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Laissez brûler les p'tits papiers ((Em'))

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Mer 14 Aoû 2024 - 15:43


Elisabeth Saracen
Elisabeth Saracen

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) 4ahm

Beth. Juste Beth. Il n'y a guère que sa mère pour s'obstiner à aligner toutes les syllabes, les rares fois où elles se parlent, dans un besoin d'autorité un peu burlesque, de solennité ridicule.
Age : 43 ans. Une vie tout à la fois très vide et riche d'un tas de choses dont on ne se vante pas.
Adresse : Midtown. Elle a trouvé un petit appartement un peu miteux dans un immeuble effrité aux abords de la ville, qu'elle fait de son mieux pour rendre charmant - une entreprise que sa fibre artistique rend assez florissante malgré les murs ébréchés et les températures accablantes.
Labeur : Girouette. Elle assiste depuis deux ans un vieil horloger qui perd la vue, dans une minuscule et irréductible boutique au milieu des magasins d'électronique.
Coeur : Célibataire. Les restrictions sanitaires de Beth ne facilitent pas les rencontres ; le pathétisme confondant de sa vie n'aide pas les conversations badines. Elle garde de toute manière de son mariage une angoisse cuisante à l'idée d'inviter un homme dans son cadre intime.
Berceau : Clifton. Comme des milliers d'autres, le monde de Beth est extrêmement petit, réduit au décor de théâtre de quelques pièces tournantes.
Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) 8vlq

Tu ne parles qu'une langue, aucun mot déçu
Celle qui fait de toi mon autre, l’être reconnu
Il n'y a rien à comprendre
Et que passe l'intrus
Qui n'en pourra rien attendre

Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) Tout-le-monde

Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) 17206368981685535485

Et chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour, les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) GEHjB38H_o

De mon village capital
Où l'air chaud peut être glacial
Où des millions de gens se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon à une étoile
Quelques mots d'amour
Pseudo : Zion
Pronom : Elle
Fc : Annabelle Wallis
Crédits : @unknown (ava) ; Edvard Munch (img) ; sfs & kacsa (gifs)

Multicompte : Carlotta Valarese & Ciro Castillo

Préférences rp : Venez comme vous êtes

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t685-beth-bury-that-horse-i https://peace-of-mind.forumactif.com/t701-elisabeth-saracen-les-gens-qui-doutent https://open.spotify.com/playlist/3etJBUw6te8oa6OzPbLtPf?si=b8d0d719c6a94202
TW : /


The little papers that you see
They tell, tell for you and me
Some blotting paper for a start
Can ease your heart



Assise à la place qu’elle s’est toujours attribué dans la petite salle d’attente (au bout d’un banc de sièges en métal, le plus loin de la porte et qui fait dos à l’angle de deux murs), Beth fait défiler les story Instagram avec les secondes. Petit joyau de modernité qui permet à l’humanité de ne plus connaître ni les affres de l’ennui ni les vallées effrayantes de l’introspection, elle s’y oublie pour ne pas mouliner sur le moment qui va suivre – un mal ou un bien, allez savoir.

La tornade a longtemps relégué les affaires courantes derrière les urgences de dévastation, ; aujourd’hui encore, elle note plus d’allées et venues que lors de ses (longues) années de pratique des locaux sociaux et s’est même étonnée de recevoir une proposition de rendez-vous. Il fallait bien que ça arrive, quoiqu’elle n’aurait pas rechigné à repousser cette rencontre à d’autres futurs hypothétiques, à la reléguer dans la vaste contrée des peut-être, des il faudrait. Comme tous les profils fragiles, Beth n’aime pas le changement et les promesses floues qu’il charrie, elle affectionne les visages connus et les schémas répétitifs. Sa mine aux aguets, pas complètement sauvage mais plutôt comme un bétail à l’œil sceptique, ne surprendra sans doute pas son interlocutrice : elle ne sera jamais que la vingtième à considérer avec circonspection cette nouvelle venue dans leur village irréductible de misère administrative.

Pourtant Miss Nolan a l’air sincèrement bon : sa rondeur, sa blancheur et sa blondeur l’enrobent d’une aura de douceur laiteuse qui ne paraît pas mensongère. Si elle a le terrible défaut de ne pas être son prédécesseur, personne ne doute qu’elle saura le corriger bien vite. Les présentations ont été faites dans les règles puisque Beth l’a croisée une fois après une réunion des alcooliques anonymes (elle a même son petit privilège avec madame grâce à Herb qui l’a rencontrée et n’a eu que du bien à en dire). Toutes ces remises en question sont sans doute un peu injustes, à croire que les paumés font les plus exigeants des employeurs. Une audace un peu ironique mais on pardonnera leur côté tatillon à ceux qui voient remettre les détails les plus personnels et surtout les moins glorieux de leur petite vie dans les mains d'inconnus. En l’occurrence, le reste étant à peu près sur les rails (courage prions), les cases dûment cochées de bonne conduite et de ressources stables, Beth imagine qu’elle est là pour parler de son divorce et se montre peu enthousiaste à cette perspective. Un exercice étrange, que de confier à de parfaits étrangers des détails que l’on n’étalerait pas à sa meilleure amie, auquel elle devrait être habituée sans doute. Ce qui l’inquiète et la dérange, c’est que l’on ait effacé l’ardoise sans lui demander son avis : c’est de revenir à une feuille vierge de toute subtilité, toute nuance. Si elle se doute que les informations formelles et même quelques indices utiles ont été assidument expliqués pour chaque bénéficiaire, elle a perdu la complicité de longues années, celles des choses qui vont sans dire même s’il faut s’y efforcer tout de même. Elle redoute beaucoup que cette Emily Nolan ressente le besoin de combler les vides : de la sonder pour la comprendre, de remplir doctement leur rencontre de ces choses tacites que l’on ne trouve pas entre les lignes d’un dossier.

Beth n’a pas envie qu’on la comprenne : pas sur ce sujet-ci. Capable aujourd’hui de s’épancher à la demande sur tout le reste, d’aligner les fautes avec sérieux dans les noyer dans l’oubli, son mariage reste un sujet de silence relatif même au sein de son groupe de parole. Mason est un spectre moribond subsistant dans son silence : elle espère au moins l’exorciser tout à fait avec cette démarche. Elle se trompe, ce n’est pas si simple : mais on peut parfois prendre la bonne direction, même en se trompant partiellement.

Le rayon d’optimisme dans le ciel morne de ce tableau bien mal parti, c’est qu’au moins Beth ressent une certaine envie d’en découdre. Autour d’elle, le mutisme des uns, le silence des autres, l’absence des troisièmes (chaque qualificatif pouvant être interverti entre les figures qui l’entourent ces derniers temps) lui ont laissé comme de rares relents d’exaspération. Beth a du Billy Joel dans l’âme, des Dancing with myself chevillé au corps. Etouffée par le fatalisme ambiante, l’humilité glaçante et défaite de la ville dévastée face aux affres du ciel, elle est contente de pouvoir endosser une armure, n’importe laquelle. Peut-être que cette Emily Nolan fera une compagne d’armes efficace à défaut d’une présence familière : l’intérêt des étrangers auprès de qui on étale nos vies étant principalement de disparaître une fois l’épanchement fait. C’est ce qu’elle se dit, Beth, quand on l’appelle hors de son écran (provoquant cette décharge de gène bien particulière de ceux qui en sortent juste, rattrapés par l’écoulement du temps) et qu’elle se lève pour rejoindre la femme qui se tient à une porte dans un sobre Bonjour.

avec @Emily Nolan




I know you have a little life in you yet, I know you have a lot of strength left. I should be crying, but I just can't let it show. I should be hoping, but I can't stop thinking of all the things I should've said that were never said, all the things we should've done that we never did. All the things that you needed from me. All the things that you wanted for me. All the things that I should've given but I didn't. Oh, darling, make it go away. Just make it go away now
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Sam 31 Aoû 2024 - 22:16


Emily Nolan
Emily Nolan

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Comme si elle avait vécu des milliers d’années, elle a l’impression d’avoir eu mille et une appellation. Emily, prénom héritage de son arrière grand-mère maternelle dont elle est plutôt fière. Pourtant, il s’est souvent vu modifié. Em, Milly … Syllabes uniques qu’elle n’autorise plus à ses tympans, sonorités réservées à cette part de cœur perdue.
Age : Dicton résonnant contre ses tympans : l’âge, c’est dans la tête. Vision à laquelle elle adhère, malgré les ridules qui se forment au coin de ses yeux, de ses sourires. Enfant née au début du mois de février et depuis, quarante années ont défilé, la gratifiant de souvenirs, d’expériences diverses et variées. Enfant du vent, Verseau, porteuse d’eau qui tente de ne pas s’y noyer.
Labeur : Ambition bien loin des billets verts, elle aspire à aider son prochain. Elle n’est, cependant, pas bercée d’illusions. Prête à tendre la main, à plonger profondément dans les abysses du mal être de l’autre pour l’en sortir, et pourtant, si mal est lancé en sa direction, c’est le dos qui se tourne. Assistante sociale. Elle s’évertue à extirper mômes de destins sombres et douteux, tout comme elle s’espère guide d’âme perdue dans le besoin.
Coeur : Il y a des échos lointains, qu’elle n’entends plus vraiment. Elle n’y tendait plus l’oreille, tout du moins. Nolan, pourtant, épouse Bennett s’épanouit dans ce mariage sans anicroche. Rivière tranquille suivant son cours, comme si la nature avait bien fait les choses. Et pourtant, est-ce bien la vérité ? Est-ce bien là tout ce qu’elle ressent au fond d’elle ? Car en s’y penchant plus près, on peut rassembler les morceaux d’un amour disparu, et pourtant, toujours vivant.
Berceau : Fille aux racines californiennes, aux origines allemandes et anglaises, rose délicate élevée au creux des rayons de soleil de l’état du sud. Los Angeles fut le berceau de ses premiers cris. Ville aux milles libertés, faite de strass et paillettes. Faux semblants menèrent la famille au coeur de San José. Cocoon qu’elle garde au creux de son cœur. Témoin de ses espoirs, ses peines, ses joies, ses premières fois et de ses plus grand bonheurs tout comme son plus grand déchirement. Avec chagrin, elle laisse derrière elle, sa zone de confort et de sécurité pour s’établir à Clifton.
Pseudo : m.s
Pronom : elle / she
Fc : nicola coughlan
Crédits : creatreasurebox (avatar)

Multicompte : Sebastiàn Ochoa, le trésorier des Pobre et Colt Loving, l'aîné d'une famille de déglingués.

Préférences rp : dialogue en français ou en anglais - rp entre 600 et 1000 mots - #cc6666

l'obscur

https://peace-of-mind.forumactif.com/t645-all-i-wanted-was-you-e https://peace-of-mind.forumactif.com/t721-emily-nolan-coming-home https://open.spotify.com/playlist/0bABYZImKEpBU4zdvnsmFD?si=349768b6004643e1
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laissez brûler les p’tits papiers.


Depuis que la Nolan avait pris son poste au sein de la ville de Clifton, elle s’était évertuée à éplucher les dossiers qui étaient, maintenant, les siens. Elle avait invité les personnes concernées à venir la rencontrer. Histoire d’établir un premier contact. Travailler sur des vies sans leurs visages en tête n’était pas dans ses habitudes. Même à San José, qui était une grande ville, elle avait mis un point d’honneur là-dessus. Se lier avec ceux qui avaient besoin d’elle, tout en restant professionnelle, lui permettait de comprendre les méandres de ces vies déglinguées. Et elle était là, la profondeur de son métier qu’elle affectionnait tant. On aurait pu croire qu’elle venait d’un foyer instable, précaire avec cette envie d’aider son prochain, cette envie de leur donner les armes face à leur destinée. On aurait pu se dire qu’elle s’était élevée dans un besoin d’aider le monde car elle avait trop été amochée par ce dernier. Et pourtant, il n’en était rien. Les expériences cicatrices étaient venues plus tard dans son existence. Si on mettait de côté, ces paroles tranchantes que l’on avait laissé dans son sillage lors de son adolescence. Ces rondeurs qui avaient toujours été les siennes et qui lui avaient porté préjudices dans son jeune âge. Les blessures apposées à son cœur n’avaient rien de spécial. Coeur brisé qu’elle tentait de rafistoler avec les années. Peurs qu’elle colmatait avec une capacité à les enfoncer profondément dans son inconscient. Elle n’était pas écorchée par la vie, comme l’était, toutes ces personnes qui défilaient dans son bureau, jour après jour.

De plus, avec la tornade qui avait secoué les rues de Clifton, le flux de personnes franchissant les portes du centre ne s’était pas tari depuis des jours. Beaucoup avaient été touchés. Rares étaient ceux qui avaient les ressources nécessaires pour tout reconstruire. Aujourd’hui s’avérait aussi intense que la veille. Mais la californienne mettrait autant de cœur à l’ouvrage que toutes les autres journées qui avaient précédé. Jetant un coup d'œil à l’horloge numérique à son poignet, elle se leva pour ouvrir la porte de son bureau et ainsi accueillir son nouveau rendez-vous. « Elisabeth Saracen ? », appela-t-elle en faisant naître un léger sourire rassurant sur ses lippes. La femme lève le nez de son cellulaire, un regard un peu surpris comme si elle l’avait prise au dépourvu. Elle ne peine pas à la reconnaître pour l’avoir déjà rencontré grâce à Herb. Elle trouve son visage de poupée toujours aussi angélique, mais entaché par une sorte de manque de confiance en elle, en les autres surtout. Il n’en tenait qu’à l’assistante sociale de prouver sa valeur auprès de l’assistante de l’horloger. « Asseyez-vous, je vous en prie. », souffle-t-elle en refermant la porte derrière elles et balayant la pièce de sa main, indiquant les chaises devant son bureau.

Les premiers pas sont toujours les plus déterminants et la Nolan ressent cette légère boule, familière, de ces échanges nouveaux. Elle prend place sur son fauteuil, parcourant vaguement de ses prunelles, le dossier papier devant elle. « Merci d’être venue. », la remercie-t-elle en souriant. « Je me suis permise de vous inviter à venir me voir pour que je puisse me présenter, mais aussi pour savoir si vous aviez besoin de quoi que ce soit ou des questions. », continue-t-elle. « Je sais que Mr Rubistein a été votre assistant social durant des années et il a eu à cœur de me laisser votre dossier ainsi que des rappels sur vos dernières démarches en cours pour qu’il n’y ait pas d’interruptions dans vos demandes.  », explique-t-elle. L’homme était parti à la retraite et la quarantenaire avait remercié le ciel devant son organisation quasiment impeccable. Les dossiers avaient été renseignés avec tous les détails possibles et les rappels sur chaque date importante. La lecture avait été longue et n’était pas encore terminée, mais la Nolan avait pu avancer à une vitesse impressionnante grâce au travail bien fait de son prédécesseur. « Du coup, je m’appelle Emily Nolan, mais je pense qu’Herb a dû vous le dire. », se présente-t-elle en faisant référence au vieil horloger qu’elle croisait régulièrement.

avec  @Elisabeth Saracen


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Lun 2 Sep 2024 - 15:45


Elisabeth Saracen
Elisabeth Saracen

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Beth. Juste Beth. Il n'y a guère que sa mère pour s'obstiner à aligner toutes les syllabes, les rares fois où elles se parlent, dans un besoin d'autorité un peu burlesque, de solennité ridicule.
Age : 43 ans. Une vie tout à la fois très vide et riche d'un tas de choses dont on ne se vante pas.
Adresse : Midtown. Elle a trouvé un petit appartement un peu miteux dans un immeuble effrité aux abords de la ville, qu'elle fait de son mieux pour rendre charmant - une entreprise que sa fibre artistique rend assez florissante malgré les murs ébréchés et les températures accablantes.
Labeur : Girouette. Elle assiste depuis deux ans un vieil horloger qui perd la vue, dans une minuscule et irréductible boutique au milieu des magasins d'électronique.
Coeur : Célibataire. Les restrictions sanitaires de Beth ne facilitent pas les rencontres ; le pathétisme confondant de sa vie n'aide pas les conversations badines. Elle garde de toute manière de son mariage une angoisse cuisante à l'idée d'inviter un homme dans son cadre intime.
Berceau : Clifton. Comme des milliers d'autres, le monde de Beth est extrêmement petit, réduit au décor de théâtre de quelques pièces tournantes.
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Tu ne parles qu'une langue, aucun mot déçu
Celle qui fait de toi mon autre, l’être reconnu
Il n'y a rien à comprendre
Et que passe l'intrus
Qui n'en pourra rien attendre

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Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

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Te rappellent à mon souvenir
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N'en finissent pas de mourir

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De mon village capital
Où l'air chaud peut être glacial
Où des millions de gens se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon à une étoile
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They tell, tell for you and me
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Can ease your heart


Beth pénètre et s’installe sur invitation dans cet environnement tout à la fois familier et modifié, qui lui fait au début comme l’effet d’un jeu des sept différences. L’agencement demeure le même puisqu’il n’y a sans doute aucune raison de le changer, table fauteuils et casiers de rangement orchestrés au mieux dans le petit espace entre la porte et la fenêtre. Mais ici il y a une plante qui n’était pas là avant, là deux inconnus figés sur leur papier glacé et là encore, ce n’est plus le même chien dans son cadre. Le parfum floral et féminin que l’assistance emporte subtilement dans son sillage, parsemant l’image d’une aura qui n’existait pas dans ce bureau qui avant elle ne sentait rien. C’est le bouvier bernois qui a le plus de son attention parce que c’est une drôle de coïncidence, se dit Beth, que presque le même cadre presque au même endroit affiche un autre compagnon à quatre pattes que celui d’avant. Elle n’aime pas ça (la situation, pas la race de chien). Tout son être se rebiffe un peu, même, contre cet exercice de résilience au bouleversement, sur lequel elle n’avait pas vraiment pris le temps de s’attarder avant, se disant qu’elle verrait bien quand elle en serait là. L’y voilà donc et ce qu’elle en ressent est une appréhension un peu pantoise pour cette nouvelle personne qui a entrepris de lancer la conversation ; la principale différence dans le décorum, celle qu’on trouve toujours en premier pour se donner confiance à toutes les dénicher.

Beth l’a compris dès qu’elle l’a entrevue : Emily Nolan fait partie de ces femmes qui ont pour elle un grand mystère puisqu’elles font écho à une figure qui ne lui rappelle rien. Elle ressemble à une mère même si elle ne le fait pas exprès, du moins à toute l’idée que l’on s’en ferait ; ou de façon plus neutre, à ces gens faits pour des rôles de soins et de gardiens, moulés dans une essence savante à s’occuper des autres. Ses traits doux semblent incapables de se déformer sous une quelconque brusquerie et si on enregistrait sa voix sur un moniteur, il n’y aurait pas de pic ni d’à-coups, rien que des sinusoïdales continues et joliment rondes C’est toute la prime fêlure de Beth qui s’exprime dans sa réaction initiale à ce genre de comportement, puisqu’il ne la rassure pas tant qu’il la laisse un peu perplexe, effrayée pratiquement ; l’incarnation initiale de cette figure-là n’ayant jamais, pour elle, pris ce rôle bien à cœur. Oui il m'a parlé de vous. En bien. répond-elle à cette introduction conforme et nécessaire, se permettant malgré tout de préciser l’amicalité du terrain. Elle éclipse ainsi une voie plus hostile, qui consisterait à rappeler que son nom se trouvait aussi sur la demande de rendez-vous et la pancarte devant la porte d’entrée. Elle peine à trouver le sourire complice qui pourrait ponctuer bien à propos ce genre de phrase mais s’efforce de ne pas écouter non plus les petites voix agressives de l’abandon, celles qui veulent penser que Mr Rubistein était bien mieux et que tout ceci ne lui plaît pas du tout.

Ma seule démarche en cours, c'est mon divorce. Beth reprend le flambeau de la conversation, un petit temps de pause lui figurant que c’est son tour de parole, imaginant que la subtilité de sa situation se trouve déjà dans le dossier mais craignant le cas où elle devrait à nouveau l’expliquer. Elle le dit avec un peu d’aplomb, celui qu’on a devant le psy pour dire que tout va bien ou le flic pour affirmer son innocence, un besoin de prouver dans ce genre de situation aux différentes représentations de l’autorité sempiternelle que l’on n’est pas le cancre que l’on paraît être. Au moins, Beth dit la vérité, cette fois : travail, foyer, sobriété, elle a doctement coché ses petites cases avant de rendre sa copie. Elle omet de dire que dans les mauvais moments, c’est exactement tout ce qu’elle en retire, rien que des petites cases à cocher sans en comprendre le sens profond pour acheter la paix des ménages. Et que si dans les bons elle en esquisse aujourd’hui la silhouette floue et changeante, rarement, on ne peut pas vraiment encore parler d’épanouissement (ce n’est pas le métier d’Emily Nolan, de toute façon, ce qui la concerne ce sont les petites cases). Pendant le changement je n'ai pas eu beaucoup de nouvelles. Si ça sonne comme un reproche, c’est parce que c’en est un ; pas vraiment une accusation ciblée contre l’une ou l’autre figure, rien qu’une amertume un peu mal dégrossie face à ce changement, et la détresse plus légitime à se sentir ainsi lâchée dans le vide. Temporairement. Et j’aimerais bien que cette histoire se termine. S’il y avait un concours annuel de l’euphémisme… Les lèvres de Beth se pincent, cependant, contrites de ne pas formuler des choses plus agréables ; conscientes que c’est le juge qui la fait poireauter depuis un an qui devrait les entendre, ou dieu sait quelle autre figure d’autorité dans ce cas précis. Elle fait l’effort d’abaisser un peu les pointes dressées autour des fortifications de son âme immature et butée. Clifton vous plaît ? Ça a pas dû être un début facile, avec cette tornade.

avec @Emily Nolan




I know you have a little life in you yet, I know you have a lot of strength left. I should be crying, but I just can't let it show. I should be hoping, but I can't stop thinking of all the things I should've said that were never said, all the things we should've done that we never did. All the things that you needed from me. All the things that you wanted for me. All the things that I should've given but I didn't. Oh, darling, make it go away. Just make it go away now
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Dim 8 Sep 2024 - 16:46


Emily Nolan
Emily Nolan

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Surnom : Comme si elle avait vécu des milliers d’années, elle a l’impression d’avoir eu mille et une appellation. Emily, prénom héritage de son arrière grand-mère maternelle dont elle est plutôt fière. Pourtant, il s’est souvent vu modifié. Em, Milly … Syllabes uniques qu’elle n’autorise plus à ses tympans, sonorités réservées à cette part de cœur perdue.
Age : Dicton résonnant contre ses tympans : l’âge, c’est dans la tête. Vision à laquelle elle adhère, malgré les ridules qui se forment au coin de ses yeux, de ses sourires. Enfant née au début du mois de février et depuis, quarante années ont défilé, la gratifiant de souvenirs, d’expériences diverses et variées. Enfant du vent, Verseau, porteuse d’eau qui tente de ne pas s’y noyer.
Labeur : Ambition bien loin des billets verts, elle aspire à aider son prochain. Elle n’est, cependant, pas bercée d’illusions. Prête à tendre la main, à plonger profondément dans les abysses du mal être de l’autre pour l’en sortir, et pourtant, si mal est lancé en sa direction, c’est le dos qui se tourne. Assistante sociale. Elle s’évertue à extirper mômes de destins sombres et douteux, tout comme elle s’espère guide d’âme perdue dans le besoin.
Coeur : Il y a des échos lointains, qu’elle n’entends plus vraiment. Elle n’y tendait plus l’oreille, tout du moins. Nolan, pourtant, épouse Bennett s’épanouit dans ce mariage sans anicroche. Rivière tranquille suivant son cours, comme si la nature avait bien fait les choses. Et pourtant, est-ce bien la vérité ? Est-ce bien là tout ce qu’elle ressent au fond d’elle ? Car en s’y penchant plus près, on peut rassembler les morceaux d’un amour disparu, et pourtant, toujours vivant.
Berceau : Fille aux racines californiennes, aux origines allemandes et anglaises, rose délicate élevée au creux des rayons de soleil de l’état du sud. Los Angeles fut le berceau de ses premiers cris. Ville aux milles libertés, faite de strass et paillettes. Faux semblants menèrent la famille au coeur de San José. Cocoon qu’elle garde au creux de son cœur. Témoin de ses espoirs, ses peines, ses joies, ses premières fois et de ses plus grand bonheurs tout comme son plus grand déchirement. Avec chagrin, elle laisse derrière elle, sa zone de confort et de sécurité pour s’établir à Clifton.
Pseudo : m.s
Pronom : elle / she
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Multicompte : Sebastiàn Ochoa, le trésorier des Pobre et Colt Loving, l'aîné d'une famille de déglingués.

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l'obscur

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laissez brûler les p’tits papiers.

L’assistante sociale avait longuement évolué tout au long de sa carrière. Elle n’était plus la même que celle qui avait commencé, la boule au ventre et l’appréhension vibrant au fond de sa gorge. Foncièrement, ses valeurs n’avaient pas bougé d’un iota. Cependant, son regard sur la vie, les gens peuplant la planète terre s’était adapté à son environnement. Souvent, elle avait été choquée par la misère qu’elle avait pu croiser. Souvent, elle s’était insurgée devant l’injustice que certains de ses dossiers recevaient. Souvent, elle avait été ramenée à la réalité par les méandres des lois et de la société en général. Souvent, elle avait dû sécher ses larmes frustrées après une énième bataille qui s’avérait infructueuse. Mais, elle en était toujours ressortie plus forte, plus résiliante et plus têtue dans ses entreprises. Et si son ex-mari avait toujours été soutenant dans ces montagnes russes émotionnelles et professionnelles, ce n’était pas toujours le cas de son mari actuel. Lawrence, avocat aux dents longues et incapable d’accepter la défaite, se contentait de renifler de manière moqueuse tout en lui faisant comprendre qu’elle se devait de se détacher de tout cela. Comme si les personnes qui s’installaient devant son bureau en exposant leur soucis plus ou moins important, lui demandant de l’aide, n’était qu’un numéro supplémentaire. Une fiche de plus sur un ordinateur. Cependant, la Nolan était incapable de sacrifier son âme sensible pour une telle absurdité. Oui il m'a parlé de vous. En bien., répond la Saracen à la mention de son mentor, Herb. Ce vieil horloger avait été une superbe rencontre. Il l’avait émue dans sa dévotion aux autres et aux secondes chances qu’ils avaient distribuées aux personnes ayant croisé son chemin. Un sourire traverse les traits de la quarantenaire, touchée par la positivité de la réponse.

Parce qu’elle savait pertinemment qu’il n’était jamais aisé de laisser ses habitudes au placard, surtout lorsque l’on faisait confiance à quelqu’un depuis des années, maintenant. D’autres personnes avant Elisabeth le lui avait bien fait comprendre de façons plus ou moins aimables. Alors, cette petite porte d’entrée entrouverte pour elle était loin de lui déplaire. Ma seule démarche en cours, c'est mon divorce., lui rappelle la femme devant elle et Emily hoche la tête. Effectivement cette démarche était la principale mention dans son dossier, dans les derniers historiques tout du moins. Elle ressent la tension dans la voix de la Saracen et certains de ses souvenirs se juxtaposent sur la situation, qui pourtant, n’a rien de familière. Des souvenirs de ce parcours digne d’un enfer sur-mesure. Et si son divorce avait été prononcé rapidement, les regrets avaient toujours été présents dans un coin de l’esprit de la Nolan. Bien plus agités maintenant qu’elle avait retrouvé son ex-mari au détour des rues de Clifton. Pendant le changement je n'ai pas eu beaucoup de nouvelles., ajoute-t-elle sur un ton de reproches. Reproches que la blonde encaisse. Pourtant, ce n’était pas véritablement le changement de personnes qui avait freiné les nouvelles, mais plutôt la tornade qui s’était abattue sur la ville texane. Et j’aimerais bien que cette histoire se termine. Patience qui s’étiole lui semble-t-il, mais qu’elle peut entendre aux vues des informations peuplant les pages de son dossier. Leurs visages se font échos, lèvres pincées et traits tendus. « Oui, Mr. Rubinstein m’a laissé les numéros utiles au suivi de votre divorce. Et je vous assure qu’il a tout suivi jusqu’à son départ et que j’ai repris le flambeau dès que j’ai pu remettre la main sur les dossiers. », souffle-t-elle avec amabilité. « J’ai eu quelques informations à ce sujet hier et je me suis dit qu’il serait préférable de vous l’annoncer de vive-voix. », continue-t-elle avant de fouiller entre les pages de son dossier pour en ressortir une lettre officielle du juge. Lettre qu’elle glisse jusqu’à la Saracen. « La date est fixée au dix-neuf août. », ajoute-t-elle en espérant apaiser la jeune femme vis-à-vis de toute l’affaire et que cela soit une bonne nouvelle.

Clifton vous plaît ? Ça a pas dû être un début facile, avec cette tornade., l’interroge-t-elle et elle sourit la Nolan. Il s’agissait là d’un bel euphémisme. Si elle avait été nerveuse à l’idée de venir s’implanter au cœur du pays, loin de sa famille et de ses amis, elle n’avait été préparée au chaos que lui avait réservé Clifton. Une tornade pour l’accueillir, rendant son hébergement encore un peu plus précaire au motel. Une rencontre au détour d’une infraction de la route auprès de son ex-mari qui avait tourné en une dispute publique. Une rencontre avec la petite amie jalouse de ce dernier lors de sa chasse pour un logement. Un mari, on ne peut plus distant et un fils adoptif qui ne parvenait plus à le supporter. Effectivement, cela n’avait pas été un début facile dans cette nouvelle vie. « J’ai été charmée par Clifton en arrivant, mais c’est vrai que la tornade a retourné la ville sans dessus dessous, j’ai mis un moment avant de réussir à ne plus habiter au motel et accueillir le reste de la famille. », répond-t-elle en haussant les épaules, une moue contrite sur ses traits. « Est-ce que vous appréciez de vivre ici ?  », demande-t-elle avec curiosité.

avec  @Elisabeth Saracen


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Lun 16 Sep 2024 - 16:36


Elisabeth Saracen
Elisabeth Saracen

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) 4ahm

Beth. Juste Beth. Il n'y a guère que sa mère pour s'obstiner à aligner toutes les syllabes, les rares fois où elles se parlent, dans un besoin d'autorité un peu burlesque, de solennité ridicule.
Age : 43 ans. Une vie tout à la fois très vide et riche d'un tas de choses dont on ne se vante pas.
Adresse : Midtown. Elle a trouvé un petit appartement un peu miteux dans un immeuble effrité aux abords de la ville, qu'elle fait de son mieux pour rendre charmant - une entreprise que sa fibre artistique rend assez florissante malgré les murs ébréchés et les températures accablantes.
Labeur : Girouette. Elle assiste depuis deux ans un vieil horloger qui perd la vue, dans une minuscule et irréductible boutique au milieu des magasins d'électronique.
Coeur : Célibataire. Les restrictions sanitaires de Beth ne facilitent pas les rencontres ; le pathétisme confondant de sa vie n'aide pas les conversations badines. Elle garde de toute manière de son mariage une angoisse cuisante à l'idée d'inviter un homme dans son cadre intime.
Berceau : Clifton. Comme des milliers d'autres, le monde de Beth est extrêmement petit, réduit au décor de théâtre de quelques pièces tournantes.
Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) 8vlq

Tu ne parles qu'une langue, aucun mot déçu
Celle qui fait de toi mon autre, l’être reconnu
Il n'y a rien à comprendre
Et que passe l'intrus
Qui n'en pourra rien attendre

Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) Tout-le-monde

Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) 17206368981685535485

Et chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour, les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Laissez brûler les p'tits papiers ((Em')) GEHjB38H_o

De mon village capital
Où l'air chaud peut être glacial
Où des millions de gens se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon à une étoile
Quelques mots d'amour
Pseudo : Zion
Pronom : Elle
Fc : Annabelle Wallis
Crédits : @unknown (ava) ; Edvard Munch (img) ; sfs & kacsa (gifs)

Multicompte : Carlotta Valarese & Ciro Castillo

Préférences rp : Venez comme vous êtes

l'obscur

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TW : mention de violence conjugale et d’alcoolisme


The little papers that you see
They tell, tell for you and me
Some blotting paper for a start
Can ease your heart


Oh. Si elle se sent bête, Beth, c’est sans doute à juste titre ; mais l’arrêt sur image va encore un peu plus loin qu’une impolitesse rappelée à l’ordre, une râlerie un peu précipitamment avant de s’assurer de sa bonne foi. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce que cette fois, une réponse différente érupte d’une question invariablement posée depuis des mois ; cette fois où elle fut formulée avec le moins d’entrain ou de bonnes intentions, dans le défaitisme et la volonté d’attaquer l’autre par les défaillances d’un système où elle arrive trop récemment pour avoir encore le moindre pouvoir d’action. Les doigts de Beth tirent la petite feuille pour terminer le chemin jusque devant elle, gagnée par le sentiment de devoir singer la lecture des lignes que ses yeux parcourent bel et bien pourtant, comme pour faire la grande, se donner contenance. Elle ne sait plus quoi faire d’elle-même dans ce petit interlude tout simple à résoudre, qu’elle vient de commander dûment sans le moindre espoir de réussite. Sous ses yeux, des petits lego de jargon juridique mille fois copiés collés à d’autres s’imbriquent dans une structure pompeuse et intimidante de convocation. Le dix-neuf août. La date lui semble encore si loin, réduite à un point d’hypothèse dans l’horizon ; et en même temps, c’est étrange, effroyablement proche. Comme si vingt ans de vie venaient de se condenser en quelques semaines et que l’espace-temps ainsi plié perdait toute la cohérence physique qui le faisait tenir en un seul bout. D'accord.

Les politesses alors, servent de petit entracte, un temps de respiration nécessaire pour retrouver la suite des dialogues de cette scène devenue un peu absurde. Beth a trifouillé un coin de feuille pendant de longues secondes, à relire encore les briques déjà parcourues, cherchant comment il convenait d’élaborer la réaction face à une inconnue. Entre les acteurs qui ont vu couler le même temps qu’elle, il y aurait peut-être eu une petite phrase à trouver, une fraction de congratulations mutuelles pour leurs patiences respectives. Emily Nolan vient d’arriver et pour elle, au contraire, le temps a dû courir bien trop vite ces dernières semaines. Dans sa perspective, cette feuille a mis quelques heures de lecture de dossier à arriver, dix secondes à être délivrée, pas toute l’année qui vient de s’écouler. Mais le choc rend Beth bien incapable de lui en vouloir encore – ou plutôt, il remet les choses importantes en perspective, et la rappelle bon gré mal gré à sa condition d’adulte, qui ne peut pas geindre longtemps d’être abandonnée par d’autres adultes. C’est juste qu’elle ne sait pas trop quoi lui dire, à cette femme pour qui la lettre ne signifie rien (c’est même sans doute ça qu’il y a à dire, rien).

Alors pour faire couler un créneau pas fini, et dissimuler son trouble aussi, elle a meublé comme elle a pu. Elle s’efforce de s’accrocher à la réponse donnée pour sortir de la date lointaine et proche, en tout cas pas dans cinq minutes, du dix-neuf aoûts. L’évocation de sa famille met un mot sur la petite photo exposée près de l’assistante sociale, qui n’était pas difficile à deviner mais dont la formulation donne du corps à l’étranger. Cette famille qui existe maintenant qu’elle en parle et qui, d’une certaine façon, la fait exister elle aussi, dépassant l’essence d’un nom plaqué sur la porte d’un bureau. Oui. Enfin. C'est chez moi. glisse Beth pour réponse avec pudeur à son tour, un haussement d’épaules qui a quelque chose d’à la fois tendre et fataliste ponctuant son propos. Elle ne s’y plaît pas toujours – si elle était honnête, elle dirait qu’elle ne s’y plaît pas souvent – mais c’est davantage un souci de plaisir global à exister qu’une problématique de lieu, sans doute. Pour tout ce que les trottoirs usés par ses semelles, de toutes les tailles, la rappellent parfois à son pathétisme confondant, ils la conduisent aussi à ceux qu’elle aime et ce qu’elle connaît. La ville a ce quelque chose, je ne sais pas pourquoi, tout le monde y reste ou y revient. Faut croire que ça vous gagne. s’autorise-t-elle-même à renchérir, dans un sourire de connivence, des légions d’exemples pour appuyer son propos. Elle se dit que maintenant qu’Emily a fait tout ça pour venir avec sa famille, probablement sans retourner en arrière facilement, il vaut formuler Clifton ainsi que par son pathétisme, non moins argumenté pourtant.

Le temps passe ainsi sur un duo de sourires flottants. Beth imagine qu’elle devrait se préparer à partir ; se râcler la gorge et bredouiller quelques politesses pour ne pas davantage leur faire perdre leur temps. Vous pensez. C’est ce qu’elle fait dans un premier temps, d’ailleurs. Les doigts tirant la feuille timidement sur le reste du chemin pour la plier en deux soigneusement. Mais c’est bien la féminité d’Emily Nolan, déroutante au demeurant, qui pousse Beth à murmurer sa question hésitante, qui n’aurait pas trouvé le même écho profond chez son prédécesseur. Vous pensez qu'il y a une chance pour que ce soit refusé ? Elle ne sait pas si elle a divorcé, ce serait inconvenant de le lui demander, mais elle est bien une femme au Texas, soumise à la volonté d’un juge d’Etat élu parmi une communauté conservatrice. Qui peut entendre donc, la crainte impossible à mettre en sourdine de se voir débouter, même après le compte-rendu médical d’un passage à tabac en règle puis vingt ans d’absence, sans la sacro-sainte signature du Mari ici-bas. Après le départ de Mason, Beth se souvient encore du branle-bas de combat pour ouvrir un compte en banque (un prétexte au coma éthylique à lui tout seul) alors la notion de dossier en béton armé ne l’effleure pas complètement.

avec @Emily Nolan


Emily Nolan aime ce message



I know you have a little life in you yet, I know you have a lot of strength left. I should be crying, but I just can't let it show. I should be hoping, but I can't stop thinking of all the things I should've said that were never said, all the things we should've done that we never did. All the things that you needed from me. All the things that you wanted for me. All the things that I should've given but I didn't. Oh, darling, make it go away. Just make it go away now
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Dim 6 Oct 2024 - 16:02


Emily Nolan
Emily Nolan

p e a c e o f m i n d

le clair
Surnom : Comme si elle avait vécu des milliers d’années, elle a l’impression d’avoir eu mille et une appellation. Emily, prénom héritage de son arrière grand-mère maternelle dont elle est plutôt fière. Pourtant, il s’est souvent vu modifié. Em, Milly … Syllabes uniques qu’elle n’autorise plus à ses tympans, sonorités réservées à cette part de cœur perdue.
Age : Dicton résonnant contre ses tympans : l’âge, c’est dans la tête. Vision à laquelle elle adhère, malgré les ridules qui se forment au coin de ses yeux, de ses sourires. Enfant née au début du mois de février et depuis, quarante années ont défilé, la gratifiant de souvenirs, d’expériences diverses et variées. Enfant du vent, Verseau, porteuse d’eau qui tente de ne pas s’y noyer.
Labeur : Ambition bien loin des billets verts, elle aspire à aider son prochain. Elle n’est, cependant, pas bercée d’illusions. Prête à tendre la main, à plonger profondément dans les abysses du mal être de l’autre pour l’en sortir, et pourtant, si mal est lancé en sa direction, c’est le dos qui se tourne. Assistante sociale. Elle s’évertue à extirper mômes de destins sombres et douteux, tout comme elle s’espère guide d’âme perdue dans le besoin.
Coeur : Il y a des échos lointains, qu’elle n’entends plus vraiment. Elle n’y tendait plus l’oreille, tout du moins. Nolan, pourtant, épouse Bennett s’épanouit dans ce mariage sans anicroche. Rivière tranquille suivant son cours, comme si la nature avait bien fait les choses. Et pourtant, est-ce bien la vérité ? Est-ce bien là tout ce qu’elle ressent au fond d’elle ? Car en s’y penchant plus près, on peut rassembler les morceaux d’un amour disparu, et pourtant, toujours vivant.
Berceau : Fille aux racines californiennes, aux origines allemandes et anglaises, rose délicate élevée au creux des rayons de soleil de l’état du sud. Los Angeles fut le berceau de ses premiers cris. Ville aux milles libertés, faite de strass et paillettes. Faux semblants menèrent la famille au coeur de San José. Cocoon qu’elle garde au creux de son cœur. Témoin de ses espoirs, ses peines, ses joies, ses premières fois et de ses plus grand bonheurs tout comme son plus grand déchirement. Avec chagrin, elle laisse derrière elle, sa zone de confort et de sécurité pour s’établir à Clifton.
Pseudo : m.s
Pronom : elle / she
Fc : nicola coughlan
Crédits : creatreasurebox (avatar)

Multicompte : Sebastiàn Ochoa, le trésorier des Pobre et Colt Loving, l'aîné d'une famille de déglingués.

Préférences rp : dialogue en français ou en anglais - rp entre 600 et 1000 mots - #cc6666

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laissez brûler les p’tits papiers.

Avec l’administration, il y avait souvent de bonnes raisons de perdre espoir. La montagne de paperasse pouvait dissuader bien plus d’une personne ayant besoin d’aide. Quant aux files d’attentes bien trop longues qui peuplaient les immeubles, elles faisaient fuir, elles aussi. Alors, elle ne retient pas l’impatience de la Saracen contre elle. Elle ne s’en offusque pas non plus. En effet, ce n’était pas une petite pique qui affaiblirait les défenses de la Nolan. Parce qu’elle en avait vu passer des personnes à bout de nerfs, en colère ou désespérées. On avait tailladé sa valeur à l’aide de mots vides de sens et ce, à plusieurs reprises sans qu’elle ne flanche la demoiselle. Oh. Onomatopée délivrant l’étonnement de la blonde, coupée dans son élan par cette lettre qui glisse sur son bureau, comme un semblant de délivrance. D'accord. Il n’y avait rien de plus à dire ou à faire concernant cette affaire puisqu’elle était, maintenant, entre les mains du juge en charge de sa demande. Bien entendu, l'assistante sociale se tient à la disposition de la Saracen, en cas de questions, auxquelles elle répondrait du mieux qu’elle le pouvait. Cependant, elle ne s'attend pas à une interrogation personnelle de sa part. Clifton, synonyme de tant de choses. La ville d’un nouveau départ. Ou était-ce la ville des marches arrière ? Elle n’était plus sûre de quoi que ce soit concernant ce déménagement et sur ce qu’il signifiait. Peut-être une blague cruelle du destin ? Par chance, elle avait son emploi afin de réussir à garder la tête hors de l’eau et à échapper à ses pensées parasites. Oui. Enfin. C'est chez moi. Un sourire se peint sur les lippes de la Nolan tandis qu’elle hoche la tête. Dans ces mots, elle y voit une ancienne réflexion. Effet miroir face à celle qu’elle avait été quelques mois plus tôt, ce qu’elle aurait répondu en parlant de San José. Ville où elle avait grandi, où elle avait vécu moult péripéties, déception, joie ou chagrin. Elle avait infusé son essence dans chacune de ses rues et elle s’était élevée au rythme de chaque regard croisé. Aujourd’hui, elle devait repartir de zéro. Mais, elle était prête à faire l’effort nécessaire. La ville a ce quelque chose, je ne sais pas pourquoi, tout le monde y reste ou y revient. Faut croire que ça vous gagne. Il n’y avait pas de faux semblants dans les paroles de la femme en face d’elle. Elle n’enjolivait pas la réalité. « Lorsque mon mari m’a annoncé sa mutation ici, je n’ai pas véritablement compris l’engouement. », avoue-t-elle du bout des lèvres, un sourire timide étirant ses fossettes et haussant les épaules. Elle n’avait pas compris l’empressement, non plus. Mais, elle avait accepté sans broncher parce que c’était sa façon à elle de lui montrer son soutien sans faille. « Mais je dois admettre que je me retrouve dans ce que vous dites. », renchérit-elle. « Est-ce qu’il y a des choses typiques de la ville à découvrir ? », interroge-t-elle, à nouveau, espérant ne pas outrepasser ses droits.

Emily n’avait jamais eu de mal à faire la conversation à qui que ce soit. Du moins, depuis qu’elle était entrée dans l’âge adulte, laissant la cour du lycée derrière elle et qu’elle s’était délestée du regard des autres. Cependant, elle ne babillait pas sans raison, laissant la liberté à l’autre de s’extraire de leur échange. Alors, lorsque l’échange entre elle et Elisabeth commença à se faire plus silencieux, elle commença à penser que le rendez-vous ne tarderait pas à se terminer. Vous pensez. Mais elle la surprend, elle la retient un peu plus, la Saracen. Les prunelles de l’assistante observent le visage d’une femme un peu embêtée par les mots qui viennent de sortir d’entre ses lèvres. Les prunelles de l’assistante observent sa façon de plier la feuille porteuse de cette date d’échéance. « Oui ? », l’incite-t-elle à continuer, l’oreille tendue. Vous pensez qu'il y a une chance pour que ce soit refusé ? La future divorcée craint le rejet de sa demande. Les lippes de l’assistante se serrent, alors qu’elle réfléchit à la question. « Je dois d’abord dire que ma réponse n’est qu’un avis personnel, je n’ai aucun poids, ni aucune qualification juridique qui me permettrait d’être sûre de quoi que ce soit. », prévient-t-elle dans un regard compatissant. Le Texas était un état particulier de ce pays. Certaines valeurs partagées quelque part n’étaient pas toujours acquises. Surtout lorsque cela concernait les litiges entre la gente féminine et masculine. Cependant, la Saracen avait de nombreuses preuves en sa possession qui permettrait de s’assurer d’une libération. Rien à voir avec le divorce entre Emily et Jackson. Deux signatures avaient suffi, quelques rendez-vous chez l’avocat afin de partager leurs biens et l’affaire avait été pliée. Au plus grand désarroi de la jeune femme. « Les faits de votre dossier sont plutôt confondants, vous avez des preuves, des écrits pour appuyer vos dires que ce soit vis-à-vis de la violence que vous avez subi ou les longues années d’absences … », appuie-t-elle avec aplomb. « A moins que votre mari ai le bras extrêmement long, je ne vois pas pourquoi le juge rejeterait votre demande. Gardez confiance. », termine-t-elle en espérant avoir réussi à la rassurer. Mais qui était-elle afin de parvenir à un tel exploit ? Elle n’était qu’une étrangère assise derrière un bureau.

avec @Elisabeth Saracen




Elisabeth Saracen aime ce message

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Mer 23 Oct 2024 - 11:49


Elisabeth Saracen
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Age : 43 ans. Une vie tout à la fois très vide et riche d'un tas de choses dont on ne se vante pas.
Adresse : Midtown. Elle a trouvé un petit appartement un peu miteux dans un immeuble effrité aux abords de la ville, qu'elle fait de son mieux pour rendre charmant - une entreprise que sa fibre artistique rend assez florissante malgré les murs ébréchés et les températures accablantes.
Labeur : Girouette. Elle assiste depuis deux ans un vieil horloger qui perd la vue, dans une minuscule et irréductible boutique au milieu des magasins d'électronique.
Coeur : Célibataire. Les restrictions sanitaires de Beth ne facilitent pas les rencontres ; le pathétisme confondant de sa vie n'aide pas les conversations badines. Elle garde de toute manière de son mariage une angoisse cuisante à l'idée d'inviter un homme dans son cadre intime.
Berceau : Clifton. Comme des milliers d'autres, le monde de Beth est extrêmement petit, réduit au décor de théâtre de quelques pièces tournantes.
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Que l'engouement n'y soit pas quand on regarde sa ville sur le une carte ou même à travers la vitre d'une voiture, Beth peut le comprendre sans offuscation. Petit machin perdu sur le plan du monde, invisible sitôt que l'on dézoome un tant soit peu, dont l'urbanisme se distingue d'un quartier à l'autre essentiellement aux nombres de lézardes sur les murs, selon que l'on est chez les vaguement riches ou pas du tout. Clifton n'a rien et ne se distingue par rien en apparence, sinon peut-être sa criminalité d'ampleur et de gravité étonnantes, pour si minuscule accroc dans la nature du paysage. Si on connaît les bons endroits, on peut croiser des barons de la drogue à la terrasse d'un café ; quand on sait bien regarder, on repère des petites mains habiles entrain de disséquer des voitures façon recyclage économique avant l'heure. Mais Beth n'est pas certaine que c'est à ces endroits qu'Emily Nolan pense pour promener son chien et sa jolie famille, quand elle s'interroge sur les plus typiques. A part les garages et les stripclubs vous voulez dire ? ne peut-elle s'empêcher pourtant de sourire avec taquinerie. Dire la vérité sans l'enjoliver devait passer, à un moment ou à un autre, par quelques-unes des activités pittoresques de la ville. Il est difficile d'offre un cadre serein et bucolique aux petites familles sans avoir fait rapidement le tour des quartiers qui offrent ce genre d'ambiance, des espèces de bulles sociales généreuses entre les zones un peu abandonnées d'un côté et les cloaques étriqués de l'autre. Mais ce qui fait son charme - un charme pudique et exigeant que l'on ne peut pas dévoiler si l'on se contente des cartes et des vitres de voiture - c'est la population qui s'y trouve, que tout le spectre de la richesse a forcée à une hétérogénéité créative, quasiment romanesque. Et l'aspect positif des choses, dans ce contexte, c'est que non seulement l'assistante sociale arrive avec un travail pour s'occuper, son travail est aussi beaucoup demandé et sans doute inépuisable, ici. Sinon, il reste toujours Billy's, si l'on considère qu'une intoxication alimentaire aux bactéries du terroir est une expérience immersive. En dehors des bâtiments officiels, il y a le centre d'art qui a une belle collection de tableaux du comté, si on aime ça. Et il y a de jolies promenades à faire dans les ranchs et les vignobles. Mackenzie Lake est pas très loin pour y passer un week-end, c'est très familial. Ou romantique, selon les endroits. elle revient avec une réponse plus sérieuse, accorde à la ville quelques charmes plus ordinaires, qu’il ne faut pas un certain goût de la morbidité sociale pour lui trouver.

Sur le départ, le duo s’attarde quand Beth s’autorise à formuler les inquiétudes qui lui brûlent les lèvres. Ce que dit l’assistante sociale, elle a dû se le répéter des centaines de fois cette année, mais les mots ont bien plus d’impact quand ils viennent d’un autre, surtout quelqu’un qui a sa propre expérience du système. Même si elle les aborde avec prudence, ne se permet pas le risque d’affirmer avec trop d’aplomb quelque chose qui ne pourrait pas être vrai dans sa position - elle n’a pas le même loisir péremptoire qu’un amateur déclamant des vérités absolues au-dessus d’un verre. Le propos remet tout de même un peu de solidité dans les convictions, d’apaisement dans le cœur. A tel point que Beth trouve à rire à l’idée que son ex-mari ait la moindre influence dans une sphère plus large que le foyer apeuré où sa brutalité sévit. Non c'est pas vraiment son genre. Et dans son malheur, c’est une aubaine qu’elle veut bien admettre. Elle n’ose imaginer comme les choses auraient pu être autrement difficile, s’il avait de quoi contrer les personnes qui le maintenaient loin d’elle, en pouvoir ou en force ; ni à quel point ça doit être insoutenable pour les femmes qui n’ont pas une telle chance, qui doivent se battre avec des hommes qui en plus d’être des monstres, sont pour le public des monstres géants. Confiance donc, oui. Merci. synthétise-t-elle dans un sourire, en rangeant pour de bon la convocation dans son sac, qu’elle resserre un peu contre elle. Sentant que le tour de son sujet se termine et imaginant que la femme en face d’elle a d’autres misères sociales à fouetter, Beth remue pour donner signe de partir. C'est bien que vous soyez venue ici, pour votre famille. C'est courageux de quitter tout ce qu'on connaît. elle dit dans une douceur sincère en se relevant de sa chaise. On sous-estime le sacrifice de tout quitter pour l’autre, parce que la société voudrait nous faire croire que c’est requis, voire parfaitement naturel. Elle trouve que c’est une preuve de générosité supplémentaire, à ne pas méconsidérer au prétexte de sa prétendue banalité. Je suis sûre que vous vous serez comme chez vous en moins de deux. Et puis vous manquerez jamais d’endroits pour réparer votre voiture. aux prix imbattables qui plus est : il y a quelques bénéfices inavouabless au blanchiment d’argent, qui compensent un peu le reste.


avec @Emily Nolan




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