuse, à la fin desquelles il repose les papiers sur le bureau devant lui. « Une banque qui vous a évidemment interrogé sur la provenance des différentes sommes d'argent qui apparaissent sur ces comptes ? Qui n'a pas eu de raison de douter de tous les allers et retour de sommes plus ou moins importantes ? » Il commence à douter. Il aurait préféré que ça ne soit pas le cas. Aurait souhaité que tout ça ne soit qu'une formalité avant le lancement officiel de la demande et en attendant la validation du projet. Mais maintenant, il doute. Et il a besoin de savoir dans quoi il va me mettre les pieds pour être certain de vouloir y aller. Pour tout un tas de raisons, il n’est pas certain de souhaiter prendre de trop grands risques. Pas au point de mettre sa propre carrière en danger. C’est qu’il y tient.

avec  @Carlotta Valarese





HEAR MY SOUL
by EXORDIUM.
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Lun 28 Oct 2024 - 11:12


Carlotta Valarese
Carlotta Valarese

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) Qygc

Carla, Carlie, Lottie, Link ; sky is the limit, tant que c'est pas Carlotta
Age : 29 piges. Tout le monde écope de ses rides et de ses angoisses de grande personne, même la petite dernière
Labeur : Cheffe exécutive de la Mamma, un restaurant italien de Midtown remis sur pieds par ses soins et qui résiste à la crasse ambiante. Faussaire pour en éponger les trente mille balles de dettes semi mérités aux Pobre, après que le vrai débiteur s'est tiré.
Coeur : Célibataire et trop débordée pour y penser. Homosexuelle écrasée par l'aura de sa mère, de sa foi, d'une famille envahissante et traditionnelle.
Berceau : Clifton dans la peau et dans les gènes, comme tous ses habitants ou presque, parce que Clifton on y va pas et on en part pas, on y reste seulement
When I rise, Lordy mama ((Jonathan)) 2ifb

Tombé de la lune, t’as plus grand chose à promettre
Tous tes plans B sont restés sur la comète
La lumière d’vant ta porte n’ose à peine toucher la sonnette
Deux-trois petits rayons tapent aux barreaux de ma fenêtre
Pseudo : Zion
Pronom : Elle
Fc : Adele Exarchopoulos
Crédits : @krrakoak

Multicompte : Elisabeth Saracen & Ciro Castillo

Préférences rp : J'ai tendance à dépasser les mille mots sans même faire exprès mais de mon côté je prends tout, you do you

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t819-ca-nous-ramenera-pas-m https://peace-of-mind.forumactif.com/t834-carlotta-valarese-en-probation https://open.spotify.com/playlist/0balTMy8WhRFCQ0yLE3eHZ
Janvier 2022 - tw. /


When I rise, Lordy mama


Il paraissait désormais inévitable que le ton de la conversation changeât dès que les yeux du politicien se seraient posés sur les lignes de compte. Carlotta s'y préparait mentalement depuis que le mot finances avait été prononcé et tout particulièrement après avoir entendu cet homme se targuer de connaissances dans ce domaine. C'était pour ça qu'elle était là, essayait-elle de se rassurer, et pas l'un ou l'autre de ses frères. Pour encaisser les remarques sans lâcher un aveu muet de culpabilité dans l'indignation grandiloquente dont ils auraient été capables, et qui se serait sans doute finie en grands mouvements de bras et portes claquées (du bureau comme du projet) pour ne pas perdre la face. Un peu rigidifiée pour résister à l'impact, elle l'accusa sous la forme d'une question détournée, qui avait au moins le mérite de rester ouverte, de ne pas conclure toute marge de dialogue d'un rire franc, d'une invitation à quitter les locaux et arrêter de faire perdre leur temps aux gens. Elle nota malgré tout que Jonathan Powell avait lâché les pièces et quitté sa lecture dans une manifestation légère, mais éloquente, de rejet.  L'attestation de prêt est dans le dossier. répondit Lottie d'une voix qu'elle espérait à peu près égale, quand bien même elle n'était pas politicienne et que sa tension interne devait finir par se voir à force de creuser vers le vif du sujet. Elle se mordit la langue pour se retenir de remarquer qu'il n'avait certainement jamais eu à remuer ciel et terre, lui, pour convaincre une banque de le suivre aveuglément, probablement rien qu'en lisant son nom ; alors il était vraiment mal placé pour donner des leçons éclairées sur la méfiance justifiée ou non des financiers. Pas d'indignation déplacée, Carlotta.

Vous savez combien il y a de points de vente de légumes frais à Midtown ? Ou alors, quitte à s'indigner, autant le faire pour des bonnes raisons. La question finit par être larguée pour couper un silence de plus en plus épais, pendant lequel elle voyait le politique la regarder elle et ses dossiers avec une méfiance de plus en plus exacerbée. Au jeu des sous-entendus sans preuve (et certes en faisant un petit peu preuve de mauvaise foi, en partie en tout cas) elle pouvait aussi dire les choses franchement et aller au bout des allusions diverses et variées. Parce que Monsieur Powell savait peut-être l'estimer, ce chiffre, s'il prétendait aimer et connaître sa ville : de toute façon ce n'était pas bien sorcier à calculer, il n'y en avait pas. Vous savez combien de tables il y avait dans le restaurant étoilé où je travaillais, le temps de réservation et le ticket moyen d'une soirée ? C'est devenu difficile d'ignorer la perte de chance et je vois pas beaucoup d'instances officielles dépenser leur argent pour la diminuer. attaqua-t-elle un peu plus frontalement, droit dans les yeux de son accusateur. C'est qu'elle aussi, elle était capable de jeter des accusations de budget sans en avoir l'air.

On a déjà commencé à envisager des recrutements, parmi les gens du quartier. Et on sera capable de leur offrir un peu plus d'efforts que toujours la même bouffe recomposée servie par des franchises de fast-food qui dépensent des millions à rendre leur merde addictive plutôt qu'à en faire quelque chose de nutritif, ou des trucs pensés à la va-vite pour servir de vitrine de blanchiment d'argent. Cette partie-là du discours trouverait un jour une certaine ironie tragique mais pour l'heure, Lottie s'affirmait en toute bonne foi. D'ailleurs même plus tard, quand les inquiétudes légitimes de Jonathan Powell se trouveraient complètement vérifiées, elle serait prête à envisager de cramer son restaurant avant de laisser faire une chose pareille. Dans un environnement social tel que le sien, l'idéalisme avait cela de cruel que soit il se salissait les doigts, soit il ne se réalisait jamais ; et Carlotta n'avait que quelques années de plus à attendre pour recevoir une superbe leçon d'humilité. Alors qu'il ait fallu chercher de l'argent et remuer un peu les comptes pour rendre tout ça possible c'est un fait mais je suis pas sûre d'apprécier ce que vous sous-entendez là sans la moindre preuve. reprit-elle avec un peu plus d'astuce, soulignant qu'il s'agissait au mieux de spéculations détournées, au pire d'accusations infondées, et qu'avec un peu de chance ce n'était pas suffisant pour justifier le refus d'un dossier (à vrai dire, elle n'en savait foutrement rien). Si vous avez l'intention de débouter des projets dans ce quartier dès qu'une ligne de détail vous convient pas, eh ben j'espère qu'en face vous avez des solutions concrètes à lui proposer. Elle en croisa même les bras, Carla, le visage obstiné dans sa propre conviction sociale, quand bien même elle serait déplacée ; le sourcil haussé avec éloquence à son endroit. Qu'il aille dépenser des fonds publics légitimes et officiels dans des actions concrètes lui-même s'il n'était pas content des siens. Parce qu'à vrai dire, et même si ça lui tenait désormais beaucoup à cœur, ce n'était pas elle qui avait besoin de ce projet ; elle avait largement les compétences et la liberté de se faire pendre ailleurs, si messieurs les politiques daignaient se dispenser d'elle et de son argent pour se remuer. Elle en était tellement convaincue qu'elle en oubliait presque son angoisse, et même que cet argent était bel et bien louche, qu'elle en avait parfaitement conscience qui plus est.

avec @Jonathan Powell


Finn Reed aime ce message



Je vais rallumer la flamme, recommencer l'combat, affûter ma lame pour replonger en moi. Un fantôme se pavane dans son anonymat, rêve d'un pays d'Cocagne où l'on m'attendrait là-bas. Car dans la ville je meurs à nager dans des yeux, des regards transparents qui me noient à petit feu. La zone est de mépris, la vague est d'indifférence, la foule est un zombie et je vogue à contresens.
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